1 1940, Mission ou démission de la Suisse. Avertissement
1 une raison de vivre et non point d’échapper à la vie . Ceci dit, je ne crois pas un instant que pareille prise de position
2 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
2 e sa famille et de sa cité, aux dépens même de la vie d’autrui. Un grand nombre de crimes furent commis dans l’Italie du xv
3 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
3 nt ce monde démesuré, porteur de tels pouvoirs de vie ou de mort. Songez donc : si tous ces pouvoirs avaient été coordonnés
4 uts de sa destinée, ils pouvaient créer une belle vie  ! Mais si ces mêmes pouvoirs étaient abandonnés à l’anarchie, s’ils s
5 une mesure humaine, ils ne pouvaient créer qu’une vie fausse, une vie mauvaise, antihumaine. C’eût été le rôle des hommes d
6 ne, ils ne pouvaient créer qu’une vie fausse, une vie mauvaise, antihumaine. C’eût été le rôle des hommes de la pensée que
7 lieux communs étaient donc à la base de toute la vie sociale du siècle. Que sont-ils devenus parmi nous ? Prenons trois mo
8 ’esprit, le marxiste en déduira que je néglige la vie concrète, que je m’évade dans le spiritualisme, alors que je ne vois
9 la culture est à l’agonie. Mais en même temps, la vie sociale et politique devient pratiquement impossible. Les masses le s
10 nt et fatalement à des catastrophes cosmiques. La vie de la cité et de la culture, ce sera toujours une bataille. Entre l’e
4 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
11 uchent au contraire les fondements mêmes de notre vie dans la cité, de notre existence comme « Suisses ». Ils affectent nos
12 l’endroit de ce qui est « germanique » dans notre vie confédérale. Réaction de faiblesse, et néfaste à un double titre. Car
13 crois, les écrivains n’ont moins d’action sur la vie politique.) Il est clair, et on le dit assez pour que je n’aie pas à
5 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
14 ge, abrupte et déserte. Je n’oublierai cela de ma vie . Dans une anfractuosité de rocher, assis les jambes pendantes sur une
15 c’est le réaliser, ici et maintenant, et dans nos vies , à l’intérieur de nos frontières. C’est faire que notre Suisse ait vr
16 nt appuyé par l’arrière. Il en va de même dans la vie spirituelle. Le seul moyen de garder sa foi, c’est de la prêcher. Il
17 un acte de foi. Il n’en va pas autrement dans la vie du chrétien. Nous ne pouvons jamais partir que de ce que nous sommes,
18 t pour l’approfondir jusque dans le détail de nos vies , en sorte que cette réduction d’Europe fédérée, qu’est la Suisse, soi
6 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
19 rtir de 1919 que son statut légal a pris force de vie . (Quand le « fossé » eut été comblé.) Nous sommes donc au sommet de n
7 1940, Mission ou démission de la Suisse. Appendice, ou « in cauda venenum » Autocritique de la Suisse
20 l’échelle des valeurs. Le cadre matériel de notre vie est parfait, mais il n’encadrera bientôt plus aucune vie digne de ce
21 parfait, mais il n’encadrera bientôt plus aucune vie digne de ce nom. Quelques exemples : Je vois dans le budget d’une œuv
22 doit jouer le même rôle que la minorité dans une vie fédérale saine : elle a droit à de plus grands égards, relativement,
23 ans loyauté, dans n’importe quel domaine de notre vie , même « privée », c’est nier le fédéralisme et ruiner les bases de la