1 1970, Articles divers (1970-1973). Ce que la Suisse peut apporter à l’Europe (19 mars 1970)
1 ion de l’Europe… disons, d’un mot moins savant, l’ union de l’Europe doit s’opérer sur tous les plans. Elle doit être sociale
2 ar, en fait, si nos peuples ont une possibilité d’ union , c’est parce qu’il y a, à la base de notre histoire, une unité. C’est
3 ité. C’est sur une unité que l’on peut fonder une union solide. Quelle est cette unité ? Eh bien ! de culture. Il n’y a pas d
4 tous les voisins de ce pays, on peut édifier une union . Je dis bien : une « union » et non pas une unification. Car la seule
5 s, on peut édifier une union. Je dis bien : une «  union  » et non pas une unification. Car la seule union que je vois possible
6  union » et non pas une unification. Car la seule union que je vois possible pour l’Europe, et la seule à laquelle la Suisse
7 la Suisse puisse adhérer de tout cœur, c’est une union dans la diversité. C’est-à-dire une union qui, comme celle des vingt-
8 est une union dans la diversité. C’est-à-dire une union qui, comme celle des vingt-deux cantons suisses, respecte les diversi
9 st simple. La Suisse a beaucoup à apporter dans l’ union de l’Europe. Elle a à apporter ce qu’elle est, ce qu’elle est devenue
10 xclure logiquement. Il faut penser, par exemple : union et diversité en même temps. Il faut penser à l’égalité des petits Éta
11 nitiative de proposer une formule fédérale pour l’ union de l’Europe. Car cette proposition-là, elle sortirait de toute son hi
2 1970, Articles divers (1970-1973). Deux en un, ou le fédéralisme (mars 1970)
12 solution à la fois désirable et praticable que l’ union dans la diversité, c’est-à-dire le fédéralisme. Mais sitôt le mot pro
13 repli sur soi, voire séparatisme, aux dépens de l’ union dans l’intérêt commun. Un malentendu tragique et ridicule Tel es
14 le qui bloque depuis vingt ans tous les efforts d’ union , parce qu’il paralyse la pensée politique non seulement des nationali
15 , mais de beaucoup des partisans sincères d’une «  union plus étroite de nos pays », comme disaient les traités de naguère. (P
16 utonomies mais pour les sauvegarder, car, faute d’ union , elles seraient vite absorbées par une puissance voisine. Le fédérali
17 ns » ? Il nous faudrait alors désespérer de toute union vivante de l’Europe. Car il n’y a pas d’union et pas de vie possibles
18 ute union vivante de l’Europe. Car il n’y a pas d’ union et pas de vie possibles hors du paradoxe fondamental de l’Un et du di
3 1970, Articles divers (1970-1973). « S’unir, au-delà de nos fausses souverainetés, pour préserver nos vraies diversités » (mai-juin 1970)
19 étérogènes. Rien de plus hostile à toute espèce d’ union tant soit peu sérieuse que cet État-nation qui se révèle incapable de
20 ion civique réelle. Je vous dirai donc qu’entre l’ union de l’Europe et les États-nations sacralisés, entre une nécessité huma
21 ractère très international et que c’est ce type d’ union pluraliste qui peut seul assurer la paix de l’Europe ! Il me semble a
22 rlais tout à l’heure. Il est vrai que le projet d’ union de l’Europe a généralement passé pour chimérique en Suisse. Et jusqu’
4 1970, Articles divers (1970-1973). La passion en 1970, est-ce possible ? (mai 1970)
23 ation, ni unification. C’est très différent d’une union basée sur la passion qu’on subit et dont on pâtit, par définition. D’
5 1970, Articles divers (1970-1973). Qu’est-ce que la culture européenne ? (juin 1970)
24 e unité de base existe, sur laquelle fonder cette union . Il s’agit de l’unité d’une culture, de laquelle participent tous les
25 différenciée se traduit tout naturellement par l’ union dans la diversité, et cette forme d’union porte un nom bien connu dan
26 t par l’union dans la diversité, et cette forme d’ union porte un nom bien connu dans l’histoire des régimes politiques, c’est
27 omies seront perdues une à une si nous refusons l’ union qui, seule, ferait leur force ; mais en retour, cette union ne saurai
28 seule, ferait leur force ; mais en retour, cette union ne saurait être acquise au prix des libertés qu’elle est censée servi
6 1970, Articles divers (1970-1973). L’Europe à l’heure de ses choix I : Niveau de vie ou mode de vie ? (15 novembre 1970)
29 as du tout écrasés par les deux géants que sont l’ Union soviétique et les États-Unis. Pour employer une image, si ceux-ci mon
7 1970, Articles divers (1970-1973). Denis de Rougemont, propos recueillis par E. Liard (décembre 1970)
30 s. Chacun marque une péripétie dans la Quête de l’ union de nos peuples et de leurs élites responsables. Cheminement vers l’Eu
31 édérée : il s’agit de surmonter les obstacles à l’ union , qui sont d’abord dans les esprits. Puis d’orienter espoirs et volont
