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ont l’âge fait le prix, mais que l’on isole de la
vie
, et que cernent impatiemment les grands faubourgs industriels et les
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que l’on connaît le mieux… » (Il s’agit de notre
vie
terrestre.) Dans son Récit de l’exil occidental de l’âme, Sohrawardi
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les secrets du cosmos, et peut-être demain de la
vie
, pense l’Oriental, n’est-ce pas régner sur la Maya ? Et chacun sera t
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poèmes : il s’agit de légendes sacrées. Jamais la
vie
ne m’a paru plus solennelle ni plus simplement adorable. Tintements d
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Occidentaux, mais elle n’a pas d’effet dans leur
vie
religieuse, moins encore dans leur vie sociale. Mais c’est sans dout
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dans leur vie religieuse, moins encore dans leur
vie
sociale. Mais c’est sans doute lorsqu’on se pose la question : que v
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gestes. Ceci vaut surtout du cas qu’il fait de la
vie
même. Lorsqu’en 1194, le comte de Champagne, dans son voyage d’Arméni
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nt la même liaison entre le peu de cas fait de la
vie
humaine, et la négation de la personne, ou simplement de l’individual
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az, tandis que l’Orient professe un respect de la
Vie
qui va jusqu’au refus de détruire la vermine13. Pourtant, l’adoration
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étruire la vermine13. Pourtant, l’adoration de la
vie
en général n’entraîne pas le respect de la vie humaine. La Bhagavad-G
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la vie en général n’entraîne pas le respect de la
vie
humaine. La Bhagavad-Gita, qui n’a rien de bouddhique, enseigne que l
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erait seule en mesure de sauver le concret de nos
vies
nationales, et n’en sacrifierait que l’illusoire, j’entends ce qui es
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ar son cadre institutionnel, mais par un style de
vie
, un système de valeurs, un certain sens donné au fait de vivre, à l’a
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era de situer cette morale de la vocation dans la
vie
sociale. C’est, dit Rougemont, une question de feux rouges et de feux
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de revendiquer et d’imposer un sens positif à la
vie
, niée par Kafka, s’est attestée dans le soulèvement des écrivains uni
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ers le triomphe du plan total, ordonnant toute la
vie
au service de l’État. Un certain déterminisme historique faisait prév
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ègne des robots. » — Les machines envahissent nos
vies
, nous allons devenir leurs esclaves. Elles asservissent déjà nos corp
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re, et donc fautive. Les machines envahissent nos
vies
? Si seulement ! Car elles sont très chères. Mais jamais une Talbot n
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provoqué la destruction de plusieurs millions de
vies
humaines. C’est ici qu’il convient de rappeler le décalage de la cons
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roblème de la liberté. Le problème du sens de nos
vies
… Je propose à nos philosophes du déclin de la bourgeoisie, du déclin
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mêmes de l’invention et de la compréhension de la
vie
. Nos machines et nos raisonnements, nos formes d’art et de gouverneme
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identale en trois ordres : produits, principes de
vie
publique et valeurs. Produits : les machines, la technique, l’indust
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ue et la presse ; les œuvres d’art. Principes de
vie
publique : la séparation du temporel et du spirituel ; la séparation
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ent acceptés hors d’Europe ; que nos principes de
vie
publique sont officiellement invoqués, mais principalement contre nou
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sauvé, selon saint Paul. Quant à nos principes de
vie
publique, ils s’inspirèrent tous, d’une manière plus ou moins directe
26
e commune appartenance aux formes de pensée et de
vie
qui définissent notre culture et notre civilisation, au-delà des nati
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es uniformes. Prenez, le corps humain. Prenez, la
vie
. Tout ce qui vit, tout ce qui crée, vit et crée en dépit de cette ten
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ant fatalement semer le chaos et la ruine dans la
vie
économique du pays. On prédisait la faillite des industries « protégé
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en Suisse, n’est pas abstraite : elle exprime la
vie
même de la Confédération, et donne la formule générale de tous les dé
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ns le désir des hommes, l’intérêt dernier de leur
vie
. Le christianisme a bel et bien donné au monde, et tout d’abord à l’O
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ujourd’hui celui-là. Qui est celui du sens de nos
vies
. n. « Un péché mortel : la désunion des chrétiens », Réalités, Par
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monde devront traverser cette agonie, pour que la
vie
surgisse de la mort et pour qu’à la nationalité païenne succède la fr
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désir secret de gagner tout l’univers au style de
vie
