1 1970, L’Un et le Divers ou la Cité européenne. I. Pour une nouvelle définition du fédéralisme
1 s général de convergence inspire les mouvements d’ union continentale qui créent le Conseil de l’Europe et le Marché commun, p
2 et en Amérique latine, cependant qu’une volonté d’ union mondiale anime les Nations unies et l’Unesco, le Conseil œcuménique d
3 ersification, exigence simultanée de plus grandes unions supranationales et de plus petites unités infra-nationales, solidarit
4 multinationales du type de la Regio Basiliensis, unions professionnelles et industrielles tendant à dévaloriser les frontière
5 ole, vers des autonomies plus locales et vers des unions plus vastes, qui est le battement même du cœur d’un régime sain, j’en
6 ion ». Quant à « fédération », c’est simplement «  union politique d’États » (mais on a soin de préciser qu’en vers, cela fait
7 our ainsi dire congénital. Or s’il est vrai que l’ Union de l’Europe est l’entreprise capitale de ce siècle, et s’il est vrais
8 de ce siècle, et s’il est vraisemblable que cette union sera fédérale ou ne sera pas, on sent tous les dangers qu’entraînent
9 n deux natures, sans confusion (ni) séparation. L’ union n’a pas supprimé la différence des natures, mais plutôt elle a sauveg
10 deux natures sans confusion ni séparation et de l’ union qui loin de supprimer la différence des natures sauvegarde leurs prop
11 ctives. C’est dans ce double dynamisme créateur d’ unions plus vastes à proportion de tâches nouvelles, mais aussi de communaut
12 xe . Nous voici sur le seuil de l’ère des grandes unions et des petites unités fonctionnelles, et l’on va peut-être trouver, d
2 1970, L’Un et le Divers ou la Cité européenne. II. La Cité européenne
13 e unité de base existe, sur laquelle fonder cette union . Il s’agit de l’unité d’une culture, de laquelle participent tous le
14 de l’Europe, irrité par ce genre d’objections à l’ union , j’écrivis sur une page de bloc‑notes « à faire circuler » autour du
15 parti, et c’est là-dessus qu’il faut bâtir notre union , si l’on veut qu’elle mérite le nom d’Europe. ⁂ Si l’on me demande m
16 différenciée se traduit tout naturellement par l’ union dans la diversité, et cette forme d’union porte un nom bien connu dan
17 t par l’union dans la diversité, et cette forme d’ union porte un nom bien connu dans l’histoire des régimes politiques, c’est
18 ce : fédéralisme. Je ne vois pas d’autre forme d’ union qui réponde à la double exigence du respect des diversités et de l’in
19 mies seront perdues une à une, si nous refusons l’ union qui ferait leur force ; mais en retour, cette union ne saurait être a
20 ion qui ferait leur force ; mais en retour, cette union ne saurait être acquise au prix des libertés qu’elle est censée servi
21 ure pluraliste, on ne peut fonder sur elle qu’une union fédérale. Ce qui paraît beaucoup plus difficile à expliquer, c’est qu
22 est l’obstacle apparemment insurmontable à cette union que tout indique, que tout exige, que tout le monde admet qu’il faut
23 rien n’est moins mystérieux : l’obstacle à toute union possible de l’Europe (donc à toute union fédérale) n’est autre que l’
24 à toute union possible de l’Europe (donc à toute union fédérale) n’est autre que l’État‑nation, tel que Napoléon en a posé l
25 diversité réelle. À l’extérieur, il refuse toute union , alléguant une indépendance et une souveraineté absolues aussi peu dé
26 iècle. Rien donc de plus hostile à toute espèce d’ union tant soit peu sérieuse ou sincère, que cet État-nation qui, par aille
27 c’est sur la base de cet obstacle radical à toute union que l’on s’efforce depuis vingt-cinq ans d’unir l’Europe ! Voilà qui
28 n n’a pas avancé d’un mètre en direction de notre union politique. Entre l’union de l’Europe et les États-nations sacralisés,
29 re en direction de notre union politique. Entre l’ union de l’Europe et les États-nations sacralisés, entre une nécessité huma
30 précise, en Europe, il nous faut décider si notre union aura pour but la Puissance collective ou la Liberté des personnes. Il
31 : ces deux finalités commandent deux politiques d’ union , dont je crains bien qu’on ne puisse pas impunément continuer à mêler
32 dilemme Puissance ou Liberté comme finalités de l’ union . Mais je ne crois pas qu’il y ait un tiers parti tenable. Je ne crois
33 s ministres, d’essayer d’apaiser les ennemis de l’ union en jurant de ne jamais toucher aux droits sacrés de vos États-nations