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tus et vainqueurs, épuisés, cherchent en vain une
utopie
nouvelle. Les uns s’abandonnent aux vieilleries et tentent de restaur
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christianisme au xxe siècle, resterait une pure
utopie
si les chrétiens s’en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les É
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imites et sans foyer. Sans espérance, il crée des
utopies
. Sans obéissance, il imagine des lois fatales. Sans Messie, il se fai
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de pire menace pour le mouvement œcuménique que l’
utopie
et la tentation d’une unité formelle, humainement vérifiable, assurée
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ssurée et définitive. Car c’est précisément cette
utopie
qui a produit les schismes et les oppositions que le mouvement œcumén
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ce que Dieu voulait qu’il fît. C’est toujours une
utopie
apparente ; en réalité, ce n’est qu’une réponse. Une fois parti, je m
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notre société et de son destin ont culminé dans l’
utopie
de George Orwell 1984. Il y eut d’abord ce titre subversif à l’aube d
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inévitable » de l’Histoire, mais de la faire. L’
utopie
masochiste d’Orwell prolongeait le cauchemar stalinien, l’épurait, si
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un homme véritable. On m’opposera sans doute les
utopies
de George Orwell et d’Aldous Huxley. Elles décrivent des conditionnem
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e n’étant plus qu’une sorte de bétail savant. Les
utopies
supposent, en somme, un autofreinage du progrès par les moyens actuel
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distingue pas moins de la rêverie utopique. Car l’
utopie
n’est que la projection dans un avenir an-historique de nos désirs et
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Et c’est pourquoi j’ai pu écrire ailleurs que « l’
utopie
se définit comme un système sans avenir ». Le christianisme est un p