1 1957, Articles divers (1957-1962). La voie et l’aventure (janvier 1957)
1 ont l’âge fait le prix, mais que l’on isole de la vie , et que cernent impatiemment les grands faubourgs industriels et les
2 que l’on connaît le mieux… » (Il s’agit de notre vie terrestre.) Dans son Récit de l’exil occidental de l’âme, Sohrawardi
3 les secrets du cosmos, et peut-être demain de la vie , pense l’Oriental, n’est-ce pas régner sur la Maya ? Et chacun sera t
4 poèmes : il s’agit de légendes sacrées. Jamais la vie ne m’a paru plus solennelle ni plus simplement adorable. Tintements d
5 Occidentaux, mais elle n’a pas d’effet dans leur vie religieuse, moins encore dans leur vie sociale. Mais c’est sans dout
6 dans leur vie religieuse, moins encore dans leur vie sociale. Mais c’est sans doute lorsqu’on se pose la question : que v
7 gestes. Ceci vaut surtout du cas qu’il fait de la vie même. Lorsqu’en 1194, le comte de Champagne, dans son voyage d’Arméni
8 nt la même liaison entre le peu de cas fait de la vie humaine, et la négation de la personne, ou simplement de l’individual
9 az, tandis que l’Orient professe un respect de la Vie qui va jusqu’au refus de détruire la vermine13. Pourtant, l’adoration
10 étruire la vermine13. Pourtant, l’adoration de la vie en général n’entraîne pas le respect de la vie humaine. La Bhagavad-G
11 la vie en général n’entraîne pas le respect de la vie humaine. La Bhagavad-Gita, qui n’a rien de bouddhique, enseigne que l
2 1957, Articles divers (1957-1962). De l’unité de culture à l’union politique (mai 1957)
12 erait seule en mesure de sauver le concret de nos vies nationales, et n’en sacrifierait que l’illusoire, j’entends ce qui es
13 ar son cadre institutionnel, mais par un style de vie , un système de valeurs, un certain sens donné au fait de vivre, à l’a
3 1957, Articles divers (1957-1962). La fin justifie les moyens (9 juin 1957)
14 era de situer cette morale de la vocation dans la vie sociale. C’est, dit Rougemont, une question de feux rouges et de feux
4 1957, Articles divers (1957-1962). La fin du pessimisme (juin 1957)
15 de revendiquer et d’imposer un sens positif à la vie , niée par Kafka, s’est attestée dans le soulèvement des écrivains uni
16 ers le triomphe du plan total, ordonnant toute la vie au service de l’État. Un certain déterminisme historique faisait prév
17 ègne des robots. » — Les machines envahissent nos vies , nous allons devenir leurs esclaves. Elles asservissent déjà nos corp
18 re, et donc fautive. Les machines envahissent nos vies  ? Si seulement ! Car elles sont très chères. Mais jamais une Talbot n
19 provoqué la destruction de plusieurs millions de vies humaines. C’est ici qu’il convient de rappeler le décalage de la cons
20 roblème de la liberté. Le problème du sens de nos vies … Je propose à nos philosophes du déclin de la bourgeoisie, du déclin
5 1957, Articles divers (1957-1962). Le rôle mondial des valeurs occidentales (octobre 1957)
21 mêmes de l’invention et de la compréhension de la vie . Nos machines et nos raisonnements, nos formes d’art et de gouverneme
22 identale en trois ordres : produits, principes de vie publique et valeurs. Produits : les machines, la technique, l’indust
23 ue et la presse ; les œuvres d’art. Principes de vie publique : la séparation du temporel et du spirituel ; la séparation
24 ent acceptés hors d’Europe ; que nos principes de vie publique sont officiellement invoqués, mais principalement contre nou
25 sauvé, selon saint Paul. Quant à nos principes de vie publique, ils s’inspirèrent tous, d’une manière plus ou moins directe
6 1958, Articles divers (1957-1962). Europe et culture (1958)
26 e commune appartenance aux formes de pensée et de vie qui définissent notre culture et notre civilisation, au-delà des nati
7 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
27 es uniformes. Prenez, le corps humain. Prenez, la vie . Tout ce qui vit, tout ce qui crée, vit et crée en dépit de cette ten
8 1959, Articles divers (1957-1962).  Une expérience de fédéralisme : la Suisse (1959)
28 ant fatalement semer le chaos et la ruine dans la vie économique du pays. On prédisait la faillite des industries « protégé
29 en Suisse, n’est pas abstraite : elle exprime la vie même de la Confédération, et donne la formule générale de tous les dé
