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— ou bien l’Europe prend sa retraite et tente de
vivre
sur son passé culturel ; — ou bien l’Europe s’efforce de s’assurer un
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ien que mal aux divers défis de la nature dont il
vivait
, défis du corps, défis de l’environnement. Il s’agissait de survivre,
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consommation d’énergie, comment s’organiser pour
vivre
aussi bien, voire mieux, en consommant moins d’électricité, ou en rec
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des mégalopoles infinies où 80 % de l’humanité va
vivre
, ou plutôt s’entasser, dans vingt-cinq ans. L’urbanisation sauvage de
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pas à des obstacles insurmontables. Eh bien, nous
vivons
depuis l’ère industrielle sur des absurdités de ce genre ; nous ne no
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dit à la radio, à la télé, qu’ils ne peuvent pas
vivre
heureux s’ils n’achètent pas tel ou tel produit. Ils finissent par le
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se sentaient ensemble. Ils avaient une raison de
vivre
pendant ce temps. Cela vous ne pouvez le faire que dans un état de so
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très morbide, où les gens n’ont plus de raison de
vivre
personnelle. Il ne s’agit pas de refaire le coup d’Hitler ou le coup
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responsable, d’être digne, à ses propres yeux de
vivre
et valoir quelque chose. C’est beaucoup plus important qu’une augment
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. Sortant d’un bain de romantisme allemand, lu et
vécu
, à Vienne, à Budapest, au lac de Garde, en Souabe — fasciné par le su
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errogation existentielle de Heidegger, et le sens
vécu
de cette praxis dont les marxistes français ne faisaient que la théor
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, non des institutions, des réalités spirituelles
vécues
, non des formulations diplomatiques. Au surplus, l’entreprise est par
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maison d’édition protestante, dont je suis censé
vivre
, tout en écrivant pour la NRF , Esprit , L’Ordre nouveau , et publ
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ui ont le mieux fécondé mon aventure personnelle,
vécue
bien plus encore que littéraire : amitié de Breton d’abord, puis de M
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tout juste assez forte pour permettre à chacun de
vivre
à sa façon, mais non pour dominer sur les voisins : voilà le fédérali
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ns : voilà le fédéralisme suisse, dans sa réalité
vécue
, du xiiie au xixe siècle. Mais le mot n’est jamais prononcé avant l
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à quel point la culture et la politique des États
vivent
dans des mondes sans commune mesure. Mais si la politique, l’économie
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’écris ces lignes à Venise. Et c’est ici que j’ai
vécu
l’un des plus hauts moments de la culture européenne. Après la créati
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tuer 32 000 fois chaque habitant de la planète et
vivent
dans la terreur que l’URSS ne les dépasse), gaspillage comme principe
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sembles à bon marché qui détruisent le plaisir de
vivre
, de l’insuffisante éducation de base et des impasses de l’enseignemen
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gagner une vie qu’il n’aura même plus le temps de
vivre
! IV Le nœud du problème, le lieu de l’affrontement décisif, se
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e qu’il appelle « une locomotive routière ». Il a
vécu
ce jour-là, dit-il, son « chemin de Damas » : « Dès l’instant où je l
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u’une passade. Ce pays a développé une manière de
vivre
particulière à cause de l’automobile, et vous ne pouvez plus changer
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es Uranais défendaient la possibilité pour eux de
vivre
libres et à leur manière. Et cette possibilité était menacée depuis l
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la différence de l’amour tel qu’il est codifié et
vécu
dans les autres cultures, se trouve lié dans sa genèse permanente à l
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brables contradictions de l’amour tel que nous le
vivons
et, plus encore, tel que nous l’écrivons. Cinq niveaux À la base
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lque chose dont elle soit l’exception. On ne peut
vivre
d’une négation pure. Musil, ici, fait écho à l’épisode des amants de
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le le perd en sincérité, en virulence ; son drame
vécu
devient spectacle passionnant, ses péripéties durement subies devienn
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ivre l’impossible, aussi incompatible avec la vie
vécue
, et que J. Huizinga nommait « l’idéal de la luxure ». On pourrait cro
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« concert européen » ? En fait, chacun tentait de
vivre
pour son compte. Quelques-uns cherchaient les moyens de sortir de leu
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l’Université est un élément) et leurs manières de
vivre
. Et ce problème ne se pose pas dans l’espace vide de la théorie intem
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orienter la vie. C’est une manière aussi de faire
vivre
l’Europe en vivant sa culture, qui est, à mes yeux, sa profonde ident
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culture peut périr demain, si les Européens ne la
vivent
plus, perdent le sens de ses valeurs créatrices. Nos grands journaux
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ntemporain, piégé par la technique et ceux qui en
vivent
, s’est trompé sur ses vrais besoins. « Il n’y a d’impératifs que de l
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gnées au moins ! Quant aux sages, ils préféreront
vivre
, selon la merveilleuse expression de notre humaniste, « la lenteur au
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uraient la possibilité de communiquer, de ne plus
vivre
comme la « foule solitaire » des grandes villes. J’ai une certaine co
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librement de l’essentiel : pour quoi voulons-nous
vivre
? Denis de Rougemont se tourne vers le feu de bois qui crépite dans l
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que les hommes y parviendront. Le moyen ? Refaire
vivre
les communes, les municipalités, les régions, car elles seules sont à
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lée par Creys-Malville, entre autres. Après avoir
vécu
plusieurs années avant la guerre en Allemagne, ensuite aux États-Unis
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de se bâtir une sécurité monumentale, un lieu où
vivre
ensemble, non « dispersés sur la Terre ». C’est la tour de Babel, myt
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es villes ? Parce que les hommes ont besoin de
vivre
ensemble et tendent vers la libre communauté des personnes. Mais que
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libre communauté des personnes. Mais que signifie
vivre
ensemble ? C’est : dialoguer, se concerter, s’aider mutuellement, se
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ommunes… Ce n’est pas se trouver juxtaposés, mais
vivre
en relations dans une orientation commune. Cette finalité implique de
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r-là !) C’est aussi toute la vie qui se reprend à
vivre
, les délais à courir, le sujet à me fuir… Le matin même, sans raisons
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la délivrance : c’est cela que l’Europe vient de
vivre
! Nuit blanche. Trois actes se composent. Au matin j’ai tout le plan
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ociété des Nations. On peut y lire : S’unir pour
vivre
et prospérer : telle est la stricte nécessité devant laquelle se trou
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ient dans le Salon de l’Horloge comprirent qu’ils
vivaient
un grand moment de l’Histoire. Il s’agissait de substituer, tout simp
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ne peut être décrite ni prescrite mais seulement
vécue
, et une seule fois ; — l’objectivité pure de la physique classique, d