1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 aux idéaux et aux grands mots, qu’elle trouve la vie absurde, et qu’elle ne « marche » plus pour aucune idéologie, je sera
2 in, de courir sa propre aventure, de créer par sa vie ce qu’on n’a jamais vu, et d’accomplir ainsi, en secret bien souvent,
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
3 lle politique. La culture s’occupe des fins de la vie humaine et de son sens, la politique doit s’occuper des moyens pratiq
3 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
4 Le sens de nos vies , ou l’Europe (juin 1952)e Toute civilisation consiste, en fin de c
5 consiste, en fin de compte, à donner un sens à la vie . Par les règles qu’elle institue, religieuses, morales, juridiques, e
6 nc se poser le problème d’un sens personnel de sa vie , divergeant de la voie tracée pour sa catégorie native. Quant au cito
7 ’ils y persévèrent, l’Oriental l’expiera dans ses vies ultérieures, tandis que le Soviétique, dès cette vie-ci, sera « réédu
8 ultérieures, tandis que le Soviétique, dès cette vie -ci, sera « rééduqué » pour l’avenir collectif. Nous voyons au contrai
9 les arts. Cela donne tout ce qui a compté dans la vie de l’Europe, tout ce qui s’y est fait un nom et un visage distinct. S
10 nversion personnelle. La question du sens de nos vies , du sens particulier de chaque vie dans la vie, dénote et marque l’Oc
11 u sens de nos vies, du sens particulier de chaque vie dans la vie, dénote et marque l’Occident, et plus spécifiquement l’Eu
12 s vies, du sens particulier de chaque vie dans la vie , dénote et marque l’Occident, et plus spécifiquement l’Europe. On peu
13 et veut changer le monde de telle manière que sa vie personnelle y prenne un sens. L’étrange exception Ainsi donc, c
14 narchie, qui vident de sens l’effort de toute une vie  ; lutte enfin contre les servitudes intimes du moi, afin de dominer s
15 — à la fois mère et fille de l’Europe — forme nos vies , permet qu’elles aient un sens, et donne leur intérêt même affectif à
16 le droit d’être une personne, et du même coup nos vies n’auraient plus sel ni sens : voilà bien dans sa réalité la menace qu
17 êves, elle met un « tourment délicieux » dans nos vies . Sous des formes à vrai dire dégradées, de plus en plus anodines et b
18 cette passion qui tient une telle place dans nos vies , ou tout au moins dans nos secrètes nostalgies, l’Asie l’ignore en to
19 ion sont pour nous tous des repères décisifs. Nos vies sont orientées par rapport à ces pôles. Voici, plus près de nos vies
20 par rapport à ces pôles. Voici, plus près de nos vies quotidiennes, d’autres exemples : le besoin d’originalité et l’humour
21 i ne l’a pas, n’a pas non plus le vrai sens de la vie . Je n’oublie pas que l’humour consiste aussi, sinon d’abord, à se moq
22 le reste vital pour l’homme européen ; et que nos vies perdraient leur sens, si vraiment nous cessions de croire qu’un lende
23 e de liberté, c’est-à-dire à la perspective d’une vie plus libre pour chacun de nous. Elle se lie à l’idée de contrainte co
24 s et saints. Nous pensons que tout cela rendra la vie meilleure. Nous nous trompons peut-être, mais nous le pensons, et cel
25 reprendre un sens certain que par rapport à notre vie individuelle. Car le Progrès à l’origine signifiait une libération, e
26 ais cette liberté fondamentale, alors vraiment ma vie n’aurait plus aucun sens. La conscience du monde Ainsi l’Europe
27 nes, de ceux qui veulent se rendre compte de leur vie pour leur propre compte, et qui ont là-dessus leurs idées bien à eux
28 milliers d’ouvriers et d’ingénieurs gagnent leur vie , des paquebots traversent l’Océan, d’énormes capitaux s’amassent dans
29 d’un même mouvement et l’Europe et le sens de nos vies . e. « Le sens de nos vies, ou l’Europe », Preuves, Paris, n° 16, j
30 pe et le sens de nos vies. e. « Le sens de nos vies , ou l’Europe », Preuves, Paris, n° 16, juin 1952, p. 3-8.
