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et de vergers — c’est la Souabe, la Thuringe, la
vie
bourgeoise ; — puis le contraste d’un massif central de sapins et de
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t nulle part la « province ». Elles condensent la
vie
de leur contrée, en donnent la visible formule, petites capitales enr
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ractéristique des organismes humains isolés de la
vie
végétale. C’est ainsi que Berlin réglemente la circulation de ses fer
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tuelles, sur une petite superficie minérale où la
vie
se décompose avec virulence. Mais Stuttgart, plus moderne, plante des
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fondé sur cette vision de la réalité humaine : la
vie
est manque et compensation de ce manque ; contradictions et dépasseme
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onne naissance à une lâcheté singulière devant la
vie
. Né d’un retard dans l’actualisation, il peut tourner alors en un ref
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c’est-à-dire, un état d’intensité mortelle de la
vie
. Car la conscience de vivre implique une réflexion concrète qui exalt
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vre implique une réflexion concrète qui exalte la
vie
; et dans le même temps, un jugement abstrait, qui la tue. Le sentime
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, notre dernière gravité. C’était encore vivre sa
vie
. Mais ils s’achètent des Bugatti pour brûler les étapes d’un destin q
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a l’idée d’y croire. Le pire mensonge est dans la
vie
réputée pratique, parce qu’il n’y est pas avoué. — Ce que je me dis l
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e Richard Strauss m’aura jamais adressée en cette
vie
: « Bonsoir, Monsieur, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au
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s regards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la
vie
, tout d’un coup, à trois heures de l’après-midi par exemple, — non sa
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ouvenir de voyage, et partir en croyant qu’ici la
vie
a parfois moins de hargne, et les petites gens plus de bonté… Déjà je
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une glace panachée qu’il m’arrive de douter de la
vie
, comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit, j’ai rôdé dan
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désorientées ; le sentiment du « non-sens » de la
vie
n’est-il pas comparable à ce que les mystiques appellent leur désert,
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t à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — La
vie
est presque partout la même… — Mais en voyage on la regarde mieux. —
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même… — Mais en voyage on la regarde mieux. — La
vie
… (une sorte de cauchemar pensé, qui ne peut plus s’arrêter de penser)
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e penser). Se peut-il qu’on cherche le sens de la
vie
! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véri
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rche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma
vie
a un but. M’approcher de mon être véritable. Seul au milieu des miens
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encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette
vie
et dans d’autres vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne
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et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres
vies
, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que
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mmun avec que ce que tu sais de toi-même en cette
vie
? Mais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde, effacer t
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re et leur songe… Odeur de l’eau, — pour toute la
vie
. Bogliaco, lac de Garde, 1928.
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ux de glace. À ces détails près, le même train de
vie
bottée. Les écuries résonnent sous les coups de pied des étalons de c
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le risque et la violence physique jouent dans la
vie
de chaque jour leur rôle naturel et tonique. On lâche les garçons à c
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ais mis en question la nécessité de leur genre de
vie
, et verraient une sorte d’inconvenance dans l’approbation que je pour
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e : cela n’a rien changé à l’organisation de leur
vie
sociale. Ils vivent en paysans de leurs produits. Ils consomment fort
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sagement des odes à la liberté… Et voici dans sa
vie
cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confondant leu
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ier — vivra très doucement, inexplicablement, une
vie
monotone de vieux maniaque. Le buisson ardent quitté par le feu se de
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te… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la
vie
» — et cet aveu mystérieux : « …la perfection n’a pas de plainte… » V
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leurs chopes. « Gemütlichkeit. » Évidemment : la
vie
normale. Il y a pourtant cette petite chambre… Est-ce que tout cela e
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res. (Ils l’aiment bien, — ne la voient plus.) La
vie
du pont m’occupe, comme les remous dans l’eau. Un char traverse lente
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x-nouveau riche ruiné par l’inflation, partage sa
vie
entre la vente des articles de sport et les joies de l’esprit. Quand
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l me confiera quelques fragments du « livre de sa
vie
», dont il compose chaque matin deux pages à la machine. Il y juge du
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Merveille de penser au fil du désordre lent de la
vie
d’un jardin, dans l’odeur des feuilles vivantes, de la terre noire, d
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s bien curieuses dans les « Considérations sur ma
vie
» du père Reinecke. Il y est beaucoup question de la vie éternelle, e
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u père Reinecke. Il y est beaucoup question de la
vie
éternelle, et d’expériences vécues avec l’Ange gardien, mais c’est to
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ques. De là peut-être cette dignité conférée à la
vie
bourgeoise, qui fait un peu sourire, et qui est si réconfortante.
