1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 iers écrits, vers 1932, je n’ai cessé d’appeler l’ union de l’Europe au nom de la doctrine fédéraliste. Je trouvais cette doct
2 e deviennent visibles à tous et la nécessité de l’ union immédiate et l’incapacité de nos gouvernements à la réaliser en temps
3 rête à nous suivre. Et les peuples disaient : — L’ union  ? Bien sûr ! Mais les gouvernements ne se laisseront pas faire. Ce ce
4  ; la dénonciation partisane, non pas le régime d’ union sacrée. Autant de succès remportés par l’esprit du vaincu sur celui d
5 unification, et alors on ne saurait plus parler d’ union , puisqu’il n’y a plus rien à unir. D’autre part, il déclare souverain
6 versité des groupes, il est prêt à s’ouvrir à des unions plus vastes. Il les appelle, il les espère, il fait tout pour les amo
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7 s Rencontres internationales, par le congrès de l’ Union européenne des fédéralistes. Les délégués d’une cinquantaine d’associ
8 oignèrent de leur commune volonté de promouvoir l’ union du continent, sur la base des principes fédéralistes illustrés par le
9 allemand, confédération se dit Bund, qui signifie union , et qui évoque avant tout l’idée de mise en commun. En Suisse romande
10 éritable fédéralisme ne consiste ni dans la seule union des cantons, ni dans leur seule autonomie. Il consiste dans l’équilib
11 ent rajusté entre l’autonomie des régions et leur union . Il consiste dans la composition perpétuelle de ces deux forces de se
12 gnifie l’élan des personnes et des régions vers l’ union , tandis que « tous pour un » signifie l’aide que l’union doit apporte
13 tandis que « tous pour un » signifie l’aide que l’ union doit apporter à chaque région et à chaque personne. Il est infiniment
14 ns des fédéralistes qui ne penseront qu’à faire l’ union et à la renforcer, et nous aurons des fédéralistes préoccupés avant t
15 u de manifeste vivant. Par la force des choses, l’ union paisible de deux religions, de quatre langues, de vingt-deux républiq
16 n de « races » en un État qui les respecte, cette union prend l’allure à la fois d’un antiracisme déclaré et d’un antinationa
17 re lui, l’ont obligé à rentrer dans le rang, et l’ union fédérale a marqué un progrès. Lors de la dernière crise grave, la gue
18 dée qu’on ne peut pas atteindre la fin, qui est l’ union , par des moyens impérialistes. Ceux-ci ne peuvent conduire qu’à l’uni
19 nduire qu’à l’unification forcée, caricature de l’ union véritable.   Deuxième principe. — Le fédéralisme ne peut naître que
20 là c’est un groupe de petits pays qui forment une union douanière. Et surtout, ce sont des personnes qui créent peu à peu des
21 ue les gouvernements puissent jamais réaliser une union viable. Leurs dirigeants ne sont pas qualifiés pour arbitrer le jeu d
22 stant avec le dogme de la souveraineté absolue. L’ union , la paix, que la plupart d’entre eux désirent, ne peut pas être leur
23 ment réservé à ceux qui luttent pour la paix et l’ union . On ne traite jamais d’utopiste un homme qui préconise la guerre, la
24 réer la paix, c’est une parlote. Enfin un plan d’ union douanière, de trêve politique, ou de fédération, sera toujours qualif
25 ui prétendent bien sincèrement vouloir la paix, l’ union et la prospérité, mais qui ont beaucoup plus peur d’être dupes d’un p
26 l y a ceux aussi qui ne veulent pas la paix, ni l’ union , ni la prospérité, parce qu’elles démentiraient leurs prédictions, ru
27 us, tout nous menace ensemble, et nous pousse à l’ union . Notre vocation Deux mondes sont en présence, que nous n’approuvons p
28 i l’empêche ! Enfin le stalinisme a décrété que l’ union de l’Europe est antirusse, ce qui est la manière stalinienne de dire
29 té et des droits de l’homme universels. Sur cette union , l’Europe joue son destin, et chacun de nous, et le monde avec elle.