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
31 pparaît, qui se pose lui aussi à l’ensemble de la vie de l’esprit en Europe : c’est le problème de l’influence américaine.
32 riant mais implacable, matérialisme, dollar-dieu, vie simplifiée jusqu’à l’anonymat, règne de la culture de masse, rapports
5 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
33 seul détenait la clé. Ce ne fut qu’à la fin de sa vie qu’il s’offrit sans masque à la lutte, au cours de la polémique décis
34 final, l’accomplissement, que le héros paie de sa vie . Or il existe, dans la littérature occidentale, un prototype de cette
35 n bon moyen d’illustrer à la fois la pensée et la vie de Kierkegaard et, d’une manière générale, ce que l’on pourrait nomme
36 ute-t-il, l’a condamné à observer, à réfléchir la vie , à l’imiter au lieu de la vivre réellement ; mais, quoique prisonnier
37 eins de hardiesse et de fierté, mais inaptes à la vie commune, à cause d’une mystérieuse mélancolie qu’ils dissimulent sous
38 que. Et voici que ces deux individus, pour qui la vie en soi est déjà un problème, reçoivent en outre une mission redoutabl
39 élation de « grand tremblement de terre » dans sa vie . C’est bien ainsi qu’Hamlet pourrait parler de la scène du spectre. E
40 parfait. Le bonheur, la pleine participation à la vie , le signe de l’accession à la commune condition humaine, c’est à leur
41 et qui renonce au mariage pour mieux jouir de sa vie de garçon. Il a des mots atroces lors de leur séparation : « Elle me
42 ue peut l’être l’élan d’un combattant qui joue sa vie sur un seul coup. Voici un extrait de cet article : Un témoin de la
43 : Un témoin de la vérité, c’est un homme dont la vie est, du commencement à la fin, familière avec toute espèce de souffra
44 ns être enterré. Voilà un témoin de la vérité, sa vie et son existence, sa mort et son enterrement — et l’évêque Mynster, d
45 u de se faire meurtrier, c’est lui qui paya de sa vie . Il devint lui-même le martyr que son œuvre avait appelé. Soulignons
46 l était chargé d’accomplir. Mais les choses de la vie ne sont pas aussi simples. C’est après coup, le plus souvent, que nos
47 circonstances en apparence toutes fortuites de ma vie et qui, mon imagination aidant, prenaient d’immenses proportions, me
48 out en croyant le suivre. S’avancer ainsi dans la vie , c’est pratiquement vivre dans l’improbable, c’est être toujours prêt
6 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
49 vieux mots d’ordre d’unité, d’amélioration de la vie , de haine contre le fascisme et les provocateurs. Qui ne voit aujourd
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
50 ême de la science que ses implications pour notre vie sociale. Tout d’abord, la science est devenue aux yeux de l’homme moy
8 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
51 s tout cela, tout ce qui fait le sens même de nos vies , si nous persistons à demeurer une vingtaine de nations, de cantons d
52 imitation anormale de l’autonomie locale et de la vie régionale. Le supranationalisme offre donc des perspectives très favo
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
53 ment compromise. Bien plus qu’à sa retraite de la vie politique, c’est à cette trahison soudaine de la cause et des réalité
10 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
54 u’elle offre au sentiment, ce mythe a pénétré nos vies , et même si nos actions échappent à son emprise, il ne cesse de régne
55 s eux-mêmes ambivalents : il est exaltation de la vie vers la mort (mais la vie et la mort changent de signe dans le langag
56 il est exaltation de la vie vers la mort (mais la vie et la mort changent de signe dans le langage des passionnés et des my
57 es lui substituent le serment conclu contre cette vie au nom de la seule passion. Ici paraît la forme religieuse du phénomè
58 t il souffrait. Alors commença pour lui une autre vie . Il entra dans une vie nouvelle où tout son être fut changé. Il devin
59 ommença pour lui une autre vie. Il entra dans une vie nouvelle où tout son être fut changé. Il devint un autre homme…10 C
60 fut changé. Il devint un autre homme…10 Cette «  vie nouvelle » — dans le monde comme n’étant pas du monde — n’est pas don
61 agile et provisoire, et du temps décisif de cette vie dans la chair, dans son angélisme essentiel, la passion ne peut rêver
62 e. « Notre engagement n’était pas pris pour cette vie  », dit Novalis parlant de sa fiancée perdue. Sur la tombe de Tristan
63 nt, communautaire. L’irruption de la foi dans une vie figure donc le modèle spirituel de toute révolution occidentale. Mais
64 raiment, puisqu’il peut exiger le sacrifice de la vie même des citoyens. Mais que nous offre-t-il en échange de nos vies ?