et de pensée d’une « nation mère » ? Parlant des « sauvages » de l’Em
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itié d’une année, pour les autres la moitié d’une
vie
humaine, selon la rapidité de leurs facultés d’assimilation et de ren
35
! — mais décisive quant au sens qu’il donne à sa
vie
. D’où résulte une double exigence de recueillement en soi et d’ouvert
36
uctif et collectif, qui devient le seul but de la
vie
. Mais c’est un but impersonnel, purement quantitatif et matériel, fix
37
personne, le bonheur, la sagesse, la saveur de la
vie
, et le sens même de chaque vie. Les cultures traditionnelles au contr
38
e, la saveur de la vie, et le sens même de chaque
vie
. Les cultures traditionnelles au contraire, n’exigent guère de l’indi
39
nces fondamentales de nos cultures et le genre de
vie
que ces cultures permettent, — soit pour modifier cette relation, soi
40
la subissent, mais c’est la condition même de la
vie
. Illustrons maintenant ce dynamisme par quelques-uns de ses résultats
41
tre sort personnel, notre salut, le sens de notre
vie
individuelle, n’est-il pas beaucoup plus important ? Question europée
42
cellence. Mais qui d’entre nous peut concevoir sa
vie
et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le so
43
entre nous peut concevoir sa vie et le sens de sa
vie
en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le sort du monde de demain
44
uelle Toison d’or, symboles du sens dernier de la
vie
. Il ne porte pas des fuyards, des émigrants, des rescapés d’une catas
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de l’humanité. Elles viennent aussi des formes de
vie
matérialistes que notre civilisation occidentale propage aveuglément
46
frent avant tout de ne pas trouver un sens à leur
vie
individuelle. L’absence de sens, dans une vie, voilà ce qui ôte le go
47
eur vie individuelle. L’absence de sens, dans une
vie
, voilà ce qui ôte le goût de la liberté, voilà ce qui ruine le plus i
48
un homme ou une femme en vient à constater que sa
vie
personnelle n’a pas de sens, la liberté perd un de ses points d’appui
49
s proprement humaines qui donnent un sens à notre
vie
. Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie
50
c’est tout d’abord : transmettre des recettes de
vie
, des connaissances et des significations, relier les sentiments, les
51
progrès technique et démocratique. Pour que notre
vie
ait un sens, il faut que la culture vivante recrée pour les hommes de
52
mutuellement, comme c’est le cas dans trop de nos
vies
, et retrouvent une commune mesure, un style commun. Et ceci vaut pour
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La liberté et le sens de la
vie
(8 juillet 1960)q Nous voyons bien, aujourd’hui, que les menaces c
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libertés ne viennent pas seulement des formes de
vie
matérialistes que notre civilisation occidentale propage aveuglément
55
frent avant tout de ne pas trouver un sens à leur
vie
individuelle. L’absence de sens, dans une vie, voilà ce qui ôte le go
56
eur vie individuelle. L’absence de sens, dans une
vie
, voilà ce qui ôte le goût de la liberté, voilà ce qui ruine le plus i
57
un homme ou une femme en vient à constater que sa
vie
personnelle n’a pas de sens, la liberté perd un de ses points d’appui
58
sence de sens : le sentiment de l’absurdité d’une
vie
sans but. Or la culture, c’est justement l’ensemble des activités pro
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s proprement humaines qui donnent un sens à notre
vie
. Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie
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c’est tout d’abord : transmettre des recettes de
vie
, des connaissances et des significations, relier les sentiments, les
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progrès technique et démocratique. Pour que notre
vie
ait un sens, il faut que la culture vivante recrée pour les hommes de
62
mutuellement, comme c’est le cas dans trop de nos
vies
, et retrouvent une commune mesure, un style commun. Et ceci vaut pour
63
urir son risque personnel, de donner un sens à sa
vie
tant de travail que de loisir, et tant d’action que de méditation. Ce
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eule mesure qui permette de juger qu’une forme de
vie
ou un système d’institution n’apportent pas seulement un Progrès, mai
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mais un Bien. q. « La liberté et le sens de la
vie
», France catholique, Paris, n° 710, 8 juillet 1960, p. 1 et 6. Prése
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ste — mais décisive pour le sens qu’il donne à sa
vie
. D’où résulte une double exigence de recueillement en soi et d’ouvert
67
uctif et collectif, qui devient le seul but de la
vie
. Mais c’est un but impersonnel, purement quantitatif et matériel, fix
68
personne, le bonheur, la sagesse, la saveur de la
vie
, et le sens même de chaque vie. Les cultures traditionnelles au contr
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e, la saveur de la vie, et le sens même de chaque
vie
. Les cultures traditionnelles au contraire, n’exigent guère de l’indi
70
nces fondamentales de nos cultures et le genre de
vie
que ces cultures permettent — soit pour modifier cette relation, soit
71
la subissent, mais c’est la condition même de la
vie
. Les considérations que j’ai développées jusqu’ici, relatives à l’ori
72
tre sort personnel, notre salut, le sens de notre
vie
individuelle, n’est-il pas beaucoup plus important ? Question europée
73
cellence. Mais qui d’entre nous peut concevoir sa
vie
et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le so
74
entre nous peut concevoir sa vie et le sens de sa
vie
