1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
1 perdent en steppes — démesure et nostalgie. Des villes naissent lentement dans ces campagnes qui ne sont nulle part la « pro
2 villas sur ses collines, s’aère et redevient une ville à la campagne ; du même coup, un centre spirituel. Diversités naissan
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Châteaux en Prusse
3 fendrai pas les junkers… J’entends les gens de villes  : « Ça ne doit pas être bien drôle à la longue ! » Avec cela que vos
4 pourrais leur en témoigner. Bon pour les gens des villes , toujours inquiets, toujours doutant de leurs raisons d’être et de le
5 l’instrument des folies citadines. C’est dans les villes qu’on parle des temps nouveaux. Et l’on voit bien pourquoi les intell
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
6 t cette naturalisation il continue de protéger la ville (en collaboration avec saint Gellert, dont la statue colossale, sur u
7 es sociales, pareils aux chauffeurs de toutes les villes , conduisent dans la cour d’honneur ces reliques incroyables et les en
8 mythologique. Nous sortons ensemble de la petite ville aux rues de terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans omb
9 ues de terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur
10 anube gris-jaune, brillant, sans rides, la petite ville juste au-dessous de soi, et la basilique sur son rocher. Fraîches, se
11 mpose pas de morceaux choisis7. Il y a une grande ville , un grand lac, une plaine et une seule vigne de véritable Tokay. Et p
12 terrasses de Debrecen. Debrecen est une sorte de ville indescriptible, à demi mêlée aux sables de la plaine du Hortobágy, au
13 rande personne. On me l’a dit, c’est vrai : cette ville historique est aussi l’autre « Rome protestante ». Mais d’avoir vu se
14 n désordre de maisons basses, les dernières de la ville de Debrecen, au bord de la Grande Plaine encore rougeâtre de soleil c
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — La tour de Hölderlin
15 s cette paresse de jour férié, les clochers de la ville sonnent deux heures. Allons. Un de ces corridors de vieille maison so
16 es questions naïves.) Lui aussi a vécu dans cette ville , tout semblable à ces théologiens aux yeux voilés, aux pantalons trop
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
17 s forêts. Les rues sont vides jusqu’au cœur de la ville , où l’attend une ample demeure. Et maintenant le chien s’est tu ; des
18 un lieu quelconque et paisiblement habité ? Cette ville est pour eux la moins quelconque du monde. Je prétexte des écritures
19 qu’on me laisse errer dans la campagne. La petite ville au crépuscule, couchée en rond entre les collines, secrète sous un vo
20 ac, le tout dans une couverture sous mon bras. La ville s’éveille et s’aère. Je me mets à grimper la colline parmi le bourdon
21 es étroites, déjà brûlantes au matin, dominant la ville , ses bruits de chars, ses cris d’enfants. Je traverse l’odeur des gro
22 tables pour la plupart des êtres qui peuplent ces villes , là-bas, que le nom d’homme ne saurait plus les désigner sans fraude.
23 seulement pour le corps. J’ai pensé aux gens des villes , au décor de leur « vie ». J’ai vu clairement qu’ils sont en péril d’
24 sensuelle. N’est-ce point de cela que l’homme des villes a besoin de nos jours ? On parle toujours de son appétit du plaisir.
25 e château endormi pour aller faire des courses en ville , probablement ; elle a dû prendre le train des ouvriers, — et c’est à
26 pesant que nulle part. Me voici tout environné de ville . Où trouver ici la lenteur des choses ? Où le désir peut-il errer, se
27 isse au remords de vous avoir quittées pour cette ville à présent sans relâche, où les orages n’ont pas d’odeur, terrains mor
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
28 renaît par cette mort. La neurasthénie broie les villes , où nous sommes peut-être seuls à connaître la force et la présence.