65 oyens. Mais que nous offre-t-il en échange de nos vies  ? Une certaine communion vague et puissante, qui permet à l’individu
66 é qui est devenue la saveur et le sens même de la vie pour des millions de nos contemporains, et des meilleurs ? Elles mena
67 oi, mais je ne saurais plus vivre et ressentir ma vie sans cet appel intime. Il pense alors : c’est Dieu qui doit être trop
68 inel, son exigence de l’absolu réalisé dans cette vie limitée, dans ce temps qui nous fuit, dans cette chair impérieuse et
11 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
69 r de quelle manière la science, agissant dans nos vies , procède des options de Nicée. Le rapport est-il positif, dialectique
70 rt de rien », mais pourtant c’est bien dans cette vie , dans cette existence toute charnelle22 que l’homme doit se convertir
71 n se figure qu’au Moyen Âge le sens général de la vie dépendait de la théologie, dont, depuis la Renaissance, la science et
72 e ne sera définitivement assise qu’en 680, par le VIe concile de Constantinople. 20. Je ne veux parler ici que d’incompati
12 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
73 ue inaperçue. Qu’a-t-elle changé aux habitudes de vie des peuples et des individus ? Si peu que rien. On voit très bien que
74 s recherches techniques. « L’envahissement de nos vies par les machines » est freiné par le prix des appareils, non par la p
75 ettre une sorte de distance entre la Nature et sa vie — cette distance est le « milieu » dans lequel il existe —, l’esprit
76 nt à s’évader de la chair, de la matière et de la vie naturelle, règne et création du Démiurge. D’où l’ascétisme, le monach
77 hone et la radio, n’ont fait leur entrée dans nos vies que pendant le premier tiers de ce siècle. Tels sont bien les faits,
78 est ainsi que les applications de la science à la vie sociale, favorisées par une mystique qui tendait au salut conjoint du
79 Mal sur la machine trahit un fléchissement de la vie spirituelle. C’est battre la table à laquelle on s’est heurté. Mais c
80 epter de dévisager hardiment. Le sérieux de la vie On dit : que feront les masses si vraiment la technique les libère
81 s temps où la culture va devenir le sérieux de la vie . (Elle l’a toujours été, mais cela se verra). Jusqu’ici, c’était le t
82 ences quotidiennes. La question « Que faire de ma vie  ? » ne sera plus réprimée par cette réponse, plusieurs fois millénair
83 e chanter — les occasions de mieux comprendre nos vies comme aussi de mieux comprendre les chefs-d’œuvre… Quant à la qualité
84 étourner le genre humain42.   Je sais bien que la vie religieuse la plus intense a signifié longtemps ascèse et renoncement
85 ment sous la forme d’une diminution du prix de la vie , compensant au moins les heures de salaire perdues. 42. Le mépris af
86 chercher une vision religieuse du monde et de la vie , bien plus « païen », par cela même, qu’un J.-P. Sartre, qui se place
13 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
87 calculée que panique d’un groupe d’hommes dont la vie se trouvait menacée ; que ce groupe d’hommes noircit la mémoire de so
88 crit : « Le culte de la personne… coûtait cher en vies humaines et en biens matériels, mais il ne nuisait pas nécessairement
89 ositions politiques qui exigent des hécatombes de vies humaines, et s’accommodent d’un niveau d’existence matérielle si bas,
90 n ne répond pas à Rousset. On le laisse gagner sa vie comme il peut. » Mais il se plaint, dans le même article, des procédé
14 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
91 Néchao), cent-vingt-mille ouvriers paient de leur vie ces grands travaux. (Nasser attribuera ces pertes en vies humaines à
92 grands travaux. (Nasser attribuera ces pertes en vies humaines à Lesseps et à l’Occident.) Trajan fait rouvrir le canal, te
93 ravailler au canal. « Suez est le centre de notre vie de travail. Là, nous ferons l’acte que le monde attend pour confesser
