1
cru capable, de tout temps, sous prétexte qu’il a
vécu
, ne m’intéressent. S’il fallait à tout prix choisir, je le ferais pro
2
. ⁂ Donc de l’Histoire. J’écris le temps que j’ai
vécu
de 1926 à 1946, c’est-à-dire des premiers tressaillements annonciateu
3
qui dure encore et que je compte raconter, vue et
vécue
de l’intérieur, dans une suite à ce recueil, jusqu’à rejoindre l’étap
4
rtaines, selon l’égarement du temps, tentèrent de
vivre
par elles-mêmes. Elles retirent les parcs qui les alliaient à la camp
5
ntensité mortelle de la vie. Car la conscience de
vivre
implique une réflexion concrète qui exalte la vie ; et dans le même t
6
s du tout le contraire du rationalisme (mais nous
vivons
sur des distinctions de manuels). Il est même étonnant de constater c
7
nier luxe, notre dernière gravité. C’était encore
vivre
sa vie. Mais ils s’achètent des voitures de course pour brûler les ét
8
plaisirs ! Il s’agirait plutôt du seul plaisir de
vivre
. Que demander à un milieu social ? Qu’il vous laisse la franchise du
9
ulle gêne d’aucune sorte. Le confort véritable de
vivre
, comment le concevoir ailleurs qu’au sein d’une nature qui, sans cess
10
ien changé à l’organisme de leur vie sociale. Ils
vivent
en paysans, de leurs produits. Ils consomment fort peu d’idéologies i
11
au bar assourdissant et les visages se prennent à
vivre
, dangereusement. Ô fête d’une époque où tout ce qui vaut qu’on l’aime
12
de s’user, ne tarde pas à devenir notre raison de
vivre
. Mais combien votre sort, ô grands empêtrés ! me paraît enviable : vo
13
adisme, et ces vents vastes ; et cette passion de
vivre
au-dessus de ses moyens — c’est-à-dire au-dessus du Moyen — qui est c
14
caractéristique du Hongrois. — « Comment peux-tu
vivre
si largement ? » demande certaine hargne à cet artiste de la prodigal
15
lité. — « Ah ! répond-il, j’aimerais bien pouvoir
vivre
comme je vis ! » Voici les cigognes, dont Andersen assure qu’elles pa
16
Bon point de vue pour déconsidérer nos raisons de
vivre
. La maladie aussi. Rien ne ressemble au voyage comme la maladie. C’es
17
mps doit vouer l’attention la plus grave — car il
vécut
dans ces marches de l’esprit humain qui confinent peut-être à l’Espri
18
t durant trente années, ce pauvre corps abandonné
vivra
dans la petite tour de Tubingue, chez un charpentier — vivra très dou
19
la petite tour de Tubingue, chez un charpentier —
vivra
très doucement, inexplicablement, une vie monotone de vieux maniaque.