9 1960, Articles divers (1957-1962). Un péché mortel : la désunion des chrétiens (mars 1960)
30 ns le désir des hommes, l’intérêt dernier de leur vie . Le christianisme a bel et bien donné au monde, et tout d’abord à l’O
31 ujourd’hui celui-là. Qui est celui du sens de nos vies . n. « Un péché mortel : la désunion des chrétiens », Réalités, Par
10 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
32 monde devront traverser cette agonie, pour que la vie surgisse de la mort et pour qu’à la nationalité païenne succède la fr
33 désir secret de gagner tout l’univers au style de vie et de pensée d’une « nation mère » ? Parlant des « sauvages » de l’Em
34 itié d’une année, pour les autres la moitié d’une vie humaine, selon la rapidité de leurs facultés d’assimilation et de ren
11 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)
35  ! — mais décisive quant au sens qu’il donne à sa vie . D’où résulte une double exigence de recueillement en soi et d’ouvert
36 uctif et collectif, qui devient le seul but de la vie . Mais c’est un but impersonnel, purement quantitatif et matériel, fix
37 personne, le bonheur, la sagesse, la saveur de la vie , et le sens même de chaque vie. Les cultures traditionnelles au contr
38 e, la saveur de la vie, et le sens même de chaque vie . Les cultures traditionnelles au contraire, n’exigent guère de l’indi
39 nces fondamentales de nos cultures et le genre de vie que ces cultures permettent, — soit pour modifier cette relation, soi
40 la subissent, mais c’est la condition même de la vie . Illustrons maintenant ce dynamisme par quelques-uns de ses résultats
41 tre sort personnel, notre salut, le sens de notre vie individuelle, n’est-il pas beaucoup plus important ? Question europée
42 cellence. Mais qui d’entre nous peut concevoir sa vie et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le so
43 entre nous peut concevoir sa vie et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le sort du monde de demain
44 uelle Toison d’or, symboles du sens dernier de la vie . Il ne porte pas des fuyards, des émigrants, des rescapés d’une catas
12 1960, Articles divers (1957-1962). Allocution de Denis de Rougemont, président du Congrès pour la liberté de la culture, à la séance de clôture de la rencontre de Berlin (extraits) (juin-juillet 1960)
45 de l’humanité. Elles viennent aussi des formes de vie matérialistes que notre civilisation occidentale propage aveuglément
46 frent avant tout de ne pas trouver un sens à leur vie individuelle. L’absence de sens, dans une vie, voilà ce qui ôte le go
47 eur vie individuelle. L’absence de sens, dans une vie , voilà ce qui ôte le goût de la liberté, voilà ce qui ruine le plus i
48 un homme ou une femme en vient à constater que sa vie personnelle n’a pas de sens, la liberté perd un de ses points d’appui
49 s proprement humaines qui donnent un sens à notre vie . Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie
50 c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie , des connaissances et des significations, relier les sentiments, les
51 progrès technique et démocratique. Pour que notre vie ait un sens, il faut que la culture vivante recrée pour les hommes de
52 mutuellement, comme c’est le cas dans trop de nos vies , et retrouvent une commune mesure, un style commun. Et ceci vaut pour
13 1960, Articles divers (1957-1962). La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)
53 La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)q Nous voyons bien, aujourd’hui, que les menaces c
54 libertés ne viennent pas seulement des formes de vie matérialistes que notre civilisation occidentale propage aveuglément
55 frent avant tout de ne pas trouver un sens à leur vie individuelle. L’absence de sens, dans une vie, voilà ce qui ôte le go
56 eur vie individuelle. L’absence de sens, dans une vie , voilà ce qui ôte le goût de la liberté, voilà ce qui ruine le plus i
57 un homme ou une femme en vient à constater que sa vie personnelle n’a pas de sens, la liberté perd un de ses points d’appui
58 sence de sens : le sentiment de l’absurdité d’une vie sans but. Or la culture, c’est justement l’ensemble des activités pro
59 s proprement humaines qui donnent un sens à notre vie . Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie
