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rès de Montreux (27 août 1947) c’était encore une
utopie
. Aujourd’hui toute la presse en parle, chaque jour et dans chacun de
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planète, sans distinction, ses découvertes et ses
utopies
, les secrets mêmes de sa puissance, et les germes de ses maladies. Et
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it au nom d’un passé encore vivant, soit au nom d’
utopies
plus virulentes. Cet état de complexité, d’intrications et de contrad
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in du monde où l’homme a su tirer de lui-même les
utopies
les plus transformatrices et les plus riches d’avenir, pour tous les
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mise en pratique. En 1846, elle était encore une
utopie
. Trois ans plus tard, elle fonctionnait si bien que l’on eût dit qu’e
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ensée fédéraliste ne projette pas devant elle une
utopie
européenne qu’il s’agirait simplement de rejoindre, ou des plans stat
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nent des volontés. Je propose donc qu’on accuse d’
utopie
ceux qui approuvent et préparent une guerre comme si une victoire rée
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ne suis pas ici, ce soir, pour vous parler d’une
utopie
, mais au contraire pour vous parler d’une aventure où nous sommes, dè
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ien engagés : la fédération de l’Europe. Il y a l’
utopie
de l’Europe, et il y a l’aventure de l’Europe. Cette distinction fond
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monde rend très court. La faiblesse générale des
utopies
, c’est qu’elles sont en réalité moins riches d’avenir que le présent.
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sent. Je dirai même, sans trop de paradoxe, que l’
utopie
peut se définir en général comme un système sans avenir. Le plus gra
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otre temps, Arnold Toynbee, fait observer que les
utopies
classiques sont, en réalité, et je le cite : « des programmes d’actio
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: « Défense de l’Europe », définit aujourd’hui l’
utopie
. Telle qu’elle est, pessimiste et divisée, encombrée de frontières qu
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ique, c’est pratiquement ne rien vouloir, c’est l’
utopie
. Au contraire, transformer l’Europe conformément à son génie, qui est
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ouvernements travaillent encore dans le sens de l’
utopie
que je viens de décrire, et que le sort de l’aventure réelle n’est pa
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uvaises raisons. Mauvaises raisons : « C’est de l’
utopie
, ou c’est de la démagogie. En tout cas c’est trop tôt. La grande mass
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er et non pour les duper. Quant à l’argument de l’
utopie
, il ne vaut pas qu’on le discute. Que venaient faire à La Haye ceux q
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prospérité. Cependant, cette union resterait une
utopie
s’il n’existait, en deçà et au-delà de nos divisions actuelles, lingu
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idérant que l’union européenne a cessé d’être une
utopie
pour devenir une nécessité, mais qu’elle ne peut être fondée durablem