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ce sujet se trouvera plus ou moins engagé dans la
vie
d’une nation, plus ou moins compromis ou façonné par une condition so
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dans une ère étrange et brutale, où ces formes de
vie
qui sont encore les nôtres ne peuvent plus apprivoiser le destin. Soi
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isme à sa manière, le charme est détruit dans nos
vies
. Nous sommes pareils à celui qui s’éveille et goûte encore quelques i
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aque œuvre veut et crée son temps à elle, dans la
vie
de l’auteur qu’elle choisit. Mais aujourd’hui, je ne puis que subir l
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nt un avenir. Nous l’oublions souvent, dans notre
vie
individuelle. Les statistiques nous le rappelleront. On constatera l’
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rd’hui qu’au contraire, la vraie conscience de la
vie
ne s’est maintenue que chez les écrivains savants qui, à force d’ascè
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pas du Forum. On m’a loué de « penser près de la
vie
». Hélas ! je n’en suis que trop près, — et surtout de la vie des aut
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! je n’en suis que trop près, — et surtout de la
vie
des autres ! On voudrait parfois être riche, à seule fin de maintenir
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fièvre. Mais je découvre qu’aujourd’hui, dans la
vie
politique ou intellectuelle, plus personne n’est vraiment d’aplomb. N
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onnais qui ne parviennent à leur régime normal de
vie
(comme un moteur prend son régime à tant à l’heure) que dans le drame
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me, à travers la vision d’un saint qui vivrait sa
vie
consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je le vois sortant de
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urtant le désordre dure. Il se confond avec notre
vie
même, avec la Vie ! Certes, l’anarchie des mœurs et des idées s’accro
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dure. Il se confond avec notre vie même, avec la
Vie
! Certes, l’anarchie des mœurs et des idées s’accroît d’une anxiété d
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et politiques. Et pourtant nous vivons ! Et notre
vie
, loin de se replier dans la crainte, s’exalte aux approches du péril
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ais jouissaient d’une quiétude parfaite. Ainsi la
vie
paisible fut toujours l’avantage d’une certaine inconscience, d’une i
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, et c’est alors qu’il est vraiment le gage d’une
vie
qui vaille d’être vécue. Les générations d’avant-guerre eurent sans d
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es acceptées. Acceptons notre chance de vivre une
vie
plus consciente et réelle. Quoi qu’il advienne, sachons voir, en tout
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r jusqu’au Jour éternel ! Prenons notre régime de
vie
tendue : il suffit de savoir ce qui compte, et que la joie ne dépend
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, alors, pourrait rythmer toute la durée de notre
vie
, jusqu’à la mort, — sinon l’espoir d’un rendez-vous au-delà du monde,
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ce journal de petite attente. Il faut juger notre
vie
par sa fin, pour mesurer l’importance relative des événements qui nou
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e. C’est à cause d’une profonde affinité entre la
vie
en uniforme et ce que l’on nomme par convention le mauvais temps. La
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phénomènes bien distincts, aussi distincts que la
vie
civile et la vie militaire en général. La pluie civile n’est guère qu
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istincts, aussi distincts que la vie civile et la
vie
militaire en général. La pluie civile n’est guère qu’un embêtement do
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re pendant des heures. (Est-ce une parabole de la
vie
?) Il est bien. Merveilleusement bien. Libéré. Sans passé, sans aveni
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petit signe nous sentons la différence d’avec la
vie
civile, dans le pays des règlements.) Nous vivons à côté de la popul
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population, mêlés à elle, et cependant hors de sa
vie
. Mis en marge pour autre chose, qui ne vient pas. 31 octobre 1939
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, quelque part, loin de tout ce qui faisait notre
vie
? Il faudrait essayer de répondre. L’homme n’est pas né pour faire n’
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ouvrirez que tout homme rêve une bonne part de sa
vie
. Mais il arrive aussi que certains rêves, et certains cauchemars, soi
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, sans doute, mais c’est encore le même rythme de
vie
— vient mêler sa guirlande à mes images, comme la devise du tableau,
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me la devise du tableau, tandis que je songe à la
vie
de Nicolas Manuel Deutsch. C’est un autre guerrier qui parle en ses T
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nt ou qu’il poursuit dans les métamorphoses de sa
vie
: toujours vêtue aux couleurs de sa fièvre et de sa nouvelle aventure
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les hommes les plus vivants de cette époque où la
