1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
1 et de vergers — c’est la Souabe, la Thuringe, la vie bourgeoise sans avarice ; — puis le contraste d’un massif central de
2 t nulle part la « province ». Elles condensent la vie de leur contrée, en donnent la visible formule, petites capitales enr
3 ractéristique des organismes humains isolés de la vie végétale. C’est ainsi que Berlin réglemente la circulation de ses fer
4 tuelles, sur une petite superficie minérale où la vie se décompose avec virulence. Mais Stuttgart, plus moderne, plante des
5 fondé sur cette vision de la réalité humaine : la vie est manque et compensation de ce manque ; contradictions et dépasseme
6 onne naissance à une lâcheté singulière devant la vie . Né d’un retard dans l’actualisation, il peut tourner alors en un ref
7 c’est-à-dire, un état d’intensité mortelle de la vie . Car la conscience de vivre implique une réflexion concrète qui exalt
8 vre implique une réflexion concrète qui exalte la vie  ; et dans le même temps, un jugement abstrait, qui la tue. Le sentime
9 , notre dernière gravité. C’était encore vivre sa vie . Mais ils s’achètent des voitures de course pour brûler les étapes d’
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Châteaux en Prusse
10 ux de glace. À ces détails près, le même train de vie bottée. Les écuries résonnent sous les coups de pied des étalons de c
11 le risque et la violence physiques jouent dans la vie de chaque jour leur rôle naturel et tonique. On lâche les garçons à c
12 ais mis en question la nécessité de leur genre de vie , et verraient une sorte d’inconvenance dans l’approbation que je pour
13 naie : cela n’a rien changé à l’organisme de leur vie sociale. Ils vivent en paysans, de leurs produits. Ils consomment for
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais c…
14 a l’idée d’y croire. Le pire mensonge est dans la vie réputée pratique, parce qu’il n’y est pas avoué. — Ce que je me dis l
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
15 e Richard Strauss m’aura jamais adressée en cette vie  : « Bonsoir, Monsieur, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au
16 s regards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la vie , tout d’un coup, à trois heures de l’après-midi par exemple —, non sa
17 ouvenir de voyage, et partir en croyant qu’ici la vie a parfois moins de hargne… Déjà je suis repris par le malaise que m’i
18 une glace panachée qu’il m’arrive de douter de la vie , comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit, j’ai rôdé dan
19 désorientées ; le sentiment du « non-sens » de la vie n’est-il pas comparable à ce que les mystiques appellent leur désert,
20 t à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — La vie est presque partout la même… — Mais en voyage on la regarde mieux. —
21 même… — Mais en voyage on la regarde mieux. — La vie … (une sorte de cauchemar de la pensée, qui ne peut plus s’arrêter de
22 e penser). Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie  ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véri
23 rche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véritable. Seul au milieu des miens
24 encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne
25 et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies , pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que
26 e commun avec ce que tu sais de toi-même en cette vie  ? Mais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde, effacer t
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
27 re et leur songe… Odeur de l’eau, — pour toute la vie . Bogliaco, lac de Garde, 1928.
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — La tour de Hölderlin
28 sagement des odes à la liberté… Et voici dans sa vie cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confondant leu
29 ier — vivra très doucement, inexplicablement, une vie monotone de vieux maniaque. Le buisson ardent quitté par le feu se de
30 te… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la vie  » — et cet aveu mystérieux : « … la perfection n’a pas de plainte »…
31 leurs chopes. « Gemütlichkeit. » Évidemment : la vie normale. Il y a pourtant cette petite chambre… Est-ce que tout cela e
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
32 res. (Ils l’aiment bien, — ne la voient plus.) La vie du pont m’occupe, comme les remous dans l’eau. Un char traverse lente
33 x-nouveau riche ruiné par l’inflation, partage sa vie entre la vente des articles de sport et les joies de l’esprit. Quand
34 l me confiera quelques fragments du « livre de sa vie  », dont il compose chaque matin deux pages à la machine. Il y juge du
35 Merveille de penser au fil du désordre lent de la vie d’un jardin, dans l’odeur des feuilles vivantes, de la terre noire, d
36 s bien curieuses dans les « considérations sur ma vie  » du père Reinecke. Il y est beaucoup question de la vie éternelle, e
37 u père Reinecke. Il y est beaucoup question de la vie éternelle, et d’expériences vécues avec l’Ange gardien, mais c’est to
38 ques. De là peut-être cette dignité conférée à la vie bourgeoise, qui fait un peu sourire, et qui est si réconfortante.