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Préambule
29 r les quais déserts de ce port fantomatique, sans ville derrière lui, vaguement américain et militaire, sous un ciel bas coul
30 nières années de Paris m’avaient appris que cette ville , au moins pour la jeunesse sans argent, est la ville des gérants igno
31 le, au moins pour la jeunesse sans argent, est la ville des gérants ignobles et des concierges, des Lieux-sombres-et-populeux
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
32 Première partieN’habitez pas les villes  ! Début de novembre 1933 Je commencerai par l’inventaire de mo
33 Problème matériel : ) Si l’on peut vivre loin des villes sans emploi ni gain assuré, et se procurer tout de même le strict néc
34 sent observé derrière les fenêtres. Ô liberté des villes  ! Mais ne point oublier qu’à Paris, c’est chez soi, dans les petits d
35 a vitrine, je vois le vieux port de cette vieille ville , la plus proche de notre île, et où nous devons encore passer deux he
36 tion s’expatrient volontiers, ou vont habiter les villes .) En été, la petite ville se remplit de baigneurs, et l’auditoire du
37 s, ou vont habiter les villes.) En été, la petite ville se remplit de baigneurs, et l’auditoire du temple est décuplé : cela
38 pparaître, aux yeux des habitants de cette petite ville comme une espèce de fou, d’ailleurs inoffensif. Ou peut-être encore,
39 y a pas de raison pour que les habitants de cette ville soient sensiblement plus laids que ceux du reste de la France. Peut-o
40 ensée : mon état d’esprit, quand je suis dans une ville étrangère, où rien ne m’appelle ni ne me parle, où je me sens perdre
41 200 000 francs, que leurs fils iront perdre à la ville  : je crois cependant que la proportion des fous est moindre ici que s
42 au goût de souvenir, que trop de téléphones, à la ville , de tout à l’heure, d’heures de bureau, d’impitoyables rendez-vous d’
43 La nuit ! Je l’avais oubliée à Paris. La nuit des villes n’est pas cette mort opaque dont il faut redouter je ne sais quelle i
44 elle invisible et brusque vie tout près. Nuit des villes , rouge et circulante, pleine de rumeurs, comparable à la fièvre. Plus
45 pour l’argent. Si vous prenez N., par exemple (la ville prochaine sur le continent), ils n’auraient pas idée de ça, au contra
46 rrait être utile de montrer qu’on peut sortir des villes où se font les « carrières » sans sortir de la vie véritable ; et qu’
47 ntement ? Je songe à ceux qui voudraient fuir les villes , et qui peut-être en me lisant, se diraient un instant que c’est poss
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
48 de la vallée, la rivière et la plaine. La petite ville reste invisible, massée au pied des rochers, en retrait sur notre gau
49 est certain, nous saurons tout sur les gens de la ville … 5 octobre 1934 Petite cité tassée à la base d’une paroi de roc
50 s mal que la population des faubourgs des grandes villes . Le goût de « la vie saine » et du grand air, vous ne le trouverez qu
51 bien y a-t-il de classes entre la bourgeoisie des villes et le prolétariat ? L’opposition que veulent voir les marxistes entre
52 es cas concrets, dès que je sors des très grandes villes et de leur caricature de société — Simard, le jardinier, est à demi m
53 s est en ruine, — tout le centre. On croirait une ville bombardée. 2300 habitants. Cent personnes au culte. Dans la campagne
54 que les gens s’en vont d’ici pour travailler à la ville . C’est comme partout. Bon. Alors les catholiques descendent de la mon
55 ons parfaitement contents de notre sort, loin des villes , pour tout ce qui est de notre vie privée, de nos travaux et de notre
56 ité de l’écrivain. Pour l’avoir négligée dans nos villes , au milieu des feuilletonistes et des snobs, nous en sommes arrivés à
57 pprouve la jeunesse qui délaisse la terre pour la ville . « C’est mort, ici ! » phrase entendue un peu partout dans la provinc
58 itions matérielles plus favorables que celles des villes . Il ne s’agit pas d’échapper à la misère pour tomber dans l’ascèse vo
59 hniques beaucoup plus vastes. « N’habitez pas les villes  ! », bien sûr. Reste à savoir si la province est habitable, dans l’ét
60 s deux formules de notre renaissance : mettre les villes au vert, urbaniser tout le reste du pays… 5 juin 1935 …Et un b
61 s — si jamais ils en ont assez de se plaindre des villes où ils s’incrustent — la province deviendra vivable. La révolution se