vie
s’exaspère ont-ils fait à la mort, dans leurs rêves, la part que nous
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rieuse et impétueuse comme ceux qui savent que la
vie
n’est pas le but de la vie, qu’elle ne mérite pas de majuscule, et qu
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ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la
vie
, qu’elle ne mérite pas de majuscule, et qu’elle est quelque chose qui
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avec la profondeur et la hauteur sans quoi toute
vie
demeure plate et basse. ⁂ Quanto bella giovinezza Che si fugge tutta
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, je ne sais quel printemps platonicien, c’est la
vie
savoureuse et forte qui figure à leurs yeux le train normal de l’homm
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heur peut arriver sur la terre. » Le secret de la
vie
généreuse est la conscience de sa brève vanité. Dix-huit siècles de c
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ri, mais nous préférons aujourd’hui l’éloge de la
vie
au grand air. Et tout se passe comme si le souci de l’hygiène, et cel
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poignard suisse.2 Et voilà qui résume toute sa
vie
. Car ce poignard, c’était déjà celui qu’il joignait à son monogramme,
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sieurs à son époque, est d’avoir su conduire leur
vie
vers un but qui transcende toutes nos activités. Fougueux et appliqué
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ateur, à quelle passion maîtresse ordonna-t-il sa
vie
? Peut-être à la recréation d’une unité de rythme et de vision au sei
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ctoire, homme d’État. Je vois ainsi l’unité de sa
vie
dans la recherche d’une forme et d’un sens. Si l’art n’y suffit pas,
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e don de stériliser d’un seul mot l’exemple d’une
vie
trop ardente : « romantique » ou « aventurier » ou mieux encore « hom
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t qui subsiste de lui nous montre, à la fin de sa
vie
, un regard doux et perspicace, un visage aigu de malade, peint avec l
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té d’un homme qui sait exactement ce que vaut une
vie
d’homme devant Dieu. 9 mars 1940 Il nous est né hier une fille
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au marché le plus proche. Nulle part au monde la
vie
n’apparaît si discrète, si pacifique et séculaire. Ce pays-là n’est q
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encore une fois assis au café des Deux Magots. La
vie
reprendra. Cela paraît irréel. » La seconde me dit : « Le petit nuage
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le sentiment, devant ce qui fait la valeur de la
vie
. Je songe au chef de guerre qui traverse aujourd’hui ces rues les plu
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teinte au moral du peuple, à la saveur même de la
vie
… À Nîmes, halte de dix minutes à la terrasse d’un grand café. Beauco
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blanchies à la chaux, où l’on voudrait passer sa
vie
, où le peintre E. B. passe la sienne. Chaque jour des réfugiés vienne
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e stricte mémoire à la candeur intarissable de la
vie
, toujours pressée d’imaginer un monde où tout peut encore continuer.
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uré d’un jardin, à Forest Hills (Long Island). La
vie
américaine commence à m’amuser. Si l’on peut s’amuser en 1940. For
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spoir, s’il est conscient, un dernier signe de la
vie
… Non, j’ai surtout senti le désespoir tout court, dans cette promenad
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ne image du ciel, si l’on compare ses fastes à la
vie
des taudis ou des petits deux-pièces proprets. Gloire du grand chœur
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moins intégrés que leurs confrères européens à la
vie
de leur propre nation. Cela tient sans doute à mille raisons matériel
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sans portée politique, spectateurs irrités de la
vie
américaine, disciples réticents de nos écoles d’Europe, cherchant une
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as, bien au contraire, de rechercher surtout la «
vie
» dans leurs écrits, avec une sorte de nostalgie à la Lawrence. Ils j
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roche brute, instinctive, et parfois émue de la «
vie
»… On ne sait trop. Le savent-ils eux-mêmes ? L’exigence que nous gar
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ng n’irrigue plus, vers le haut vous perdez votre
vie
! Je prophétise votre ruine et l’anémie de vos tours de Babel, et l’i
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une intrigue qui démarre dans le quelconque de la
vie
pour mener lentement vers la crise finale, pourquoi ne point partir d
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compris qu’il ne lui reste plus qu’à inventer sa
vie
. L’autre, celle qui s’était solidifiée autour de lui par le jeu ou la
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mé de Cambridge, ce fut un soir, adieu. Demain la
vie
précieuse mourra, dans le printemps léger. ⁂ New York, 8 mai 1941,
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7. 28 mai 1941 Prendre une décision pour sa
vie
. Imaginer une solution quand il n’en est point de visible. La créer.