39 vec un sourd gémissement de la pensée. J’ai vu la vie , c’est fini, je rentre en moi ; n’ai pas bougé. Le père Reinecke ferm
40 rop doux, hein !… » Tout cela est très juste ; la vie doit être ainsi : parfaitement compréhensible et d’une vulgarité tout
41 je rêve d’elle ». Son sérieux enfantin devant la vie . « Es ist doch Schicksal, es ist alles Schicksal ! » Avec un soupir c
42 ssédaient sans mesure tout ce que l’anxiété de la vie nous dérobe : la nudité, la plénitude et la violence infiniment combl
43 ationnelles, à la faveur de quoi c’est la « vraie vie  » qui se laissera peut-être approcher. Début de juillet 1929 Éc
44 jours, je crois, oui je crois bien que je sens la vie tout le temps… 15 juillet 1929 Le père Reinecke me félicite de
45 ’ai pensé aux gens des villes, au décor de leur «  vie  ». J’ai vu clairement qu’ils sont en péril d’inanition spirituelle. I
46 ont un charme consolant et secret qui favorise la vie intérieure. Longues randonnées sur les plateaux de la Souabe, vous re
47 ous resterez pour moi comme une introduction à la vie lente — celle que mène l’esprit humain parmi les formes désirables du
48 errogation des visages devant l’atrocité de notre vie sociale ! Je baisse les yeux sur mon livre. Et la foule menaçante se
49 st libéré dans tout mon être et s’élance vers ces vies proches. Oh ! s’ils savaient, s’ils pouvaient seulement savoir ! Part
50 , c’est de donner sans mesure un amour dont cette vie , peut-être, n’a que faire. ⁂ Le reste de la vie, c’est toujours entre
51 e vie, peut-être, n’a que faire. ⁂ Le reste de la vie , c’est toujours entre deux voyages d’Allemagne. On peut s’éprendre d’
52 des arbres désirables, que ne vous ai-je donné ma vie  ! Encore un peu, qu’on me laisse au regret de vos paysages, de vos fi
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
53 e sa secrète identité, et d’abord de son style de vie  ; l’inventant par la quête elle-même… J’avais refusé un poste de prof
54 somme, exclu sans discussion de mon programme de vie . Quant à une carrière littéraire : je ne pensais pas qu’un écrivain,
55 l’effort d’instaurer une économie générale de la vie impliquant cette identité et fondant sur elle ses valeurs les plus ha
56 nflits d’intérêts. Mais pour nous, entrés dans la vie sous le coup d’une menace de faillite planétaire, il ne peut s’agir d
57 un acte enfin dans lequel je posséderais toute ma vie , d’un seul coup, en la donnant. Je n’ai pas à sauver quoi que ce soit
58 uccès du communisme serait-il « de nous rendre la vie de caserne acceptable » ? (R. de Pury, dans Hic et Nunc , n° 1.) 2
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Préambule
59 ue, cette étrange coupure qu’elle a faite dans ma vie , entre les derniers jours passés à Paris non sans fièvre et cette arr
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
60 n dire encore : je laisse tout cela se mêler à ma vie , dans l’heureux étourdissement de la lumière maritime. Pour mes pensé
61 Ce journal n’aura rien d’intime. J’ai à gagner ma vie , non pas à la regarder. Toutefois, noter les faits précis qui me para
62 ve. Me voici engagé dans une expérience forcée de vie pauvre, libre et solitaire — trois grands mots ! et pourtant c’est bi
63 de Pédenaud. J’ai l’impression que je lui gâte la vie . Trois fois la semaine au moins, il me voit venir avec une grande env
64 s sans gravité, bien sûr. Mais quel drame dans la vie d’un buraliste de recette auxiliaire ! Depuis lors, il rougit et tran
65 ment. C’est peut-être à cause du bonheur de notre vie . Trouver son rythme naturel, et les moyens de s’y réduire, voilà le b
66 est-il point trop facile de trouver son rythme de vie dans les conditions somme toute artificielles où mon chômage m’a plac
67 ce village ce qui est essentiel et solide dans ma vie . Le simple fait que je ne puis pas les persuader que je travaille vra
68 it voir « le peuple » pour la première fois de ma vie . Première constatation : l’apathie générale, aussi bien à A… qu’à la
69 e question de travail, de salaires, de prix de la vie , et là les intellectuels ne servent à rien. Enfin, les questions de p
70 ement intellectuel. Il trouve normal de vivre une vie humainement absurde. Non qu’il n’en distingue pas l’absurdité, mais s
71 de voisins que rien en nous, que rien dans notre vie n’attendait et ne prévoyait. Ce n’est qu’au prix d’un désordre social
