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’il faut un séjour de trois semaines ou toute une
vie
pour oser parler d’un pays — quand Gérard Boutelleau, de passage à Ne
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, je le sais aujourd’hui, des images vraies de la
vie
d’ici, surtout dans leurs passages les moins frappants, les plus quel
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. Tout glisse et passe ici, vers l’oubli, vers la
vie
. La jeune Américaine quitte son fiancé qui s’embarque pour une guerre
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urope. Parce qu’ils sont moins conscients de leur
vie
et d’autrui, ils me tolèrent davantage. Ce n’est pas qu’ils m’ignoren
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stions follement indiscrètes, me racontaient leur
vie
sans le moindre souci de se faire bien ou mal juger, m’appelaient par
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es de sentiments ou de coutumes qui qualifient la
vie
et la vision d’un peuple, et qui par là, vont peut-être expliquer l’h
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ins conscients que nous. À quoi rêvent-ils ? À la
vie
large, toujours plus large devant eux, à la richesse et à la liberté
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ourmente et les anime : aller plus loin, vers une
vie
toujours plus large. Aller plus loin non pas pour conquérir, mais si
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is des pays qu’il vient de libérer au péril de sa
vie
, il garde une espèce de rancœur. Je ne pense pas que le mot soit trop
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a manière suivante : le rêve américain évoque une
vie
sans cesse plus large et libre. Mais la « frontière » désormais se co
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stre un même mouvement profond et général vers la
vie
libre, vers l’avenir. On pourrait définir l’Amérique comme le pays où
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re croissant de citoyens qualifiés participe à la
vie
publique. Celle-ci n’est plus l’affaire exclusive des cliques de poli
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avec les scléroses et les vieilles rancunes de la
vie
politique européenne, ce secret réside peut-être dans le fait très si
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principe de la discussion, indispensable à toute
vie
démocratique. Le fait qu’il n’y ait que deux partis, et que ces deux
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, l’ouvrier américain partage la conception de la
vie
de son patron, ses préjugés, ses goûts et ses aspirations. Cette unan
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ui viendraient à concevoir de nouvelles formes de
vie
. À cet égard, l’Amérique risque bien de rejoindre plus vite que l’Eur
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ailleurs comme nécessairement ascendants vers une
vie
meilleure. Et il ne s’agit pas d’une déclaration d’anti-quelque chose
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t envie de nous faire bénéficier de leur style de
vie
, de leur way of life, parce qu’ainsi, croient-ils, tout le monde (et
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une caméra, et sur les rythmes habituels de notre
vie
. C’est dire qu’ils oublient ou refusent de prendre avantage des possi
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tle mags. Elles sont le pôle non commercial de la
vie
intellectuelle. Dispersées, elles aussi, sur tout le continent, elles
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forme d’impôts. Mais ce qui reste suffit pour une
vie
raisonnable. L’auteur d’Autant en emporte le vent ne s’est plus manif
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social très accentué que prit, dès le début, leur
vie
religieuse ; d’où aussi, le caractère religieux de leur civisme. La s
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ntraire, c’est l’uniformité des conceptions de la
vie
chrétienne, dans les diverses dénominations, qui peut frapper l’obser
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dait à retrouver dans un tel lieu… Religion et
vie
publique J’ai fait une découverte sur les États-Unis : c’est qu’il
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pas de pays moderne où la religion tienne dans la
vie
publique une place plus importante et plus visible. Il faut être un E
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pprécier diversement cette interpénétration de la
vie
ecclésiastique et de la vie publique (dans un pays, remarquons-le, où
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nterpénétration de la vie ecclésiastique et de la
vie
publique (dans un pays, remarquons-le, où les Églises ont toujours ét
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s’expliquent lorsqu’on découvre la réalité de la
vie
communautaire dans les paroisses. Devenir membre d’une Église, en Amé
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donner tout leur sens à certains incidents de la
vie
politique américaine. Imaginez, par exemple, le gouverneur d’un des g
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nt tout une force sociale, un moyen d’assurer une
vie
décente et de l’améliorer sur tous les plans. (Le christianisme europ
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le dans la cité, préparait à la mort plus qu’à la
vie
.) ⁂ La paroisse était la commune. Aujourd’hui, le plus petit village