20
accès de fièvre… L’agrément de ce monde, je l’ai
vécu
. Les joies de la jeunesse, voilà si longtemps, si longtemps qu’elles
21
t lointains, Je ne suis plus rien, je n’aime plus
vivre
. Il y avait encore plus de paix que maintenant. La grande allée sur
22
térieux : « … la perfection n’a pas de plainte »…
Vivait
-il encore ? Ce lieu soudain m’angoisse. Mais le gardien : il y est co
23
ois de ces grandes questions naïves.) Lui aussi a
vécu
dans cette ville, tout semblable à ces théologiens aux yeux voilés, a
24
déjà je leur échappe — je t’échappe, ô douceur de
vivre
! Tout redevient autour de moi insuffisant, transitoire, allusif. Tou
25
la porte disparaît. Il aime sentir autour de lui
vivre
la grande maisonnée, cet espace cloisonné de murailles respectables,
26
nt de la peine à comprendre pourquoi je suis venu
vivre
dans ce bourg, chez eux justement… Comment leur confesser que je cher
27
es exultaient de clarté devant le ciel pâli. Tout
vivait
autour de moi dans une sorte d’ivresse lente et majestueuse, et bient
28
up question de la vie éternelle, et d’expériences
vécues
avec l’Ange gardien, mais c’est toujours en relations pratiques avec
29
e un cordial tout indiqué en l’occurrence.) Ainsi
vivait
l’Allemagne d’hier — celle de cette province encore — dans l’intimité
30
ferme à l’imagination, cette nuit qu’il eût fallu
vivre
tout entière et qui n’est plus bonne qu’à dormir… Alors j’ai eu ce re
31
are en géraniums, et il faut bien la regarder, la
vivre
un moment. Ce train paraît destiné à la réquisition de l’élément mina
32
éjà pour moi une manière de saisir des phénomènes
vécus
aussi peu « littéraires » que possible — du moins voulais-je m’en per
33
ndemain de mes derniers examens. Je voulais aller
vivre
, agir, écrire, au lieu où se déroulait l’Aventure de l’esprit : ce ne
34
écrivain, du moins tel que je voulais être, pût «
vivre
de sa plume » ni que ce fût acceptable. Quelques semaines après mes e
35
de l’époque « tardive » et « décadente » où nous
vivions
. J’écrivais sur ma table improvisée (un rayon de placard sur deux val
36
e notre humanisme, s’il est bien cette volonté de
vivre
« humainement » que dans le monde entier nous voyons se dresser contr
37
inéma. L’humanisme d’un homme de 1932 et qui veut
vivre
, au lieu d’amèrement languir, c’est la Révolution, mais quelle ? Défe
38
. Le seul aussi qui donne un sens à la douceur de
vivre
, à la tendresse. Et comment se défendre, sinon par l’attaque ? Sinon
39
ar pour nous désormais la Révolution vit, si nous
vivons
. Autour de nous tout craque et nous appelle. Sur les tenants d’un ord
40
s cette cacophonie de refus de la société où nous
vivions
(l’hitlérisme montant et la guerre jetaient déjà leurs ombres), on po
41
mortels. Pour la jeunesse de 1932, le conflit de
vivre
, le paradoxe fondamental de toute « existence » se concrétise dans un
42
ons à lutter maintenant, mais pour que les hommes
vivent
et demeurent des hommes. Il y a deux camps : ceux qui veulent en sort
43
ations de Vatican II. Chercher d’autres moyens de
vivre
à Paris ? Je ne l’essayai pas bien fort, à vrai dire. Je saisis l’occ
44
e, la mer, le ciel, et le feu de la lumière. Nous
vivrons
bien ! ⁂ Je revois, je revis si bien cette traversée, cette tempête c
45
-chose. Encore faut-il savoir comment on y peut «
vivre
». C’est à cette question judicieuse que j’ai voulu répondre par ce l
46
vêtir, et quelques livres. Mais aussi, je ne puis
vivre
nulle part sans me créer des possessions, appelant ainsi toute chose
47
ente pour l’instant. Il nous reste encore de quoi
vivre
pendant six semaines environ, si du moins nos calculs sont justes : 9
48
le jour : 1. (Problème matériel : ) Si l’on peut
vivre
loin des villes sans emploi ni gain assuré, et se procurer tout de mê
49
l’épicière, quand on aborde le village où l’on va
vivre
. Celle-ci est énorme et goutteuse. Elle a des douleurs dans les jambe
50
es de treilles à l’italienne. Comme on voudrait y
vivre
! y passer des soirées attablé devant un verre de petit vin, à regard
51
33 Questions. — Est-ce donc si « naturel » de
vivre
sur une île ? Est-ce que l’insularité (géographique et morale) n’est
52
que les raisons économiques ? Pourquoi les hommes
vivent
-ils sur des îles ? Quand nous sortons pour une promenade et que nous
53
ent paraissent les absurdités sur lesquelles nous
vivons
depuis des siècles, dans un accord peut-être excessivement tacite. Je
54
ls sont d’accord. Il ne faut pas oublier que nous
vivons
à une époque de propagande forcenée, et je vous assure qu’un communis
55
pis, comme un hypocrite qui a trouvé le moyen de
vivre
sans travailler. Il m’a décrit son existence sans amertume. Il ne se
56
e son isolement intellectuel. Il trouve normal de
vivre
une vie humainement absurde. Non qu’il n’en distingue pas l’absurdité
57
l’air assez satisfait de mon état, le plaisir de
vivre
à ma guise dans une simplicité très favorable à mon travail, surpassa
58
L’intellectuel chômeur est celui qui ne peut plus
vivre
de son travail, soit qu’il ait perdu l’emploi régulier qui assurait s
59
même de ses travaux l’empêche d’en tirer de quoi
vivre
. (Combien y a-t-il en France d’écrivains qui vivent de leurs écrits ?
