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ce nécessaire, il ne fédère pas, il annexe ; il n’
unit
pas, il unifie. Et les coalitions qui se forment contre lui ne surviv
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848, ont compris qu’isolés ils tombaient, mais qu’
unis
ils pouvaient à la fois sauver leurs libertés locales et agir comme u
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sation. Pour les uns, fédérer veut dire surtout s’
unir
. Pour les autres, être fédéraliste veut dire surtout : rester libre c
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s des vingt-deux cantons souverains de la Suisse,
unis
par la présente alliance… forment dans leur ensemble la Confédération
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s citoyens se connaissent mutuellement », mais qu’
unissent
les liens d’une « commune législation… et subordination au corps de l
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nalistes et coloniales, seule la Suisse réussit à
unir
ses cantons selon la maxime impériale, fédéraliste, européenne, de l’
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ion de la culture en Suisse, cette nécessité de s’
unir
précisément parce qu’on entend rester soi-même, ou le devenir de mieu
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urations pathétiques, sans propagande, qu’il faut
unir
l’Europe pour la sauver mais aussi pour servir le Monde. La connaissa
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iers le général de Gaulle), ils ont essayé de les
unir
, et ils constatent, évidemment, « qu’elles ne sont pas encore prêtes
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demment, « qu’elles ne sont pas encore prêtes à s’
unir
». Or, il est clair — il devrait être clair — qu’en tant qu’États sou
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ouverains les nations ne seront jamais prêtes à s’
unir
! Il appartient à leur être même d’État, à leur définition même de na
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dominer et absorber les voisins. Si donc on veut
unir
l’Europe, il faut partir d’autre chose que de ses facteurs de divisio
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ce d’hégémonie, ou impérialisme quand il s’agit d’
unir
l’Europe, mais plus encore à nous méfier de la formule nationale elle
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ions. Presque tout ce qui coopère, se fédère ou s’
unit
en Europe, qu’il s’agisse de savants, de festivals de musique, d’Égli
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de syndicats, de sports, coopère, se fédère ou s’
unit
en dehors des initiatives de l’État, par-dessus, par-dessous et à tra
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que, — les États-nations ne feront rien pour nous
unir
. Ils ne le veulent pas, ils ne le pourraient pas. Et il faut redouter
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très fortes à quelques égards, l’impossibilité d’
unir
l’Europe le démontre avec une évidence presque écrasante. Que les nat
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quelque chose de constitutif qui les retient de s’
unir
. Et nous voyons mieux ce que c’est, maintenant que nous avons défini
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our dominer et absorber les voisins. Si l’on veut
unir
l’Europe, il faut partir d’autre chose que de ses facteurs de divisio
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ns, à la différence des États, sont faites pour s’
unir
et pour coopérer, comme l’ont fait nos cantons, quand ils ont vu que
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as, il est bien certain qu’on n’arrivera jamais à
unir
ces États-nations. Il faut donc, nous répète M. de Rougemont, que ces
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liens nécessaires et l’interaction génétique qui
unissent
la guerre et les États-nations. Mais il fallait beaucoup de lucidité