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thème commun, c’est sans doute l’atrocité de la «
vie
normale », ou si l’on préfère, l’amertume du cœur humain découvrant s
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it besoin, qu’il imagine et dont il meurt. Car la
vie
est une espèce de marâtre et n’a que faire de nos tendresses. Les suj
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lement incompatible avec les « conditions » de la
vie
que mort s’en suit. Sarah est donc un recueil de contes romantiques,
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ce point commun, « ce point qui est au-delà de la
vie
». Le communisme qui règne au jugement dernier et qui régnait aux Ori
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événement perpétuellement possible, qui reçoit la
vie
comme un moule reçoit la matière en fusion et la réalise soudain — la
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e soulèvera toujours à nouveau l’exemple de cette
vie
. Ceux qui traitent Goethe de bourgeois ne prouvent rien de plus que l
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ais, la fièvre tombée, poursuivra durant toute sa
vie
une « activité littéraire ». Ces deux expériences seraient antithétiq
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it de le subordonner au problème personnel de ces
vies
, à leur équation d’existence, pourrait-on dire. Or c’est, chez l’un c
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endre plus concrète, grâce au recoupement de deux
vies
qui l’ont réalisée selon des voies totalement divergentes, une attitu
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gure en raccourci tout le drame dialectique de sa
vie
. Mais cette maladie, et la convalescence, ont éveillé dans son esprit
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ant le renouveler perpétuellement durant toute sa
vie
. Et comprendre, éprouver jusqu’à la souffrance — qui est la « substan
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les concrets dans le Faust, œuvre longue comme sa
vie
de créateur exactement, et à tel point autobiographique qu’il put son
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érubin… qui pensais en créant pouvoir jouir de la
vie
des dieux et m’y égaler… combien je dois expier tout cela ! » Faust s
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! » Faust se reprend au seuil de la mort. Mais la
vie
ne lui sera plus qu’un profond renoncement ; même si la passion l’occ
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vieille dépouille » par l’effort aveuglant de la
vie
, pénètre dans le Nouveau Jour et contemple l’Indescriptible. Si Faust
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sé. Transportez la dialectique faustienne dans la
vie
d’un être jeune et libre encore de toute contrainte sociale, culturel
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: c’est l’attrait d’une vision qui transcende la
vie
médiocre. Rimbaud s’y lance avec l’emportement d’une révolte qui trad
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francs. Mourir obsédé par ce travail. Ainsi cette
vie
est bien d’un seul tenant ; une seule et unique expérience la remplit
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t à tout un monde faux pour en créer un autre. Sa
vie
en Afrique est un second renoncement. Nous aurions combiné tout cela
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C’est une forme dialectique, « agonique », de la
vie
de l’âme, une forme cruciale, c’est-à-dire une de ces contradictions
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nce occidentale. Supprimez l’un des termes, et la
vie
se détend, le tragique s’évanouit. Que ce mythe dialectique soit prof
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utes de l’existence terrestre. « Un fait de notre
vie
ne vaut pas en tant qu’il est vrai, mais en tant qu’il signifie quelq
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supérieur. C’est pourquoi l’on fait bien, dans la
vie
ordinaire, de garder ces choses-là pour soi et de n’en découvrir que
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empus sine fine, sed nunc stans). Elle veut cette
vie
-ci. Et tout le reste, qu’elle soit marxiste ou nietzschéenne, elle l’
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s aspects orduriers et bassement mécaniques de la
vie
moderne, illustre avec un talent qu’il n’est plus temps de discuter,
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e : actuelle. Il y va de la qualité même de notre
vie
; de notre choix. Il y va de cette qualité même d’impossible qui seul
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cette qualité même d’impossible qui seule rend la
vie
possible, c’est-à-dire grande. Devant les solutions qu’on nous propos
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nflits d’intérêts. Mais pour nous, entrés dans la
vie
sous le coup d’une menace de faillite planétaire, il ne peut s’agir d
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un acte enfin dans lequel je posséderais toute ma
vie
, d’un seul coup éclatant. Je n’ai pas à sauver quoi que ce soit de la
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uccès du communisme serait-il « de nous rendre la
vie
de caserne acceptable » ? (Roland de Pury, dans Hic et Nunc , Paris,
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ement édifiant. Ceux qui ont aimé le Chemin de la
Vie
retrouveront ici l’atmosphère salubre, la naïveté puissante de ce fil
