1
, et vous croyez devoir à cause de cela refuser l’
union
de l’Europe : mais un jour vous découvrirez — ou vos enfants — que vo
2
iale ou idéologique ; – ou bien vous choisissez l’
union
de l’Europe, et vous fondez le seul pouvoir capable de sauvegarder vo
3
st plus à l’échelle du monde nouveau. C’est que l’
union
de l’Europe n’est pas faite, et il faut donc absolument la faire pour
4
xviie et au xviiie siècle, six plans majeurs d’
union
européenne voient le jour : le Nouveau Cynée d’Émeric Crucé, moine pa
5
e n’a pu lire, et pour cause4. Tous appellent à l’
union
contre la guerre, comme si la guerre n’était pas le jeu favori des pr
6
es de la Révolution. Alors, on change de motifs d’
union
. Henri de Saint-Simon publie en 1815 un plan qu’il intitule : De la r
7
ces doctrines cependant ne devait pas résulter l’
union
de l’Europe, mais les phalanstères de Fourier et les grandes entrepri
8
rité n’ont jamais convaincu nos responsables. À l’
union
— seul moyen qui conduise à ces fins — ils ont préféré dans l’ensembl
9
moraux, sociaux, économiques et politiques d’une
union
de leurs pays et ils déclarent : Ces buts ne peuvent être atteints
10
e remédier à cette anarchie par la création d’une
Union
fédérale entre les peuples européens. On aura reconnu, dans ce langa
11
faire à Zurich son célèbre discours appelant à l’
union
tous les peuples du continent (sauf les Anglais). On lui offrira la p
12
Haye fut la synthèse vivante des grands motifs d’
union
représentés en fait par ses trois commissions, la politique, l’économ
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a peur de Staline ait été le vrai moteur de notre
union
, la première institution européenne acceptée eût été logiquement la C
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est pas notre idéal fédéraliste, mais un modèle d’
union
très différent, l’« intégration », qui s’est vu proposé peu après à l
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hommes, des idées et des biens ». Nous avons une
union
douanière qui n’a pas supprimé les douaniers ni même ces barrières pe
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six pays sur les trente que j’énumérais. L’idée d’
union
en général, la désacralisation des frontières, la conscience d’une co
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à blanc que l’on publie impunément. Quant à notre
union
politique… Sur ce plan, il faut bien constater que l’on n’a pas avanc
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? Le défi serait-il moins pressant, les motifs d’
union
moins nombreux, ou affaiblis ? Reconnaissons que certaines urgences n
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réé de nouvelles urgences et de nouveaux motifs d’
union
. L’industrialisation a fabriqué les grands ensembles où la vie perd s
20
’Europe ? et comment ? Je dis qu’on peut fonder l’
union
de l’Europe sur l’unité de culture qu’elle forme et qui la forme depu
21
ons ne saurait être que le fédéralisme, méthode d’
union
dans la diversité, radicalement contraire à la méthode d’unité par l’
22
on risquer Yougoslavone ? etc. 4. Ce « plan » d’
union
, d’une cohérence problématique, a été composé par les commentateurs à
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qui dure depuis un quart de siècle au sujet de l’
union
nécessaire, une même question revient sans cesse : « L’Europe est-ell
24
e civilisation et de culture ? Peut-on fonder son
union
sur une unité préexistante ? Et comment définir cette unité ? » Natio
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trastes séculaires, invoqué sans fatigue contre l’
union
de l’Europe, n’est qu’une étourderie aux yeux de l’historien et de l’
26
, les formes politiques, etc.), interdisent toute
union
politique et font douter d’abord de l’unité de culture qui donnerait
27
unité de culture qui donnerait une assise à cette
union
. Mais : 1° les différences de langue, de religion, de « race », de co
28
édéral européen.) Ainsi l’obstacle qu’on pose à l’
union
de l’Europe, et les dangers qu’on redoute de cette union, sont égalem
29
e l’Europe, et les dangers qu’on redoute de cette
union
, sont également imaginaires, comme le prouve l’expérience de la natio
30
nation elle-même, au nom de laquelle on refuse l’
union
. 2° Si pittoresques et voyants que soient les contrastes entre Suédoi
31
ous et qui se continue en nous, pour aller vers l’
union
dans la diversité. 2. Une unité non unitaire Je ne parle donc
32
verainetés nationales » comme obstacle majeur à l’
union
nécessaire du continent. Il est donc urgent de faire voir : – que les
33
ition ; – personne et communauté ; – autonomie et
union
; – gauche et droite ; – midi et nord ; – évangélisme et ritualisme ;
34
s qu’ils ont unifiées par coups de force. Seule l’
union
de l’Europe au-delà des États permettra de restaurer ces vraies natio
35
tre respect. À vouloir l’invoquer pour retarder l’
union
, on court le risque de la faire apparaître aux yeux des peuples comme