15 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
94 auteur, transmuter l’or, prolonger la durée de la vie , tuer ses ennemis sans les voir, disposer d’esclaves mécaniques, lire
16 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
95 ne Labin demande l’instauration d’un « Code de la vie civique », applicable à tous les partis y compris le Parti communiste
17 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
96 s issue, du délire entretenu et de l’insulte à la vie comme elle va, c’est Ionesco, Adamov et Beckett, un Roumain, un Armén
97 t que l’on y « présente » aux visiteurs. La vraie vie de la pensée est ailleurs. Je vous propose mon « Programme de lecture
18 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
98 me sarcastique, à notre conception libérale de la vie . L’élimination progressive mais fatale du communisme soviétique par s
19 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
99 les dimensions insensées du cosmos. Ah ! la vraie vie n’est que sur notre Terre ! Et ce qui est « ailleurs » n’a pas encore
20 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
100 u’il s’agisse d’une culture, d’une cause ou d’une vie individuelle. Je ne dis rien des délices clandestines qu’entretient l
21 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
101 public aime ça. L’union de l’Europe, question de vie ou de mort pour toute une civilisation, n’intéresse le Souverain moye
102 ou La Haye ne gênent pas les vrais centres de la vie créatrice de leur pays : ce seraient pour l’Europe Luxembourg ou Stra
103 s le domaine du sacré tout est sens, mais dans la vie publique de notre temps, on n’ose guère invoquer que des calculs à l’
22 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
104 nière de gouverner, voilà qui démontrait que « la vie politique » s’épuisait au niveau du discours, non de l’action ; au ni
105 nt en France. Et en effet : le grand moment de la vie politique française sous la Troisième et sous la Quatrième, c’était l
106 ne préjugeaient pas de l’avenir du régime. Car la vie politique n’a jamais dépendu des articles et paragraphes. Elle dépend
23 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
107 aient entre partisans du confort ou du sens de la vie … On parlerait, en somme, des mêmes choses qu’aujourd’hui, mais ce ser
108 n certain nombre de personnes, maltraitées par la vie , aient besoin de croire en Dieu et surtout en Son Incarnation. Combie
24 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
109 e du Jour au nom de la mystique de la Nuit, et la vie d’action raisonnable au nom de l’extase et de la mort enthousiasmante
110 ui est le plus vrai, puisqu’il ouvre l’accès à la vie d’extase, mais qui le sépare en fait de la vie sociale. Mon héros dev
111 la vie d’extase, mais qui le sépare en fait de la vie sociale. Mon héros devient moralement un exilé de l’intérieur, comme
112 de celle qui doit me rejeter, car loin d’elle ma vie n’a pas de sens, c’est près d’elle que je veux me taire.   Ainsi rédu
113 urels et joue le rôle d’un absolu préférable à la vie elle-même. La possession de cet inaccessible devient alors l’extase,
114 ciaux, des problèmes de l’amour et des buts de la vie confèrent aux deux-mille pages de son dernier grand livre76 une puiss
115 e peut que l’imagination soit une fuite devant la vie , un refuge pour la lâcheté et une caverne de vices, comme beaucoup le
116 ux, supérieurement intelligents, intégrés dans la vie sociale d’une capitale européenne mais irrités par son insignifiance,
117 un maître de gymnastique, des « révolutions de la vie sexuelle », et veulent aider les hommes à être mariés, et néanmoins c
118 séré dans une société. Il n’est pas un contenu de vie , mais une négation, une exception faite à tous les contenus de vie. O
119 ation, une exception faite à tous les contenus de vie . Or il faut à une exception quelque chose dont elle soit l’exception.