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vec un sourd gémissement de la pensée. J’ai vu la
vie
, c’est fini, je rentre en moi ; n’ai pas bougé. Le père Reinecke ferm
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rop doux, hein !… » Tout cela est très juste ; la
vie
doit être ainsi : parfaitement compréhensible et d’une vulgarité tout
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je rêve d’elle ». Son sérieux enfantin devant la
vie
. « Es ist doch Schicksal, es ist alles Schicksal ! » Avec un soupir c
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ssédaient sans mesure tout ce que l’anxiété de la
vie
nous dérobe : la nudité, la plénitude et la violence infiniment combl
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ationnelles, à la faveur de quoi c’est la « vraie
vie
» qui se laissera peut-être approcher. Début de juillet 1929 «
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jours, je crois, oui je crois bien que je sens la
vie
tout le temps… 15 juillet 1929 Le père Reinecke me félicite sur
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’ai pensé aux gens des villes, au décor de leur «
vie
». J’ai vu clairement qu’ils sont en péril d’inanition spirituelle. I
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ont un charme consolant et secret qui favorise la
vie
intérieure. Longues randonnées sur les plateaux de la Souabe, vous re
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ous resterez pour moi comme une introduction à la
vie
lente — celle que mène l’esprit humain parmi les formes désirables du
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errogation des visages devant l’atrocité de notre
vie
sociale ! Je baisse les yeux sur mon livre. « Et la foule menaçante s
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st libéré dans tout mon être et s’élance vers ces
vies
proches. Oh ! s’ils savaient, s’ils pouvaient seulement savoir ! Part
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, c’est de donner sans mesure un amour dont notre
vie
, peut-être, n’a que faire. ⁂ Le reste de la vie, c’est toujours entre
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e vie, peut-être, n’a que faire. ⁂ Le reste de la
vie
, c’est toujours entre deux voyages d’Allemagne. On peut s’éprendre d’
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des arbres désirables, que ne vous ai-je donné ma
vie
! Encore un peu, qu’on me laisse au regret de vos paysages, de vos fi
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ssé de mener depuis, pour l’avenir du sens de nos
vies
. Le bon vieux temps présent 19 mars 1939 « Le Führer a passé la
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dans une ère étrange et brutale, où ces formes de
vie
qui sont encore les nôtres ne peuvent plus apprivoiser le destin. Soi
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isme à sa manière, le charme est détruit dans nos
vies
. Nous sommes pareils à celui qui s’éveille et goûte encore quelques i
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encore une fois assis au café des Deux Magots. La
vie
reprendra. Cela paraît irréel. » La seconde me dit : « Le petit nuage
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le sentiment, devant ce qui fait la valeur de la
vie
. Je songe au chef de guerre qui traverse aujourd’hui ces rues les plu
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doux des terrasses, moments les plus aigus de la
vie
, au jour qui point, quand toutes choses et les souvenirs d’hier chang
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nnait, répondait. La force était au secret de nos
vies
, nouée parfois dans une rancune obscure, ou bien dans la contemplatio
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, c’est comme le sang, c’est que tu es blessé, ta
vie
s’en va.) La force était mémoire et allusion. Elle était ce vieil arb
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la mémoire du monde, parce qu’elle a su garder en
vie
tant de passé, et garder tant de morts dans la présence, elle ne cess
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ranger ». Ceux qui ont envie de se battre avec la
vie
s’en vont ailleurs brasser leur sang, plutôt que de troubler la pax h
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je suis né ; mesurer mon âge et le Temps. Mais la
vie
, mais ce train m’emportent. La parole est encore à ce qui vient. Et v
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sous la semelle. Mais les grands accidents de la
vie
raniment de tout autres mystères. Ils nous font découvrir plus que no
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dynastie de conseillers d’État se tourne vers la
vie
intellectuelle. D’où septante-six ouvrages publiés par des Rougemont
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et de raison gardée. Contradiction secrète de sa
vie
et source de sa vraie richesse. De là sa modestie frappante, sa tolér
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on abuse, d’où l’aurais-je pris si ce n’est de sa
vie
— l’une des très rares vies d’homme que j’ai connues de près, qui com
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pris si ce n’est de sa vie — l’une des très rares
vies
d’homme que j’ai connues de près, qui commandât mon absolu respect. A
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é, c’était pour mieux saisir l’enseignement d’une
vie
où s’est fondée ma vie. Sur le fond d’une tradition qui la reliait à
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aisir l’enseignement d’une vie où s’est fondée ma
vie
. Sur le fond d’une tradition qui la reliait à notre histoire et à l’a
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te de sa résolution — de son pardon. Jours de nos
vies
, comptés de toute éternité, mais prolongés par l’acte de piété à la d
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eut parcourir en une journée et chaque jour de la
vie
sans se lasser, celle qu’un regard embrasse et détaille à loisir. Au-
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roseaux. » (L’Immoraliste.) Près de ces eaux, ma
vie
sentimentale est née. Et depuis lors elle est restée lacustre. « Odeu
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restée lacustre. « Odeur de l’eau — pour toute la
vie
», écrivait un Paysan du Danube, et vingt ans ne l’ont pas démenti. J
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et pourquoi dans le monde lacustre on ressent la
vie
mieux qu’ailleurs, plus savoureuse et plus présente, je me dis : c’es
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s cris des oiseaux dans la brume s’occupent d’une
vie
bien différente… Enfin la variété des objets, des lumières, des premi
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cœur assoiffé. Personne ne passe jamais, voilà la
vie
! Mais si ce soir une femme venait à moi comme le miracle que j’atten
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les tourbières, les mêmes chants tristes, la même
vie
intérieure… Il me disait aussi que les paysans huguenots des Cévennes
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ma méfiance pour l’espèce de mensonge qui rend la
vie
plus petite que nature, sous prétexte d’exactitude. Pays des horloger