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« isme ». Quand on est à ce point possédé par la
vie
des choses et des êtres, on n’a pas besoin d’arguments pour faire sen
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us ceux de leur espèce. On ne calcule pas avec la
vie
, mais avec des quantités mortes. Ceux qui se vantent d’être calculabl
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peu le complexe de mots adultérés qui encombre la
vie
politique et qui empêche, à gauche comme à droite, de nommer les vrai
35
Au grand Hegel qui philosophe « au dimanche de la
vie
» au-dessus du « banc de sable de cette vie temporelle », Löwith oppo
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de la vie » au-dessus du « banc de sable de cette
vie
temporelle », Löwith oppose Marx et Kierkegaard qui pensent « à la ba
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mage, il ne fut pas un magicien. Il erra toute sa
vie
, d’auberges en universités, suivi d’une troupe de disciples turbulent
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nhumaine, de la blasphématoire mécanisation de la
vie
. Peut-être avons-nous passé l’âge des rationalismes trop courts, de l
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ur les ouvriers, observa la démarche, le genre de
vie
et l’aspect des mineurs et conçut ainsi, le premier, l’importance de
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tre confiance — Pour me charger du poids de votre
vie
, de vos affaires ; — Ne me fourrez pas dans vos soucis. » La mauvaise
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veritas, fragment des Stades sur le chemin de la
vie
, et cela, sans déclarer avec toute l’instance que requérait une opéra
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déguisé, de pousser à l’absurde les attitudes de
vie
ou de pensée qui ne se fondent pas dans cette vision centrale et unit
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Il n’y eut jamais de sérieux absolu39 que dans la
vie
et dans la mort du Christ, homme et Dieu, car lui seul eut vraiment «
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qui saisit dans ce temps l’éternel paradoxe de la
vie
et de la mort du Christ, jette sur tous nos sérieux, poses et amusett
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Résurrection peut devenir quelque part, dans une
vie
, le hic et nunc de la foi ? Mais alors il n’y a pas de vrai sérieux d
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? Mais alors il n’y a pas de vrai sérieux dans ma
vie
, tant qu’il n’y a pas eu cet acte de foi, ce renversement du désespoi
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vec une familiarité poignante les problèmes de la
vie
banale. Il y a dans ce passage perpétuel de l’abstrait au concret, ou
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l’antipathie tragique de la connaissance et de la
Vie
. Ceci tuerait cela. Et de cette dialectique, on a tiré quelques rayon
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ée, cette étrange coupure qu’elle a faite dans ma
vie
, entre les derniers jours passés à Paris non sans fièvre, et cette ar
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Ce journal n’aura rien d’intime. J’ai à gagner ma
vie
, non pas à la regarder. Toutefois, noter les faits précis qui me para
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tive. Me voici pris dans une expérience forcée de
vie
pauvre, libre et solitaire — trois grands mots ! et pourtant c’est bi
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de Pédenaud. J’ai l’impression que je lui gâte la
vie
. Trois fois la semaine au moins, il me voit venir avec une grande env
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ment. C’est peut-être à cause du bonheur de notre
vie
. Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’y réduire, voilà le b
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ce village ce qui est essentiel et solide dans ma
vie
. Le simple fait que je ne puis pas les persuader que je travaille vra
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ement intellectuel. Il trouve normal de vivre une
vie
humainement absurde. Non qu’il n’en distingue pas l’absurdité, mais s
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raison d’abandonner cette partie mal engagée, ma
vie
, et de se retrouver neuf, enfantin, ou tout simplement jeune devant u
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lements de fer les rythmes de cette île et de ces
vies
? 3 avril La solitude est une jeunesse. Elle nous apprend cette cho
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ur un printemps qui viendra. C’est pour gagner ma
vie
, dit une raison borgne ; c’est aussi pour gagner ma mort, je le sais
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qui est l’âge de l’attente la plus ardente de la
vie
est aussi l’âge le plus familier avec la mort.) Ainsi nos gestes se p
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médiat, et borné son attente au salaire. Or toute
vie
est absurde et violemment inacceptable, qui ne s’ouvre pas sur l’atte
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ouillant de merveilles, d’eaux ruisselantes et de
vies
monstrueuses, soudain porté à la lumière de midi. Armés de treilles à
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dirait que l’homme n’est pas fait pour durer : la
vie
étale nous ennuie, c’est ce qui naît et ce qui meurt qui nous émeut.
