1 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
1 ignore que ce mythe, demeuré si puissant dans nos vies , détient une signification secrète, qui est le combat du Jour et de l
2 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
2 iant se verrait en mesure de gagner maigrement sa vie dans une profession libérale ? On le croit souvent. Pour ma part, je
3 é que j’appris ce qu’il faut savoir pour vivre la vie dite sérieuse. Ce qui fait que l’on gagne sa vie, ou qu’on supporte d
4 vie dite sérieuse. Ce qui fait que l’on gagne sa vie , ou qu’on supporte de ne la point gagner, vous le savez bien : ce son
5 né sans le vouloir : une atmosphère, un milieu de vie , et bien au-delà d’une instruction : des possibilités de culture, au
6 nde, ce n’est pas le moment de les oublier ! — la vie nocturne de l’étudiant, des lectures qui ne servent à rien, des prome
7 isons du monde de condamner, mais sans quoi notre vie demeurerait privée de sa plus émouvante saveur. Je sais : toutes les
8 mplement lyriques. Durant des mois d’hiver, notre vie tournoyait dans l’atmosphère des « Théâtrales » — curieux terme, comp
3 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
9 e sa famille et de sa cité, aux dépens même de la vie d’autrui. Un grand nombre de crimes furent commis dans l’Italie du xv
4 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
10 ui », c’est-à-dire qu’il doit connaître un but de vie meilleur. S’il est vrai que d’abord, il s’agit de partir de l’homme r
11 il se trouve, au but final et simple assigné à sa vie . Or nous voyons au xxe siècle plusieurs « orthodoxies » se constitue
12 la prière et l’obéissance la Rédemption de toute vie créée, la plénitude universelle : Dieu tout en tous. Au regard d’une
13 vienne, que celui qui veut prenne de l’eau de la vie , gratuitement. » 3. Je ne puis ici que déclarer, sans démonstratio
5 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
14 alement à une mise au pas faute de laquelle toute vie serait impossible. C’est ce qui se produit en Allemagne ou en Russie.
6 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
15 de ce jour me parvint par hasard un livre sur la vie de Nicolas de Flue. Et je tombai sur le récit de la Diète de Stans, c
7 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
16 quelque part, — loin de tout ce qui faisait notre vie  ? Il faudrait essayer de répondre. L’homme n’est pas né pour faire n’
8 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
17 i, le coup de téléphone que j’ai dit, et toute la vie qui se reprend à vivre, les délais à courir, le sujet à me fuir… Le s
18 s tout d’un coup, me voilà pris ! Je découvre une vie d’homme réel, un siècle décisif de notre histoire, un grand drame rel
9 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
19 , sans doute, mais c’est encore le même rythme de vie — vient mêler sa guirlande à mes images, comme la devise du tableau,
20 me la devise du tableau, tandis que je songe à la vie de Nicolas Manuel Deutsch. C’est un autre guerrier qui parle en ses T
21 ou qu’il poursuit ; dans les métamorphoses de sa vie  : toujours vêtue aux couleurs de sa fièvre et de sa nouvelle aventure
22 les hommes les plus vivants de cette époque où la vie s’exaspère ont-ils fait à la mort, dans leurs rêves, la part que nous
23 ieuse et impétueuse, comme ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la vie, qu’elle ne mérite pas de majuscule, et qu
24 ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la vie , qu’elle ne mérite pas de majuscule, et qu’elle est quelque chose qui
25  avec la profondeur et la hauteur sans quoi toute vie demeure plate et basse. ⁂ Quanta bella giovinezza Che si fugge tut
26 , je ne sais quel printemps platonicien, c’est la vie savoureuse et forte qui figure à leurs yeux le train normal de l’homm
27 heur peut arriver sur la terre. » Le secret de la vie généreuse est la conscience de sa brève vanité. Dix-huit siècles de c
28 ri, mais nous préférons aujourd’hui l’éloge de la vie au grand air. Et tout se passe comme si le souci de l’hygiène, et cel
29 poignard suisse16. Et voilà qui résume toute sa vie . Car ce poignard, c’était déjà celui qu’il joignait à son monogramme,
30 sieurs à son époque, est d’avoir su conduire leur vie vers un but qui transcende toutes nos activités. Fougueux et appliqué
