1 1946, Articles divers (1946-1948). Le supplice de Tantale (octobre 1946)
1 nstant d’abandon ne signifie plus la mort mais la vie et l’héritage de la vie éternelle. J’emprunte à Jean-Paul1, une histo
2 ifie plus la mort mais la vie et l’héritage de la vie éternelle. J’emprunte à Jean-Paul1, une histoire étrangement paraboli
3 sintéressé. Toute autre tentative pour mériter la Vie et le Royaume, gratuitement offerts, déclenche irrésistiblement le mé
4 la branche chargée de fruits. Si un homme veut la Vie éternelle par seule crainte de mourir à cette vie temporelle, les eau
5 Vie éternelle par seule crainte de mourir à cette vie temporelle, les eaux vives fuiront ses lèvres ; car il faudrait, pour
2 1947, Articles divers (1946-1948). La guerre des sexes en Amérique (janvier 1947)
6 usement convaincu que le bonheur est le but de la vie  : n’est-ce point écrit dans sa Constitution ? Son attitude vis-à-vis
7 en d’y renoncer. Si quelque drame se noue dans sa vie , malgré lui, il n’a de cesse qu’il n’en sorte au plus vite, par une d
8 dissement de la conscience et de la densité de la vie . Comme on demandait à une Américaine intelligente si le suicide par a
9  ; car elle règne, tout simplement, dans toute la vie , et le foyer n’est qu’une partie de ses domaines. Il s’agit de l’amén
10 qu’on lui doit. Comme elle est installée dans la vie  ! Elle s’y avance avec l’autorité, souvent polie, mais parfois un peu
11 de nécessité vertu, prend en main les rênes de la vie , et se prépare à devenir à son tour une mom aussi redoutablement « pe
12 ins ménages moins riches, ou campagnards, ont une vie beaucoup plus normale : c’est là qu’on verra l’homme faire la vaissel
13 ial que sous l’aspect d’une mise en ordre de deux vies individuelles. C’est qu’en Europe, l’on se préoccupe avant tout du pa
14 d’un bonheur, pour eux l’acte de naissance d’une vie plus nette, — ou simplement la permission de se remarier. Il arrive q
15 ens et de sérieux. Il n’y entre pas pour toute la vie , mais pour un bail de « trois-six-neuf ». Une jeune héritière très co
16 nsidéré avant tout comme la mise en ordre de deux vies . Derrière tous les motifs allégués, il y a comme partout l’adultère.
17 opre, à tous égards. » Cette volonté de vivre une vie nette se combine curieusement, aujourd’hui, avec une réaction univers
18 nt de mystère non plus quant aux « origines de la vie  », que les parents et professeurs expliquent avec un certain pédantis
19 de plaisir au drame qui, chez nous, pervertit la vie sexuelle et l’élève au niveau de la culture. Puritain ou émancipé, le
20 on assainisse l’atmosphère tout en affadissant la vie , provisoirement. Entre les moralistes puritains qui tentaient folleme
3 1947, Articles divers (1946-1948). Journal d’un intellectuel en exil (mars 1947)
21 moins intégrés que leurs confrères européens à la vie de leur propre nation. Cela tient sans doute à mille raisons matériel
22 sans portée politique, spectateurs irrités de la vie américaine, disciples réticents de nos écoles d’Europe, cherchant une
23 as, bien au contraire, de rechercher surtout la «  vie  » dans leurs écrits, avec une sorte de nostalgie à la Lawrence. Ils j
24 roche brute, instinctive, et parfois émue de la «  vie  »… On ne sait trop. Le savent-ils eux-mêmes ? L’exigence que nous gar
25 aste et carrée. Je me sens rendu au monde et à la vie courante. Mais pendant que je m’escrimais contre son image fuyante, l
26 e, par cela même à la Surprise… Introduction à la vie hiératique… C’est un rêve de compensation, si l’on voit dans quel cad
27 … Passe Julien Green, il apporte son texte sur la vie dans les camps d’entraînement. Il a trouvé le moyen de se rendre plus
28 sent hypocrites ou faciles à réduire. « Gagner sa vie  », dit-on, mais en vivant ainsi on aurait beaucoup moins à la gagner.