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
62 e la banlieue. La campagne ici touche à la grande ville , et aussitôt elles se dégradent l’une l’autre. Zone : mélange de pylô
63 ux balcons. (Je distingue nos fenêtres obscures.) Ville aérienne, où la hauteur des murs n’évoque plus les parois d’un puits
64 centre — rive gauche, boulevards, Champs-Élysées. Ville des souvenirs ! Rien n’a bougé. Les mêmes têtes aux mêmes heures à la
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Avertissement
65 t de son travail. (Des cours à l’Université d’une ville que l’on n’a pas jugé utile de nommer.) Le lecteur sera déçu s’il att
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
66 an. Et me voici depuis un mois bientôt dans cette ville de l’Ouest, non loin du Rhin. Ancienne ville d’Empire, vieille cultur
67 ette ville de l’Ouest, non loin du Rhin. Ancienne ville d’Empire, vieille culture, richesse moderne, de la mauvaise époque. J
68 rouvé ma vieille Germanie dans les cafés, dans la ville médiévale, dans l’odeur douce des magasins de tabac, dans la tristess
69 quartier de l’Université est le plus riche de la ville . Grandes villas et palais dans des jardins, larges avenues luisantes
70 n ne se retourne même plus. 9 novembre 1935 Ville pavoisée pour l’anniversaire du putsch de Munich en 1923. Peu de drap
71 d’exemple et de propagande, les notabilités de la ville tiennent à prendre ce repas en public, à des tables dressées devant l
72 franco-allemand qu’il avait entreprise dans cette ville . Échange d’étudiants, conférences, cercles d’études, aide bénévole au
73 933, on ne le recevait plus dans la société de la ville  ; depuis, il est devenu un personnage, recherché par ceux-là mêmes qu
74 60 ». C’était au terme d’un court séjour en cette ville où je puis aujourd’hui, après quatre ans, constater sans plaisir que
75 araît plus lointain. Il n’est plus vivant dans la ville . Sa maison est un peu plus vide, — le musée un peu plus musée — et sa
76 de la conserver à son foyer en temps de paix. La ville entière est pavoisée. Des cortèges bruns circulent en chantant. Je n’
77 t cette euphorie bizarre qui est dans l’air de la ville , dans la circulation de la foule, dans les regards croisés, les propo
78 er les variations du volume des affaires dans une ville qui attend son Maître. Nuit du 10 au 11 mars 1936 Le tambour de
79 rapprochés, n’a cessé de battre hier par toute la ville . Il est trois heures du matin j’ai été réveillé par son roulement pro
80 n appel général du Parti dans les 45 salles de la ville , pour la même heure. Avec tout ce que les trains spéciaux ont déversé
81 l’Évangile. Cette Église organise dans plusieurs villes d’Allemagne, successivement, des « semaines évangéliques » au cours d
82 es escouades de jeunes filles s’éloignant vers la ville avec la foule nous rappelleront la nostalgie heureuse des Wandervögel
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
83 vivre entassés et sans liens spirituels dans les villes , le sens social renaîtrait parmi nous, et par là même, les séductions
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
84 ourtant l’heure H ! » 14 mai 1939 La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux, Paris, souffrance des v
85 cette église mystérieusement demeurée, malgré la ville environnante, à la campagne… Je suis seul et je pense à un bonheur p
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
86 omme par convention le mauvais temps. La pluie en ville et la pluie « en campagne » sont deux phénomènes bien distincts, auss
87 ment les quartiers ouvriers les plus modernes des villes allemandes, je comprends, que dis-je : je vois l’opposition tragique
88 es 70 chefs de quartier nazis qui opèrent dans la ville fédérale. Des camions sont alignés dans la cour pour cette éventualit
89 cour pour cette éventualité. Voici le plan de la ville , les maisons, les étages et les noms de ces messieurs, indiqués avec
90 ruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est pas détruite : elle s’est éteinte. Désert de hautes pie
91 onfrontation stupéfiante de cet homme et de cette ville était peut-être nécessaire pour faire comprendre au monde entier qu’i
92 us, des cités-jardins et des usines. Plus loin la ville , la longue façade verdâtre du Palais fédéral sur une falaise. À l’hor
93 ssent, volant très bas. Cette prairie dominant la ville serait un terrain d’atterrissage tout désigné pour des parachutistes.