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yle que l’on écrit et celui que l’on imprime à sa
vie
! Dans ces pages et dans mes circonstances, apparaît la nécessité urg
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oint que j’aie pris mon parti de l’insanité de la
vie
, mais la ressasser n’arrange rien. D’ailleurs, elle me paraît moins o
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e des couples corrects. D’où le raffinement de la
vie
sociale, la subtilité des propos, et ce mélange de secrets tortueux e
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’ils causent, et partout en quelque manière de sa
vie
même. Vous ne connaîtrez jamais le pays où vous n’avez pas manqué le
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dans ces plaines du bout du monde, menu point de
vie
éphémère sans plus de trajectoire prévisible, que fais-tu ? Tu as com
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tend qu’il y en a des centaines. On passerait une
vie
cherchant les mots capables d’évoquer cette rumeur innombrable. Des c
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xactitude du regard ! Dur est ce continent, et la
vie
qui m’y attend — je l’ai connue tout juste assez pour le savoir. Main
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t Hitler gagnait la guerre, pensez-vous que notre
vie
américaine en serait vraiment fort changée ? — Madame, il faudrait t
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autre chose que de faits, il s’agit du sens de la
vie
. Hitler, peut-être, ne changerait pas grand-chose aux faits d’une exi
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de l’entendre à la radio. » Une fois de plus, la
vie
qui change, un autre avenir qui s’ouvre et qui bée sur la nuit. Je co
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aste et carrée. Je me sens rendu au monde et à la
vie
courante. Mais pendant que je m’escrimais contre son image fuyante, l
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e, par cela même à la Surprise… Introduction à la
vie
hiératique… C’est un rêve de compensation, si l’on voit dans quel cad
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… Passe Julien Green, il apporte son texte sur la
vie
dans les camps d’entraînement. Il a trouvé le moyen de se rendre plus
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courant d’air de l’East River, quelque soupir… La
vie
s’arrête. Le business même s’alourdit et s’endort. Dans la rue des ge
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conditions naturelles tolèrent la subsistance des
vies
humaines, c’est au prix d’un effort épuisant d’adaptation, de protect
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in, au lieu de le forcer sans trêve à défendre sa
vie
d’animal ? J’en vois un, c’est peut-être le seul. Là, point de catast
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eau, cadeau des fées, comme point de départ d’une
vie
vraiment humaine. Wesport (Connecticut), 25 août 1942 Huit jour
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sent hypocrites ou faciles à réduire. « Gagner sa
vie
», dit-on, mais en vivant ainsi on aurait beaucoup moins à la gagner.
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ure américaine. Que fais-je ici, que rejoindre ma
vie
, pas à pas dans les bois solitaires ? Il se peut qu’on m’envoie bient
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, d’un taureau ou d’un four « banal »). Fin de la
vie
d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. L
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doux des terrasses, moments les plus aigus de la
vie
, au jour qui point, quand toutes choses et les souvenirs d’hier chang
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pensez-vous ? — Well… pour la première fois de ma
vie
, je me sens tenté d’écrire la suite du roman. New York, fin d’ann
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ux, plus qu’aucun autre peuple dont j’aie vécu la
vie
. Seulement, il est sérieux sans pose, avec pudeur, préférant affecter
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nnait, répondait. La force était au secret de nos
vies
, nouée parfois dans une rancune obscure, ou bien dans la contemplatio
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, c’est comme le sang, c’est que tu es blessé, ta
vie
s’en va.) La force était mémoire et allusion. Elle était ce vieil arb
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la mémoire du monde, parce qu’elle a su garder en
vie
tant de passé, et garder tant de morts dans la présence, elle ne cess
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rie et soudain, nous trouvons le tiroir vide — la
vie
à faire. Sommes-nous donc une génération sacrifiée, qui aura perdu se
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t inquiets, amers et pleins d’idées nouvelles. La
vie
de ce district est restée communale, patriarcale et paroissiale, dans
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il ne serait guère plus facile de comparer cette
vie
, cette ville, aux images que par Hollywood l’Amérique nous propose d’
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’est tout de même un chapitre qui se clôt dans ma
vie
, sinon dans l’histoire du monde ; car nous sommes loin d’avoir quitté