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30 une action de propagande destinée à faciliter « l’ union  » des États de l’Europe, que Churchill avait réclamée dans son grand
31 êteront pas les armées. Je dis donc que vouloir l’ union de l’Europe sans rien changer dans sa structure économique et politiq
32 quelques semaines, ou quelques mois, l’idée de l’ union européenne a fait des progrès étonnants, sinon dans la réalité, du mo
33 . Certains d’entre vous, j’imagine, pensent que l’ union est en bonne voie, et que notre agitation fédéraliste est par conséqu
34 treux, en septembre dernier, lors du congrès de l’ Union européenne des fédéralistes : « Si l’Europe doit durer, c’est aux féd
35 le ne doit pas compter sur les gens au pouvoir. L’ union , la paix, que la plupart d’entre eux désirent, ne peuvent pas être le
36 motifs terre à terre qui militent en faveur d’une union de l’Europe. On me dira que ces motifs immédiats sont d’ordre économi
37 auvetage de l’Europe, c’est-à-dire pratiquement d’ union de l’Europe, prend à leurs yeux, et sans autre examen, l’allure d’une
38 octrine, de tout élan nouveau, de tout principe d’ union , d’espoir ou d’aventure… J’affirme donc que faire l’Europe sans l’Est
39 ntir que l’opposition véritable n’est pas entre l’ union et la diversité, bien au contraire ; mais que nos divisions signifien
40 usurpation d’un parti du dedans. C’est pourquoi l’ union fédérale, l’union des peuples au-delà des États, nous apparaît comme
41 rti du dedans. C’est pourquoi l’union fédérale, l’ union des peuples au-delà des États, nous apparaît comme la seule garantie
42 centre, aujourd’hui, ne sont capables de créer l’ union . Aucun de ces partis n’est capable, à lui seul, de sauver l’Europe, n
43 ditions européennes suppose, implique, commande l’ union de l’Europe. Un conservateur qui, par esprit nationaliste, refuserait
44 n. Pour autant qu’il y soit parvenu, il établit l’ union européenne sur des bases qui manquent à l’ONU : la volonté consciente
45 Qui donc oserait se déclarer contre un peu plus d’ union en général ? Les fédéralistes, au contraire, réclamaient des mesures
46 ent contradictoires. Mais dans le cas précis de l’ union européenne, la position des Britanniques est équivoque. Et, dans l’ét
47 ur les Anglais, c’est tout d’abord l’Empire, et l’ union de l’Europe pourrait sauver l’Empire, à condition de n’être pas trop
48 le principe pour lequel je me bats est celui de l’ union dans la diversité. Dans la Quête où nous sommes quelques-uns à nous ê
49 ination groupait les quatre mouvements suivants : Union européenne des fédéralistes (président H. Brugmans) ; United Europe C
50 utry). Les Nouvelles équipes internationales et l’ Union parlementaire européenne y adhérèrent quelques mois plus tard. 3. Ce
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51 ance qu’ils éveillaient en lançant leur appel à l’ union . S’unir pour quoi ? Et sur quelles bases ? Et pour quel bien que tous
52 e n’arrive pas à s’unir ? Pourra-t-on créer cette union autrement que toutes affaires cessantes ? Et n’avons-nous pas, à La H
53 s raisons sérieuses que nous ayons de vouloir une union de l’Europe sont d’un ordre plus terre à terre, sont des questions de
54 vements pour l’unité européenne Préambule 1. L’ union de l’Europe apparaît nécessaire pour la sécurité de chacun de nos pay
55 , mais aussi pour sa prospérité. Cependant, cette union resterait une utopie s’il n’existait, en deçà et au-delà de nos divis
56 l dès maintenant. Notre première contribution à l’ union que nous voulons former doit être d’éveiller et d’exprimer la conscie
57 elle seule que nous pourrons fonder solidement l’ union nécessaire. 3. Toutefois, dans une époque où la démagogie est en trai
58 . S’il est vrai que les motifs immédiats de notre union sont d’ordre économique et politique, il n’est pas moins certain que
59 nt quelques-uns des problèmes brûlants que pose l’ union européenne. Tout d’abord, celui des nations. La diversité des nations
60 usurpation d’un parti du dedans. C’est pourquoi l’ union de l’Europe est devenue la seule garantie des autonomies nationales.
61 centre, aujourd’hui, ne sont capables de créer l’ union . Aucun de ces partis n’est donc capable, à lui seul, de sauver l’Euro
62 l peuple de l’Europe, il trouvera sa place dans l’ Union s’il respecte les droits humains qui appartiennent à la personne, com
63 a personne, qui doit rester le but principal de l’ Union exige l’institution d’une Cour suprême, instance supérieure aux États
64 de veiller en général, dans toute l’étendue de l’ Union , à l’application d’une Charte des droits et des devoirs de la personn
65 une convention solennelle entre les membres de l’ Union . Centre européen de la culture 12. Les organes juridiques, économique
66 , économiques et politiques que devra se donner l’ Union , ne sauraient fonctionner au bénéfice des personnes, groupes et natio
67 leur commun attachement à la liberté de pensée, l’ union européenne, dans le cadre de laquelle nous voulons travailler, a beso
68 ations ; de coordonner les efforts pour créer une union des universités et des membres des corps enseignants ; et enfin d’exe
69 par la commission culturelle Considérant que l’ union européenne a cessé d’être une utopie pour devenir une nécessité, mais
70 e Convention conclue entre les États membres de l’ union européenne ; Considérant que l’établissement d’une institution supran
71 s que lui pose l’économie moderne. À défaut d’une union librement consentie, notre anarchie présente nous exposera demain à l
72 le bénéfice à tous les hommes, que nous voulons l’ union de notre continent. Sur cette union l’Europe joue son destin et celui
73 ous voulons l’union de notre continent. Sur cette union l’Europe joue son destin et celui de la paix du monde. Soit donc noto