1 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
1 repos. Mais je me dis : voici, tu es remplacé, la vie te pousse à l’écart, doucement. Une fois de plus, peut-être, il faudr
2 nge qui m’arrive aujourd’hui. Je revois tout ! Ma vie passée, toutes les choses que j’ai dû quitter ! Quelle est cette forc
3 t à tout ce que j’aimais ? C’est le mystère de ma vie , Dorothée. Et voici mon passé devant moi, comme un livre d’images éno
4 ma jeunesse qui est là… Une autre page, c’est ma vie à l’armée ! Dix ans de guerre, et à la fin, ce soir au camp, après no
5 parler. Dorothée. —  Parle. Nicolas. —  Ma vie semble heureuse et bénie. Mais au-dessus de moi plane une lourde mena
6 ra bien davantage dans ce siècle, et plus tard la vie éternelle. Dorothée. —  Mais tu es mon mari, Nicolas ! Ce que Dieu
2 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
7 Prions afin que pacifiés Nous demeurions toute la vie . Amen. (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solita
8 erre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop de monde partout
3 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
9 gnons de la Follevie Dansons la guerre Dansons la vie  ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les militaires Dansons l
10 e la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie . Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or e
11 e ! Solitaire ! Dieu te parle par nos voix. De ta vie le grand mystère Au matin s’éclaircira. Pour ton peuple, ta patrie,
12 patrie, Sacrifie ton salut ! En Jésus livrant sa vie Dieu lui-même est descendu ! Nicolas. —  Ô dure nuit du dernier s
13 mpagnons. —  Nous sommes prêts ! Voix. —  À la vie  ! À la mort ! (Les deux groupes s’écartent à gauche et à droite. Une