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le pouvait, sauver au moins la possibilité de les
vivre
à notre manière. Pour notre part, nous agirons. Nous allons employer
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former les peuples libres sur la liberté dont ils
vivent
, qu’ils ignorent, comme l’air qu’ils respirent et qu’ils perdraient d
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perdraient leurs libertés si on les empêchait de
vivre
à leur manière, qui n’est pas celle de leurs voisins. J’en vois la pr
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issue de ce drame dépendent nos vies. Car si nous
vivons
aujourd’hui dans l’angoisse d’une nouvelle guerre mondiale, c’est par
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res et entendent le rester ; de l’autre, ceux qui
vivent
en régime totalitaire, et qui n’ont pas nos libertés, qu’ils jugent t
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é et le désir de parler de lui. Bien d’autres ont
vécu
des aventures semblables, mais lui « savait ce qu’il était en train d
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fins dernières que poursuivait l’auteur quand il
vivait
ce qu’il raconte. On se reporte alors à des écrits posthumes, à des l
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r, il est plus facile de mourir pour lui que d’en
vivre
; mieux vaut mourir que de conduire les autres, dans l’intrigue et la
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s et l’autre Français, et bien qu’ayant tous deux
vécu
leur aventure à l’étranger, parfaits représentants de leur nation, da
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e, en des occasions si concrètes que la technique
vécue
, gage de son honnêteté, devient aussi son alibi. Du point de vue de n
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ien n’empêche d’imaginer que ce dernier, s’il eût
vécu
tranquille dans son cottage, eût pu être tenté par une œuvre analogue
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fiés. Cela donne, en millions d’habitants : « 320
vivent
depuis des années dans la peur de 210 et de la charité de 150. » On s
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au détriment des autres. Le cœur ni le poumon ne
vivraient
isolés, et leur santé dépend d’une bonne circulation. Enfin, rien n’e
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uté à ces gloires, ni que les Six aient décidé de
vivre
désormais dans un vase clos. La « Petite Europe » a cherché son salut
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leçons de l’Histoire entière et tous les exemples
vécus
par trois-mille-cinq-cents ans de civilisation occidentale, États-Uni
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des renfermés, et qui en souffrent : il les avait
vécus
, mais libérés en lui. Modeste et probe avec une discrète élégance, je
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isciples et cité comme allant de soi par ceux qui
vivent
de l’écho. Les bien-pensants s’indignent, comme si l’on avait proféré
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drait dire que s’il est mort, c’est qu’il n’a pas
vécu
: ce qui est absurde. Si Dieu l’Inconnaissable était mort, cela revie
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bsurde. Si Dieu le Révélé était mort, après avoir
vécu
en tant que personne, il se serait donc produit, à un certain moment
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edeviennent alors un trait fondamental du mode de
vivre
européen : chez nous seulement elles ont été admises (« Il y a plusie
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me causées. D’autre part, les personnes âgées qui
vivent
encore de souvenirs glorieux, et de rancunes qui parfois le sont moin
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’une manière générale ceux qui ont compris qu’ils
vivent
au xxe siècle, que le rêve d’une souveraineté nationale sans limites
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eine de « nullité politique » de la permission de
vivre
en paix, de « végéter », précise Hegel, dans le bonheur et sans histo
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ndant cent ans, l’Europe qui se croit rationnelle
vivra
sur cette absurdité fondamentale. En 1914, elle en mourra. Mais comme
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une attaque des Russes ou des Américains, bref de
vivre
en vase clos ou de jouer au pirate. Ces limites décisives à la souver
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ionner, et ce qui doit rester autonome pour mieux
vivre
et créer. Économiquement, cela se traduit par la dichotomie qu’ont pr
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ux qui la créent et la transmettent les moyens de
vivre
décemment. Et quant à ceux qui feignent de redouter que la suppressio
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« Je
vivais
en ce temps-là… » (janvier 1956)z Je vivais en ce temps-là, termin
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Je vivais en ce temps-là… » (janvier 1956)z Je
vivais
en ce temps-là, terminant mes études, dans la petite ville de Neuchât
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de Paris, et nous donnant le ridicule de vouloir
vivre
ces doctrines. Inquiétude et ferveur étaient les mots de l’époque. Âg
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, et plus gracieusement que personne ? z. « ‟Je
vivais
en ce temps-là…” », Mercure de France, Paris, n° 1109, janvier 1956,
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isme et du manichéisme, et peut-être l’expérience
vécue
autant que de nouvelles recherches personnelles, tout cela m’amène au
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nt-Victor et Abélard lui-même. Héloïse et Abélard
vivent
d’abord, puis publient largement en poèmes courtois et en lettres, le
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les idéaux (eux-mêmes en conflit !) et la réalité
vécue
. La psyché et la sensualité naturelles se débattent entre ces attaque
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blèmes… Cette illusion touchante peut les aider à
vivre
, mais non pas à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes,
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orps, si bien que je ne puisse vieillir… Celui-là
vivra
cent ans qui réussira à posséder la joie de son amour. (Guillaume de
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is divines et humaines, comme si le monde où nous
vivons
était fait à notre mesure, comme si l’humanité où nous plongeons se c
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Américains : donc de se conduire en pirate ou de
vivre
en vase clos. Ces limites décisives à la souveraineté ne sont plus po