1 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
1 ourtant l’heure H ! » 14 mai 1939 La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux, Paris, souffrance des v
2 cette église mystérieusement demeurée, malgré la ville environnante, à la campagne… Je suis seul et je pense à un bonheur pr
2 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
3 omme par convention le mauvais temps. La pluie en ville et la pluie « en campagne » sont deux phénomènes bien distincts, auss
4 ment les quartiers ouvriers les plus modernes des villes allemandes, je comprends, que dis-je : je vois l’opposition tragique
3 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
5 e. ⁂ Le capitalisme industriel a créé les grandes villes et des machines. Celles-ci ont produit la question sociale, qui a pro
6 des machines est en train de détruire les grandes villes et le capitalisme industriel. Cela s’appelle : retour à la terre. ⁂ D
7 es de chefs de quartier nazis qui opèrent dans la ville fédérale. Des camions sont alignés dans la cour pour cette éventualit
8 cour pour cette éventualité. Voici le plan de la ville , les maisons, les étages et les noms de ces messieurs, indiqués avec
9 ruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville lumière n’est pas détruite : elle s’est éteinte. Désert de hautes pie
10 onfrontation stupéfiante de cet homme et de cette ville était peut-être nécessaire pour faire comprendre au monde entier qu’i
11 us, des cités-jardins et des usines. Plus loin la ville , la longue façade verdâtre du Palais fédéral sur une falaise. À l’hor
12 ssent, volant très bas. Cette prairie dominant la ville serait un terrain d’atterrissage tout désigné pour des parachutistes.
13 enêtre donnant au nord, j’ai regardé longtemps la ville , apparemment paisible, et la ligne précise des crêtes du Jura sur un
14 s barricades ont été dressées dans les rues de la ville . La troupe a arrêté des automobilistes munis de passeports français,
4 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
15 rt en trombe à grands coups de corne à travers la ville endormie. Tous les fauteuils sont occupés dans notre voiture et point
16 pprimer ses moyens d’expression, éteindre Paris «  ville lumière ». On peut aussi, tout simplement, ne plus réimprimer de livr
17 retrouvent entre eux, avec leurs ruines, dans ces villes à demi mortes ? Que penseront les Européens, d’ici quelques années, l
18 chambre libre à cinquante kilomètres autour de la ville . Comme il n’y a pas de wagon-restaurant, le chef de train accepte de
19 x claquant et ses rues débouchant sur le ciel, la ville aux sept collines renie la guerre, oublie l’Europe. Demain nous embar
5 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
20 une île en forme de gratte-ciel couché. C’est la ville la plus simple du monde. Douze avenues parallèles, dans le sens de la
21 ne ne m’avait dit, non plus, que New York est une ville alpestre ! Je l’ai senti le premier soir d’octobre, quand le soleil c
22 . Ils pensent, dans leur ignorance, que c’est une ville « trop européenne »… Mais moi je m’y sens contemporain de la préhisto
23 ’idéal du paysan américain est de se retirer à la ville  ! Washington, 30 octobre 1940 Depuis le temps qu’on nous vante
24 au crâne sphérique. Je n’aime guère Washington, ville de nulle part, peu convaincante, pareille à une cité d’exposition qu’
25 ont liquidés ! » New York, 3 novembre 1940 Ville pure. — Entre la Trente-troisième et la Soixantième rue, le cœur de M
26 la Soixantième rue, le cœur de Manhattan c’est la ville pure. Ici, tout ce que le regard touche et mesure dans les trois dime
27 mètres du sol. Pour la première fois, je vois une ville aussi purifiée de nature que l’est de prose un objet de mots de Malla
28 dans un dernier éclat d’avion fuyant, et c’est la ville alors qui s’empare du ciel, s’en fait un dôme à sa mesure et le refer
29 un dôme à sa mesure et le referme sur sa nuit de ville . New York, 6 novembre 1940 Première victoire de la démocratie.
