1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 que nous devons envisager les perspectives de la vie publique et privée, dans l’état où se trouve la France en 1932. Est-c
2 description méthodique des circonstances de notre vie concrète, à seule fin d’en démontrer l’absurdité latente et souvent m
3 ait une méthode d’« observation affectueuse » des vies privées. Ah oui ! si la Révolution était faite déjà ! Elle ne l’est g
4 toire s’élabore et s’impose dans le silence d’une vie  : la loi de Dieu s’oppose à cette loi des hommes qui veut qu’on tue.
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
5 nsuite parle de la même façon, mais pense à cette vie terrestre. Kierkegaard (Journal). La volonté de rupture est l’origi
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
6 n, dans le travail qu’il fournit pour « gagner sa vie  », pour assurer sa subsistance matérielle. La dignité du singe alors 
7 apparaît très supérieure. Les singes gagnent leur vie et ne font pas d’histoires. Ils ne font pas tant de publicité et de p
8 voulu mettre l’esprit au service du « minimum de vie  » que n’importe quel animal s’assure à moins de frais. Sinistre farce
9 la dignité de l’homme consiste à mettre en jeu sa vie , à la risquer jusqu’à la perdre si la mesure de notre acte nous dépas
10 stes partent de la nécessité du gain, — gagner sa vie . Nous partons de la liberté du risque, — perdre sa vie. Cette opposit
11 Nous partons de la liberté du risque, — perdre sa vie . Cette opposition est tellement radicale, tellement fondamentale, qu’
12 ’on limite à la nécessité d’assurer le minimum de vie se trouve condamné par là même à ne jamais suffire à cette nécessité
13 le travail-nécessité frappe toutes les règles de vie que l’homme essaie de se donner pour justifier à ses propres yeux, vo
4 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
14 viendrait donc l’ordre vivant ? On ne crée pas la vie en insultant la mort. Il faudra se tourner ailleurs. Il faudra remont
15 térateurs. Première espèce : les romanciers de la vie des classes possédantes. Le bourgeois aime leurs œuvres, parce qu’il
16 grugé, il est bon de sentir qu’au-dessus de cette vie plane une loi meilleure, un esprit pur, une revanche, dût-on n’y parv
17 aussent des deux premières, ceux qui méprisent la vie bourgeoise, l’amour et le mariage bourgeois, l’idéalisme romantique,
18 une bourgeois émancipé ne pourrait pas « vivre sa vie  ». Il se sentirait prisonnier. Il en viendrait peut-être à des actes
19 el ; initiation à la vision constituante de notre vie , celle qui unit dans un même regard les apparences actuelles et l’ord
20 préoccupations constantes qu’entraîne toujours la vie moderne, … lui ouvrir toutes grandes les fenêtres sur la magie de l’a
5 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
21 aux désespérés ? Tous vos livres disent non à la vie . C’est facile d’être négatif. Et je n’avais pas besoin qu’on m’y aide
22 onté — ou la générosité de soi — de dire oui à la vie . C’est très difficile… J’interromps la citation : dire oui à la vie,
23 ficile… J’interromps la citation : dire oui à la vie , c’est surtout une formule nietzschéenne, et qui signifie chez Nietzs
24 nes allusions, je devine qu’il est « seul dans la vie  ». Pourtant, il porte une alliance. Pauvre gaieté de la vie de garçon
25 rtant, il porte une alliance. Pauvre gaieté de la vie de garçon, reprise par nécessité… Nous arrivons sur la place de mon v
6 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
26 on n’en peut sortir sans quitter, du même pas, la vie . C’est pourquoi le drame est sérieux ; et notre vie n’est pas une far
27 e. C’est pourquoi le drame est sérieux ; et notre vie n’est pas une farce, pour la simple raison qu’elle est unique, et qu’
28 ction relève de ma vocation, fût-ce au prix de la vie de mon individu. 7. Incarnation À la série d’« implications ine
29 c’est-à-dire réduire la distance qui sépare notre vie de notre vocation. La foi au Christ, c’est la foi dans la personne pa
30 savoir comment les réunir — ce que ne font ni la vie ni la mort, ni Dieu qui ressuscitera les morts20. En vérité, cette il