72 er l’importance de l’élément d’insécurité dans ma vie actuelle. Certes, j’ai toujours les mêmes raisons matérielles de m’in
73 accidents imprévus qui donnaient brusquement à ma vie un cours nouveau, à deux reprises au moins, je me souviens parfaiteme
74 ient place où se glisser entre mon jugement et ma vie . (Fausse reconnaissance, diraient les psychologues. Mais une étiquett
75 raison d’abandonner cette partie mal engagée, ma vie , et de se retrouver neuf, enfantin, ou tout simplement jeune devant u
76 des hommes réels, leur imposant des conditions de vie précises et qu’il s’agit de regarder d’un œil actif. Février 1934
77 eaucoup de paroles. C’est à cela que se réduit la vie commune. Quelques-uns le déplorent parmi les vieux. Mais personne n’a
78 ramenée à ses deux dimensions premières. Pour la vie , l’homme debout et actif, il faut le pain. Pour la mort, l’homme qui
79 courette pleine de fleurs. Qu’ils n’aient pas de vie communautaire, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils aient perdu
80 ix et le bonheur, pour oser bouleverser la petite vie de notre île. À noter et à souligner : Seules les guerres de religion
81 enser que le régime qui convient le mieux à cette vie obscure, j’entends celui qui la contente le mieux, à défaut de la dév
82 nné qu’à ceux qui croient à autre chose qu’à leur vie , à autre chose qu’à leur succès, ou à leurs aises, ou à leur rang, et
83 lements de fer les rythmes de cette île et de ces vies  ? 1er mars 1934 Minimum vital. — Il ne faut être ni riche ni p
84 formations qu’ils sont en train de causer dans la vie provinciale. Je n’ai pas compté le nombre de lignes actuellement expl
85 ys. La voie ferrée était une sorte d’insulte à la vie locale : elle la traversait abstraitement, sans la voir, sans tenir c
86 e. Mais aussi elle tient compte des rythmes de la vie locale, du calendrier des marées, de l’heure matinale des foires, dan
87 disposent, ne fût-ce que pour une heure, de leur vie . Oui, voilà bien les hommes avec lesquels je rêverais d’entreprendre
88 on excessive, deux choses qui compliquent fort la vie , je crois ; ou bien l’on écrit des choses intelligentes, et c’est enc
89 n l’on écrit simplement pour gagner sa chienne de vie , et c’est le bon moyen de traîner la misère la plus honteuse qui se p
90 ur un printemps qui viendra. C’est pour gagner ma vie , dit une raison borgne ; c’est aussi pour gagner ma mort, je le sais
91 qui est l’âge de l’attente la plus ardente de la vie est aussi l’âge le plus familier avec la mort.) Ainsi nos gestes se p
92 médiat, et borné son attente au salaire. Or toute vie est absurde et violemment inacceptable, qui ne s’ouvre pas sur l’atte
93 sible en Occident. Le romantisme s’évapore de nos vies . L’esprit pur a cessé de nous séduire : nous posons nos regards à hau
94 cupée, enfin de dominer dans l’espace d’une seule vie ce romantisme où trois générations vont se débattre et s’épuiser. Goe
95 i progrès de l’esprit, c’est l’ouverture de notre vie aux « influx de vigueur et de tendresse réelle », notre réponse d’hom
96 t redouter je ne sais quelle invisible et brusque vie tout près. Nuit des villes, rouge et circulante, pleine de rumeurs, c
97 dirait que l’homme n’est pas fait pour durer : la vie étale nous ennuie, c’est ce qui naît et ce qui meurt qui nous émeut.
98 ration d’une absolue sagesse à l’œuvre dans cette vie . Il y a sur toute la terre de ces moments de pureté. Il faut penser à
99 ouillant de merveilles, d’eaux ruisselantes et de vies monstrueuses, soudain porté à la lumière de midi, comme un secret tra
100 plus évident. 22 mai 1934 « C’est en notre vie seule que la nature vit » (Coleridge). « Car nous sommes là pour devi
101 -espoir.) Équivalent, pour la façon de traiter la vie , de la médecine des homéopathes. 16 juin 1934 La banque d’A… n’
102 es où se font les « carrières » sans sortir de la vie véritable ; et qu’on peut vivre de très peu sans cesser de vivre son
103 ste. Je suis devenu tout doucement amoureux de ma vie , et je crois bien que c’est un penchant qu’elle agrée. Non point qu’e
104 à vingt ans, rencontrer le « réel » ou la « vraie vie  » dans je ne sais quelle embuscade du destin, comme qui dirait au coi
105 « pour voir », qui est la manière des amateurs de vie intense, trahit je crois d’assez banales complaisances. Et le destin
106 s pour l’ébahissement de ceux qui rêvent d’autres vies que la leur ! Mais plutôt je voudrais afficher la prétention assez mo