60 c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie , des connaissances et des significations, relier les sentiments, les
61 progrès technique et démocratique. Pour que notre vie ait un sens, il faut que la culture vivante recrée pour les hommes de
62 mutuellement, comme c’est le cas dans trop de nos vies , et retrouvent une commune mesure, un style commun. Et ceci vaut pour
63 urir son risque personnel, de donner un sens à sa vie tant de travail que de loisir, et tant d’action que de méditation. Ce
64 eule mesure qui permette de juger qu’une forme de vie ou un système d’institution n’apportent pas seulement un Progrès, mai
65 mais un Bien. q. « La liberté et le sens de la vie  », France catholique, Paris, n° 710, 8 juillet 1960, p. 1 et 6. Prése
14 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)
66 ste — mais décisive pour le sens qu’il donne à sa vie . D’où résulte une double exigence de recueillement en soi et d’ouvert
67 uctif et collectif, qui devient le seul but de la vie . Mais c’est un but impersonnel, purement quantitatif et matériel, fix
68 personne, le bonheur, la sagesse, la saveur de la vie , et le sens même de chaque vie. Les cultures traditionnelles au contr
69 e, la saveur de la vie, et le sens même de chaque vie . Les cultures traditionnelles au contraire, n’exigent guère de l’indi
70 nces fondamentales de nos cultures et le genre de vie que ces cultures permettent — soit pour modifier cette relation, soit
71 la subissent, mais c’est la condition même de la vie . Les considérations que j’ai développées jusqu’ici, relatives à l’ori
72 tre sort personnel, notre salut, le sens de notre vie individuelle, n’est-il pas beaucoup plus important ? Question europée
73 cellence. Mais qui d’entre nous peut concevoir sa vie et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le so
74 entre nous peut concevoir sa vie et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le sort du monde de demain
75 uelle Toison d’or, symboles du sens dernier de la vie . Ceci m’évoque les petites caravelles de Colomb, au matin du départ à
15 1960, Articles divers (1957-1962). Éclipse ou disparition d’une civilisation ? (1960)
76 faits, ses produits et certaines de ses formes de vie . Mais en même temps, le xxe siècle a vu se multiplier les prophètes
77 ns qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie . Les circonstances qui enverraient les œuvres de Keats et celles de B
78  ! — mais décisive quant au sens qu’il donne à sa vie . D’où résulte une double exigence de recueillement en soi et d’ouvert
79 uctif et collectif, qui devient le seul but de la vie . Mais c’est un but impersonnel, purement quantitatif et matériel, fix
80 personne, le bonheur, la sagesse, la saveur de la vie , et le sens même de chaque vie. Les cultures traditionnelles au contr
81 e, la saveur de la vie, et le sens même de chaque vie . Les cultures traditionnelles au contraire, n’exigent guère de l’indi
82 nces fondamentales de nos cultures et le genre de vie que ces cultures permettent, soit pour modifier cette relation, dans
83 la subissent, mais c’est la condition même de la vie . Illustrons maintenant ce dynamisme par ses résultats les plus typiqu
84 au contraire dans l’adoption rapide des formes de vie politique, sociale et économique élaborées par l’Europe moderne. Résu
85 es, à tout ce qui donne un sens, une saveur à nos vies . Ce matérialisme plat ne serait guère plus dangereux que la bêtise hu
16 1961, Articles divers (1957-1962). Culture et technique (juillet 1961)
86 se centrale, il faudrait des volumes et toute une vie de recherches. Je vais devoir me contenter de vous rappeler quelques
87 ts de l’homme, des rêves qui déterminent dans nos vies ce qu’on nomme les hasards, les trouvailles par hasard, des rêves qui
88 e cette invention que, dans son livre intitulé Ma Vie , nous donne l’inventeur Henry Ford. Ce rêveur incurable, ce bricoleur
89 e que l’on nomme souvent l’envahissement de notre vie par la machine. Et tous nos grands penseurs de se lamenter sur le déc
90 sultera que la culture deviendra le sérieux de la vie . Je résume cette première partie de mon propos : la culture de l’Euro
17 1961, Articles divers (1957-1962). Tristan et Iseut à travers le temps (1961)
91 ssions dérivées dans nos littératures et dans nos vies . De plus, elles donnent de la justesse dans le style de nos émotions.