94 enêtre donnant au nord, j’ai regardé longtemps la ville , apparemment paisible, et la ligne précise des crêtes du Jura sur un
95 s barricades ont été dressées dans les rues de la ville . La troupe a arrêté des automobilistes munis de passeports français,
96  : « Le capitalisme industriel a créé les grandes villes et des machines. Celles-ci ont produit la question sociale, qui a pro
97 des machines est en train de détruire les grandes villes et le capitalisme industriel. Cela s’appelle : retour à la terre. »
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
98 rt en trombe à grands coups de corne à travers la ville endormie. Tous les fauteuils sont occupés dans notre voiture et point
99 pprimer ses moyens d’expression, éteindre Paris «  ville lumière ». On peut aussi, tout simplement, ne plus réimprimer de livr
100 retrouvent entre eux, avec leurs ruines, dans ces villes à demi mortes ? Que penseront les Européens, d’ici quelques années, l
101 chambre libre à cinquante kilomètres autour de la ville . Comme il n’y a pas de wagon-restaurant, le chef de train accepte de
102 x claquant et ses rues débouchant sur le ciel, la ville aux sept collines renie la guerre, oublie l’Europe. Demain nous embar
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
103 une île en forme de gratte-ciel couché. C’est la ville la plus simple du monde. Douze avenues parallèles, dans le sens de la
104 ne ne m’avait dit, non plus, que New York est une ville alpestre ! Je l’ai senti le premier soir d’octobre, quand le soleil c
105 . Ils pensent, dans leur ignorance, que c’est une ville « trop européenne »… Mais moi je m’y sens contemporain de la préhisto
106 ’idéal du paysan américain est de se retirer à la ville  ! Washington, 30 octobre 1940 Depuis le temps qu’on nous vante
107 s au crâne sphérique. Je n’aime guère Washington, ville de nulle part, peu convaincante, pareille à une cité d’exposition qu’
108 nt liquidés ! ». New York, 3 novembre 1940 Ville pure. — Entre la Trente-troisième et la Soixantième rue, le cœur de M
109 la Soixantième rue, le cœur de Manhattan c’est la ville pure. Ici, tout ce que le regard touche et mesure dans les trois dime
110 mètres du sol. Pour la première fois, je vois une ville aussi purifiée de nature que l’est de prose un objet de mots de Malla
111 dans un dernier éclat d’avion fuyant, et c’est la ville alors qui s’empare du ciel, s’en fait un dôme à sa mesure et le refer
112 un dôme à sa mesure et le referme sur sa nuit de ville . New York, 6 novembre 1940 Première victoire de la démocratie.
113 es à toutes les croyances du monde. C’est bien la ville où l’on s’attend à découvrir cet autel au dieu inconnu dont saint Pau
114 absent. Dans le milieu archihumanisé de la grande ville , connais le poids mortel de cette parole : « Si le sel vient à perdre
115 rit, l’Université Harvard, au milieu de la petite ville de Cambridge qui n’est qu’un faubourg de Boston. Le premier soir en a
116 ’a fait faire le tour d’un des lacs voisins de la ville . Tout au long de la route assez étroite, nos phares illuminèrent des
117 egie Hall, la plus grande salle de concerts de la ville . Triomphe de la musique d’Honegger. Salué pour lui. 9 mai 1941
18 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
118 sous un ciel au bleu délavé. Buenos Aires est une ville d’un grand commerce et plus purement américaine que rien de ce que j’
119 ctoria Ocampo, royalement, m’a prêté sa maison de ville où je vis seul, comblé, mélancolique. Grande maison blanche, aux hall
120 ampa à quelques heures de Buenos Aires, c’est une ville de 5000 habitants, presque tous fils ou petits-fils de Suisses. On m’
121 ères, entre deux rounds. À quelque distance de la ville , à San Geronimo, autre colonie suisse, j’avais vu la sortie d’une éco
122 conduire à trois-cents kilomètres seulement de la ville . J’aurai deux chevaux, deux autos, une cuisinière française envoyée t
123 ard dans les pays du Sud. C’était au-dessus de la ville , dans ces collines pointues, frisées de pins, de palmiers et de casca