107 terre ; et aussi le grain de nos idées, de notre vie , plus facile à décrire avec les mots de notre langue. Il ne se passe
108 e ce qu’ils aiment ou voudraient aimer ? de cette vie attentive et sans intrigue, de cette « lenteur des choses » dont la m
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
109 mois ou quatre sans trop de soucis matériels. La vie paraît un peu moins chère dans ce pays-ci que dans notre île. Mais le
110 maines, A… qui de loin paraît en ruine, prouve sa vie par ses odeurs et la saleté de ses ruelles. Un ruisseau coule au mili
111 des faubourgs des grandes villes. Le goût de « la vie saine » et du grand air, vous ne le trouverez que dans la « banlieue
112 iance obscurément accordée à l’instinct ou à « la Vie  », ou à la solidarité de l’espèce humaine, malgré tout. Pourtant c’es
113 renseignements : famille paysanne, de tout temps. Vie laborieuse, peu ou point de gains depuis des années. Pas de relations
114 une pesée patiente et ferme. Les adorateurs de la Vie m’ont souvent donné l’impression d’une sensualité défaillante, qui so
115 créations de la raison et des impulsions de « la Vie  », ils sacrifient les premières aux secondes, ce qui revient en fait
116 es lieux communs, sur quoi repose, tacitement, la vie sociale, sont aujourd’hui vidés de leur signification à la fois symbo
117 nverse. Par où l’on voit que le contraire de la «  vie spirituelle », c’est « le public ». Cette vie spirituelle et ce publi
118 a « vie spirituelle », c’est « le public ». Cette vie spirituelle et ce public nous posent des exigences dont il faut admir
119 laissent enfin sans secours devant l’énigme de sa vie . C’est émouvant… Mais la plupart de nos contemporains, est-ce qu’ils
120 nes allusions, je devine qu’il est « seul dans la vie  ». Pourtant, il porte une alliance. Pauvre gaieté de la vie de garçon
121 rtant, il porte une alliance. Pauvre gaieté de la vie de garçon, reprise par nécessité… Nous arrivons sur la place de mon v
122 ce sujet quelqu’un qui connaît bien son monde. La vie même de cet homme consiste, en effet, à connaître intimement le plus
123  c’est souvent la même chose — leurs idées sur la vie , sur la mort, sur le mariage. Et quand je dis que sa vie consiste à c
124 r la mort, sur le mariage. Et quand je dis que sa vie consiste à connaître ces choses, il faut prendre le mot dans le sens
125 seigner le sens dernier des circonstances de leur vie . C’est le pasteur. Sa paroisse comprend les villages de N… et de V… o
126 nt un film dont la musique vient de se taire. Une vie sans accompagnement profond. Dès qu’on a perçu ce silence où plus rie
127 . Il est bon de toucher le grain rugueux de cette vie sans horizon, sans dimensions, qui est la vie du très grand nombre. I
128 tte vie sans horizon, sans dimensions, qui est la vie du très grand nombre. Il faut partir d’ici, du niveau le plus bas, du
129 omme c’est pourtant toujours le cas dans la vraie vie … Je suis assis dans un grand restaurant désert, près d’une baie qui d
130 udain tellement pauvre et banale, au regard de ma vie à A… Allons, remontons vers la « réalité rugueuse ». 8 janvier 193
131 . Il reste par bonheur : les assurances sociales, vie , décès, « avec doublage », vieillesse, accidents du travail, incendie
132 sait plus bien ce qu’il craint davantage : de la vie qui ne rapporte plus, ou de la mort qui rapporte « en doublage »…
133 tourent, c’est une obscure protestation contre la vie défaite que nous vivons. Or, il ne s’agit pas d’étouffer cette protes
134 ppelle mes souvenirs, je retrouve partout dans ma vie des déterminations non moins précisément « superstitieuses ». En y re
135 ourtant l’empiètement excessif du général dans la vie réelle. Telle est notre situation — celle du monde bourgeois capitali
136 ser nos préjugés en fonction du vrai but de notre vie , de nous refaire une hiérarchie éthique, et de rendre ainsi à l’argen
137 l, à Cassis. Le village vit tout doucement, d’une vie enfantine. Point de touristes dans les ruelles jaunes, ni d’autos sur
138 des opinions de son journal, mais à l’aide de sa vie concrète. Celui-là seul peut faire sentir à l’écrivain ce qui est sol
139 journal socialiste du Midi sous la rubrique « La vie régionale » qui chaque jour m’apporte d’inénarrables sujets de médita
140 ains de nos voisins sacrifient davantage que leur vie  : leur dignité de personnes — et celle des autres… » 31 mars 1935
