1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
1 carnation. — Si nous passons au plan des réalités vécues , métaphysiques et religieuses, l’opposition de l’Orient et de l’Occid
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
2 ’il faudra suivre, mais bien un chemin qu’il faut vivre et devenir soi-même, puisqu’il est une personne : « Je suis le chemin
3 âce, la vocation et le pardon, comment trouver et vivre le chemin ? Pour l’Orient, la voie est connaissance, illumination pro
4 ment ne faites pas de cette liberté un prétexte à vivre selon la chair, mais rendez-vous par l’amour serviteurs les uns des a
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
5 la doctrine de ce fédéralisme qu’ils ont pourtant vécu pendant des siècles. Mais s’il peut être utile d’ignorer ce que l’on
6 couvrir dans tout homme son prochain. Ce paradoxe vécu en vertu de la foi reproduit, dans le plan de l’existence concrète, l
7 e toute classe, miliciens, plèbe des villes, tous vivent aux dépens de l’État-providence, dans une fainéantise à peine croyabl
8 s déterminées. Le grégarisme primitif et sa magie vivent encore dans la paysannerie de tous les pays de l’Europe — îlots à l’O
9 aissances acquises, c’est-à-dire de le préparer à vivre comme les autres ; mais en même temps il s’agit de l’amener au maximu
10 dance individuelle, c’est-à-dire de le préparer à vivre à sa façon. Dans la vie politique, voici l’antinomie : le maximum d’i
11 . Car en fait, nous nous découvrons incapables de vivre constamment dans la foi. « Il n’y a pas un juste, pas même un seul »,
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
12 n saint Bernard, et comme à l’histoire exemplaire vécue par Héloïse et Abélard, le mythe de la passion mortelle mis en vers e
13 depuis près de huit siècles : toute l’expérience vécue de l’amour-passion y a trouvé, jusqu’à nos jours, son langage et ses
14 du xiie siècle méridional au romantisme, et nous vivons encore dans la tiédeur des cendres d’un interminable incendie. Et je
15 e ses temples. Elle évoque l’idée d’une Europe où vivraient encore sous nos yeux, dans nos villes et dans nos campagnes, avec leu
16 nt succédé, fut mainte fois baptisée « douceur de vivre  » non seulement par ses survivants mais par les fils de ses bourreaux
17 eine de « nullité politique » de la permission de vivre en paix, de « végéter », précise Hegel, dans le bonheur et sans histo
18 ndant cent ans, l’Europe qui se croit rationnelle vivra sur cette absurdité fondamentale. En 1914, elle en mourra. Mais comme
19 it : c’est trop pour moi, mais je ne saurais plus vivre et ressentir ma vie sans cet appel intime. Il pense alors : c’est Die
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
20 vise en quatre âges de durées décroissantes. Nous vivons aujourd’hui dans le sixième millénaire d’un quatrième âge, ou Kaliyug
21 la perte des paradis — Eden, âge d’or, enfance — vécus ou imaginaires. Et il est lié à la menace toujours instante des catas
22 fin de toutes les situations dévalorise le temps vécu de la souffrance. Ce n’est plus la souffrance qui est vaine, dès lor
23 e trois ou quatre milliards d’années, aurait déjà vécu presque un « jour de Brahma » dans le cosmos actuel. Je dis « cosmos
24 re, légitimant la mort de millions de koulaks qui vivaient par hasard en travers. Mais les « lois » révélées par Karl Marx n’ont
25 monde était vide depuis les Romains : Washington vivait pourtant, et Clive avait abattu dans les Indes l’empire d’Aurengzeb e
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
26 issocierait la personne. Il s’agit bel et bien de vivre leur tension. Et c’est ainsi qu’à tous les degrés, de proche en proch
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
27 e le travail à la chaîne déshumanise, et que nous vivons dans le monde sans âme de l’uniformité et de la série. Il faut bien v
28 moins quand on le multiplie. (Que signifie le mot vivre si l’on dit que nous vivons 10 ou 15 fois mieux que nos ancêtres ?) M
29 . (Que signifie le mot vivre si l’on dit que nous vivons 10 ou 15 fois mieux que nos ancêtres ?) Mais voici qui présente un se
30 est rien, c’est que nos plus grands mystiques ont vécu dans les pires conditions matérielles. La technique ne peut rien pour
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
31 ésarroi de l’époque ». Nous avons l’impression de vivre dans un chaos sans cesse croissant, dans un maquis de contradictions
32 que parce qu’ils semblent bien l’avoir réalisée, vécue , incarnée parfaitement. Les saints rassurent donc davantage quant à l
33 ent pas de médiation théorique ; il faut donc les vivre en tension. D’où la dialectique permanente de l’existence occidentale
34 ne. Il faut beaucoup aimer les gens que l’on voit vivre pour voir en eux les traces de leur vraie vocation, et sentir ce qui
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
35 dentale qui ont causé la crise dramatique où nous vivons depuis 1914, et dont le foyer est le lieu même d’où partit l’Aventure
36 ravailleurs, dans chacun de nos plus grands pays, vivent une existence comparable (du point de vue du statut social) à celle d
37 dialectique ou par des doctrines fatalistes. Ils vivent dans la laideur, loin de la culture, hors de toute religion le plus s
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
38 eurs de sa moitié de l’humanité ; et les réalités vécues qui en sont nées. On ne peut comparer deux rêves de cette nature, mai