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e son drame. De l’issue de ce drame dépendent nos
vies
. Car si nous vivons aujourd’hui dans l’angoisse d’une nouvelle guerre
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conquises, et qui sont la réalité présente de nos
vies
, bien plus : qui sont le gage d’un avenir meilleur ! » Ce langage seu
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ratique. Prenons le jeune homme qui entre dans la
vie
. Il se voit jeté dans un monde où il se sent comme égaré. Tout est tr
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urgente, dans les vertigineuses complexités de la
vie
moderne. Voici donc notre jeune homme livré à l’anxiété, à l’insécuri
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échoué à donner à l’homme des masses une règle de
vie
, une discipline d’action et de pensée — sauf en temps de guerre ou de
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augmenté par la complexité et l’instabilité de la
vie
moderne ; et finalement, la discipline le délivre du sentiment de sa
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i-même aussi peut-être, contre l’arbitraire de la
vie
, et qu’il le trouve dans cet Ersatz de l’ordre qu’offrent les dictatu
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uppose, comme première condition, de sauver notre
vie
présente. Parlons maintenant sans images. On nous dit : « Réformez so
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xtérieur. Il faut éduquer la jeunesse, offrir une
vie
meilleure aux prolétaires, mais il faut en même temps des mesures plu
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ons de nous imaginer ce qui se passerait dans nos
vies
quotidiennes, si notre vieille Europe, que l’on dit décadente, miséra
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soire. Consultons alors le tableau des niveaux de
vie
matérielle établi par les Nations unies. Nous y lisons ceci : le reve
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eul dans son coin), le droit d’opposition dans la
vie
politique, le droit d’avoir trop de journaux et trop de partis, et mê
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aux idéaux et aux grands mots, qu’elle trouve la
vie
absurde, et qu’elle ne « marche » plus pour aucune idéologie, je sera
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in, de courir sa propre aventure, de créer par sa
vie
ce qu’on n’a jamais vu, et d’accomplir ainsi, en secret bien souvent,