141 r. Aller demander à la Nature la révélation d’une vie saine et délivrée de toute contrainte mauvaise, c’est trahir cette « 
142 par un ordre inhumain, il ne sait plus penser sa vie . Interrogez ce vigneron, ce mécano, ce métayer ou ce rentier, sur son
143 eure. Ils vous diront d’abord que le fond de leur vie , c’est l’ennui. Ils expliqueront presque toujours cet ennui par les c
144 ndront de ce que dans leur pays, il n’y a plus de vie , d’initiative, de vrai plaisir. On n’est plus fier d’en être, on appr
145 ue formulent des individus pris à part, dans leur vie concrète. Je constate qu’elles vont toutes dans le sens de ce que pro
146 ls avaient eu toute la peine que j’ai eue dans ma vie , moi, ça serait autrement, je vous assure ! Ils sont trop orgueilleux
147 ne devrait pas avoir pour but la colonie, mais la vie plus normale et plus féconde de chacun de ses membres. L’idéal commun
148 soit pour chacun la possibilité de vivre mieux sa vie . Mais cela pose des problèmes techniques beaucoup plus vastes. « N’ha
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
149 s seuls hommes qui se préoccupent de colorer leur vie . On n’en a pas assez tenu compte dans la littérature moderne, faite u
150 ystère que représente pour chaque homme sa propre vie , dès que la question de Dieu s’y pose. L’observation des sociologues
151 ostoïevski, Lagerlöf ou Ramuz — ont su prendre la vie des hommes « quelconques » sur le fait de l’invraisemblable, de la vé
152 ésirent et qui les satisfait ? Pourquoi pas cette vie aux allées droites bordées de gazon ras, en teintes plates et pâles c
153 its en soi et par comparaison. Il y a dans chaque vie d’homme à peu près digne de ce nom un fait qui commande tous les autr
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
154 socialisme tous les traits caractéristiques de la vie allemande d’aujourd’hui. C’est l’erreur habituelle des reporters qui
155 ortions d’une confiscation de capital ; et que la vie de famille soit détruite, l’autorité des parents sapée, la religion d
156 te pas en Europe de classe plus indifférente à la vie politique, plus passive vis-à-vis de l’État, plus lâche devant le fai
157 é. Voilà la grande révolution, dans un pays où la vie intérieure d’une part, et la séparation des classes de l’autre, étaie
158 ectique.   Un petit industriel. — Avant 1933, sa vie était impossible : grèves, menaces de mort de la part des extrémistes
159 le et « profonde », mais à tel point coupée de la vie « grossière » des masses qu’elle n’a pas résisté un seul jour au réve
160 eurs mauvais gymnaste et vivant à l’écart de « la vie  » — dont on peut recevoir une certaine somme de « connaissances ». Je
161 dans ses derniers retraits, au plus intime de la vie intérieure. On ne se contente plus d’une soumission même exemplaire :
162 un avocat. Madame se plaint : « Il n’y a plus de vie de famille possible, avec ce système. Tous les soirs, deux de mes enf
163 ressuscite à tous les foyers, et c’est encore la vie de ces foyers qui se répand par les rues marchandes, aux devantures i
164 ’est que nous avons une conception héroïque de la vie . Tout dépend de cela. Moi. — Nous y voilà. Je ne vais pas combattre
165 éjugés politiques antédiluviens qui encombrent la vie publique et qui empoisonnent la pensée. J’ai à lutter, aussi, contre
166 n’est pas humaine, elle n’a aucune valeur pour la vie normale de l’homme. Et ils le disent bien ! C’est une mutilation. C’e
167 the le premier qui nous apprit à considérer notre vie dans une durée biographique et historique où l’instant se relativise.
168 et du corps, d’origine juive ; la négation de la vie  ; l’immoralité de l’amour du prochain sans choix préalable ; l’intern
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
169 permet de louer ma « profonde connaissance de la vie allemande » (K. H. Bremer, dans Die Tat). L’autre au contraire m’accu
170 contraire m’accuse de connaître si mal cette même vie allemande que toutes mes observations s’en trouvent faussées et menso
171 consacrer désormais nos efforts à transformer la vie morale des masses, de telle façon que les solutions de raison puissen
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Vers la guerre
172 j’avais entrepris. Ou bien j’y passerais toute ma vie , ou bien j’allais m’expliquer sur-le-champ (oui, comme en duel) avec
173 château de la Prusse-Orientale introduit dans ma vie ce thème qui ne cessera de s’amplifier de livre en livre — considérat