120 me le règne millénaire ou l’accession à l’« autre vie  », à l’état d’amour pur, à l’extase d’un amour non plus égocentrique,
121 e n’est pas un hasard si tu es là, au terme de ma vie , mon ange secret, mon ange interdit, sous un ciel de guerres et d’ins
122 ns ; il y a bien longtemps, au commencement de ma vie , sous le ciel paisible de mon enfance, tu es apparue de la même maniè
123 même manière… Souvent, plus tard, au cours de ma vie , j’ai tenté de définir, de donner un nom au sortilège lumineux que tu
124 perdrait sa raison de vivre et peut-être même la vie  ». Exagération romantique ? Non, c’est la vérité vitale d’un poète. «
125 comme pour montrer que l’espace est palpitant de vie . Et ce lointain, c’est la Russie, cette mère glorieuse, incomparable,
126 e il est doux de vivre sur la terre et d’aimer la vie  ! Oh ! comme l’on voudrait dire merci à la vie même, à l’existence mê
127 la vie ! Oh ! comme l’on voudrait dire merci à la vie même, à l’existence même, le leur dire à elles, et en face. Oui, Lara
128 ut s’éclaire de ce qui vient de se passer dans la vie de Boris Pasternak. Sa lettre au Maître du Kremlin, nous en lisons le
129 t à vos pieds pour recevoir de vos mains Lara, la vie , le moyen de retrouver ma famille, le salut… La nouvelle que vous m’a
130 me il respire tout ce qui règle officiellement la vie sociale. D’où la présence continuelle, dans nos trois romans tristani
25 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
131 e cette tour de Muzot où Rilke passa la fin de sa vie . À travers les longs corridors d’un château renaissant transformé en
132 r du zen, que le Kassner des derniers temps de sa vie a pu relier son monde et celui de Rilke. Par un suprême dépassement d
133 pas penser ici au bios d’Héraclite, qui signifie Vie et Arc, vie qui appelle et produit, et arc qui donne la mort ? Mais
134 ici au bios d’Héraclite, qui signifie Vie et Arc, vie qui appelle et produit, et arc qui donne la mort ? Mais il ajoute au
26 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
135 de bonheur des peuples, et l’amélioration de leur vie matérielle et spirituelle » — pour reprendre les termes mêmes utilisé
136 italisme les buts suivants : « amélioration de la vie matérielle et spirituelle…, épanouissement de la science et de la cul
137 t de la culture, réalisation du rêve humain d’une vie heureuse, d’une vie sans chômeurs, d’une enfance heureuse, d’une pais
138 lisation du rêve humain d’une vie heureuse, d’une vie sans chômeurs, d’une enfance heureuse, d’une paisible vieillesse… du
139 n’ont parlé de liberté, de sagesse, de sens de la vie . Comme si la richesse était tout. Comme si le vrai but était le bonhe
27 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
140 oit se replier aujourd’hui « sur le terrain de la vie intérieure ». Au contraire, selon Novy Mir (Moscou) : « En 1959, on p
141 tuels italiens, d’exercer notre influence dans la vie publique afin que la guerre froide cesse à l’intérieur du pays… Le ch
28 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
142 de l’humanité. Elles viennent aussi des formes de vie matérialistes que notre civilisation occidentale propage aveuglément
143 frent avant tout de ne pas trouver un sens à leur vie individuelle. L’absence de sens, dans une vie, voilà ce qui ôte le go
144 eur vie individuelle. L’absence de sens, dans une vie , voilà ce qui ôte le goût de la liberté, voilà ce qui ruine le plus i
145 un homme ou une femme en vient à constater que sa vie personnelle n’a pas de sens, la liberté perd un de ses points d’appui
146 sence de sens ; le sentiment de l’absurdité d’une vie sans but. Or la culture, c’est justement l’ensemble des activités pro
147 s proprement humaines qui donnent un sens à notre vie . Car la culture, c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie
148 c’est tout d’abord : transmettre des recettes de vie , des connaissances et des significations, relier les sentiments, les
149 progrès technique et démocratique. Pour que notre vie ait un sens, il faut que la culture vivante recrée pour les hommes de
150 mutuellement, comme c’est le cas dans trop de nos vies , et retrouvent une commune mesure, un style commun. Et ceci vaut pour
151 urir son risque personnel, de donner un sens à sa vie , tant de travail que de loisir, et tant d’action que de méditation. C
152 eule mesure qui permette de juger qu’une forme de vie ou un système d’institutions n’apportent pas seulement un Progrès, ma