31 cet abandon un instant, cette mort cachée dans la vie , cette insensible et peu croyable distraction du monstre moi, qui suf
32 uelque chose s’est passé, un risque est là, et ma vie est en lui. L’ai-je accepté ? Déjà tout recommence. Car la durée n’aj
7 1934, Esprit, articles (1932–1962). André Breton, Point du jour (décembre 1934)
33 lle ne repose que sur l’espoir du faible : que la vie se fasse « toute seule », que l’homme ne soit plus rien qu’un spectat
8 1935, Esprit, articles (1932–1962). Maurice Meunier, Idoles (février 1935)
34 n poursuivre l’éditeur qui publia ce résumé de la vie nulle d’un jeune bourgeois ? k. « Maurice Meunier, Idoles, Gallimar
9 1935, Esprit, articles (1932–1962). Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril 1935)
35 eur » : non dans leur pittoresque, mais dans leur vie intime, leurs relations. On serait tenté de dire : dans leur personne
36 aujourd’hui presque tous ceux qui entrent dans la vie . Mais en parlant d’étude, je fais tort au ton de ce livre, à son char
37 nciers de la nouvelle génération : cet appel à la vie communautaire, ce réalisme plein, ce sens du concret spirituel, cette
10 1935, Esprit, articles (1932–1962). Tristan Tzara, Grains et Issues (juin 1935)
38 du matérialisme historique. Cette croyance que la vie se fera toute seule et que des « lois » inexorables se chargent de tr
11 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
39 s découvertes dans le domaine de la nature, de la vie , de l’évolution humaine, préparent les adaptations utiles ou rendent
40 et volatil, une entité qui plane au-dessus de nos vies , abandonnées, il faut l’avouer, à des soucis d’un tout autre ordre27.
41 ais on exige par surcroît qu’il gagne lui-même sa vie . C’est la seule chose qu’on ne lui ait pas apprise. Considérez ce pau
42 intellectuel soucieux d’agir par sa pensée. Cette vie « mal compassée » qu’on nomme la vie pratique, avec ses résistances e
43 ensée. Cette vie « mal compassée » qu’on nomme la vie pratique, avec ses résistances et ses aspérités, ses rencontres, ses
44 guerre d’usure contre l’inertie fascinante, cette vie faite d’embêtements et de fécondes coïncidences est plus conforme aux
45 ion essentielle avec la constitution réelle de la vie  », Henri de Man y voit « la conception courante des masses populaires
12 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
46 nde et efficace des gestes les plus simples de la vie . 2. Formule d’une personne « Leur poésie ne commence pas pour e
47 à sa seule leçon, à l’équation fondamentale de sa vie , non point certes aux contingences et au décor de son apparition. Aus
48 premier sens. 46. C’est là ce qu’il appelle sa «  vie intérieure », même s’il est résolument laïque. Rien n’est plus facile
13 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
49 tâches, lutte des classes et configuration de la vie , sous la même loi supérieure de la fin proposée par le socialisme. I
50 éfinir la culture comme « une forme commune de la vie , dont l’activité économique et politique ne constitue qu’une partie t
51 e symbole de l’action — et la configuration de la vie , qui requiert surtout la pensée — doivent s’ordonner à une mesure com
52 iers d’une raison brutale : il aura sans doute la vie dure, comme tout ce qui est irrationnel, et c’est la faute de la rais
53 our y mettre un minimum d’ordre et permettre à la vie de continuer. Il est incontestable que nous avons établi cet ordre :
54 rajeunies. Les vieilles nations mènent encore une vie à bien des égards plus facile et plus libre que les nouvelles. Elles
55 guerre une révolution de masses. Elles mènent une vie dure et s’en disent fières. Certes, elles ont sacrifié un certain nom
14 1936, Esprit, articles (1932–1962). Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)
56 emaines qu’il va consacrer à prendre mesure de sa vie . Il choisit pour cela de l’écrire, de « jouer sa provision de bon air
57 entre les deux sens du mot « vivre » : gagner sa vie et mériter sa vie ; et peut-être entre les deux sens du mot « gagner 
58 ns du mot « vivre » : gagner sa vie et mériter sa vie  ; et peut-être entre les deux sens du mot « gagner » : gagner le mond
