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est, dans l’histoire des nations, des heures où l’
utopie
la plus nocive est justement le petit réalisme ; des heures où toute
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volonté de la réaliser et de la faire sortir de l’
utopie
. Il fallut qu’un fait historique, qu’un acte vînt transformer cette p
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homme occidental. N’allons pas dire que c’est une
utopie
! Car ce problème a été résolu, cet idéal réalisé, au ier siècle de
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la cité ? Je ne voudrais pas, ici, partir dans l’
utopie
. Je ne pense pas que les principes fondamentaux d’une société plus ha
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re n’est pas utopique : car je me refuse à nommer
utopie
le seul espoir qui nous soit accordé. Encore faut-il que cet espoir s
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ns simplement un monde humain. Non pas un monde d’
utopie
où toutes les luttes s’apaiseraient par miracle, mais un monde où les
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vent réaliser, en théorie, parfois en fait, les «
utopies
» personnalistes. Nous n’avons donc pas à renverser l’ordre politique
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is de l’Europe, nombreux sont ceux qui crient à l’
utopie
. Eh bien, j’estime qu’un chrétien est l’homme qui doit savoir mieux q
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tout autre qu’une vocation est autre chose qu’une
utopie
. Beaucoup de gens s’imaginent que les petites raisons sont plus réali
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e qui distingue extérieurement une vocation d’une
utopie
. Il ne suffit pas qu’une idée soit généreuse ou grande pour qu’on ait
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de lui dire : ta prétendue vocation n’est qu’une
utopie
, parce qu’elle ne se fonde sur aucune possibilité existante en Suisse
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partir des faits — sous peine de divaguer dans l’
utopie
— mais il doit en partir justement, aller au-delà, et dans un sens qu
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e, c’est un fait dont il faut partir sous peine d’
utopie
pernicieuse. Mais il faut en « partir » justement, si l’on veut qu’il