29 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
153 ’où le regard puisse embrasser à la fois ces deux vies dénuées et ces deux œuvres d’une richesse inépuisable ; ces deux myth
154 r malheureux ». Reliée par ces derniers mots à la vie trop réelle du Solitaire, la fascination du mythe révèle ici sa vraie
155 i sa vraie nature de virtualité existentielle. La vie réelle de Kierkegaard s’est qualifiée par son refus du mythe de Don J
156 n’est qu’un stimulant. Je trouve en Don Juan une vie ainsi animée d’un démoniaque puissant et irrésistible, à la façon d’u
157 ie, mais seulement répétition et multiplicité. Sa vie n’étant ainsi qu’« une somme de moments distincts…, une addition d’in
158 Don Juan n’étant pas caractère, mais puissance et vie , donc « absolument musical », les autres personnages, qui ne sont que
159 t sa vocation finale, il fut Hamlet. Mais dans sa vie individuelle, dans son amour unique et longuement malheureux pour Rég
160 our ce célibataire parfaitement libre de mener sa vie comme il lui plaît, riche et oisif, brillant esprit, curieux de tout,
161 retient encore que des rapports abstraits avec la vie , car « la résolution, la résolution de la convoitise, est la pointe d
162 en réalité ». Loin d’appauvrir l’expérience de la vie , elle peut seule y introduire. Elle est la décision par excellence, q
163 ence, qui rend l’existence concrète. Par elle, la vie dans le mariage devient « la plénitude du temps » — ce temps qui touj
164 ertaine structure dynamique : Kierkegaard dans sa vie et son œuvre indissociables ; et je vois qu’elle est disposée de tell
165 nthousiasmé, il aurait dû pourtant s’unir pour la vie . Mais l’existence l’énonce autrement. Tout cela signifie donc que c’e
166 transigeance et dans sa ruse avec l’Éros, avec la vie . Et c’est le mythe de Tristan qui reparaît enfin ! On sait assez que
167 é de la Vérité. Nietzsche et son ombre Deux vies dénuées. Deux célibataires maladifs, chastes sans vœux, frustrés de t
168 ble de durer en tant que passion et que l’amour à vie peut être considéré comme la règle. Par cette ténacité d’une noble cr
169 de leur grande polémique dans l’œuvre et dans la vie de Nietzsche.   « Par la musique, les passions jouissent d’elles-mêm
170 signes annoncent et expliquent à l’homme fait sa vie et ses combats. »115 Et voici les relations entre le mythe tragique
171 mirable procédé, un inégalable moyen de donner la vie au monde plastique du mythe. Ce noble subterfuge permet alors à la mu
172 oisième stade). 97. Étapes sur le chemin de la vie , « In Vino Veritas », discours de Johannes le Séducteur. Casanova ser
173 d spéculatif ». 102. Étapes sur le chemin de la vie , « Propos sur le mariage ». 103. Les Œuvres de l’amour, 1847. 104.
30 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
174 établir sur cette base. Il en va de même pour une vie personnelle considérée dans sa durée biographique : les exemples évoq
175 l des deux mythes Quelles sont les fins de nos vies au-delà de survivre, travailler et gagner de l’argent, qui ne sont au
176 le passion mais toujours plus intense, brûlant la vie . Psychose ou spiritualité ? Faiblesse ou force véritable ? Seule une
177 able ? Seule une estimation bien assurée de notre vie dans ce monde-ci, et de son sens ou de son absurdité, nous mettrait e
178 raison contre le mariage. S’il n’est pas d’autre vie ni d’autre réalité qu’historique, matérielle et biologique, le mariag
179 ’éternité. Celui qui a résolu ce problème dans sa vie est seul en mesure de condamner Don Juan et Tristan à la fois ; mais
180 j’ai toujours rêvé de…, si je pouvais refaire ma vie … Mais rêver d’autre chose est normal. Une certaine dualité est normal
181 ù elle ne fait que traduire la formule même de la vie sur tous les plans : spirituel, animique, biologique et physique. En
182 animique, biologique et physique. En effet, nulle vie n’est concevable hors de la tension permanente, voire de la lutte (la
183 l’exemple élémentaire et primordial, celui de la vie d’une cellule. On sait aujourd’hui que cette vie dépend de l’action s
184 vie d’une cellule. On sait aujourd’hui que cette vie dépend de l’action simultanée de deux acides nucléiques, concentrés d
185 parentes, et leurs soudaines récurrences dans une vie . (Je songe par exemple au choc reçu par Nietzsche à l’annonce de la m
186 commune à tous les phénomènes qui relèvent de la vie en général, pourquoi refuser l’hypothèse que les agents « morbides »
