1 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
1 perdent en steppes, — démesure et nostalgie. Des villes naissent lentement dans ces campagnes qui ne sont nulle part la « pro
2 villas sur ses collines, s’aère et redevient une ville à la campagne ; du même coup, un centre spirituel. Diversités, naissa
2 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
3 vert au vent glacial, crée autour du centre de la ville une insécurité qui fait songer à la Russie et au sifflement des balle
4 tive à se passionner pour quoi que ce soit. Cette ville , qui est toute caresses, a peur de l’étreinte… C’est d’ailleurs une c
5 te, comme elles le sont presque toutes dans cette ville , — du type que Gérard et Théo nommaient « biondo e grassotto », et qu
6 un ton rêveur et malicieux. Mais l’ombre de cette ville illusoire est la plus douce à mes vagabondages sans but. Vous savez,
3 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
7 t cette naturalisation il continue de protéger la ville (en collaboration avec saint Gellert, dont la statue colossale, sur u
8 es sociales, pareils aux chauffeurs de toutes les villes , conduisent dans la cour d’honneur ces reliques incroyables et les en
9 mythologique. Nous sortons ensemble de la petite ville aux rues de terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans omb
10 ues de terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur
11 anube gris-jaune, brillant, sans rides, la petite ville juste au-dessous de soi, et la Basilique sur son rocher. Fraîches, se
12 pose pas de morceaux choisis11. Il y a une grande ville , un grand lac, une plaine et une seule vigne de véritable Tokay. Et p
13 ses de Debrecen. Debrecen est une sorte de grande ville indescriptible, à demi mêlée aux sables de la plaine du Hortobágy, au
14 rande personne. On me l’a dit, c’est vrai : cette ville historique est aussi l’autre « Rome protestante ». Mais d’avoir vu se
15 n désordre de maisons basses, les dernières de la ville de Debrecen, au bord de la Grande Plaine encore rougeâtre de soleil c
4 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
16 s cette paresse de jour férié, les clochers de la ville sonnent deux heures. Allons. Un de ces corridors de vieille maison so
17 es questions naïves.) Lui aussi a vécu dans cette ville , tout semblable à ces théologiens aux yeux voilés, aux pantalons trop
5 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
18 s forêts. Les rues sont vides jusqu’au cœur de la ville , où l’attend une ample demeure. Et maintenant le chien s’est tu ; des
19 un lieu quelconque et paisiblement habité ? Cette ville est pour eux la moins quelconque du monde. Je prétexte des écritures
20 qu’on me laisse errer dans la campagne. La petite ville au crépuscule, couchée en rond entre les collines, secrète sous un vo
21 ac, le tout dans une couverture sous mon bras. La ville s’éveille et s’aère. Je me mets à grimper la colline parmi le bourdon
22 es étroites, déjà brûlantes au matin, dominant la ville , ses bruits de chars, ses cris d’enfants. Je traverse l’odeur des gro
23 tables pour la plupart des êtres qui peuplent ces villes , là-bas, que le nom d’homme ne saurait plus les désigner sans fraude.
24 seulement pour le corps. J’ai pensé aux gens des villes , au décor de leur « vie ». J’ai vu clairement qu’ils sont en péril d’
25 sensuelle. N’est-ce point de cela que l’homme des villes a besoin de nos jours ? On parle toujours de son appétit du plaisir.
26 e château endormi pour aller faire des courses en ville , probablement ; elle a dû prendre le train des ouvriers, — et c’est à
27 pesant que nulle part. Me voici tout environné de ville . Où trouver ici la lenteur des choses ? Où le désir peut-il errer, se
28 isse au remords de vous avoir quittées pour cette ville à présent sans relâche, où les orages n’ont pas d’odeur, terrains mor
6 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
29 fendrai pas les junkers… J’entends les gens de villes  : « Ça ne doit pas être bien drôle à la longue ! » Avec cela que vos
30 pourrais leur en témoigner. Bon pour les gens des villes , toujours inquiets, toujours doutant de leurs raisons d’êtres et de l
31 l’instrument des folies citadines. C’est dans les villes qu’on parle des temps nouveaux. Et l’on voit bien pourquoi les intell
7 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
32 i je me méfie ; se promener seul la nuit dans une ville étrangère, n’est-ce point la définition même de la luxure ? Quand je