174 ychologiques, les deux figures sont liées dans ma vie par une série non causale de faits rapprochés, le temps d’une crise,
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le bon vieux temps présent
175 dans une ère étrange et brutale, où ces formes de vie qui sont encore les nôtres ne peuvent plus apprivoiser le destin. Soi
176 isme à sa manière, le charme est détruit dans nos vies . Nous sommes pareils à celui qui s’éveille et goûte encore quelques i
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
177 aque œuvre veut et crée son temps à elle, dans la vie de l’auteur qu’elle choisit. Mais aujourd’hui, je ne puis que subir l
178 nt un avenir. Nous l’oublions souvent, dans notre vie individuelle. Les statistiques nous le rappelleront. On constatera l’
179 rd’hui qu’au contraire, la vraie conscience de la vie ne s’est maintenue que chez les écrivains savants qui, à force d’ascè
180 pas du Forum. On m’a loué de « penser près de la vie  ». Hélas ! je n’en suis que trop près, — et surtout de la vie des aut
181  ! je n’en suis que trop près, — et surtout de la vie des autres ! On voudrait parfois être riche, à seule fin de maintenir
182 fièvre. Mais je découvre qu’aujourd’hui, dans la vie politique ou intellectuelle, plus personne n’est vraiment d’aplomb. N
183 onnais qui ne parviennent à leur régime normal de vie (comme un moteur prend son régime à tant à l’heure) que dans le drame
184 me, à travers la vision d’un saint qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je le vois sortant de
185 urtant le désordre dure. Il se confond avec notre vie même, avec la Vie ! Certes, l’anarchie des mœurs et des idées s’accro
186 dure. Il se confond avec notre vie même, avec la Vie  ! Certes, l’anarchie des mœurs et des idées s’accroît d’une anxiété d
187 et politiques. Et pourtant nous vivons ! Et notre vie , loin de se replier dans la crainte, s’exalte aux approches du péril
188 ais jouissaient d’une quiétude parfaite. Ainsi la vie paisible fut toujours l’avantage d’une certaine inconscience, d’une i
189 , et c’est alors qu’il est vraiment le gage d’une vie qui vaille d’être vécue. Les générations d’avant-guerre eurent sans d
190 es acceptées. Acceptons notre chance de vivre une vie plus consciente et réelle. Quoi qu’il advienne, sachons voir, en tout
191 r jusqu’au Jour éternel ! Prenons notre régime de vie tendue : il suffit de savoir ce qui compte, et que la joie ne dépend
192 , alors, pourrait rythmer toute la durée de notre vie , jusqu’à la mort, — sinon l’espoir d’un rendez-vous au-delà du monde,
193 ce journal de petite attente. Il faut juger notre vie par sa fin, pour mesurer l’importance relative des événements qui nou
18 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
194 e. C’est à cause d’une profonde affinité entre la vie en uniforme et ce que l’on nomme par convention le mauvais temps. La
195 phénomènes bien distincts, aussi distincts que la vie civile et la vie militaire en général. La pluie civile n’est guère qu
196 istincts, aussi distincts que la vie civile et la vie militaire en général. La pluie civile n’est guère qu’un embêtement do
197 re pendant des heures. (Est-ce une parabole de la vie  ?) Il est bien. Merveilleusement bien. Libéré. Sans passé, sans aveni
198 petit signe nous sentons la différence d’avec la vie civile, dans le pays des règlements.) Nous vivons à côté de la popula
199 population, mêlés à elle, et cependant hors de sa vie . Mis en marge pour autre chose, qui ne vient pas. 31 octobre 1939
200 , quelque part, loin de tout ce qui faisait notre vie  ? Il faudrait essayer de répondre. L’homme n’est pas né pour faire n’
201 ouvrirez que tout homme rêve une bonne part de sa vie . Mais il arrive aussi que certains rêves, et certains cauchemars, soi
202 , sans doute, mais c’est encore le même rythme de vie  — vient mêler sa guirlande à mes images, comme la devise du tableau,
203 me la devise du tableau, tandis que je songe à la vie de Nicolas Manuel Deutsch. C’est un autre guerrier qui parle en ses T
204 nt ou qu’il poursuit dans les métamorphoses de sa vie  : toujours vêtue aux couleurs de sa fièvre et de sa nouvelle aventure
205 les hommes les plus vivants de cette époque où la vie s’exaspère ont-ils fait à la mort, dans leurs rêves, la part que nous
206 rieuse et impétueuse comme ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la vie, qu’elle ne mérite pas de majuscule, et qu
