1 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Introduction
1 qui virent la fuite du Téméraire, la liberté des villes d’Empire, le génie de la cité, les structures de la terre, le message
2 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — Puissance du mythe
2 ue Rossini mit en musique pour le samedi soir des villes d’eaux, par l’imagerie de 1848 et par beaucoup de peinture éloquente,
3 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « L’histoire suisse commence avec Guillaume Tell »
3 reprise, ils mettent le feu à leurs quelque douze villes et quatre-cents villages, et aux maisons isolées ; tout le blé qu’ils
4 e siècle, sur les ruines en partie désertées des villes et des bourgades gallo-romaines. Mais un autre héritage plus certain
5 jusqu’au début du xiiie siècle. Ils fondent des villes , Fribourg et Berne, fortifient les cités romandes et leur donnent des
6 e contexte le fait que Berne est aujourd’hui la «  ville fédérale » de la Suisse. Quant à l’héritage immédiat des Zähringen, i
7 ues campagnes pour ramener sous son obédience les villes romandes, le pays de Vaud et Bâle. S’il pouvait au surplus resserrer
8 e. Tandis que les premiers confédérés, lentement, ville à ville, en trois siècles, étendront le réseau de leurs ligues sur le
9 s que les premiers confédérés, lentement, ville à ville , en trois siècles, étendront le réseau de leurs ligues sur les fiefs
10 mité du lac, et descendent jusqu’aux abords de la ville de Lucerne, débouché vers Bâle et la Rhénanie. Ce carrefour de distri
11 A. O. Barnabooth. 5. À cette époque, sont déjà «  villes impériales » Soleure, Schaffhouse, Saint-Gall et Zurich.
4 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « La Suisse est née de la révolte de pâtres libertaires contre le despote autrichien »
12 ue dans la seconde moitié du xive siècle que les villes de Berne, Zurich, Soleure et Zoug concluent une alliance contre Léopo
5 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Le pacte de 1291 a fondé la Suisse »
13 de l’Empire des franchises analogues à celles des villes libres, et c’est aussi par le col du Gothard que l’esprit des commune
14 ompliquer pendant des siècles, chaque fois qu’une ville ou une région nouvelle se joindra au réseau des Ligues. Autant de mem
15 s conquièrent la vallée de Glaris, puis la petite ville de Zoug, et les reçoivent dans leur alliance. En 1353, Berne, ville d
16 les reçoivent dans leur alliance. En 1353, Berne, ville d’Empire déjà puissante, s’allie aux Waldstätten, probablement pour p
17 itoriales l’entrée dans la Confédération des deux villes de Fribourg et Soleure (1481). Au début du xvie siècle, l’heureuse c
18 L’antagonisme entre les cantons primitifs et les villes protestantes de Zurich et de Berne paralyse l’extension normale des L
19 . Le cas de Genève est le plus scandaleux : cette ville ayant demandé d’adhérer aux Ligues, les cinq cantons du Centre, auxqu
6 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — Ce « petit peuple pacifique… »
20 ivie d’une nombreuse infanterie recrutée dans les villes du Plateau, longe le petit lac d’Ägeri, atteint le défilé du Morgarte
21 s de seigneurs et de bourgeois des régions et des villes voisines, tous ancêtres des Suisses d’aujourd’hui !) Les deux siècles
22 euron, neuchâtelois, prend d’assaut Seringapatam, ville des Indes, pour le compte des Anglais. D’autres combattent à Bornéo p
7 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Ce petit peuple égalitaire… »
23 uelques « prises » dans la petite histoire de nos villes et de nos cantons permettront tout au moins de se former une idée de
24 a date d’entrée au Petit Conseil (ou Sénat) d’une ville ou d’un canton que l’on indique d’abord, en tête de chaque notice, ma
25 blesse fut très variable selon les cantons et les villes . Dans les Grisons, à Schwyz ou en Valais, dès le xive siècle, quelqu
26 ause des princes. Le château qui domine la petite ville en pierre jaune fut celui des rois de Bourgogne transjurane, au xe s
27 é qu’en 1848. À Genève, Zurich et Bâle, anciennes villes libres et impériales, les bourgeois, sous le nom de parti populaire,
28 de gouvernement de ces républiques et celles des villes aristocratiques : mêmes dispositions restrictives pour l’appartenance
29 abitants (sans droits politiques). Dans ces trois villes , d’ailleurs, un patriciat fermé se constitue dès l’époque de la Réfor
30 Côme et que vous atteignez l’entrée de la petite ville de Chiavenna, tournez à droite : vous aurez devant vous deux parois h
31 lle un disque plat de cuivre ou d’or. Quant à nos villes , toutes leurs plus belles demeures et rues — leurs caractères distinc
32 s les registres d’état civil. Et partout dans nos villes et nos villages, la revendication égalitaire — le devoir pour chacun