en dehors du sort de l’Europe, dont dépend le sort du monde de demain
75
uelle Toison d’or, symboles du sens dernier de la
vie
. Ceci m’évoque les petites caravelles de Colomb, au matin du départ à
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faits, ses produits et certaines de ses formes de
vie
. Mais en même temps, le xxe siècle a vu se multiplier les prophètes
77
ns qu’une civilisation a la même fragilité qu’une
vie
. Les circonstances qui enverraient les œuvres de Keats et celles de B
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! — mais décisive quant au sens qu’il donne à sa
vie
. D’où résulte une double exigence de recueillement en soi et d’ouvert
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uctif et collectif, qui devient le seul but de la
vie
. Mais c’est un but impersonnel, purement quantitatif et matériel, fix
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personne, le bonheur, la sagesse, la saveur de la
vie
, et le sens même de chaque vie. Les cultures traditionnelles au contr
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e, la saveur de la vie, et le sens même de chaque
vie
. Les cultures traditionnelles au contraire, n’exigent guère de l’indi
82
nces fondamentales de nos cultures et le genre de
vie
que ces cultures permettent, soit pour modifier cette relation, dans
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la subissent, mais c’est la condition même de la
vie
. Illustrons maintenant ce dynamisme par ses résultats les plus typiqu
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au contraire dans l’adoption rapide des formes de
vie
politique, sociale et économique élaborées par l’Europe moderne. Résu
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es, à tout ce qui donne un sens, une saveur à nos
vies
. Ce matérialisme plat ne serait guère plus dangereux que la bêtise hu
86
se centrale, il faudrait des volumes et toute une
vie
de recherches. Je vais devoir me contenter de vous rappeler quelques
87
ts de l’homme, des rêves qui déterminent dans nos
vies
ce qu’on nomme les hasards, les trouvailles par hasard, des rêves qui
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e cette invention que, dans son livre intitulé Ma
Vie
, nous donne l’inventeur Henry Ford. Ce rêveur incurable, ce bricoleur
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e que l’on nomme souvent l’envahissement de notre
vie
par la machine. Et tous nos grands penseurs de se lamenter sur le déc
90
sultera que la culture deviendra le sérieux de la
vie
. Je résume cette première partie de mon propos : la culture de l’Euro
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ssions dérivées dans nos littératures et dans nos
vies
. De plus, elles donnent de la justesse dans le style de nos émotions.
92
tout d’abord le mythe de l’amour plus fort que la
vie
, plus fort que la vie quotidienne, plus fort que la vie qui dégrade,
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lus fort que la vie quotidienne, plus fort que la
vie
qui dégrade, assagit, amortit, et réduit aux routines. C’est le mythe
94
l’amour inaltérable, inaltéré par l’érosion de la
vie
« courante », par la réalité des caractères qui se heurtent à propos
95
tout d’abord le mythe de l’amour plus fort que la
vie
, c’est reconnaître aussi que la vraie victime du mythe n’est pas Tris
96
symbole du mariage légal. Les amants ont perdu la
vie
, gagné l’amour. Le mari, lui, a partagé la vie d’Iseut. Il reste seul
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la vie, gagné l’amour. Le mari, lui, a partagé la
vie
d’Iseut. Il reste seul vivant, mais sans amour. Aux yeux du mythe, il
98
estinée « qui jamais ne leur fauldra jour de leur
vie
, car ils ont beu leur destruction et leur mort ». Certes, c’est vrai
99
est bien là sa fonction, qui est d’orienter notre
vie
affective, de lui offrir un modèle simple et pur, une grande image or
100
ce le train du monde, il fallait naviguer dans la
vie
d’un signe à l’autre, guidé par la seule intuition d’une certaine qua
101
le savait absolument ; il pouvait être dans cette
vie
reporter et bohème, romancier ou poète, — il voulut même, un temps, d
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sentait devenir dans « le temps saugrenu » de la
vie
brève, et qu’il deviendra parmi nous, pour quelques-uns, dans le temp
103
e de curieuses conséquences dans le domaine de la
vie
publique : tout se ligue instantanément contre celui qui ferait mine
104
omènes à toute étude future sur l’œuvre et sur la
vie
de notre ami Carl J. Burckhardt. v. « Nos meilleurs esprits », Daue
105
rifs douaniers, de prix de revient, de niveaux de
vie
, d’ajustements sociaux et monétaires, en attendant peut-être, un jour
106
ensable union économique ne pourra jamais prendre
vie
: trop de contre-courants psychologiques, trop de préjugés traditionn
107
du Général me dit : « Pour la première fois de ma
vie
, j’ai eu honte d’être Suisse. » Début de juillet Rencontres quotidien
108
e l’ampleur du péril, c’est bien le tout de notre
vie
suisse et non pas tel parti plutôt qu’un autre, qui est radicalement
109
régionaux et des courants lointains : c’est cette
vie
de la place qui se traduit dans la vie des conseils et parlements, ca
110
’est cette vie de la place qui se traduit dans la
vie
des conseils et parlements, caractéristiques de l’Europe. (La dernièr
111
la sécurité, à la santé et aux « aménités » de la
vie
, selon l’expression de B. de Jouvenel. L’augmentation de la populatio
112
ux jours et demi ou trois jours est de règle.) La
vie
politique ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était sous la IIIe R
113
sées, sont au premier plan des soucis publics. La
vie
culturelle est devenue la partie sérieuse de l’existence, en lieu et