59 et nous met du coup en présence du concret d’une vie située. Il faut s’arrêter, confronter, se reprendre, aussi se méfier
60 « Le Tous contre un » — et de son emprise sur nos vies . Critique dont la portée directe et l’évidence insupportable naissent
61 recueillement viril dans le concret intime d’une vie , c’est aussi le chemin de l’universel. S’il veut rester vivant, c’est
62 ir, que c’est à nous de recréer un monde où notre vie s’accepte. Aux premières pages j’ai pensé : document sur les déceptio
15 1936, Esprit, articles (1932–1962). Erskine Caldwell, Le Petit Arpent du Bon Dieu (novembre 1936)
63 dulgence pour les mensonges et les égoïsmes de la vie sexuelle, la vision d’une jouissance infinie, tout cela ne fait que d
64 n humain de substituer à la réalité le rêve d’une vie plus « heureuse ». C’est encore une aspiration à la vie sublime, tout
65 us « heureuse ». C’est encore une aspiration à la vie sublime, tout comme l’autre, mais cette fois du côté animal. C’est un
16 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
66 as sur le besoin de camaraderie, de partage et de vie commune. » On ricanait quand Berdiaev prophétisait l’apparition proch
67 ou si Staline ne peut le sauver qu’au prix de la vie du Dieu qui est en lui, c’est que l’homme est pécheur, et ne peut pas
17 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
68 sme digne de ce nom. « La seule société pleine de vie et de force, écrit G. Bataille, la seule société libre est la société
69 ale qui donne aux antagonismes fondamentaux de la vie une issue explosive constante mais limitée aux formes les plus riches
70 sant à travers la terre entière » et « portant la vie au comble de la volonté de puissance et de l’ironie ». Il me paraît q
18 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
71 ppelle mes souvenirs, je retrouve partout dans ma vie des déterminations non moins précisément « superstitieuses ». En y re
72 ourtant l’empiètement excessif du général dans la vie réelle. Telle est notre situation — celle du monde bourgeois-capitali
73 des opinions de son journal, mais à l’aide de sa vie concrète. Celui-là seul peut faire sentir à l’écrivain ce qui est sol
74 r. Aller demander à la Nature la révélation d’une vie saine et délivrée de toute contrainte mauvaise, c’est trahir cette « 
75 ls avaient eu toute la peine que j’ai eue dans ma vie , moi, ça serait autrement, je vous assure ! Ils sont trop orgueilleux
19 1937, Esprit, articles (1932–1962). Marius Richard, Le Procès (juin 1937)
76 Nulle fiction ; un journal de méditations dans la vie , de rêves dans l’affreuse vie, où l’on condamne avec indifférence, et
77 méditations dans la vie, de rêves dans l’affreuse vie , où l’on condamne avec indifférence, et où tout le monde en fait est
20 1937, Esprit, articles (1932–1962). M. Benda nous « cherche », mais ne nous trouve pas (juillet 1937)
78 e, et pratiquent la religion de la lutte et de la vie dangereuse : en conclusion, M. Benda fit observer que les anciens éta
21 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
79 mort mystique”. L’âme ne vit plus désormais de sa vie propre, c’est Dieu qui vit et agit en elle. » Il s’agit, au vrai, de
22 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
80 uchent au contraire les fondements mêmes de notre vie dans la cité, de notre existence comme « Suisses ». Ils affectent nos
81 l’endroit de ce qui est « germanique » dans notre vie confédérale. Réaction de faiblesse, et néfaste à un double titre. Car
82 crois, les écrivains n’ont moins d’action sur la vie politique.) Il est clair, et on le dit assez pour que je n’aie pas à
23 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
83 nt le mariage, car il n’a pas pour fin suprême la vie , mais bien la mort libératrice des liens terrestres : comme l’a magni
84 aut avouer qu’elle joue un rôle restreint dans la vie de nos sociétés. Ce qui explique, à mon sens, l’état présent de dé-mo
85 e tout homme doit un jour la connaître, et que la vie ne saurait être à plein vécue que par ceux qui « ont passé par là ».