33 Landsgemeinde, comme Glaris et Zoug, que dans les villes oligarchiques, où les corporations défendaient encore avec quelque su
8 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les institutions et la vie politique
34 une, parfois appelé syndic ou maire, d’une de nos villes , est aujourd’hui un technicien du département qu’il dirige, et n’est
35 deux huissiers en grande cape aux couleurs de la ville qui l’encadrent durant les manifestations officielles. Il n’agit plus
36 nie du lieu, les traditions les plus chères de sa ville , sa vocation particulière, et il le fait en général avec chaleur et b
37 , mais toujours gouvernés par les autorités de la ville . Le Valais, grande vallée aux mœurs violentes, et les vieilles villes
38 rande vallée aux mœurs violentes, et les vieilles villes de culture et de commerce de Genève, Saint-Gall et Bâle furent d’abor
39 ince-évêque. Le Pays de Vaud, vrai pays, riche en villes , bourgs et châteaux, vignobles et campagnes entre les Alpes, le Jura
40 rte pas le titre de capitale, mais seulement de «  ville fédérale ». Elle est en même temps le chef-lieu du canton auquel elle
9 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les paradoxes de la vie économique
41 de cheminées d’usines, luxueuse illumination des villes . Les campagnes elles-mêmes participent largement à la distribution :
42 il, comme ailleurs, l’état de larges quartiers de villes ou sections de la population. Les voyageurs qui traversent le pays la
43 déloyale. Duttweiler loue un avion et bombarde la ville de lettres aux ménagères : « Allô, allô, Migros vous salue du ciel pa
44 des cours du soir professionnels dans toutes les villes de Suisse, des centres de langues et de culture européenne dans six o
10 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
45 e dont le fils avait épousé une jeune fille de la ville de Winterthour, distante d’une vingtaine de kilomètres. Elle en avait
46 t au complexe culturel européen ; de même que les villes libres du Moyen Âge et les trois cantons primitifs furent déclarés « 
47 ucerne (après la défaite du Sonderbund dont cette ville avait été la capitale) par des historiens et penseurs politiques cons
48 hologie et la science des religions. Dans la même ville , Einstein fait ses études, devient citoyen suisse en 1901, puis après
49 é Voltaire, à Zurich encore, et depuis lors cette ville est restée le centre des tentatives d’avant-garde en Suisse : archite
50 longs villages de La Chaux-de-Fonds et du Locle, villes aujourd’hui, mais que l’on sent encore nées de grosses fermes et de m
51 de la cité. Au xixe siècle, la vie musicale des villes s’organise sous la direction compétente de chefs allemands, tous très
52 ’hui, les chœurs mixtes d’amateurs de nos petites villes , surtout vaudoises, sont capables d’exécuter passions, cantates, mess
53 ar les plus grandes firmes de disques. Toutes les villes de quelque importance entretiennent un théâtre lyrique et un ou deux
54 nement. Les Russes qui ont choisi d’habiter cette ville n’y ont pas écrit de la musique ni des romans, mais des manifestes po
55 is de plus.) Cette rencontre est typique de cette ville , ou pendant ce temps Amiel dans l’ombre écrivait sa vie intérieure. (
56 ure humanisée, aux « campagnes » qui entourent la ville , au lac animé des beaux jours reflétant les coteaux de Cologny, et au
57 s naturelles et humaines entraîna dans toutes les villes et les campagnes de l’Europe ; dans les universités comme dans les mi
58 une large proportion, se recrutaient dans la même ville ou le même canton, parlaient avec le même accent, et appartenaient au
59 guerres civiles religieuses. Et ce sont les deux villes soumises à son influence, Zurich et Berne, qui prendront la tête du p
60 que par l’attraction qu’exercent les plus grandes villes , autrefois toutes protestantes, cependant que les petits cantons rura
61 tler, ou voler au secours de Budapest, — de cette ville justement où Barth, vingt ans plus tôt, accusait ses compatriotes d’ê
62 mbée dans la pauvreté. Son père devint médecin de ville à Villach (Carinthie), quand Paracelse avait 9 ans. Il revint plusieu
11 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La Suisse, dans l’avenir européen
63 re et difficile pour les habitants de nos grandes villes , soit définitivement interrompu pour ceux de la Mégalopolis qui menac
64 ncipe des dimensions optima d’une activité, d’une ville , d’un pays… Or c’est bien là le principe déterminant de l’analyse dic
65 s intellectuelles et politiques, les cantons, les villes principales, et les grandes organisations professionnelles, et concer
66 la fédération européenne ont leur siège dans ses villes principales, Zurich, Genève et Bâle, à vingt minutes d’avion l’une de
67 sines, les châteaux, les quartiers modernes d’une ville indéfinie longuement interrompue par des prés et des bois secrets. Le