1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
1 ont l’âge fait le prix, mais que l’on isole de la vie , et que cernent impatiemment les grands faubourgs industriels et les
2 que l’on connaît le mieux… » (Il s’agit de notre vie terrestre.) Dans son Récit de l’Exil occidental de l’âme, Sohrawardi
3 les secrets du cosmos, et peut-être demain de la vie , pense l’Oriental, n’est-ce pas régner sur la Maya ? Et chacun sera t
4 poèmes : il s’agit de légendes sacrées. Jamais la vie ne m’a paru plus solennelle ni plus simplement adorable. Tintements d
5 Occidentaux, mais elle n’a pas d’effet dans leur vie religieuse, moins encore dans leur vie sociale. Mais c’est sans doute
6 dans leur vie religieuse, moins encore dans leur vie sociale. Mais c’est sans doute lorsqu’on se pose la question : que va
7 gestes. Ceci vaut surtout du cas qu’il fait de la vie même. Lorsqu’en 1194, le comte de Champagne, dans son voyage d’Arméni
8 nt la même liaison entre le peu de cas fait de la vie humaine, et la négation de la personne, ou simplement de l’individual
9 az, tandis que l’Orient professe un respect de la Vie qui va jusqu’au refus de détruire la vermine13. Pourtant, l’adoration
10 étruire la vermine13. Pourtant, l’adoration de la vie en général n’entraîne pas le respect de la vie humaine. La Bhagavad-G
11 la vie en général n’entraîne pas le respect de la vie humaine. La Bhagavad-Gita, qui n’a rien de bouddhique, enseigne que l
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
12 e personne : « Je suis le chemin, la vérité et la vie . » Au terme de la voie sera la Grâce, donnée par un Dieu personnel «
13 rdonne pas » ; elle suspend le cours normal de la vie , elle exclut le fautif de la réalité, elle appelle à grands cris non
14 r là de la matière, en tant que réalités de notre vie présente. Paradoxe, tension, dialectique… Et l’amour du prochain comm
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
15 ues, de formes d’exister qui poursuivent dans nos vies — dans l’atome de durée de chacune de nos vies — cette même dialectiq
16 os vies — dans l’atome de durée de chacune de nos vies  — cette même dialectique qu’on vient de voir s’illustrer par grands p
17 à-dire un moyen quelconque de donner un sens à sa vie engagée dans le monde des hommes, le communisme dit Parti, le christi
18 l’Église offrait le type absolument nouveau d’une vie communautaire ouverte et progressive. Le Parti lui aussi offre une Co
19 ar son rôle civique) ne laisse plus de place à la vie distincte de l’individu. Comment concilier dans ces conditions la lib
20 à-dire de le préparer à vivre à sa façon. Dans la vie politique, voici l’antinomie : le maximum d’indépendance d’une nation
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
21 u’elle offre au sentiment, ce mythe a pénétré nos vies , et même si nos actions échappent à son emprise, il ne cesse de régne
22 s eux-mêmes ambivalents : il est exaltation de la vie vers la mort (mais la vie et la mort changent de signe dans le langag
23 il est exaltation de la vie vers la mort (mais la vie et la mort changent de signe dans le langage des passionnés et des my
24 es lui substituent le serment conclu contre cette vie au nom de la seule passion. Ici paraît la forme religieuse du phénomè
25 t il souffrait. Alors commença pour lui une autre vie . Il entra dans une vie nouvelle où tout son être fut changé. Il devin
26 ommença pour lui une autre vie. Il entra dans une vie nouvelle où tout son être fut changé. Il devint un autre homme35...
27 ut changé. Il devint un autre homme35... Cette «  vie nouvelle » — dans le monde comme n’étant pas du monde — n’est pas don
28 agile et provisoire, et du temps décisif de cette vie dans la chair, dans son angélisme essentiel, la passion ne peut rêver
29 e. « Notre engagement n’était pas pris pour cette vie  », dit Novalis parlant de sa fiancée perdue. Sur la tombe de Tristan
30 nt, communautaire. L’irruption de la foi dans une vie figure donc le modèle spirituel de toute révolution occidentale. Mais
31 raiment, puisqu’il peut exiger le sacrifice de la vie même des citoyens. Mais que nous offre-t-il en échange de nos vies ?