31 ateur, à quelle passion maîtresse ordonna-t-il sa vie  ? Peut-être à la recréation d’une unité de rythme et de vision au sei
32 ctoire, homme d’État. Je vois ainsi l’unité de sa vie dans la recherche d’une forme et d’un sens. Si l’art n’y suffit pas,
33 e don de stériliser d’un seul mot l’exemple d’une vie trop ardente : « romantique » ou « aventurier » ou mieux encore « hom
34 t qui subsiste de lui nous montre, à la fin de sa vie , un regard doux et perspicace, un visage aigu de malade, peint avec l
35 té d’un homme qui sait exactement ce que vaut une vie d’homme devant Dieu. 15. Vers du Biccocalied. À la bataille de la B
10 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
36 ge, abrupte et déserte. Je n’oublierai cela de ma vie . Dans une anfractuosité du rocher, assis les jambes pendantes sur une
11 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
37 c’est le réaliser, ici et maintenant et dans nos vies , à l’intérieur de nos frontières. C’est faire que notre Suisse ait vr
38 pour l’approfondir, jusque dans le détail de nos vies , en sorte que cette réduction d’Europe fédérée qu’est la Suisse soit
12 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
39 encore une fois assis au café des Deux Magots. La vie reprendra. Cela paraît irréel. » La seconde me dit : « Le petit nuage
13 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
40 haque œuvre veut et crée son temps à soi, dans la vie de l’auteur qu’elle choisit. Mais aujourd’hui, je ne puis que subir l
41 nt un avenir. Nous l’oublions souvent, dans notre vie individuelle. Les statistiques nous le rappelleront. On constatera l’
42 rd’hui qu’au contraire, la vraie conscience de la vie ne s’est maintenue que chez les écrivains savants qui, à force d’ascè
43 pas du Forum. On m’a loué de « penser près de la vie  ». Hélas ! je n’en suis que trop près, — et surtout de la vie des aut
44  ! je n’en suis que trop près, — et surtout de la vie des autres ! On voudrait parfois être riche, à seule fin de maintenir
45 fièvre. Mais je découvre qu’aujourd’hui, dans la vie politique ou intellectuelle, plus personne n’est vraiment d’aplomb. N
46 onnais qui ne parviennent à leur régime normal de vie (comme un moteur prend son régime à tant à l’heure) que dans le drame
47 me, à travers la vision d’un saint qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je le vois sortant de
48 , alors, pourrait rythmer toute la durée de notre vie , jusqu’à la mort, — sinon l’espoir d’un rendez-vous au-delà du monde,
49 ce journal de petite attente. Il faut juger notre vie par sa Fin, pour mesurer l’importance relative des événements qui nou
14 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
50 est-ce pas, aux yeux de qui refuse d’envisager la vie comme une totalité orientée par l’esprit. L’esprit prévoit le mal et
51 s’arrangera. » Or aujourd’hui pour « sauver » nos vies mêmes, nous voilà condamnés, de la manière la plus tragi-comique, à s
52 petit nuage » passeraient aussi, probablement, sa vie et celle de tant de frères. Mais au-delà de l’optimisme humain toujou
15 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
53 l’échelle des valeurs. Le cadre matériel de notre vie est parfait, mais il n’encadrera bientôt plus aucune vie digne de ce
54 parfait, mais il n’encadrera bientôt plus aucune vie digne de ce nom. Quelques exemples : Je vois dans le budget d’une œuv
55 doit jouer le même rôle que la minorité dans une vie fédérale saine : elle a droit à de plus grands égards, relativement,
56 ans loyauté, dans n’importe quel domaine de notre vie , même « privée », c’est nier le fédéralisme et ruiner les bases de la
16 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
57 iberté militaire, pénétrant dans l’intimité d’une vie bonhomme et opulente, dormant dans des auberges inconnues des tourist
58 ière plus confiante et plus joyeuse d’accepter la vie instinctive, un peu plus de musique, un peu moins de scrupules, un pe
59 vie quotidienne d’un de ces peuples, oui, dans sa vie apparemment banale. Depuis que j’ai lu Henri le Vert, j’entends tout
60 veille compensé par la confiance plus naïve en la vie que manifestent par exemple les grands romans de Jérémie Gotthelf. Et