60
ivre. (Combien y a-t-il en France d’écrivains qui
vivent
de leurs écrits ? Peut-être deux sur cent — et ces deux-là auront pro
61
ment de 40 à 70 ans…) 2. Le chômage tel qu’il est
vécu
aujourd’hui par une trentaine de millions d’hommes ne peut pas être v
62
e trentaine de millions d’hommes ne peut pas être
vécu
de la même façon par l’intellectuel. Il atteint les travailleurs manu
63
attent lentement pour en tirer tout juste de quoi
vivre
, j’hésite à reconnaître dans leur existence le beau mythe du peuple p
64
prises avec les éléments hostiles. En vérité, ils
vivent
à peine. Ils subsistent. À la fois aux limites du continent et aux li
65
instinct, au niveau le plus bas où l’homme puisse
vivre
sans misère, sans ambitions, sans rêves, sans tristesse. Chacun pour
66
e crois que c’est à peu près tout), mais pourquoi
vivraient
-ils autrement ? Bien entendu, certains d’entre eux sont morts ou vont
67
corder aux idéologies et aux politiciens. Il faut
vivre
à Paris pour y croire. Réveillez ce peuple, il sera peut-être capable
68
droite » et on les applaudit : la fondation fait
vivre
beaucoup de personnes de l’île. La moitié des maisons sont vides, et
69
ution pratique de la misère réelle, celle qui est
vécue
depuis longtemps ou depuis toujours par une partie du peuple, est au
70
certitude de quoi et de combien il a besoin pour
vivre
. S’il a plus ou s’il a moins, s’il est « riche » ou s’il est « pauvre
71
ue année onze fois la somme dont j’ai besoin pour
vivre
ici pendant un mois ; le nom du mois où je ne recevrai rien restant i
72
nir compte de ses circonstances. Sur ses bords ne
vivait
qu’une population nomade, qui portait l’uniforme de l’État, partout l
73
, qu’un écrivain a bien deux fois plus de peine à
vivre
qu’un homme normal, mettons qu’un fonctionnaire (c’était pour le flat
74
sans chemins creux et sans secrets, où les hommes
vivent
sans calcul ni prudence, dans la misère et dans la communion, superst
75
prix de ce travail, payé d’avance, que nous avons
vécu
depuis janvier, je crois que j’avais omis de le noter jusqu’ici.)