86 inalités s’excluent. De leur coexistence dans nos vies surgissent sans fin des problèmes insolubles, et ce conflit menace en
87 ont pas de se produire un jour ou l’autre dans la vie du couple. Or c’est de tout cela, justement, que les modernes font dé
88 it un malheur plus beau et plus « vivant » que la vie normale, plus exaltant que son « petit bonheur »… Ou l’ennui résigné,
89 assion : tel est le dilemme qu’introduit dans nos vies l’idée moderne du bonheur. Cela va de toute manière à la ruine du mar
90 mour fatal quelque révélation, sur lui-même ou la vie en général : dernier relent de la mystique primitive. De la poésie à
91 t toujours l’aventure. C’est ce qui va changer ma vie , l’enrichir d’imprévu, de risques exaltants, de jouissances toujours
92 et il l’épousera ! Avec elle, ce sera la « vraie vie  », ce sera l’épanouissement de ce Tristan qu’il porte en soi comme so
93 signifiait « vivre » pour Tristan, car la « vraie vie  » qu’il appelait, c’était la mort transfigurante. Mais nous avons per
94 ture occidentale, et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon le second, l’union monogamique serait la forme la
95 poser à l’idéal antisocial de « bonheur » et de «  vie dangereuse » un idéal collectiviste. Gemeinnutz geht vor Eigennutz !
96 e opinion : « Les crimes sont un tribut payé à la vie  » (Carpocrates, cf. Schultz, Dokumente der Gnosis). 85. En particuli
24 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
97 vre, quand c’est la terre qui est méprisée, et la vie qui est la faute à racheter ! Mais tuer l’homme avant qu’il ne se tue
98 t, et après coup, tel que je le reconnais dans ma vie . Et ce n’est à aucun degré une solution que je propose. Car outre qu’
99 t la suprême valeur du « stade esthétique » de la vie  ; puis la surmonte en exaltant le mariage, suprême valeur du « stade
100 e que signifie le choix d’une femme pour toute la vie , l’on en vient à cette conclusion : choisir une femme, c’est parier.
101 les chances de votre côté — et je suppose que la vie vous laisse le temps de calculer — jamais vous ne pourrez prévoir vot
102 la prétention de résoudre d’un coup, en une seule vie , le problème de l’adaptation de deux êtres physiques et moraux des pl
103 on en vertu de laquelle on s’engage pour toute la vie , « advienne que pourra ». Mais justement cette décision comme telle p
104 té : « c’est vous que je choisis pour partager ma vie , et voilà la seule preuve que je vous aime ». (Vraiment, pour dire :
105 revendication fondamentale : leur religion de la vie , s’y oppose diamétralement. Ils considèrent la fidélité comme une dis
106 damentale de créateur. Ainsi, dans la plus humble vie , la promesse de fidélité introduit une chance de faire œuvre, et d’ac
107 ur toutes. Seul l’irrévocable est sérieux.) Toute vie , fût-elle la plus déshéritée, détient sa chance immédiate de grandeur
108 re de l’« instinct de mort » inséparable de toute vie créée, et il le transfigure en lui donnant un but essentiellement spi
109 alors une manière de se sauver et d’accéder à une vie supérieure, la « joie suprême » d’Isolde agonisante. Fidélité qui con
110 me » d’Isolde agonisante. Fidélité qui consume la vie , mais qui consume aussi la faute, et divinise un moi purifié, « innoc
111 a gardé parmi nous que l’illusion d’accéder à une vie plus ardente. Mais l’emprise de cette illusion trahit encore l’obscur
112 délité courtoise ; une négation sans retour de la vie . Mais la fidélité dans le mariage est au contraire un engagement abso
113 que la fidélité dans le mariage est la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vie naturelle (ce serait la polygamie)
114 st la loi d’une vie nouvelle ; et non point de la vie naturelle (ce serait la polygamie) — et non plus de la vie pour la mo
115 elle (ce serait la polygamie) — et non plus de la vie pour la mort (c’était la passion de Tristan). ⁂ L’amour fidèle de Tri
