1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
1 ges et les rencontres des druides « cimentaient l’ union des peuples celtiques et le sentiment de leur parenté »12. Les druide
2 ve infinie ». Donc point de fusion possible, ni d’ union substantielle. Mais seulement une communion, dont le modèle est dans
3 ons.) ⁂ Maintenant, rappelons-nous qu’Éros veut l’ union , c’est-à-dire la fusion essentielle de l’individu dans le dieu. L’ind
4 à de la vie. Agapè au contraire ne cherche pas l’ union qui s’opérerait au-delà de la vie. « Dieu est au ciel, et toi tu es s
5 ion théorique réalisation historique Paganisme Union mystique (amour divin heureux). Amour humain malheureux. Hédonisme, p
6 are et méprisée. Christianisme Communion (pas d’ union essentielle). Amour du prochain. (Mariage heureux.) Conflits douloure
7 hors du mariage, car le mariage ne signifie que l’ union des corps, tandis que l’« Amor », qui est l’Éros suprême, est l’élanc
8 l’Éros suprême, est l’élancement de l’âme vers l’ union lumineuse, au-delà de tout amour possible en cette vie. Voilà pourquo
9 nation, l’évanouissement des formes illusoires, l’ union de l’Âme et de l’Aimé, la communion avec l’Être absolu. Aussi Moïse e
10 nc à l’interdit maintenu sur la femme de chair. L’ union mystique avec cette divinité féminine devient alors une participation
11 dit un upanishad. Dans le tantrisme, la maithuna ( union sexuelle cérémonielle) devient un exercice yogique. Mais la plupart d
12 ’arriver à l’extase illuminative, qui conduit à l’ union essentielle (non point épithalamique). 94. Et Gottfried n’a-t-il pas
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
13 e, dès cette vie, tandis que l’hérétique espère l’ union et la fusion totale, mais au-delà de la mort des corps. Pour les cath
14 s’élevant d’un état de sentiment, mènerait à une union suprême, au sommet d’un élan d’amour : L’amour n’unit point, écrit-il
15 unit bien à une œuvre, non à une essence.102 « L’ union lui apparaît plutôt comme fournissant d’abord la possibilité d’une Ag
16 exaltation ni ajout d’aucune sorte. » Et de cette union résultent « la confiance, la foi, l’abandon, le service ». Il s’agit
17 plutôt, me semble-t-il, d’une communion que d’une union , puisque, comme l’écrit ailleurs Eckhart, l’âme reste l’âme, et Dieu
18 n passage d’Eckhart où il est question non plus d’ union mais bien d’égalité de l’âme et de Dieu : « Et cette égalité de l’un
19 figure pour Eckhart l’expression authentique de l’ union divine, mais bien l’Agapè, dont ne parlent et que ne connaissent ni P
20 précis dont Otto le montre adversaire : savoir l’ union essentielle et l’abandon des œuvres. On est toujours à l’Orient de qu
21 sciple se soient opposés sur le point précis de l’ union divine, rendait possible une confrontation. Mais la lecture des mysti
22 sans d’étroites relations avec leur doctrine de l’ union ou leur foi dans l’Incarnation. Ruysbroek, Thérèse et Jean de la Croi
23 ire détachée de l’hérésie. Car l’hérésie posait l’ union possible de Dieu et de l’âme, ce qui entraînait le bonheur divin et l
24 amour humain ; tandis que l’orthodoxie pose que l’ union est impossible, ce qui entraîne le malheur divin et rend l’amour huma
25 la Dame, dès qu’il cessera d’être un symbole de l’ union avec le Jour incréé, deviendra le symbole de l’impossible union avec
26 Jour incréé, deviendra le symbole de l’impossible union avec la femme ; gardant de ses origines mystiques on ne sait quoi de
27 t, à une équivoque sur le sens qu’il attribue à l’ union (Einung). Toutefois un tel passage inclinerait à croire, avec Otto, q
28 agit de savoir si tel mystique croyait ou non à l’ union essentielle ? Dans ce cas, la remarque de l’abbé Paquier servirait d’
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
29 ontre les entreprises des galants. L’obstacle à l’ union amoureuse est figuré par l’exigence morale, et non plus du tout relig
30 us la grâce imprévisible décident désormais d’une union , et rendront seuls « aimable » un parti soigneusement raisonné. Triom
31 deur de la passion. Et de là vient que le désir d’ union totale se lie indissolublement au désir de la mort qui libère. C’est
32 les effaçait mille fois. Rends-moi cette étroite union des âmes… Julie, dis-moi donc si je ne t’aimais point auparavant, ou
33 laquelle est censée interdire toute possibilité d’ union légale. D’où encore l’assimilation du préjugé social et des exigences
34 uidera, invisible, et renforcera sans cesse notre union .155 Journal intime de Novalis : Lorsque j’étais sur le tombeau [d
35 rt, toute poésie a quelque chose de tragique. Une union qui est conclue même pour la mort est un mariage qui nous donne une c
36 r Et de leur douloureux amour ! Ils demandaient l’ union des habitants des cieux : Déjà ils sont entrés dans le sanctuaire du
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
37 a : la lutte pour la paix universelle basée sur l’ union des rois, la conquête de Jérusalem et l’expulsion des Turcs. Idées ch
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
38 ut dans la forêt, où plus rien ne s’oppose à leur union , le génie de la passion dépose entre leurs corps une épée nue. Descen
39 ide de toute vie personnelle ; selon le second, l’ union monogamique serait la forme la plus rationnelle des relations entre l
40 uisit dans la réalité par une généralisation de l’ union libre, de l’avortement, de l’abandon des enfants, bref de tout ce qu’
41 oute : on en viendrait à n’autoriser plus que les unions contractées sur une base eugénique, selon certains critères statistiq
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
42 ente, encore ne sauriez-vous prévoir la fin d’une union faite en connaissance de causes. Il a fallu, dit-on, plusieurs millie
43 de s’en priver. Mais je dis que la garantie d’une union raisonnable dans les apparences n’est jamais dans ces apparences. Ell
44 écanique : on l’a bien vu depuis 1915. Mais cette union tout à fait monstrueuse des forces de mort et des forces créatrices v
45 s concevoir que la passion, née du mortel désir d’ union mystique, ne saurait être dépassée et accomplie que par la rencontre
7 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
46 que. Ils n’ont pas compris l’essentiel, qui est l’ union complémentaire indivisible de certaines réalités antinomiques — celle
47 fférentes, mais qui choisissent de composer une «  union sans fusion, sans séparation, et sans subordination » comme il est di
48 on, et sans subordination » comme il est dit de l’ union des deux natures en Jésus-Christ253 ; cependant que le conflit d’Éros
49 l’art d’unir des communautés là seulement où leur union seule peut sauver leur autonomie. Toute tentative d’éliminer l’un des