124 gé du ministre. Dans les rues fort étroites de la ville basse, tout encombrées de trams, d’autos et de parapluies, — une exal
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
125 arais, ici ou là, dans ce pêle-mêle compact de la ville étrangère, mon espace humain, mes relations, à coups de téléphone et
126 s. Je n’en ai pas de plus charmants dans toute la ville , et je les ai vus presque chaque jour le mois dernier. Mais ce soir-l
127 geste). Cela ne se peut que dans une très grande ville ou un désert. Travail nocturne. Je dors un peu le matin ou l’après-mi
128 e autour d’un square terne et boueux du bas de la ville , avec E. E. Noth, romancier allemand. Je lui parlais de mon livre en
129 s longuement, les visiteurs qui passent par cette ville de nulle part. Et j’ai songé à cette autre retraite, la maison rose d
130 matin j’annonce subitement que je dois rentrer en ville pour une affaire pressante. En vérité j’ignorais quelle affaire, mais
131 ork, 2 septembre 1942 Quoi de plus sale qu’une ville dont la foule transpire ? II faut être fou pour rentrer… Mais à l’off
132 er jusqu’à l’identité. 90. Quartier du bas de la ville où habitent beaucoup d’écrivains et de peintres. 91. Il s’agit de L
20 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
133 ont encore ce qu’on trouve de moins cher dans une ville où personne n’en veut. Les grandes maisons les mettent mal à l’aise,
21 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
134 e des Iroquois et des Hurons. Les villages et les villes portent encore des noms de Sagamores ou de tribus fameuses : Saratoga
135 oir citée par l’hebdomadaire The Nation. Dans une ville allemande occupée par les Américains, un officier chargé du gouvernem
136 el.) J’ai cru poli de m’arrêter une heure dans la ville natale de Robert, à quelques kilomètres d’Albany. Vingt-cinq-mille ha
137 e d’origine indienne. « Personne ne connaît notre ville , me dit Robert, et pourtant elle avait les plus grandes filatures du
138 pour la longueur des bâtiments. » (Il est peu de villes américaines qui ne réussissent à se vanter de quelque chose d’unique
139 de la Pennsylvanie. Nous traversons maintenant la ville pour aller au bureau de Robert. Plusieurs églises dominent de leur ma
140 elle d’ailleurs conduit tout le reste. Une petite ville internationale de province, sans grand avenir, qui vit déjà sur son p
141 nt et nous roulons vers Albany. À la sortie de la ville , il me montre un terrain d’aviation : — C’est moi qui ai fondé notre
142 l’auto… J’essaie en vain de comparer Cohoes à une ville du même nombre d’habitants chez nous ; de comparer Robert à un Robert
143 it guère plus facile de comparer cette vie, cette ville , aux images que par Hollywood l’Amérique nous propose d’elle-même, et
144 ’instant : les presbytes sont malheureux dans les villes , parce que le regard y bute constamment contre une muraille, ce qui c
145 cable. Au contraire, les myopes s’accommodent des villes , mais se sentent perdus et vaguement étourdis devant un paysage comme
146 elques jours. Il n’y a rien à louer dans toute la ville . J’ai trouvé une maison à Princeton, qui est à moins d’une heure de N
147 ns les slums un pied-à-terre pour mes passages en ville . On me dit qu’il y a dans les quartiers de l’Est quelques petits appa
148 endre — depuis cinq ans que je circule dans cette ville , je n’ai jamais été touché, ils sont d’une folle brutalité mais surpa
22 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
149 si clair, si lumineux, si matinal dans une grande ville de l’Europe. Je dois me tromper. Je verrai cela demain… Ces deux type
150 qu’il y a des cloches qui sonnent les heures aux villes , et qui s’accordent à la suavité aiguë du petit jour. Et cette rumeur
151 d’une averse, ce sont bien des oiseaux ! Dans une ville  ! Point d’autres sons… Si ! Je ne rêve pas : un coq qui crie, tout là
152 toujours au galop.) Les quartiers extérieurs des villes intacts, et si parfaits dans le propret-coquet-scolaire 1910 que l’im