207 ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la vie , qu’elle ne mérite pas de majuscule, et qu’elle est quelque chose qui
208  avec la profondeur et la hauteur sans quoi toute vie demeure plate et basse. ⁂ Quanto bella giovinezza Che si fugge tutta
209 , je ne sais quel printemps platonicien, c’est la vie savoureuse et forte qui figure à leurs yeux le train normal de l’homm
210 heur peut arriver sur la terre. » Le secret de la vie généreuse est la conscience de sa brève vanité. Dix-huit siècles de
211 ri, mais nous préférons aujourd’hui l’éloge de la vie au grand air. Et tout se passe comme si le souci de l’hygiène, et cel
212 poignard suisse76. Et voilà qui résume toute sa vie . Car ce poignard, c’était déjà celui qu’il joignait à son monogramme,
213 sieurs à son époque, est d’avoir su conduire leur vie vers un but qui transcende toutes nos activités. Fougueux et appliqué
214 ateur, à quelle passion maîtresse ordonna-t-il sa vie  ? Peut-être à la recréation d’une unité de rythme et de vision au sei
215 ctoire, homme d’État. Je vois ainsi l’unité de sa vie dans la recherche d’une forme et d’un sens. Si l’art n’y suffit pas,
216 e don de stériliser d’un seul mot l’exemple d’une vie trop ardente : « romantique » ou « aventurier » ou mieux encore « hom
217 t qui subsiste de lui nous montre, à la fin de sa vie , un regard doux et perspicace, un visage aigu de malade, peint avec l
218 té d’un homme qui sait exactement ce que vaut une vie d’homme devant Dieu. 9 mars 1940 Il nous est né hier une fille
219 au marché le plus proche. Nulle part au monde la vie n’apparaît si discrète, si pacifique et séculaire. Ce pays-là n’est q
220 encore une fois assis au café des Deux Magots. La vie reprendra. Cela paraît irréel. » La seconde me dit : « Le petit nuage
221 le sentiment, devant ce qui fait la valeur de la vie . Je songe au chef de guerre qui traverse aujourd’hui ces rues les plu
222 du Général me dit : « Pour la première fois de ma vie , j’ai eu honte d’être Suisse. » Début de juillet 1940 Rencontre
223 leur du péril, et que c’est bien le tout de notre vie suisse et non pas tel parti plutôt qu’un autre, qui est radicalement
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
224 teinte au moral du peuple, à la saveur même de la vie … À Nîmes, halte de dix minutes à la terrasse d’un grand café. Beaucou
225 blanchies à la chaux, où l’on voudrait passer sa vie , où le peintre E. B… passe la sienne. Chaque jour des réfugiés vienne
226 e stricte mémoire à la candeur intarissable de la vie , toujours pressée d’imaginer un monde où tout peut encore continuer.
20 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
227 uré d’un jardin, à Forest Hills (Long Island). La vie américaine commence à m’amuser. Si l’on peut s’amuser en 1940. For
228 spoir, s’il est conscient, un dernier signe de la vie … Non, j’ai surtout senti le désespoir tout court, dans cette promenad
229 ne image du ciel, si l’on compare ses fastes à la vie des taudis ou des petits deux-pièces proprets. Gloire du grand chœur
230 moins intégrés que leurs confrères européens à la vie de leur propre nation. Cela tient sans doute à mille raisons matériel
231 sans portée politique, spectateurs irrités de la vie américaine, disciples réticents de nos écoles d’Europe, cherchant une
232 as, bien au contraire, de rechercher surtout la «  vie  » dans leurs écrits, avec une sorte de nostalgie à la Lawrence. Ils j
233 roche brute, instinctive, et parfois émue de la «  vie  »… On ne sait trop. Le savent-ils eux-mêmes ? L’exigence que nous gar
234 ng n’irrigue plus, vers le haut vous perdez votre vie  ! Je prophétise votre ruine et l’anémie de vos tours de Babel, et l’i
235 une intrigue qui démarre dans le quelconque de la vie pour mener lentement vers la crise finale, pourquoi ne point partir d
236 compris qu’il ne lui reste plus qu’à inventer sa vie . L’autre, celle qui s’était solidifiée autour de lui par le jeu ou la
237 , je reprends : — Kierkegaard a dit cela toute sa vie  : si vous voulez être chrétien, soit, mais sachez de quel prix cela s
238 et bourgeois : playboy. — Ruses du démon dans une vie intime. Ses créations irréelles : palais de Morgane. — La technique
239 mé de Cambridge, ce fut un soir, adieu. Demain la vie précieuse mourra dans le printemps léger. New York, 8 mai 1941 nui
240 7. 28 mai 1941 Prendre une décision pour sa vie . Imaginer une solution quand il n’en est point de visible. La créer.