187 llement analogue, quel que soit le niveau de la «  vie  » considéré ? Je ne citerai — et en passant — qu’un seul exemple d’ap
188 le d’application de cette même dialectique à la «  vie  » politique. Le totalitarisme est caractérisé par sa prétention unita
189 te-t-il ? Comme d’autres perdent pour sauver leur vie les raisons de vivre, Tristan perd à cause de l’amour les raisons hum
190 rages désirés. Tous les deux ont raison contre la vie , dès qu’elle relâche ses tensions. Tous les deux ont raison contre l’
191 it de ruiner mariage, modération, personne, et la vie même. Mais sans eux, que seraient nos amours ? 123. L’Amour et l
31 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
192 de Versailles ont laissé bien des traces dans la vie littéraire de Paris.) Pourquoi ne pas dire au lecteur qui sont les ge
32 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
193 formité, c’est du mécanisme. La variété, c’est la vie  : l’uniformité, c’est la mort. » Au même moment, la Sainte-Alliance d
194 urich, Bluntschli connaît les mécanismes de notre vie civique : il n’hésite pas à les proposer en modèle pour l’édification
195 le chiffre d’affaires, qui définit le sens de la vie pour nos industriels « sérieux ». Et quant aux enthousiastes de l’Eur
196 un degré beaucoup plus élevé d’organisation de la vie publique, les avantages du « petit » État, unité de base de toute féd
197 es gênantes. À Genève, depuis le temps de la SDN, vie internationale et vie locale se croisent et se traversent sans fusion
198 depuis le temps de la SDN, vie internationale et vie locale se croisent et se traversent sans fusion ni mélange, les longu
199 aux prix Nobel. Et cette science ou cet art de la vie communale, du pacte primitif aux syndics de village. Et beaucoup de l
33 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
200 e, par cela même à la Surprise… Introduction à la vie hiératique… C’est un rêve de compensation, si l’on voit dans quel cad
201 e la haine vigilante qu’il n’a cessé de vouer, sa vie durant, aux manifestations visibles et officielles du christianisme,
202 orale ombrageuse, celle qui réglait absolument sa vie , et des décrets d’excommunication peu prévisibles, à grands éclats de
203 ds, c’est qu’il voulait tout à la fois changer la vie par une sédition passionnelle (« La beauté sera convulsive ou ne sera
34 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
204 frères et sa sœur) joue un rôle important dans la vie de Marcel. — Depuis que mon père est mort, je me sens privé de repère
205 r, nous en parlons. C’est d’ailleurs le mot de sa vie  : échec de l’art, art des échecs, échec à l’art… Il est persuadé que
206 idées qu’on a eues ici ou là. C’est manifester la vie de sa main. Voilà ce qui fait un peintre. Depuis la création d’un mar
207 u bout d’une heure, pâle et défait, disant que sa vie n’avait plus de sens. Les girls, enfin, parurent émues. C’est le mome
208 au tapis sans effort apparent. La réussite de sa vie tiendra sans doute dans cette faculté mystérieuse de rendre exemplair
35 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
209 F attendait des états généraux la naissance d’une vie politique fédérale et la formation d’un noyau de gouvernement europée
210 ment (je leur promis d’y consacrer deux ans de ma vie , et m’y voici toujours, après vingt ans), je posai les conditions sui
211 é, mais c’est le climat européen seul qui rend la vie dangereuse, aventureuse, magnifique et tragique — et, par là, digne d
212 spécifiques dans des domaines bien définis de la vie économique ». Pour les « industries de base telles que charbon, fer e
36 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
213 s de nous demander ce que nous attendons de notre vie et de la vie en société, ce que nous voulons réellement, principaleme
214 ander ce que nous attendons de notre vie et de la vie en société, ce que nous voulons réellement, principalement, et contra
215 iciles, voire angoissantes sur le sens même de la vie … D’une façon plus précise, en Europe, il nous faut décider si notre u
216 muniste à la mise en question du sens même de nos vies et des vrais buts de nos activités communautaires et personnelles. Si
217 t, c’est un but transcendant, c’est un sens de la vie , maintenant que la guerre n’est plus leur exutoire, l’alibi des raiso
218 tre, mais le plus de saveur, le plus de sens à la vie . 164. Les Basques de l’Est et de l’Ouest, les Catalans de Perpigna