76
toute attente…) 7 avril 1934 Recette pour
vivre
de peu. La première condition c’est de gagner peu. (J’ai écrit cel
77
sité désordonnée des êtres et des choses, où nous
vivons
? « Je pense, donc j’en suis. » Et je ne suis guère, si je n’en suis
78
z étrange, utile en soi33, le « beau travail » du
vivre
goethéen n’ayant de fin que dans l’individu le plus parfait de son es
79
est le vrai ressort de toute l’Histoire. ⁂ Goethe
vivait
dans un ordre social dont les signes visibles et tangibles paraissaie
80
contre lui, ou plutôt contre sa mort. Le moyen de
vivre
— de survivre à Werther — et de supporter la condition sociale, ce se
81
on et de la correction d’un manuscrit nous a fait
vivre
jusqu’en avril. Pendant ce temps, j’ai pu écrire quelques articles… M
82
les revues ou les journaux exigent, et qu’il faut
vivre
assez longtemps loin de Paris, comme nous vivons ici, pour arriver à
83
t vivre assez longtemps loin de Paris, comme nous
vivons
ici, pour arriver à distinguer : eux ne s’en doutent pas, ils l’ont n
84
» sans sortir de la vie véritable ; et qu’on peut
vivre
de très peu sans cesser de vivre son plein. Voici un an bientôt que j
85
; et qu’on peut vivre de très peu sans cesser de
vivre
son plein. Voici un an bientôt que j’ai quitté Paris pour notre « Mai
86
réponse à son ennui — faut-il dire à sa peur — de
vivre
. Cette manière romantique, et somme toute vaniteuse, de tenter le des
87
e renseigner quelques personnes sur les moyens de
vivre
en liberté, à peu de frais. Je dis quelques personnes : sont-elles si
88
de secret que je donnerais là, une « recette pour
vivre
de peu »… Qui sait si beaucoup n’aimeraient pas qu’un homme parle dev
89
anatisme. J’observe aussi qu’ils s’arrangent pour
vivre
plus mal que la population des faubourgs des grandes villes. Le goût
90
cceptent leurs risques, c’est-à-dire acceptent de
vivre
, malgré l’État laïque qui leur conseille plutôt l’épargne. 9 octob
91
ra-t-elle fondée sur la réalité telle qu’elle est
vécue
et voulue par les hommes réels et concrets, ou bien sur la réalité te
92
as plus marxistes que moi. Ils veulent avant tout
vivre
et travailler raisonnablement. Mais rien ne se présente pour les sout
93
voilent et colorent, et rassemblent, et qui font
vivre
un peu au-dessus, un peu au-delà de ce que l’on touche et voit. Je sa
94
ar des retraités, des pensionnés, des assurés qui
vivent
dans la rouspétance contre ces « cochons-là » et dans la crainte de l
95
es « gens » avec lesquels on se voit contraint de
vivre
par suite d’un accident du sort, ont toutes les chances d’apparaître
96
scure protestation contre la vie défaite que nous
vivons
. Or, il ne s’agit pas d’étouffer cette protestation, mais au contrair
97
e d’une manière tout à fait précise : l’exception
vécue
, reconnue, c’est cela même qui nous fait découvrir notre commune cond
98
ien du terme, que les phantasmes de notre peur de
vivre
. On les ramènerait aisément à ce « complexe de castration » qui se no
99
emain. — Admettez que cela ne vous empêche pas de
vivre
assez bien, à votre idée. Vous avez l’air très satisfait de votre sit
100
ifiques ? Vendredi saint (avril 1935) Pour
vivre
de peu. — (Avoir peu.) Atteindre cet état que l’on dit avoir été celu
101
ce qu’elles étaient », — pour montrer que je sais
vivre
… Parler du temps qu’il fait, occupation fondamentale des paysans et d
102
arriverez à leur tirer quelque chose de sensé, de
vécu
, de réel, — et qui renversera les conclusions cyniques de tout à l’he
103
trouve de bâcler son ouvrage, pour gagner de quoi
vivre
, tentation perpétuelle de changer de condition. Ils vous diront aussi
104
t-il pas mieux respecter les vieux pendant qu’ils
vivent
? Déjà les voisines arrivent, par petits groupes, parlant beaucoup.