92 tout d’abord le mythe de l’amour plus fort que la vie , plus fort que la vie quotidienne, plus fort que la vie qui dégrade,
93 lus fort que la vie quotidienne, plus fort que la vie qui dégrade, assagit, amortit, et réduit aux routines. C’est le mythe
94 l’amour inaltérable, inaltéré par l’érosion de la vie « courante », par la réalité des caractères qui se heurtent à propos
95 tout d’abord le mythe de l’amour plus fort que la vie , c’est reconnaître aussi que la vraie victime du mythe n’est pas Tris
96 symbole du mariage légal. Les amants ont perdu la vie , gagné l’amour. Le mari, lui, a partagé la vie d’Iseut. Il reste seul
97 la vie, gagné l’amour. Le mari, lui, a partagé la vie d’Iseut. Il reste seul vivant, mais sans amour. Aux yeux du mythe, il
98 estinée « qui jamais ne leur fauldra jour de leur vie , car ils ont beu leur destruction et leur mort ». Certes, c’est vrai
99 est bien là sa fonction, qui est d’orienter notre vie affective, de lui offrir un modèle simple et pur, une grande image or
18 1961, Articles divers (1957-1962). Le Temps de la louange (été 1961)
100 ce le train du monde, il fallait naviguer dans la vie d’un signe à l’autre, guidé par la seule intuition d’une certaine qua
101 le savait absolument ; il pouvait être dans cette vie reporter et bohème, romancier ou poète, — il voulut même, un temps, d
102 sentait devenir dans « le temps saugrenu » de la vie brève, et qu’il deviendra parmi nous, pour quelques-uns, dans le temp
19 1961, Articles divers (1957-1962). Nos meilleurs esprits (1961)
103 e de curieuses conséquences dans le domaine de la vie publique : tout se ligue instantanément contre celui qui ferait mine
104 omènes à toute étude future sur l’œuvre et sur la vie de notre ami Carl J. Burckhardt. v. « Nos meilleurs esprits », Daue
20 1962, Articles divers (1957-1962). La culture et l’union de l’Europe (avril 1962)
105 rifs douaniers, de prix de revient, de niveaux de vie , d’ajustements sociaux et monétaires, en attendant peut-être, un jour
106 ensable union économique ne pourra jamais prendre vie  : trop de contre-courants psychologiques, trop de préjugés traditionn
21 1962, Articles divers (1957-1962). La Ligue du Gothard : premier mouvement de résistance : Journal d’un témoin II (25 juin 1962)
107 du Général me dit : « Pour la première fois de ma vie , j’ai eu honte d’être Suisse. » Début de juillet Rencontres quotidien
108 e l’ampleur du péril, c’est bien le tout de notre vie suisse et non pas tel parti plutôt qu’un autre, qui est radicalement
22 1962, Articles divers (1957-1962). La commune, base essentielle de notre civilisation (novembre-décembre 1962)
109 régionaux et des courants lointains : c’est cette vie de la place qui se traduit dans la vie des conseils et parlements, ca
110 ’est cette vie de la place qui se traduit dans la vie des conseils et parlements, caractéristiques de l’Europe. (La dernièr
23 1962, Articles divers (1957-1962). Dans vingt ans une Europe neuve (novembre 1962)
111 la sécurité, à la santé et aux « aménités » de la vie , selon l’expression de B. de Jouvenel. L’augmentation de la populatio
112 ux jours et demi ou trois jours est de règle.) La vie politique ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était sous la IIIe R
113 sées, sont au premier plan des soucis publics. La vie culturelle est devenue la partie sérieuse de l’existence, en lieu et