1 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
1 ges et les rencontres des druides « cimentaient l’ union des peuples celtiques et le sentiment de leur parenté »16. Les druide
2 ve infinie ». Donc point de fusion possible, ni d’ union substantielle. Mais seulement une communion, dont le modèle est dans
3 ons.) ⁂ Maintenant, rappelons-nous qu’Éros veut l’ union , c’est-à-dire la fusion essentielle de l’individu dans le dieu. L’ind
4 à de la vie. Agapè au contraire ne cherche pas l’ union qui s’opérerait au-delà de la vie. « Dieu est au ciel, et toi tu es s
5 ion théorique réalisation historique Paganisme Union mystique (amour divin heureux). Amour humain malheureux. Hédonisme, p
6 are et méprisée. Christianisme Communion (pas d’ union essentielle). Amour du prochain. (Mariage heureux.) Conflits douloure
7 hors du mariage, car le mariage ne signifie que l’ union des corps, tandis que l’« Amor », qui est l’Éros suprême, est l’élanc
8 l’Éros suprême, est l’élancement de l’âme vers l’ union lumineuse, au-delà de tout amour possible en cette vie. Voilà pourquo
9 . Certains prêtres provençaux bénirent même cette union mystique en la plaçant sous l’invocation de la Vierge Marie. »30 (De
10 nation, l’évanouissement des formes illusoires, l’ union de l’Âme et de l’Aimé, la communion avec l’Être absolu. Aussi Moïse e
2 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
11 e, dès cette vie, tandis que l’hérétique espère l’ union et la fusion totale, mais au-delà de la mort des corps. Pour les cath
12 s’élevant d’un état de sentiment, mènerait à une union suprême, au sommet d’un élan d’amour : L’amour n’unit point, écrit-i
13 unit bien à une œuvre, non à une essence 94. « L’ union lui apparaît plutôt comme fournissant d’abord la possibilité d’une Ag
14 exaltation ni ajout d’aucune sorte ». Et de cette union résultent « la confiance, la foi, l’abandon, le service ». Il s’agit
15 plutôt, me semble-t-il, d’une communion que d’une union , puisque, comme l’écrit ailleurs Eckhart, l’âme reste l’âme, et Dieu
16 n passage d’Eckhart où il est question non plus d’ union mais bien d’égalité de l’âme et de Dieu : Et cette égalité de l’un
17 figure pour Eckhart l’expression authentique de l’ union divine, mais bien l’Agapè, dont ne parlent et que ne connaissent ni P
18 précis dont Otto le montre adversaire : savoir l’ union essentielle et l’abandon des œuvres. On est toujours à l’Orient de qu
19 sciple se soient opposés sur le point précis de l’ union divine, rendait possible une confrontation. Mais la lecture des myst
20 sans d’étroites relations avec leur doctrine de l’ union ou leur foi dans l’Incarnation. Ruysbroek, Thérèse et Jean de la Croi
21 ire détachée de l’hérésie. Car l’hérésie posait l’ union possible de Dieu et de l’âme, ce qui entraînait le bonheur divin et l
22 amour humain ; tandis que l’orthodoxie pose que l’ union est impossible, ce qui entraîne le malheur divin et rend l’amour huma
23 la Dame, dès qu’il cessera d’être un symbole de l’ union avec la Jour incréé, deviendra le symbole de l’impossible union avec
24 Jour incréé, deviendra le symbole de l’impossible union avec la femme ; gardant de ses origines mystiques on ne sait quoi de
25 ne grave équivoque sur le sens qu’il attribue à l’ union (Einung). Toutefois un tel passage inclinerait à croire, avec Otto, q
26 agit de savoir si tel mystique croyait ou non à l’ union essentielle ? Dans ce cas, la remarque de l’abbé Paquier servirait d’
3 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
27 ontre les entreprises des galants. L’obstacle à l’ union amoureuse est figuré par l’exigence morale, et non plus du tout relig
28 us la grâce imprévisible décident désormais d’une union , et rendront seuls « aimable » un parti soigneusement raisonné. Triom
29 deur de la passion. Et de là vient que le désir d’ union totale se lie indissolublement au désir de la mort qui libère. C’est
30 les effaçait mille fois. Rends-moi cette étroite union des âmes… Julie, dis-moi donc si je ne t’aimais point auparavant, ou
31 laquelle est censée interdire toute possibilité d’ union légale. D’où encore l’assimilation du préjugé social et des exigences
32 uidera, invisible, et renforcera sans cesse notre union .148 Journal intime de Novalis : Lorsque j’étais sur le tombeau [d
33 rt, toute poésie a quelque chose de tragique. Une union qui est conclue même pour la mort est un mariage qui nous donne une c
34 r Et de leur douloureux amour ! Ils demandaient l’ union des habitants des deux : Déjà ils sont entrés dans le sanctuaire du S
4 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
35 a : la lutte pour la paix universelle basée sur l’ union des rois, la conquête de Jérusalem et l’expulsion des Turcs. Idées ch
5 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
36 ut dans la forêt, où plus rien ne s’oppose à leur union , le génie de la passion dépose entre leurs corps une épée nue. Descen
37 ide de toute vie personnelle ; selon le second, l’ union monogamique serait la forme la plus rationnelle des relations entre l
38 uisit dans la réalité par une généralisation de l’ union libre, de l’avortement, de l’abandon des enfants, bref de tout ce qu’
39 doute : on en viendra à n’autoriser plus que les unions contractées sur une base eugénique, selon certains critères statistiq
6 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
40 ente, encore ne sauriez-vous prévoir la fin d’une union faite en connaissance de causes. Il a fallu, dit-on, des millénaires
41 de s’en priver. Mais je dis que la garantie d’une union raisonnable dans les apparences n’est jamais dans ces apparences. Ell
42 écanique : on l’a bien vu depuis 1915. Mais cette union tout à fait monstrueuse des forces de mort et des forces créatrices v
43 s concevoir que la passion, née du mortel désir d’ union mystique, ne saurait être dépassée et accomplie que par la rencontre