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de « cultures nationales » Ce qui s’oppose à l’
union
de l’Europe et à la formation d’une conscience commune — condition pr
37
t c’est montrer son unité fondamentale, base de l’
union
qu’il reste à faire. 15. Vingt langues, une littérature Je ne p
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européenne : s’ils la veulent, ils la bâtiront. L’
union
de l’Europe ne se fera pas toute seule par un processus mécanique, ou
39
tue la seule propagande absolument honnête pour l’
union
: c’est aussi la plus efficace. Idée d’une liste des problèmes et des
40
’Europe encore désunie et aux possibilités de son
union
. Dire que tout dépend de l’éducation, c’est dire que tout dépend des
41
ment secondaire de nos pays, les bases mêmes de l’
union
sembleront se dérober sous les pas des hommes politiques et des écono
42
in qu’il révélerait de la sorte la nécessité de l’
union
, et même les formes spécifiques quelle devrait et pourrait prendre. I
43
c’est aussi dire qu’il s’agit moins d’enseigner l’
union
de l’Europe que d’éduquer dans nos enfants l’Européen, par le style m
44
prit des peuples neufs, empêchant au-dedans cette
union
fédérale qui ferait notre force pacifique, décuplant au-dehors la for
45
art et la science œcuméniques par excellence de l’
union
dans la diversité, de la coexistence en tension des contraires. Car t
46
II. L’
union
fédérale 26. Traduire l’unité en union Si l’on me demande main
47
II. L’union fédérale 26. Traduire l’unité en
union
Si l’on me demande maintenant comment on peut traduire en termes d
48
traduire en termes de structures politiques cette
union
non unitaire et si hautement diversifiée que fonde notre culture comm
49
é différenciée se transpose tout naturellement en
union
des diversités, et cette forme d’union porte un nom bien connu dans l
50
llement en union des diversités, et cette forme d’
union
porte un nom bien connu dans l’histoire des régimes politiques, c’est
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mies seront perdues une à une si elles refusent l’
union
qui ferait leur seule force ; mais en retour, cette union ne saurait
52
i ferait leur seule force ; mais en retour, cette
union
ne saurait être acquise au prix des libertés qu’elle doit servir. Rie
53
ure pluraliste, on ne peut fonder sur elle qu’une
union
fédérale. Ce qui paraît beaucoup plus difficile à expliquer, c’est qu
54
est l’obstacle apparemment insurmontable à cette
union
que tout indique, que tout exige, que tout le monde admet qu’il faut
55
s général de convergence inspire les mouvements d’
union
continentale qui créent le Conseil de l’Europe et le Marché commun, p
56
et en Amérique latine, cependant qu’une volonté d’
union
mondiale anime les Nations unies et l’Unesco, le Conseil œcuménique d
57
multinationales du type de la Regio Basiliensis,
unions
professionnelles et industrielles tendant à dévaloriser les frontière
58
ole, vers des autonomies plus totales et vers des
unions
plus vastes, qui est le battement même du cœur d’un régime sain, j’en
59
solution à la fois désirable et praticable que l’
union
dans la diversité, c’est-à-dire le fédéralisme. Mais sitôt le mot pro
60
repli sur soi, voire séparatisme, au mépris de l’
union
dans l’intérêt commun. Tel est le malentendu tragique et ridicule qui
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ragique et ridicule qui bloque tous les efforts d’
union
, parce qu’il paralyse la pensée politique, non seulement des national
62
e beaucoup de partisans des plus sincères d’une «
union
plus étroite » de nos pays, comme disaient les traités de naguère. (P
63
ur ainsi dire congénital. Or, s’il est vrai que l’
union
de l’Europe est l’entreprise capitale de ce siècle, et s’il est vrais
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de ce siècle, et s’il est vraisemblable que cette
union
sera fédérale ou ne sera pas, on sent tous les dangers qu’entraînent
65
n deux natures, sans confusion (ni) séparation. L’
union
n’a pas supprimé la différence des natures, mais plutôt elle a sauveg
66
natures « sans confusion ni séparation » et de l’
union
qui, « loin de supprimer la différence des natures, sauvegarde leurs
67
ence C’est dans ce double dynamisme créateur d’
unions
plus vastes à proportions de tâches nouvelles, mais aussi de communau
68
cle. Nous voici sur le seuil de l’ère des grandes
unions
et des petites unités fonctionnelles, et l’on vient de trouver, dans
69
uissance ou la liberté 34. L’obstacle à toute
union
possible L’obstacle à toute union possible de l’Europe, donc à tou
70
acle à toute union possible L’obstacle à toute
union
possible de l’Europe, donc à toute union fédérale, n’est autre que l’
71
à toute union possible de l’Europe, donc à toute
union
fédérale, n’est autre que l’État-nation, tel que Napoléon en a posé l
72
diversité réelle. À l’extérieur, il refuse toute
union
, alléguant une indépendance et une souveraineté absolues aussi peu dé
73
cle. Rien, donc, de plus hostile à toute espèce d’
union
