1 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Le drame de la liberté, aujourd’hui
1 e son drame. De l’issue de ce drame dépendent nos vies . Car si nous vivons aujourd’hui dans l’angoisse d’une nouvelle guerre
2 conquises, et qui sont la réalité présente de nos vies , bien plus : qui sont le gage d’un avenir meilleur ! » Ce langage seu
2 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). L’anxiété de l’homme moderne
3 ratique. Prenons le jeune homme qui entre dans la vie . Il se voit jeté dans un monde où il se sent comme égaré. Tout est tr
4 urgente, dans les vertigineuses complexités de la vie moderne. Voici donc notre jeune homme livré à l’anxiété, à l’insécuri
5 échoué à donner à l’homme des masses une règle de vie , une discipline d’action et de pensée — sauf en temps de guerre ou de
6 augmenté par la complexité et l’instabilité de la vie moderne ; et finalement, la discipline le délivre du sentiment de sa
7 i-même aussi peut-être, contre l’arbitraire de la vie , et qu’il le trouve dans cet Ersatz de l’ordre qu’offrent les dictatu
8 uppose, comme première condition, de sauver notre vie présente. Parlons maintenant sans images. On nous dit : « Réformez so
9 xtérieur. Il faut éduquer la jeunesse, offrir une vie meilleure aux prolétaires, mais il faut en même temps des mesures plu
3 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Libertés « formelles » et libertés « réelles »
10 ons de nous imaginer ce qui se passerait dans nos vies quotidiennes, si notre vieille Europe, que l’on dit décadente, miséra
11 soire. Consultons alors le tableau des niveaux de vie matérielle établi par les Nations unies. Nous y lisons ceci : le reve
12 eul dans son coin), le droit d’opposition dans la vie politique, le droit d’avoir trop de journaux et trop de partis, et mê
4 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Contre-offensive de la liberté
13 aux idéaux et aux grands mots, qu’elle trouve la vie absurde, et qu’elle ne « marche » plus pour aucune idéologie, je sera
14 in, de courir sa propre aventure, de créer par sa vie ce qu’on n’a jamais vu, et d’accomplir ainsi, en secret bien souvent,