8 1971, Articles divers (1970-1973). L’Amour et l’Europe : L’Express va plus loin… avec D. de Rougemont (12 avril 1971)
32 e ce que j’appelle le fédéralisme, c’est-à-dire l’ union dans la diversité. Comment espérer bâtir une communauté libre si nous
33 e respect de l’autre — que sur le fédéralisme : l’ union dans la diversité et pour la diversité, en faveur de la diversité, et
34 n’est qu’après cette épreuve que peut s’opérer l’ union sexuelle, qui ne doit d’ailleurs pas aboutir à la procréation. Mais c
35 veut la fusion, l’absorption, l’esclavage, non l’ union de deux libertés. En politique, on appelle cela du totalitarisme. Dep
36 portait les cheveux longs ! Nous avons parlé de l’ union de l’Europe. Il m’a dit : « Vous êtes bien optimiste. Cela prendra un
37 ertain angle de vision, qualifiant et orientant l’ union possible de l’Europe sur la base de l’unité culturelle, qui s’est for
38 arti sur le mauvais pied, en essayant de fonder l’ union sur le principal ennemi de toute union : l’État-nation. Voilà l’obsta
39 e fonder l’union sur le principal ennemi de toute union  : l’État-nation. Voilà l’obstacle sur lequel nous butons depuis vingt
40 s, au contraire, le fédéralisme est une méthode d’ union dans la diversité ? Le fédéralisme est radicalement contraire à la mé
9 1971, Articles divers (1970-1973). Fédération ou confédération ? (juillet-août 1971)
41 isolément. Pour Littré, la Confédération est « l’ union entre plusieurs États qui, tout en gardant une certaine autonomie, s’
42 is la définition de fédération, qui suit, comme «  union politique d’États », est défectueuse puisqu’elle ne mentionne que l’u
43 », est défectueuse puisqu’elle ne mentionne que l’ union et ne dit rien de l’autonomie. Or, une union qui ne respecterait pas
44 ue l’union et ne dit rien de l’autonomie. Or, une union qui ne respecterait pas l’autonomie des parties constituantes n’aurai
45 d’être appelée fédérale. Ce serait simplement une union . Donc, point de différence aux yeux de Littré, et nous pourrions nous
46 mule qui me paraîtrait susceptible de faciliter l’ union de l’Europe d’aujourd’hui, comme elle a rendu possible la fédération
47 me instable de compromis entre ceux qui veulent l’ union et ceux qui s’y résignent simplement par une nécessité qu’ils espèren
10 1971, Articles divers (1970-1973). Le cheminement des esprits (1971)
48 n de cette entreprise si féconde en initiatives d’ union des hommes au-delà des nations. Le titre est emprunté à une phrase de
49 s. Chacun marque une péripétie dans la Quête de l’ union de nos peuples et de leurs élites responsables. Cheminement vers l’Eu
50 édérée : il s’agit de surmonter les obstacles à l’ union , qui sont d’abord dans les esprits. Puis d’orienter espoirs et volont
11 1971, Articles divers (1970-1973). L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)
51 e sans relâche et toujours à nouveau contre toute union fédérale, je veux parler de l’État national de type xixe siècle, jac
52 allemand, anglais, italien et néerlandais : « À l’ union fédérale des Européens, l’État-nation oppose le dogme sacro-saint de
53 ette unité de culture que nous pourrons édifier l’ union fédérale de nos diversités. »
12 1971, Articles divers (1970-1973). L’héritage culturel de l’Europe (1971)
54 ns jusqu’à prétendre que leur diversité empêche l’ union de l’Europe. Orgueils, craintes et prétextes également vains. Car la
55 langues, si on la respecte, elle n’empêche pas l’ union , bien au contraire, elle ne condamne que l’unification forcée. Entre
56 ns, elles peuvent encore permettre le meilleur, l’ union librement décidée des vraies « nations », qui ne peut se faire que da
13 1972, Articles divers (1970-1973). Autopsie d’un cas : Denis de Rougemont (15 mars 1972)
57 ce personnalisme en fédéralisme. C’est-à-dire une union librement consentie de petits groupes, de communes ou d’entreprises s
58 ntale dans les rapports quotidiens, comme étant l’ union de ces deux choses contraires, à mi-chemin entre ces deux mythes mais
59 sponsabilité vis-à-vis de l’autre. Toujours cette union des antinomies ou les maintenir en tension. Alors, j’ai poussé plus l
60 un mois plus tard, parler au premier congrès de l’ Union européenne des fédéralistes qui avait lieu à Montreux. J’y ai prononc
61 la fondant sur l’obstacle par excellence à toute union qu’est l’État-nation ? C’est une tâche absolument impossible que se s
62 ce rend à la vertu, qui est cette hypocrisie de l’ union , plutôt que de se faire la guerre. Quel est le lien entre votre doctr
63 tinomiques ; c’est l’art d’allier, par exemple, l’ union et la diversité. De créer des unions pour sauvegarder les autonomies.