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incitant les fidèles à adopter les maximes d’une
vie
plus satisfaisante à tous égards. On me demandera : qu’y a-t-il de pr
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ment tous ses habitants se décidaient à mener une
vie
« décente »… Sur quoi l’Européen frotté d’un peu de théologie va s’éc
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usement convaincu que le bonheur est le but de la
vie
: n’est-ce point écrit dans sa Constitution ? Son attitude vis-à-vis
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en d’y renoncer. Si quelque drame se noue dans sa
vie
, malgré lui, il n’a de cesse qu’il n’en sorte au plus vite, par une d
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la conscience ou d’une plus grande densité de la
vie
. Comme on demandait à une Américaine intelligente si le suicide par a
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er car elle règne, tout simplement, dans toute la
vie
, et le foyer n’est qu’une partie de ses domaines. Il s’agit de l’amén
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qu’on lui doit. Comme elle est installée dans la
vie
! Elle s’y avance avec l’autorité, souvent polie, mais parfois un peu
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de nécessité vertu, prend en main les rênes de la
vie
, et se prépare à devenir à son tour une Mom aussi redoutablement « pe
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ins ménages moins riches, ou campagnards, ont une
vie
beaucoup plus normale : c’est là qu’on verra l’homme faire la vaissel
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ial que sous l’aspect d’une mise en ordre de deux
vies
individuelles. C’est qu’en Europe, l’on se préoccupe avant tout du pa
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d’un bonheur, pour eux l’acte de naissance d’une
vie
plus nette ; ou simplement la permission de se remarier. Il arrive qu
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ens et de sérieux. Il n’y entre pas pour toute la
vie
, mais pour un bail « trois-six-neuf ». Une jeune héritière très connu
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nsidéré avant tout comme la mise en ordre de deux
vies
. Derrière tous les motifs allégués, il y a comme partout l’adultère.
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opre, à tous égards. » Cette volonté de vivre une
vie
nette se combine curieusement, aujourd’hui, avec une réaction univers
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nt de mystère non plus quant aux « origines de la
vie
», que les parents et professeurs expliquent avec un certain pédantis
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de plaisir au drame qui, chez nous, pervertit la
vie
sexuelle et l’élève au niveau de la culture. Puritain ou émancipé, le
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on assainisse l’atmosphère tout en affadissant la
vie
, provisoirement. Entre les moralistes puritains qui tentaient folleme
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ns leur démarche, dans leur manière de prendre la
vie
, tantôt plus négligente, tantôt plus émotive que la nôtre. Si la prod
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, aider les voisins et préparer des conditions de
vie
meilleures pour ses enfants. Je signale deux orientations du conformi
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sentimentales. Et c’est peut-être la saveur de la
vie
, toujours complexe, qu’elle évacue par ce traitement expéditif. Ch
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’Américain vous dit votre prénom, vous raconte sa
vie
sentimentale et l’état de ses affaires, enfin vous invite pour un wee
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parti que de passé. 7.Comment ils prennent la
vie
Le Français est profondément sérieux, c’est même à mon avis l’espè
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eries, dans un style emprunté aux nègres. Mais sa
vie
amoureuse et sexuelle me paraît fort peu romantique. On compare les s
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du serment, que vous ne l’êtes pas, et que votre
vie
plus tard prouve que vous l’êtes, l’amende ou la peine de prison sero
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certaine ignorance des conditions premières de la
vie
spirituelle. Les uns préfèrent les raisons de vivre à la vie même, et
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elle. Les uns préfèrent les raisons de vivre à la
vie
même, et pour les autres, c’est l’inverse. 12.Comment ils élèvent
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ité vis-à-vis de leurs sujets, de ce mépris de la
vie
humaine en gros et en détail, de ce refus d’ouvrir leurs frontières,
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gaspillage lyrique, dans tous les domaines de la
vie
; car notre économie minutieuse des moyens, surestimée par l’École et
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L’Européen parle parfois de sa conception de la
vie
; l’Américain (l’Anglais aussi) de son way of life, littéralement : d
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e son way of life, littéralement : de sa route de
vie
. Ce qui est pour le Latin concept, forme arrêtée, devient chez eux ch
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superhighways. « Perdez une minute, épargnez une
vie
!… Gardez votre droite… Dépassez à gauche… Avez-vous pensé à l’annive