105
un mort dans la maison ? Il faut bien continuer à
vivre
, et à manger, et à laver, il me semble ? — Je ne pense pas comme vous
106
demi-heure. Il n’y a pas de route. On imagine de
vivre
là, dans un style colonial-moyenâgeux. On pourrait loger bien du mond
107
la communauté soit pour chacun la possibilité de
vivre
mieux sa vie. Mais cela pose des problèmes techniques beaucoup plus v
108
et chansons, accordéon… Je me dis qu’on pourrait
vivre
là. Non pas comme eux, traqués, rejetés, sans espoir et sans poésie.
109
er une bonne nouvelle à ceux qui l’attendent pour
vivre
. Kagawa aux carrefours des bas-fonds de Kobé. 7 juillet 1935 De
110
ms de femmes, rien que pour regarder des êtres et
vivre
un moment auprès d’eux, le temps de trois stations, le temps d’imagin
111
vertes frémissantes telles que j’en ai sans doute
vécues
, adolescent et sûrement ce serait bien autre chose… La femme descend
112
es artistes semble-t-il, pour des gens qui aiment
vivre
intensément, et qui exagèrent autant qu’ils peuvent l’intensité de le
113
ompent, je saurai mieux pourquoi. De toute façon,
vivre
à l’époque d’Hitler, et n’aller point l’entendre et voir, quand une n
114
, la pensée véritable des hommes avec qui je vais
vivre
. Comme tous les refoulés, ils ne se trahissent guère que par certains
115
d’excès possible, c’en est fait de la douceur de
vivre
. Mais le tout est de savoir pour quels excès l’on se réserve. L’argen
116
rreur des conceptions sociales sur lesquelles ils
vivaient
« avant janvier 1933 », etc. Ils vous expliquent surtout quels sont l
117
ble, ils ont fait une expérience maximum, ils ont
vécu
quelque chose d’extrême, et rien ne peut remplacer cela pour nous. No
118
ous déclencher exprès une nouvelle avalanche pour
vivre
aussi cela, cette « expérience héroïque », cet Erlebnis admirable qui
119
condes. La civilisation et la culture naissent et
vivent
de tensions de ce genre. Prenez l’exemple d’un tableau. Il ne s’agit
120
t sont en fait ceux qui communient dans la foi où
vivait
le Danois. Mais moi qui ne suis pas de ce pays, moi qui ne vis pas en
121
écrit : Lorsque le Führer s’écria : « Je ne puis
vivre
que si ma foi puissante dans le Peuple allemand est sans cesse renfor
122
moyen, comme s’ils ne sentaient rien de ce qui se
vivait
autour d’eux, comme s’ils ne sentaient pas ce je ne sais quoi dans l’
123
e je suis sûr du peuple. » (Cloots.) « Je ne puis
vivre
que si ma foi puissante dans le peuple allemand est sans cesse renfor
124
URSS du dehors ; nous croyons que tous ceux qui y
vivent
sont affectés d’un signe de haine ou d’approbation enthousiaste pour
125
alade, de peur de lui ôter sa dernière volonté de
vivre
. Le peuple n’est pas encore mûr pour la nouvelle conception du monde,
126
us voulions croire à quelque chose, nous voulions
vivre
pour quelque chose. Nous avons été reconnaissants à celui qui nous ap
127
nisé, appel irrationnel à de nouvelles raisons de
vivre
, volonté angoissée de croire à la première qui se présente — fût-elle
128
à tel point de nature religieuse que ceux qui en
vivent
n’ont pas besoin de le savoir ! Comme pour jouir plus librement de sa
129
l’isolement réel où sont les hommes contraints de
vivre
entassés et sans liens spirituels dans les villes, le sens social ren
130
l’émotion finale de la journée que nous venons de
vivre
, mais tout cela transposé dans les termes d’une sorte d’action sacral
131
ère. Tant que les écrivains mettaient leur soin à
vivre
en marge de tous les conflits et refusaient d’être considérés comme d