30 es à toutes les croyances du monde. C’est bien la ville où l’on s’attend à découvrir cet autel au dieu inconnu dont saint Pau
31 absent. Dans le milieu archihumanisé de la grande ville , connais le poids mortel de cette parole : « Si le sel vient à perdre
32 , l’Université de Harvard, au milieu de la petite ville de Cambridge qui n’est qu’un faubourg de Boston. Le premier soir en a
33 ’a fait faire le tour d’un des lacs voisins de la ville . Tout au long de la route assez étroite, nos phares illuminèrent des
34 egie-Hall, la plus grande salle de concerts de la ville . Triomphe de la musique d’Honegger. Salué pour lui. 15 mai 1941
6 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
35 sous un ciel au bleu délavé. Buenos Aires est une ville d’un grand commerce et plus purement américaine que rien de ce que j’
36 ctoria Ocampo, royalement, m’a prêté sa maison de ville où je vis seul, comblé, mélancolique. Grande maison blanche, aux hall
37 ampa à quelques heures de Buenos Aires, c’est une ville de 5000 habitants presque tous fils ou petits-fils de Suisses. On m’y
38 ères, entre deux rounds. À quelque distance de la ville , j’avais vu la sortie d’une école de campagne : les enfants se hissai
39 l’aube, pour me conduire à 300 km seulement de la ville . J’aurai deux chevaux, deux autos, une cuisinière française envoyée t
40 ard dans les pays du Sud. C’était au-dessus de la ville , dans ces collines pointues, frisées de pins, de palmiers et de casca
41 gé du ministre. Dans les rues fort étroites de la ville basse, tout encombrées de trams, d’autos et de parapluies, — une exal
7 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
42 s. Je n’en ai pas de plus charmants dans toute la ville , et je les ai vus presque chaque jour le mois dernier. Mais ce soir-l
43 matin j’annonce subitement que je dois rentrer en ville pour une affaire pressante. En vérité j’ignorais quelle affaire, mais
44 s longuement, les visiteurs qui passent par cette ville de nulle part. Et j’ai songé à cette autre retraite, la maison rose d
45 ork, 2 septembre 1942 Quoi de plus sale qu’une ville dont la foule transpire ? Il faut être fou pour rentrer… Mais à l’Off
46 er jusqu’à l’identité. 9. Quartier du bas de la ville où habitent beaucoup d’écrivains et de peintres. 10. Il s’agit du li
8 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
47 ont encore ce qu’on trouve de moins cher dans une ville où personne n’en veut. Les grandes maisons les mettent mal à l’aise,
9 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
48 e des Iroquois et des Hurons. Les villages et les villes portent encore des noms de Sagamores ou de tribus fameuses : Saratoga
49 ar l’excellent hebdomadaire The Nation. Dans une ville allemande occupée par les Américains, un officier en charge du gouver
50 J’ai cru poli de m’arrêter pour une heure dans la ville natale de Robert, à quelques kilomètres d’Albany. Vingt-cinq-mille ha
51 e d’origine indienne. « Personne ne connaît notre ville , me dit Robert, et pourtant elle avait les plus grandes filatures du
52 pour la longueur des bâtiments ». (Il est peu de villes américaines qui ne réussissent à se vanter de quelque chose d’unique
53 de la Pennsylvanie. Nous traversons maintenant la ville pour aller au bureau de Robert. Plusieurs églises dominent de leur ma
54 elle d’ailleurs conduit tout le reste. Une petite ville internationale de province, sans grand avenir, qui vit déjà sur son p
55 nt et nous roulons vers Albany. À la sortie de la ville il me montre un terrain d’aviation : — C’est moi qui ai fondé notre A
56 l’auto… J’essaie en vain de comparer Cohoes à une ville du même nombre d’habitants chez nous ; de comparer Robert à un Robert
57 it guère plus facile de comparer cette vie, cette ville , aux images que par Hollywood l’Amérique nous propose d’elle-même, et
58 elques jours. Il n’y a rien à louer dans toute la ville . J’ai trouvé une maison à Princeton, qui est à moins d’une heure de N
59 ns les slums un pied-à-terre pour mes passages en ville . On me dit qu’il y a dans les quartiers de l’Est quelques petits appa
60 ndre —  depuis cinq ans que je circule dans cette ville , je n’ai jamais été touché, ils sont d’une folle brutalité mais surpa
10 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
61 qu’il y a des cloches qui sonnent les heures aux villes , et qui s’accordent à la suavité aiguë du petit jour. Et cette rumeur
62 d’une averse, ce sont bien des oiseaux ! Dans une ville  ! Point d’autres sons… Si ! Je ne rêve pas : un coq qui crie, tout là
63 toujours au galop.) Les quartiers extérieurs des villes intacts, et si parfaits dans le propret-coquet scolaire 1910 que l’im