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ration d’une absolue sagesse à l’œuvre dans cette
vie
. Il y a sur toute la terre de ces moments de pureté. Il faut penser à
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-espoir). Équivalent, pour la façon de traiter la
vie
, de la médecine des homéopathes. 16 juin La banque d’A. n’est ouver
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es où se font les « carrières » sans sortir de la
vie
véritable ; et qu’on peut vivre de très peu sans cesser de vivre son
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ste. Je suis devenu tout doucement amoureux de ma
vie
, et je crois bien que c’est un penchant qu’elle agrée. Non point qu’e
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à vingt ans, rencontrer le « réel » ou la « vraie
vie
» dans je ne sais quelle embuscade du destin, comme qui dirait au coi
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garder d’engager la raison dans une aventure — la
vie
— « où elle ne peut qu’être outragée » (car la vie est irrationnelle)
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ie — « où elle ne peut qu’être outragée » (car la
vie
est irrationnelle). D’autres clercs, conséquents, ne manqueront pas d
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conclus qu’il est bon d’engager la raison dans la
vie
: non point pour qu’elle y reçoive des outrages, mais pour qu’elle-mê
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r qu’elle-même en fasse subir de salutaires à une
vie
qui en a grand besoin. Que cela n’aille pas sans risques, c’est l’évi
72
e l’exceptionnel. Pour faire vrai, ils imitent la
vie
. Mais la vie est toujours ailleurs, en train de s’inventer différente
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nel. Pour faire vrai, ils imitent la vie. Mais la
vie
est toujours ailleurs, en train de s’inventer différente. Elle n’aime
74
tique, populaire carte postale. Mais voici que la
vie
s’y prend, fait sauter le cadre, envahit tout à grands bonds émouvant
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œuvre a libéré les hommes de leur bonheur, et la
vie
de l’obsession de vivre. Cette année folle, inaugurée par un traité a
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ppris à leur façon « les riches alternances de la
vie
». Mais c’est aussi au peuple entier qu’ils ont appris sa gloire quot
77
ui précèdent la bataille, Napoléon a découvert la
vie
concrète d’un pays et des êtres dont c’est la patrie. Il a conçu les
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t insatiable l’excite, devient une menace pour la
vie
. En dérivant cette passion vers le plaisir, la société se trouve lui
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st réfuté ». Que va dire l’Autre ? C’est, dans la
vie
du Don Juan des vérités, l’heure de l’invitation au Commandeur. Or Di
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faut qu’une passion se révèle ; ou la mort, ou la
vie
éternelle. Il faut donc que Don Juan disparaisse (car Don Juan ne gag
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i donc contraints de gagner dans le temps de leur
vie
— d’où la tricherie ; ou bien encore, de nier la fin des temps, le rè
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porter nos retouches. ⁂ Parfois, le secret d’une
vie
s’épuise dans l’œuvre ; il ne reste pour le journal que les plus sèch
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directe, et parfois même négative. C’est moins la
vie
vécue qui s’y traduit, que le désir de compenser ou de parfaire ce qu
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(« J’avais besoin de lui pour me ressaisir ».) La
vie
réelle n’y figure souvent qu’à la manière dont elle figure dans les r
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actes manqués… Il s’agirait de savoir si la vraie
vie
est dans ce qu’on fait, ou dans ce qu’on pense de ses actions. (Voir
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up de « protestants de naissance » détachés de la
vie
de leur église, et subissant seulement la coutume d’un milieu. Tout à
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u’il y trouve une explication des « erreurs de sa
vie
de jeune homme ». En phrases lentes et difficultueuses, coupées de si
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flements, il se met à parler sur « le drame de sa