32 oyens. Mais que nous offre-t-il en échange de nos vies  ? Une certaine communion vague et puissante, qui permet à l’individu
33 qui est devenue la saveur et le sens mêmes de la vie pour des millions de nos contemporains, et des meilleurs ? Elles mena
34 oi, mais je ne saurais plus vivre et ressentir ma vie sans cet appel intime. Il pense alors : c’est Dieu qui doit être trop
35 inel, son exigence de l’absolu réalisé dans cette vie limitée, dans ce temps qui nous fuit, dans cette chair impérieuse et
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
36 rois-cent-vingt-millions d’années solaires. Or la vie d’un Brahma est de 108 « années », dont chaque jour et chaque nuit re
37 vertige de la métempsycose, qui réduisaient toute vie dans le temps et la chair à l’insignifiance anonyme d’un passage éphé
38 nous parle déjà d’une Histoire « maîtresse de la vie humaine et de la politique ». Il s’agit de préparer le Dauphin, son é
39 itique du César détient seule le vrai sens de nos vies . Nul scrupule de conscience ou sursaut de belle âme ne saurait écarte
40 ictateur ou le Parti décrètent le vrai sens de ma vie , de toute façon je ne pourrais plus le distinguer. Je ne suis plus re
41 e Dieu — la négation de moi-même et du sens de ma vie . Anticiper l’avenir, c’est le dernier refus de l’aventure du temps — 
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
42 ue le « prétexte » à conquérir les Amériques ? La vie du découvreur démontre le contraire : de même que dans son nom Cristó
43 occidentale, nous les voyons se tendre dans cette vie exemplaire, durant les seize années de dures humiliations qui séparen
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
44 r de quelle manière la science, agissant dans nos vies , procède des options de Nicée. Le rapport est-il positif, dialectique
45 rt de rien », mais pourtant c’est bien dans cette vie , dans cette existence toute charnelle 57 que l’homme doit se converti
46 n se figure qu’au Moyen Âge le sens général de la vie dépendait de la théologie, dont, depuis la Renaissance, la science et
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
47 ue inaperçue. Qu’a-t-elle changé aux habitudes de vie des peuples et des individus ? Si peu que rien. On voit très bien que
48 s recherches techniques. « L’envahissement de nos vies par les machines » est freiné par le prix des appareils, non par la p
49 ettre une sorte de distance entre la Nature et sa vie — cette distance est le « milieu » dans lequel il existe —, l’esprit
50 nt à s’évader de la chair, de la matière et de la vie naturelle, règne et création du Démiurge. D’où l’ascétisme, le monach
51 hone et la radio, n’ont fait leur entrée dans nos vies que pendant le premier tiers de ce siècle. Tels sont bien les faits,
52 est ainsi que les applications de la science à la vie sociale, favorisées par une mystique qui tendait au salut conjoint du
53 Mal sur la machine trahit un fléchissement de la vie spirituelle. C’est battre la table à laquelle on s’est heurté. Mais c
54 ne s’appliquent vraiment qu’au type occidental de vie  ; qu’ils supposent une distribution socialisée des biens produits en
55 s temps où la culture va devenir le sérieux de la vie . (Elle l’a toujours été, mais cela se verra.) Jusqu’ici, c’était le t
56 ences quotidiennes. La question « Que faire de ma vie  ? » ne sera plus réprimée par cette réponse, plusieurs fois millénair
57 e chanter — les occasions de mieux comprendre nos vies comme aussi de mécomprendre les chefs-d’œuvre. Quant à la qualité, ou
58 détourner le genre humain85. Je sais bien que la vie religieuse la plus intense a signifié longtemps ascèse et renoncement
59 éé beaucoup, devenus « vitaux ». Etc. 71. Cf. Ma Vie par Henry Ford. On sait que ce rêveur incurable, bricoleur sans cultu
60 mais sous la forme d’une diminution du prix de la vie , compensant au moins les heures de salaire perdues. 84. Je ne parle
61 chercher une vision religieuse du monde et de la vie , bien plus antichrétien par cela même qu’un J.-P. Sartre, qui se plac
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
62 Progrès ? C’est qu’il y ait plus de sens dans nos vies personnelles : plus de joie à avoir ce qu’on a, à être ce qu’on est,
63 sens commun à nos actions et à nos rêves, à notre vie , à notre mort… Cette faim toujours frustrée va s’inventer d’autres mo
64 ès » comme on dit. C’est possible au niveau de la vie pratique, dans certains domaines circonscrits comme celui de la techn
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
65 ividuelle. Il ne s’accommode pas de l’opposition, vie du civisme, ni de l’esprit de critique et de libre recherche, vie de
66 ni de l’esprit de critique et de libre recherche, vie de la Science, laquelle est à son tour indispensable au progrès de la
11 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
67 geons de deux à trois fois la durée moyenne de la vie , voyons ce qui se passe aux antipodes, parlons avec des invisibles, t
68 s de cette nature, mais bien leurs effets dans la vie . Le rêve de Colomb a produit l’Amérique, celui des alchimistes et sav
69 sur la terre, même lorsqu’ils enseignaient que la vie n’est qu’illusion. Mais aucun ne devint immortel. Nous cherchons plut