29 , d’un taureau ou d’un four « banal »). Fin de la vie d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. L
30 ure américaine. Que fais-je ici, que rejoindre ma vie , pas à pas dans les bois solitaires ? Il se peut qu’on m’envoie bient
4 1947, Articles divers (1946-1948). Drôle de paix (7 juin 1947)
31 ort de chacune de nos nations d’Europe et sur nos vies individuelles. Il n’est pas un de ces faits qu’on puisse analyser à l
32 en qu’en dehors de ce jeu de nos partis il y a la vie sérieuse, la vie réelle du monde, d’immenses transformations continen
33 e ce jeu de nos partis il y a la vie sérieuse, la vie réelle du monde, d’immenses transformations continentales qui demain
34 tions continentales qui demain disposeront de nos vies  : s’en occuper serait s’occuper vraiment de politique. Car il n’y a p
35 ement si sûr de ses calculs quand il s’agit de la vie de millions de ses sujets n’avait trahi tant d’insécurité dans ses ré
5 1947, Articles divers (1946-1948). L’attitude fédéraliste (octobre 1947)
36 ns un malentendu fondamental, que l’exemple de la vie politique suisse illustre très clairement. En effet, les mots fédérat
37 s prévenait de rationaliser les principes de leur vie politique. Il est incontestable, en effet, que l’idée fédéraliste n’a
38 t. Jusqu’en 1848, elle allait sans dire, comme la vie même ; elle était la vie du civisme et de la pratique politique des S
39 lait sans dire, comme la vie même ; elle était la vie du civisme et de la pratique politique des Suisses. C’est le défi que
40 urs des diversités qui sont la condition de toute vie organique. Rappelons-nous toujours que fédérer, ce n’est pas mettre e
41 e beaucoup plus efficace, dans les coutumes de la vie politique et culturelle, où l’on voit la Suisse romande et la Suisse
42 ble, comme celle d’un organe dans un corps. Or la vie normale du corps dépend de la vitalité de chacun de ses organes, de m
43 vitalité de chacun de ses organes, de même que la vie d’un organe dépend de son harmonie avec tous les autres. Si les natio
44 me est complexe et souple, comme la paix comme la vie … Et parce qu’il est simple et rigide, le totalitarisme est une tentat
6 1947, Articles divers (1946-1948). La balance n’est pas égale entre les États-Unis et l’URSS (8 novembre 1947)
45 puisé son désespoir « dans son pays » : c’est la vie de Montparnasse entre les deux guerres que décrivent ses Tropiques, p
46 intellectuels européens qui ont connu de près la vie américaine ont coutume d’insister sur deux traits de cette culture qu
7 1947, Articles divers (1946-1948). Une Europe fédérée (20 décembre 1947)
47 contradictoires mais également essentielles à la vie , qui s’appellent l’unité et la diversité, la sécurité et le risque, l
8 1947, Articles divers (1946-1948). Préface à Le Cœur est un chasseur solitaire de Carson McCullers (1947)
48 nement aventureux qui est le mouvement même de la vie intérieure en quête d’explications, de rythmes, de certitudes à embra
9 1947, Articles divers (1946-1948). La lutte des classes (1947)
49 ion qui se mue en invasion, ce début qui clôt une vie , cette conclusion qui en ouvre une autre, tandis qu’entre les deux s’
50 sses le prennent pour banal. Ils pensent mener la vie normale du genre humain, l’anarchie et la guerre étant des exceptions
51 place dans nos trains locaux ? L’expérience de la vie new-yorkaise, où personne ne vous voit jamais, se propose par contras
10 1947, Articles divers (1946-1948). Les maladies de l’Europe (1947)
52 lles ne croient plus qu’en l’ici-bas, qu’en cette vie -ci, qu’en un bonheur cinématographique, ou qu’en une justice instauré
53 mensonge et non pas le témoignage au risque de sa vie  ; le marché noir et non l’entraide communautaire ; la dénonciation pa
54 e leur nation ce qu’ils attendent eux-mêmes de la vie . Ainsi, ce ne sont pas seulement les idéaux de progrès collectiviste
55 t de durée que peuvent entretenir encore dans nos vies certains îlots d’inconscience routinière, et l’image rassurante de de
56 sionnaire, colonisée, c’est un certain sens de la vie , une certaine conscience de l’humain, oui, l’âme d’une civilisation q
57 on que je voudrais vous faire sentir. Pour eux la vie se résume en deux opérations : production et consommation. Tout leur
58 le bonheur inévitable, obligatoire. Pour nous, la vie résulte d’un conflit permanent, et son but n’est pas le bonheur, mais
59 conscience à n’importe quel prix. Ils veulent la vie , nous des raisons de vivre, même mortelles. Voilà pourquoi l’Européen
60 sa mesure, à hauteur d’homme, traduisant dans la vie de la culture, comme dans les structures politiques, les mêmes tensio
61 la vocation. Je crois qu’un être est maintenu en vie par la vie même de sa vocation, et qu’il tombe bientôt lorsqu’elle es
62 n. Je crois qu’un être est maintenu en vie par la vie même de sa vocation, et qu’il tombe bientôt lorsqu’elle est accomplie
63 eur complexité ; elle y voit même la saveur de la vie  ! Tout cela va compter — à la longue. Un beau jour, il n’est pas impo
11 1947, Articles divers (1946-1948). L’opportunité chrétienne (1947)
64 anière imperceptible, d’habitudes de pensée et de vie de moins en moins conformes aux lois spirituelles : sans le savoir, s
65 e s’est reconnue impuissante à donner des buts de vie , des idéaux, une morale, plus efficace que le christianisme. C’est un
66 esque » est la différence entre honneur et honte, vie et mort.) Et que trouvent aujourd’hui les peuples devant eux ? Battus
67 ets — les richesses par exemple — on arrangera la vie … D’autres enfin, faisant la théorie de leur faiblesse, formulent des
68 souvent utiles, mais qui ne sont jamais règles de vie . Je voudrais une sociologie chrétienne pour le siècle. 2° Que l’Églis
69 n pas ce qui retient en arrière des risques de la vie . 4° Que l’Église affirme avec force, dans le domaine politique, la Tr
12 1948, Articles divers (1946-1948). Les deux blocs ? Il n’en existe qu’un (9 janvier 1948)
70 , et n’ont rien d’autre à proposer qu’un genre de vie , leur way of life qui n’est nullement une arme de combat. Par rapport
13 1948, Articles divers (1946-1948). Rencontre avec Denis de Rougemont (janvier 1948)
71 e, est complexe et souple comme la paix, comme la vie . Il ne faut pas avoir peur de ces complexités, de ces complications.
14 1948, Articles divers (1946-1948). Notes sur la voie clandestine (hiver 1948)
72 e perdrais en route.) Dans l’insignifiance d’une vie où l’argent et la guerre sont seuls à organiser la cohue, le supersti
73 er coup : un repère à la craie sur le seuil de sa vie , une note que lui seul peut entendre parce qu’elle résout sa dissonan