vie
». Jeune homme épris et puritain, il a voulu disjoindre l’amour et le
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de choses qui ont joué un rôle très grave dans ma
vie
. » (Frappé par le ton de confession, par le ton « c’était mal » de se
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sion que le problème religieux existait dans leur
vie
en tant que problème permanent. Écarté, refoulé chez les uns ; et che
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rois-cent-vingt-millions d’années solaires. Or la
vie
d’un Brahma est de cent et huit « années », dont chaque jour et chaqu
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vertige de la métempsycose, qui réduisaient toute
vie
dans le temps et la chair à l’insignifiance anonyme d’un passage éphé
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nous parle déjà d’une Histoire « maîtresse de la
vie
humaine et de la politique ». Il s’agit de préparer le Dauphin, son é
94
itique du César détient seule le vrai sens de nos
vies
. Nul scrupule de conscience ou sursaut de belle âme ne saurait écarte
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ictateur ou le Parti décrètent le vrai sens de ma
vie
, de toute façon je ne pourrais plus le distinguer. Je ne suis plus re
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e Dieu — la négation de moi-même et du sens de ma
vie
. Anticiper l’avenir, c’est le dernier refus de l’aventure du temps —
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sous le sens comme le « vieil homme », puisque sa
vie
« nouvelle » est à la fois dans le monde et hors du monde, à la fois
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oyance en un moi reconnaissable au travers de ses
vies
successives. Car si le moi n’existe pas, qu’est-ce qui transmigre64 ?
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ugmentant de cinquante ans la durée moyenne de la
vie
, serait alors une « recette d’immortalité ». Et même la seule qui ait
100
est absolument tel qu’est l’amour dominant de sa
vie
: selon (cet amour) se fait son ciel, s’il est bon, ou son enfer, s’i
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Personne n’a un plus grand amour que de donner sa
vie
pour ceux qu’il aime. » Se sacrifier pour l’autre aimé, c’est d’abord
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comme dira Novalis — n’était pas pris pour cette
vie
», mais pour l’autre ? S’il est une « erreur de Tristan », motivant l
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que l’Asie n’est pas toute spirituelle, et que la
vie
ne s’en tient pas aux textes. On ajoutera peut-être qu’on ne voit pas
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de la nature de l’hindouisme ou du bouddhisme, la
vie
réelle de l’Occident est en conflit avec la foi, tandis que la vie ré
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ccident est en conflit avec la foi, tandis que la
vie
réelle de l’Asie est en symbiose avec ses religions. Et si la symétri
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dogmes sublimes et qui prétendent transfigurer la
vie
concrète, l’Occident répond par des mythes symbolisant ses résistance
107
sistances naturelles, et qui font l’intérêt de sa
vie
amoureuse. Mais l’Orient se contente de proposer des voies aux Renonç
108
e dangers. (III, 35) Et dans les upanishads : La
vie
n’a servi de rien à celui qui quitte ce monde sans avoir réalisé son
109
uble. Dans ce moi peu ou point différencié que la
vie
nous offre, avec son programme génétique insondablement plus ancien q
110
sens fort — la personne. Il ne faut pas jeter la
vie
avec l’erreur, mais aimer mieux. Non pas éteindre ou dépasser, mais t
111
ire puisqu’un jour — dont ils savent la date — la
vie
, le cosmos et les dieux seront résorbés dans l’Un seul, sans laisser
112
quence à scruter et à modifier. Elle parie sur la
vie
et contre l’entropie94. Elle ne sait plus d’où lui vient cette passio
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dissoudre et de la recomposer, de l’épier dans sa
vie
secrète, comme l’alchimiste, cette matière du cosmos en expansion, de
114
sie. Lire enfin de Rudolf Kassner, Le Livre de ma
Vie
. Puis aller en Inde et sentir l’innombrable, le « corps magique ». 9
115
(individuation des électrons, conditionnant la «
vie
») en termes de métaphysique occidentale. Mais Stéphane Lupasco y aur