tant soit peu sérieuse ou sincère que cet État-nation qui, par ailleu
74
c’est sur la base de cet obstacle radical à toute
union
que l’on s’efforce depuis vingt-cinq ans d’unir l’Europe ! Voilà qui
75
n n’a pas avancé d’un mètre en direction de notre
union
politique. Qu’on l’appelle Europe des patries, des nations, des État
76
s, des nations, des États ou des souverainetés, l’
union
de l’Europe ne se fera pas sur la grande confusion, si chère aux homm
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seulement dans les discours des adversaires de l’
union
fédérale. Non pas comme une réalité positive, mais bien comme un prét
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européenne » mélangera les déclarations louant l’
union
et les professions de foi nationalistes. Entre l’union de l’Europe et
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et les professions de foi nationalistes. Entre l’
union
de l’Europe et les États-nations sacralisés, entre une nécessité huma
80
précise, en Europe, il nous faut décider si notre
union
aura pour but la puissance collective ou la liberté des personnes. Il
81
: ces deux finalités commandent deux politiques d’
union
, dont je crains bien que l’on ne puisse impunément continuer à mêler
82
dilemme puissance ou liberté comme finalités de l’
union
. Mais je ne crois pas qu’il y ait un tiers parti tenable. Je ne crois
83
s ministres, d’essayer d’apaiser les ennemis de l’
union
en jurant de ne jamais toucher aux droits sacrés de vos États-nations
84
alisme et de l’État totalitaire — par le besoin d’
union
au-delà des nations, partout ressenti et déclaré, et qui a donné nais
85
bêtise, que les États-nations sont impropres à l’
union
. Leurs relations normales sont de rivalité, non de coopération. Leur
86
r les grandes nations étatistes. Le problème de l’
union
de l’Europe à partir des États-nations paraissant insoluble en théori
87
ses données29, il va falloir ou bien renoncer à l’
union
ou bien modifier les données mêmes du problème, c’est-à-dire chercher
88
mes du problème, c’est-à-dire chercher à fonder l’
union
sur autre chose que les États-nations. Renoncer à résoudre le problèm
89
ats-nations. Renoncer à résoudre le problème de l’
union
, c’est faire, en somme, ce que l’on fait actuellement, c’est-à-dire l
90
. Mais changer les données mêmes du problème de l’
union
pour le rendre soluble, c’est d’abord accepter de remettre en questio
91
ver les éléments nouveaux avec lesquels bâtir une
union
praticable. 45. Une règle d’or du fédéralisme Parlant de la mis
92
ositions 30. Je venais d’écrire de mon côté : L’
union
, pour deux États-nations, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voir
93
voire un expédient désespéré (comme par exemple l’
union
de la Grande-Bretagne et de la France proposée par Churchill en juin
94
t bâtir sur autre chose que sur les obstacles à l’
union
; opérer sur un autre plan que celui-là, précisément, où le problème
95
peut sembler curieux, Messieurs, qu’à l’âge de l’
union
des nations et des intégrations continentales, vous vous préoccupiez
96
éer une métropole locale. L’effort général vers l’
union
, et votre effort qu’on soupçonnera de favoriser la division, peuvent
97
l’Europe de la fin du xxe siècle. La politique d’
union
européenne, désormais, doit consister à effacer nos divisions pour do
98
s encore faite ? b) La vitesse du progrès vers l’
union
politique à partir des États-nations souverains étant demeurée nulle
99
on vient de le voir, n’est nullement de refuser l’
union
au nom de « l’indépendance » qui obsède les ministres, mais n’obsède
100
raient les abandons de souveraineté qu’implique l’
union
européenne ? Je réponds que les peuples ne retrouveront l’usage de le
101
s avez donc pour la plupart et librement choisi l’
union
, non seulement en principe, pour la beauté de la chose, mais aussi da
102
s demandait si vous accepteriez un président de l’
union
européenne qui ne fût pas de votre nation, et 59 % d’entre vous ont d
103
e vous ont dit oui. Tout cela fait en faveur de l’
union
une majorité « franche et massive », selon les exigences gaulliennes.
104
infère sans scrupules qu’on ne peut pas réussir l’
union
de l’Europe à partir des États-nations, car ce serait l’union des enn
105
urope à partir des États-nations, car ce serait l’
union
des ennemis de l’Europe, voire des ennemis de toute union en général.
106
s ennemis de l’Europe, voire des ennemis de toute
union
en général. Nul ne fera l’Europe des États, vrai nom, selon de Gaulle
107
préconisée par des obnubilés de l’Hexagone. Car l’
union
de l’Europe implique un certain sens de la coopération honnête. Or on
108
tion. ⁂ Le but de la composition, construction ou
union
fédérale de l’Europe, ne saurait être « politique », au sens bellique
109
Tout au contraire, le but que nous assignons à l’
union
, nous autres vrais fédéralistes européens, est politique au sens écol
110
rvivance de nos États-nations, il est clair que l’
union
de l’Europe ne peut pas se faire et ne se fera jamais, nonobstant les