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J’entends bien que tout le monde n’a parlé que d’
union
, mais sur un ton qui, de toute évidence, en excluait la possibilité.
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ait la possibilité. Car quand la droite propose l’
union
à condition que la gauche renonce à ses réformes, et quand la gauche
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once à ses réformes, et quand la gauche propose l’
union
à condition que la droite adopte son programme, c’est que, de part et
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s doute un hommage que l’esprit partisan rend à l’
union
sacrée. Mais ce qui m’apparaît le plus dangereux dans cette affaire,
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crisie ni l’esprit partisan, c’est l’hommage et l’
union
sacrée. L’hypocrisie est trop grossière pour tromper, et l’esprit par
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xcès. Mais cette fausse vertu qu’on honore, cette
union
sacrée qu’on invoque, craignons qu’à force de l’invoquer l’on finisse
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t faire ; ou bien personne, en réalité, ne veut l’
union
qu’on dit vouloir, et alors tout s’explique aisément. ⁂ Or, ce qui es
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r, ce n’est pas tant qu’on triche sous prétexte d’
union
, mais bien que las de ces tricheries, et d’autre part dupé par ce gra
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écide à jouer sérieusement, — à jouer le jeu de l’
union
sacrée. Ce qui est grave, ce qu’il faut redouter, c’est que le désir
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es gauches en même temps à ne plus concevoir leur
union
que sous la forme d’un Anschluss, d’une mutuelle annexion. Il ne manq
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de politiciens pour estimer que leur programme d’
union
est celui qui supprime les problèmes au lieu d’essayer de les résoudr
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peut se payer l’élégance de le taire. Toutes les
unions
sacrées se font ainsi. Pour éviter de mourir, cessons de vivre et arm
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n nous somme de cesser de penser, sous prétexte d’
union
« sacrée » ? ⁂ Concevoir l’union comme l’annexion d’une moitié de la
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sous prétexte d’union « sacrée » ? ⁂ Concevoir l’
union
comme l’annexion d’une moitié de la France par l’autre, c’est la rend
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hemar. Car seule la force brutale peut opérer une
union
de ce type, qui n’est qu’une unification. Dans la mesure où on la vou
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Disons plus : on perdra ses meilleures forces. L’
union
qui se fait par la force n’est pas l’union qui fait la force. Ou alor
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ces. L’union qui se fait par la force n’est pas l’
union
qui fait la force. Ou alors, cessons de critiquer Hitler, Staline, Mu
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ssolini. La force de la France n’est pas dans son
union
. Elle est dans sa capacité unique au monde de supporter les désunions
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ns que je termine sur une question. S’opposer à l’
union
sacrée, ce n’est pas faire l’éloge du désordre présent, du désordre h