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k. Et Roosevelt n’est pas remplacé… Et toutes les
utopies
prévues par l’avant-guerre entreront dans la voie des réalisations. D
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à l’avenir. On n’invoque pas la tradition, mais l’
utopie
. On pense moins aux ancêtres qu’aux descendants, considérés d’ailleur
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: on voudrait écarter l’idée en la qualifiant d’«
utopie
». Bornons-nous à remarquer que cet argument a contre lui toute l’his
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l’histoire de l’humanité, qui est l’histoire des
utopies
réalisées. Tout ce qui a compté, tout ce qui a marqué, tout ce dont n
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ns pratiquement aujourd’hui, tout fut d’abord une
utopie
: le christianisme et l’aviation, le marxisme et l’utilisation de l’é
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ole d’un continent à l’autre. Traiter une idée en
utopie
, c’est en fait déclarer « qu’on est contre », en évitant d’avouer ses
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nisera, comme une église secrète de la liberté. L’
utopie
ou la tragédie, tel est le dilemme que nous offre le siècle. En nous