64 ar exemple, l’union et la diversité. De créer des unions pour sauvegarder les autonomies. Voilà ce que j’ai découvert dans l’h
65 ait ? La Suisse ne s’est pas faite pour créer une union plus forte que les voisins. Elle s’est fait uniquement pour maintenir
66 puissance. En fin de compte, la force créée par l’ union des Suisses devait être juste suffisante pour sauvegarder les différe
14 1972, Articles divers (1970-1973). Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles (mars 1972)
67 par les Européens, c’est qu’elle aura réussi son union  ; car autrement elle ne pourra rien à opposer aux entreprises des deu
68 et l’idéologique. Mais pour qu’elle réussisse son union , qui ne peut être que fédérale, il faut que les jeunes Européens soie
69 ntal, psychologique et affectif qui prépare cette union , qui l’implique, et qui la rende possible et nécessaire ; alors que l
70 es plus patents, et secundo rend impossible toute union supranationale ou fédérale, à l’échelle du continent. La condition
71 érée par les Européens, c’est-à-dire ait fait son union , il faut que l’École cesse d’enseigner que les seules réalités sont l
72 ceux-ci par principe s’opposent à toute espèce d’ union sérieuse, qui s’opère dans la réalité et non dans les discours minist
73 ent comme le suprême recours contre les mesures d’ union que tout appelle. Il faut que l’horizon de l’enseignement ne soit plu
74 stoire incluent désormais un chapitre final sur l’ union de l’Europe15 ; — d’une manière générale, la plupart des programmes a
75 nous dit que les esprits ne sont pas mûrs pour l’ union des Européens. Quand le seront-ils jamais sans la préparation que, da
15 1972, Articles divers (1970-1973). Europe divisée ou Europe fédérée ? (1972)
76 uisse d’un régime fédéraliste, c’est-à-dire d’une union respectant les différences des cantons et n’ayant d’autre fin que la
77 — ou est revenue, après l’échec des mouvements d’ union — au stade des États-nations qui se disent souverains, se veulent ind
78 efus opposé par les États-nations à toute forme d’ union efficace et au moins concurrentielle avec les Super-Grands dans l’ord
79 États-nations persistent à refuser toute forme d’ union fédérale et de distribution du pouvoir étatique conforme aux réalités
16 1973, Articles divers (1970-1973). De Genève à l’Europe par les régions (mars 1973)
80 cause de nos guerres, mais l’obstacle majeur à l’ union du continent, qui est le seul moyen d’échapper à la colonisation de n
81 et la reconnaissance de l’obstacle majeur à cette union que constituent les prétentions de l’État-nation à une souveraineté s
17 1973, Articles divers (1970-1973). L’Europe, c’est d’abord une culture (juillet-août 1973)
82 e Ici, l’on bute sur l’obstacle majeur à toute union fédérale : l’État national de type jacobin et napoléonien, copié par
83 ions souverains, parce qu’on ne peut pas fonder l’ union sur l’obstacle par excellence et par définition à toute union. Je l’a
84 obstacle par excellence et par définition à toute union . Je l’ai dit souvent : l’Europe des États, rêvée par de Gaulle, ce se