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vérité comporte une part d’accusation pour notre
vie
, et tend à déranger cet équilibre de pieux mensonges tacitement admis
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bsinthe. Ainsi chaque goutte de vérité trouble la
vie
. Mais c’est de quoi l’on peut faire son ivresse. Je n’aime écrire que
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diable sous ses déguisements quotidiens, dans la
vie
courante du siècle. 3. L’Ange déchu Je voyais Satan tomber du c
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e pécheurs dans l’histoire, ou de péchés dans une
vie
, que le mal finira par exister en soi, — apparence encore, mais activ
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pas non plus lui ! Ainsi, plus il existe dans nos
vies
, moins nous pouvons le reconnaître. Plus il est effectif, moins il pa
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le sentiment, devant ce qui fait la valeur de la
vie
. Je songe au chef de guerre qui traverse aujourd’hui ces rues les plu
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u très vite que ce mal avait des racines dans nos
vies
aussi, et que d’une certaine manière, nous l’aimions ! Voilà le grand
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que des armées. Elle oppose des conceptions de la
vie
. C’est une espèce de guerre civile mondiale. Elle sera perdue si nous
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ses nouvelles. Voilà le diable à l’œuvre dans nos
vies
! Le maître du confusionnisme dirigé ! Hitler est l’âme de la cinquiè
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oïsme « bien compris ». La fonction normale de la
vie
mondaine serait de maintenir et d’illustrer un certain nombre de devi
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trer de vrais beaux sentiments, de vrais types de
vie
haute, de vrais idéaux qui propagent une énergie, une virtu contagieu
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lle manières. Tout concourt, dans le cadre de nos
vies
, à nous priver du sentiment d’être une personne responsable. Nous viv
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articipons tous, de plus en plus, à des formes de
vie
étrangères à notre sort particulier et à nos aptitudes normales. Au c
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urs chefs. Tout cela contribue à l’arracher de sa
vie
propre, où il ne se passerait jamais rien de semblable. Quant aux inc
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le. Quant aux inconvénients et à l’ennui de cette
vie
propre, autrefois jugés normaux, ils apparaissent de plus en plus ina
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ne part, l’individu moderne est incité à juger sa
vie
mesquine, et à la fuir ; d’autre part il est aspiré par les grandes é
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assions de masse. Partout où un individu prend sa
vie
personnelle en dégoût, l’hitlérisme trouve un candidat. Certes, il n’
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ire la babélisation des cadres matériels de notre
vie
. L’invention des machines a brusquement accru nos possibilités d’acti
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is que nous découvrons un nouveau mécanisme de la
vie
, nous sommes aussitôt obsédés par l’idée que « cela explique tout ».
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ntensité, et le respect du bien par celui de la «
vie
». Tout ce qui paraît suffisamment intense, désormais, cesse de relev
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mais je m’aperçois que c’est incompatible avec la
Vie
. J’avais signé ce traité, dit une nation, mais vous voyez qu’il lèse
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passant : notre respect de la passion et de « la
vie
» sont des signes de décadence des passions mêmes et de la vraie vie.
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es de décadence des passions mêmes et de la vraie
vie
. J’emprunte ici à André Gide une pénétrante et minutieuse description
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dynamisme ? Qu’est-ce que le droit figé contre la
vie
changeante ? Je vais te le dire : « Recht ist was dem deutsche Volke
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à l’homme qui l’aime et qu’elle aime plus que la
vie
, et il n’y a d’unions à jamais légitimes que celles qui sont commandé
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puisqu’à son comble il nous porte à donner notre
vie
même pour ceux que nous aimons. Entre ce don viril et l’abandon, Sata
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me intransigeante, ou d’une foi plus forte que la
vie
. Il faudrait un critère permettant de qualifier d’égoïsme, de haine o
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uvais jours », quoi qu’il advienne, pour toute la
vie
. Mais au bout de quelques années, vous dites : « J’ai changé, elle au
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fidélité, quand elle s’oppose à la loi même de la
Vie
? Est-il “sincère” de s’y cramponner ? J’ai juré, soit, mais je ne su
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serments ? Précisément parce que l’on sait que la
vie
change et nous aussi ; précisément pour s’assurer contre ces variatio
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elle, c’est la manière de l’accepter au nom de la
Vie
et de la Sincérité, — devises de faibles. ⁂ L’amour moderne, si j’en
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c’est plus aimable et moins ressemblant. Dans la
vie
— regardez dans vos vies —, il y a de tout bien sûr, il y a de bons m
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oins ressemblant. Dans la vie — regardez dans vos
vies
—, il y a de tout bien sûr, il y a de bons ménages et des sentiments
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ysique sociale plus que de vertu, une question de
vie
ou de mort pour notre civilisation et pour tout ordre, quel qu’il soi
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nt les bornes de la réalité disqualifiée et de la
vie
jamais assez vivante, il se jette avec lui dans la mort. Extase des d
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et tendresse, joie et douleur, sagesse et folie,
vie
et mort. Rien de plus rare qu’une passion véritable, car elle suppose
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ns qui s’y produisent influencent indéfiniment la
vie
sentimentale ou spirituelle du dernier des individus qui participe à
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qu’elle a les mêmes sources, avec la crise de nos
vies
privées. Nous sommes au centre de tout le mal dès que nous l’atteigno
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du bonheur ? Pour quelle foi plus valable que la
vie
? Et si nous ne voulons pas de foi, pour quelle vie plus valable que
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e ? Et si nous ne voulons pas de foi, pour quelle
vie
plus valable que la foi ? C’est couru, notre monde agonise, il a sa b
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et dans les livres ; et la voilà substance de nos
vies
. Encore un navire torpillé et comme le dit l’Amirauté : « The next of
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e force et de grâce, quelque part au secret de la
vie
, quand la clameur du néant s’abaissait, quelque part au-dessus de la
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lus évidente analogie, l’action de Satan dans nos
vies
et le mensonge de l’éternelle Tentation. C’est déjà la moitié de la v
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antesques tout ce qu’il me faut combattre dans ma
vie
, tout ce qui reflète sa « grande stratégie » dans la confusion de nos
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ssurément le plus court.) Chaque homme vivant une
vie
plus responsable est une défaite pour le diable, d’ores et déjà, et p
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côte à côte, indiscernablement mélangés dans nos
vies
, nous a fait perdre le sens moral élémentaire, c’est-à-dire la consci
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dynamique sidérale, et les correspondances de la
vie
organique, à tel point qu’un savant, un peintre, un visionnaire, sont
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paraît problématique. Pourtant vous exposerez vos
vies
, bon gré mal gré, pour sauvegarder cette liberté, et c’est très bien.
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l’Évangile dit que, dans sa source, elle est « la
vie
et la lumière des hommes » ! Hélas, qu’avons-nous fait de la parole !
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ce que c’est cela qu’il faut sauver au prix de sa
vie
? Je réponds paisiblement non. Que tout ce qui peut être détruit, le
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l ramène un printemps pur sur les décombres de la
vie
. Je suppose une cité parvenue au dernier terme de sa corruption. « Je
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mme qui pense de me montrer ce qui subsiste de la
vie
. »20 Et je réponds : le grand ordre de vivre, et d’assumer un destin
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ent le ton d’une harmonie nouvelle, d’un style de
vie
plus dur et plus joyeux… J’appelle et je pressens — c’est une phrase