241 yle que l’on écrit et celui que l’on imprime à sa vie  ! Dans ces pages et dans mes circonstances, apparaît la nécessité urg
21 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
242 oint que j’aie pris mon parti de l’insanité de la vie , mais la ressasser n’arrange rien. D’ailleurs, elle me paraît moins o
243 e des couples corrects. D’où le raffinement de la vie sociale, la subtilité des propos, et ce mélange de secrets tortueux e
244 ’ils causent, et partout en quelque manière de sa vie même. Vous ne connaîtrez jamais le pays où vous n’avez pas manqué le
245 xactitude du regard ! Dur est ce continent, et la vie qui m’y attend — je l’ai connue tout juste assez pour le savoir. Main
22 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
246 t Hitler gagnait la guerre, pensez-vous que notre vie américaine en serait vraiment fort changée ? — Madame, il faudrait to
247 autre chose que de faits, il s’agit du sens de la vie . Hitler, peut-être, ne changerait pas grand-chose aux faits d’une exi
248 de l’entendre à la radio. » Une fois de plus, la vie qui change, un autre avenir qui s’ouvre et qui bée sur la nuit. Je co
249 t la paix. Était-ce un rêve, une fuite hors de la vie , ou la vraie vie ? Ici, le loisir n’est qu’un vide. Rien à regarder q
250 ce un rêve, une fuite hors de la vie, ou la vraie vie  ? Ici, le loisir n’est qu’un vide. Rien à regarder que ce mur de briq
251 passionner pour des idées ? Vous avez encore une vie intérieure ? Moi je suis mort depuis deux ans. Je me sens posthume. »
252 , vaste et carrée. Je suis rendu au monde et à la vie courante. Mais pendant que je m’escrimais contre son image fuyante, l
253 tion s’épuise sans reste et qui l’isolent de la «  vie sérieuse », domaine des conséquences indéfinies. Il est strictement d
254 e, par cela même à la Surprise… Introduction à la vie hiératique… C’est un rêve de compensation, si l’on voit dans quel cad
255 … Passe Julien Green, il apporte son texte sur la vie dans les camps d’entraînement. Il a trouvé le moyen de se rendre plus
256 courant d’air de l’East River, quelque soupir… La vie s’arrête. Le business même s’alourdit et s’endort. Dans la rue des ge
257 conditions naturelles tolèrent la subsistance des vies humaines, c’est au prix d’un effort épuisant d’adaptation, de protect
258 in, au lieu de le forcer sans trêve à défendre sa vie d’animal ? J’en vois un, c’est peut-être le seul. Là, point de catast
259 eau, cadeau des fées, comme point de départ d’une vie vraiment humaine. 10 juillet 1942 André Maurois me disait l’an
260 sent hypocrites ou faciles à réduire. « Gagner sa vie  », dit-on, mais en vivant ainsi on aurait besoin de beaucoup moins po
261 ure américaine. Que fais-je ici, que rejoindre ma vie , pas à pas dans les bois solitaires ? Il se peut qu’on m’envoie bien
23 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
262 . Tout glisse et passe ici, vers l’oubli, vers la vie . La jeune Américaine quitte son fiancé qui s’embarque pour une guerre
263 , d’un taureau ou d’un four « banal »). Fin de la vie d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. L
264 doux des terrasses, moments les plus aigus de la vie , au jour qui point, quand toutes choses et les souvenirs d’hier chang
24 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
265 pensez-vous ? — Well… pour la première fois de ma vie , je me sens tenté d’écrire la suite du roman. New York, fin d’ann
266 ux, plus qu’aucun autre peuple dont j’aie vécu la vie . Seulement, il est sérieux sans pose, avec pudeur, préférant affecter
25 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède : mémoire de l’Europe
267 nnait, répondait. La force était au secret de nos vies , nouée parfois dans une rancune obscure, ou bien dans la contemplatio
268 , c’est comme le sang, c’est que tu es blessé, ta vie s’en va.) La force était mémoire et allusion. Elle était ce vieil arb
269 la mémoire du monde, parce qu’elle a su garder en vie tant de passé, et garder tant de morts dans la présence, elle ne cess
26 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
270 rie et soudain, nous trouvons le tiroir vide — la vie à faire. Sommes-nous donc une génération sacrifiée, qui aura perdu se
271 t inquiets, amers et pleins d’idées nouvelles. La vie de ce district est restée communale, patriarcale et paroissiale, dans
272 il ne serait guère plus facile de comparer cette vie , cette ville, aux images que par Hollywood l’Amérique nous propose d’
273 frères et sa sœur) joue un rôle important dans la vie de Marcel. — Depuis que mon père est mort, je me sens privé de repère
274 r, nous en parlons. C’est d’ailleurs le mot de sa vie  : échec de l’art, art des échecs, échec à l’art… Il est persuadé que
275 idées qu’on a eues ici ou là. C’est manifester la vie de sa main. Voilà ce qui fait un peintre. Depuis la création d’un mar
276 u bout d’une heure, pâle et défait, disant que sa vie n’avait plus de sens. Les girls, enfin, parurent émues. C’est le mome
277 au tapis sans effort apparent. La réussite de sa vie tiendra sans doute dans cette faculté mystérieuse de rendre exemplair
27 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
278 matinée, j’aurai quitté New York et six ans de ma vie . Quelle tiédeur, quelle chaleur déjà pour cette heure et pour la sais
279 oi aussi, laisser partir l’avion, oublier l’autre vie . Rien de plus facile. Rester assis dans la rêverie, reprendre la suit
28 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le mauvais temps qui vient
280 qu’il faut repartir, un chapitre se clôt dans ma vie , sinon dans l’histoire du monde ; car nous sommes loin d’avoir quitté