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r les quais déserts de ce port fantomatique, sans
ville
derrière lui, vaguement américain et militaire, sous un ciel bas coul
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nières années de Paris m’avaient appris que cette
ville
, au moins pour la jeunesse sans argent, est la ville des gérants igno
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le, au moins pour la jeunesse sans argent, est la
ville
des gérants ignobles et des concierges, des Lieux-sombres-et-populeux
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Première partieN’habitez pas les
villes
! Début de novembre 1933 Je commencerai par l’inventaire de mo
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(problème matériel) — si l’on peut vivre loin des
villes
sans emploi ni gain assuré, et se procurer tout de même le strict néc
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sent observé derrière les fenêtres. Ô liberté des
villes
! Mais ne point oublier qu’à Paris, c’est chez soi, dans les petits d
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a vitrine, je vois le vieux port de cette vieille
ville
, la plus proche de notre île, et où nous devons encore passer deux he
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tion s’expatrient volontiers, ou vont habiter les
villes
.) En été, la petite ville se remplit de baigneurs, et l’auditoire du
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s, ou vont habiter les villes.) En été, la petite
ville
se remplit de baigneurs, et l’auditoire du temple est décuplé : cela
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pparaître, aux yeux des habitants de cette petite
ville
comme une espèce de fou, d’ailleurs inoffensif. Ou peut-être encore,
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y a pas de raison pour que les habitants de cette
ville
soient sensiblement plus laids que ceux du reste de la France. Peut-o
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ensée : mon état d’esprit, quand je suis dans une
ville
étrangère, où rien ne m’appelle ni ne me parle, où je me sens perdre
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200 000 francs, que leurs fils iront perdre à la
ville
: je crois cependant que la proportion des fous est moindre ici que s
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au goût de souvenir, que trop de téléphones, à la
ville
, de tout à l’heure, d’heures de bureau, d’impitoyables rendez-vous d’
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pour l’argent. Si vous prenez N., par exemple (la
ville
prochaine sur le continent), ils n’auraient pas idée de ça, au contra
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rrait être utile de montrer qu’on peut sortir des
villes
où se font les « carrières » sans sortir de la vie véritable ; et qu’
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ntement ? Je songe à ceux qui voudraient fuir les
villes
, et qui peut-être en me lisant, se diraient un instant que c’est poss
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de la vallée, la rivière et la plaine. La petite
ville
reste invisible, massée au pied des rochers, en retrait sur notre gau
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est certain, nous saurons tout sur les gens de la
ville
… 5 octobre 1934 Petite cité tassée à la base d’une paroi de roc
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s mal que la population des faubourgs des grandes
villes
. Le goût de « la vie saine » et du grand air, vous ne le trouverez qu
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bien y a-t-il de classes entre la bourgeoisie des
villes
et le prolétariat ? L’opposition que veulent voir les marxistes entre
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es cas concrets, dès que je sors des très grandes
villes
et de leur caricature de société. — Simard, le jardinier, est à demi
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est en ruines, — tout le centre. On croirait une
ville
bombardée. 2300 habitants. Cent personnes au culte. Dans la campagne
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que les gens s’en vont d’ici pour travailler à la
ville
. C’est comme partout. Bon. Alors les catholiques descendent de la mon
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ons parfaitement contents de notre sort, loin des
villes
, pour tout ce qui est de notre vie privée, de nos travaux et de notre
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ité de l’écrivain. Pour l’avoir négligée dans nos
villes
, au milieu des feuilletonistes et des snobs, nous en sommes arrivés à
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pprouve la jeunesse qui délaisse la terre pour la
ville
. (« C’est mort, ici ! » phrase entendue un peu partout dans la provin
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itions matérielles plus favorables que celles des
villes
. Il ne s’agit pas d’échapper à la misère pour tomber dans l’ascèse vo
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hniques beaucoup plus vastes. « N’habitez pas les
villes
! », bien sûr. Reste à savoir si la province est habitable, dans l’ét
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s deux formules de notre renaissance : mettre les
villes
au vert, urbaniser tout le reste du pays… 5 juin 1935 …Et un b
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s — si jamais ils en ont assez de se plaindre des
villes
, où ils s’incrustent — la province deviendra vivable. La révolution s
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e la banlieue. La campagne ici touche à la grande
ville
, et aussitôt elles se dégradent l’une l’autre. Zone : mélange de pylô
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ux balcons. (Je distingue nos fenêtres obscures.)
Ville
aérienne, où la hauteur des murs n’évoque plus les parois d’un puits
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centre — rive gauche, boulevards, Champs-Élysées.
Ville
des souvenirs ! Rien n’a bougé. Les mêmes têtes aux mêmes heures à la