1 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). Le bon vieux temps présent (20 mars 1939)
1 re même est-ce… aujourd’hui ? Mais oui, peut-être vivons -nous, ici, dans ce Paris de mars 1939, les derniers jours du bon vieu
2 une existence que nos fils appelleront douceur de vivre  ? Déjà nous éprouvons que le monde a glissé dans une ère étrange et b
2 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)
3 s crises sociales et politiques. Et pourtant nous vivons  ! Et notre vie, loin de se replier dans la crainte, s’exalte aux appr
4 té sans précédent, à ceux du moins qui osaient la vivre avec lucidité. L’Europe a connu des paniques et des nuits plus terrib
5 à notre chance aussi. L’homme n’est pas fait pour vivre en état de guerre, au sens moderne de l’expression. Mais il n’est pas
6 expression. Mais il n’est pas fait davantage pour vivre en l’état d’illusion qu’on nomme généralement la paix : cette ignoran
7 onifie. Dans l’atmosphère de catastrophes où nous vivons , une profonde ambiguïté se manifeste. Tout invite à désespérer ? Mais
8 est vraiment le gage d’une vie qui vaille d’être vécue . Les générations d’avant-guerre eurent sans doute l’existence plus fa
9 r mieux dans le vide… L’homme n’est pas fait pour vivre sans menaces, sans résistances, sans vigilance. Notre génération trou
10 t aussi ! » C’est toujours le même drame que nous vivons , qu’il s’agisse de flèches ou d’obus. Car ce qui compte, en fin de co
11 us ou moins grand de la cité, mais les raisons de vivre des hommes qui l’habitent. Ce n’est pas la somme de leurs soucis et d
12 icissitudes acceptées. Acceptons notre chance de vivre une vie plus consciente et réelle. Quoi qu’il advienne, sachons voir
13 ence, la délivrance, le « malgré tout » dont nous vivrons  ! e. « ‟Le matin vient et la nuit aussi” », Le Figaro, Paris, n° 15
3 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le savant et le général (8 novembre 1945)
14 ce d’innocence, de sports et d’ombres vertes, que vivent et pensent quelques-uns des esprits qui auront le plus contribué à tr
4 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Pour la suppression des visas (23 avril 1946)
15 l’exil par principe ou dégoût. Mais simplement de vivre au xxe siècle, en tenant compte des réalités que nous avons créées o
16 orts, par exemple. Combien d’hommes d’aujourd’hui vivent leur temps et se trouvent pratiquement en mesure de le vivre ? Combie
17 temps et se trouvent pratiquement en mesure de le vivre  ? Combien sont-ils encore du Moyen Âge, ou du bourgeois et lent xixe
18 billet d’aller et retour. La poésie des voyages a vécu , la tragédie des départs a vécu. Mais ce qui naît, ce qui peut naître
19 sie des voyages a vécu, la tragédie des départs a vécu . Mais ce qui naît, ce qui peut naître parmi nous, c’est un amour plus
5 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)
20 vait pas su redouter de la bonne manière quand il vivait  ? Les grands vivants du jour sont l’URSS et l’Amérique. Voilà qui mod
6 1947, Le Figaro, articles (1939–1953). Le droit d’opposition (3 avril 1947)
21 iété n’est pas libre tant que ses loyaux citoyens vivent dans la crainte d’être privés de la vie, de la prospérité et de la po
7 1948, Le Figaro, articles (1939–1953). Sagesse et folie de la Suisse (13 octobre 1948)
22 sans s’exposer aux démentis amers de ceux qui en vivent et qui en chérissent toutes les nuances. Sa prudence est d’ailleurs é
23 s valables pour elle seule. Dans le monde où nous vivons , semble-t-il dire, n’est-il pas fou d’être aussi sage ? On en revient
8 1953, Le Figaro, articles (1939–1953). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (25 juin 1953)
24 foule des prolétaires revendiquant leur droit de vivre . D’autres massacres d’ouvriers ont sali notre Histoire depuis le xvii