116 ur fidèle de Tristan détruisait son bonheur et sa vie pour témoigner en faveur de la Nuit, c’est-à-dire du moi glorifié. L’
117 ers le Jour afin d’attester notre alliance. ⁂ Une vie qui m’est alliée — pour toute la vie, voilà le miracle du mariage. Un
118 iance. ⁂ Une vie qui m’est alliée — pour toute la vie , voilà le miracle du mariage. Une vie qui ne veut plus que mon bien,
119 ur toute la vie, voilà le miracle du mariage. Une vie qui ne veut plus que mon bien, parce qu’il est confondu avec le sien 
120 ndu avec le sien : et si ce n’était pour toute la vie , ce serait encore une menace. (Il y a toujours une telle menace dans
121 uit. « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais sa vie . » ⁂ Éros s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-des
122 s’asservit à la mort parce qu’il veut exalter la vie au-dessus de notre condition finie et limitée de créatures. Ainsi le
123 si le même mouvement qui fait que nous adorons la vie nous précipite dans sa négation. C’est la profonde misère, le désespo
124 ’exprimant, Agapè l’en délivre. Agapè sait que la vie terrestre et temporelle ne mérite pas d’être adorée, ni même tuée, ma
125 nt aussitôt, et par là même, le pire ennemi de la vie , la séduction du Rien. Mais dès lors que le Verbe s’est fait chair et
126 l’ascension interminable du Désir qui consume la vie , mais ici-bas, dans l’obéissance à la Parole. ⁂ Et qu’aurions-nous al
127 ecret, et d’en attendre un mystérieux surcroît de vie . J’essaierai de le faire concevoir par l’examen d’un fait connu. Le
128 grave d’une existence autonome, étrangère, d’une vie totale dont il n’a désiré vraiment qu’un illusoire ou fugitif aspect,
129 t lent et difficile, il engage vraiment toute une vie , et il n’exige pas moins que cet engagement pour révéler sa vérité. E
130 e. Don Juan, l’homme des coups de foudre et de la vie « orageuse », serait une sorte de surhomme, de surmâle. Mythe d’une p
131 là où les religions païennes menaient encore une vie secrète. L’amour-passion n’est pas l’amour chrétien, ni même le « sou
132 goût de la guerre procède d’une conception de la vie ardente qui est un masque du désir de mort. Dynamisme inverti, et aut
133 e est née ne sauraient proposer comme but à notre vie la maîtrise de la Nature, puisque c’est là le but et la fonction orig
134 nos plus belles créations. Mais ce qui produit la vie produit aussi la mort. Il suffit qu’un accent se déplace pour que le
135 e des chances nouvelles à la passion. C’est notre vie et notre mort. Et c’est pourquoi la crise moderne du mariage est le s
136 ins qui obsède aujourd’hui tant de fronts ? Notre vie ne se joue pas dans l’au-delà temporel, mais dans les décisions toujo
137 uire à néant ». Du point de vue du monde et de la vie naturelle, Dieu apparaît alors comme « mon ennemi mortel ». Nous nous
138 xtrême de la passion, la mort d’amour, initie une vie nouvelle, où la passion ne cesse d’être présente, mais sous l’incogni
139 alut que par cette action d’obéissance qui est la vie de fidélité. Vivre alors « comme tout le monde », mais « en vertu de
140 stion qu’elles nous posent et la réponse de notre vie .) ⁂ Le second thème que j’esquisserai n’est peut-être pas d’une natur
141 ar la rencontre d’un autre, par l’admission de sa vie étrangère, de sa personne à tout jamais distincte, mais qui offre une
25 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
142 ité vis-à-vis de leurs sujets, de ce mépris de la vie humaine en gros et en détail, de ce refus d’ouvrir leurs frontières,
143 gaspillage lyrique, dans tous les domaines de la vie  ; car notre économie minutieuse des moyens, surestimée par l’École et
26 1948, Esprit, articles (1932–1962). Thèses du fédéralisme (novembre 1948)
144 sionnaire, colonisée, c’est un certain sens de la vie , une certaine « conscience » de l’humain, oui, l’âme d’une civilisati
145 e leur nation ce qu’ils attendent eux-mêmes de la vie . Ainsi ce ne sont pas seulement les idéaux de progrès collectiviste o