1
oisi de m’interroger devant vous sur les motifs d’
unir
l’Europe et sur l’évolution de ces motifs depuis la veille de la dern
2
ion de l’Europe se définit clairement. Elle est d’
unir
ses peuples selon leur vrai génie, qui est celui de la diversité, et
3
S’il s’agit de l’Europe des États plus ou moins «
unis
» ou « confédérés » — dont les ministres nous répètent depuis trente
4
constituer pour l’Europe de nouveaux motifs de s’
unir
? La situation de l’Europe dans le monde d’aujourd’hui est caractéris
5
. Écologistes, régionalistes, fédéralistes, enfin
unis
, ne vont pas manquer d’exercer une influence multiforme et profonde s
6
ndonner de leur souveraineté illimitée. Comment s’
unir
dans de telles conditions ? Vouloir fonder l’Europe des États, c’est
7
la Ligue grise et la Ligue des Dix-Juridictions s’
unirent
librement en 1471, et n’ont pas eu depuis ce temps de problèmes majeu
8
« Nous subsisterons
unis
, ou nous périrons séparés ! » (avril-mai 1979)ak J’entends dire qu
9
ommes tous faits pour l’Europe. Nous subsisterons
unis
ou nous périrons séparés. Cette évidence saute aux yeux. La plupart d
10
es tous trop petits ! Donc, il faut que nous nous
unissions
. « L’illusion » de Jean Monnet Depuis des siècles l’idée d’une
11
de ces dernières années. « À force d’avoir dit : “
unissons
-nous, unissons-nous”, on finissait par douter… » Mais l’espoir est re
12
s années. « À force d’avoir dit : “unissons-nous,
unissons
-nous”, on finissait par douter… » Mais l’espoir est revenu : « Des fo
13
avoir réponse à rien. ak. « Nous subsisterons
unis
, ou nous périrons séparés ! », Panorama aujourd’hui, Paris, avril-mai
14
alités des Européens. L’idée de Jean Monnet fut d’
unir
étroitement les économies, pensant que le reste allait suivre. Il s’e
15
motifs agissaient et que l’Europe commençait à s’
unir
le monde changeait, encore plus vite. Partout où l’une de nos nations
16
araît le troisième motif : il faut que l’Europe s’
unisse
pour qu’elle puisse exercer sa fonction spécifique dans le monde nouv
17
écifique dans le monde nouveau. Il faut qu’elle s’
unisse
pour que sa voix, demain, puisse se faire entendre au tiers-monde — q
18
n suisse. Je veux parler ensuite de l’Euregio qui
unit
de part et d’autre du Rhin, à la hauteur d’Arnhem, des districts néer
19
le, par le mythe de Tristan et Iseut. L’amour qui
unit
ces deux héros, je l’ai défini comme se nourrissant d’obstacle, lesqu
20
responsable vis-à-vis d’autrui. En retour, ce qui
unit
la communauté est aussi ce qui l’oblige à respecter les vocations ind
21
Hérétiques de toutes les religions,
unissez
-vous (1981)bg Un jour, dans notre jardin de Ferney, où les Corbin
22
été. Comment pourriez-vous, « hérétiques », vous
unir
dans vos unicités ? Cela ne se fera jamais dans aucun Siècle, mais se
23
p. 8. bg. « Hérétiques de toutes les religions,
unissez
-vous ! », Henry Corbin, Paris, L’Herne, 1981, p. 298-303. Nouvelle éd