132
e même est-ce — aujourd’hui ? Mais oui, peut-être
vivons
-nous, ici, dans ce Paris de mars 1939, les derniers jours du bon vieu
133
une existence que nos fils appelleront douceur de
vivre
? Déjà nous éprouvons que le monde a glissé dans une ère étrange et b
134
vouer que cette menace leur rend enfin le goût de
vivre
? Privilégiés qui n’éprouvent de désir pour leurs biens qu’à la veill
135
eur et charme, à travers la vision d’un saint qui
vivrait
sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je le vois sor
136
s crises sociales et politiques. Et pourtant nous
vivons
! Et notre vie, loin de se replier dans la crainte, s’exalte aux appr
137
té sans précédent, à ceux du moins qui osaient la
vivre
avec lucidité. L’Europe a connu des paniques et des nuits plus terrib
138
à notre chance aussi. L’homme n’est pas fait pour
vivre
en état de guerre, au sens moderne de l’expression. Mais il n’est pas
139
expression. Mais il n’est pas fait davantage pour
vivre
en l’état d’illusion qu’on nomme généralement la paix : cette ignoran
140
tonifie. Dans l’atmosphère de catastrophe où nous
vivons
, une profonde ambiguïté se manifeste. Tout invite à désespérer ? Mais
141
est vraiment le gage d’une vie qui vaille d’être
vécue
. Les générations d’avant-guerre eurent sans doute l’existence plus fa
142
r mieux dans le vide… L’homme n’est pas fait pour
vivre
sans menaces, sans résistances, sans vigilance. Notre génération trou
143
t aussi ! » C’est toujours le même drame que nous
vivons
, qu’il s’agisse de flèches ou d’obus. Car ce qui compte, en fin de co
144
us ou moins grand de la cité, mais les raisons de
vivre
des hommes qui l’habitent. Ce n’est pas la somme de leurs soucis et d
145
vicissitudes acceptées. Acceptons notre chance de
vivre
une vie plus consciente et réelle. Quoi qu’il advienne, sachons voir,
146
ence, la délivrance, le « malgré tout » dont nous
vivrons
! 10 juin 1939 L’origine de toutes nos haines, l’origine de tou
147
penser ? Non, mais d’y croire. « Si tu crois, tu
vivras
. » 71. Par Gisèle Freund. 72. Suppression : « Ainsi l’Europe, en
148
la vie civile, dans le pays des règlements.) Nous
vivons
à côté de la population, mêlés à elle, et cependant hors de sa vie. M
149
ue certains rêves, et certains cauchemars, soient
vécus
; j’ai connu cela, dans une grande gare de cette Europe qui ne sait p
150
achement serait étrange, voire haïssable, si nous
vivions
dans un monde acceptable ou simplement à la mesure de notre action. J
151
ise qui nous émeut comme un adieu à la douceur de
vivre
, à la confiance. Cela se passait dans l’autre monde, au début de l’ét
152
ous longions cette rue silencieuse, imaginant d’y
vivre
un jour dans une fermette aux volets pâles, sans adresse, au ras de l
153
gé, la guerre est là, mais rien n’arrive. Et nous
vivons
dans le suspens. À moins que ce ne soit dans une chute prolongée, ava
154
udrait-il mieux qu’alors ? Saurions-nous mieux le
vivre
, augmenté du souvenir de sa perte ? Mais le passé ne reviendra jamais
155
guerre était gagnée, même si demain nous devions
vivre
encore… À quoi pensent-ils, ceux de la bataille ? Ont-ils de ces reto
156
vec des chars les dons de l’âme et les raisons de
vivre
dont on manque. Qu’ils fassent dix fois le tour du monde ! Ils ne ren
157
tâte, et ne sait pas encore où il a mal. Va-t-il
vivre
? A-t-il rêvé ? Serait-il déjà mort ? J’ai vu l’Espagne de cendre et
158
t, dernier symbole d’une liberté qui ne peut plus
vivre
que sous la cuirasse. Hâtons-nous, car tout peut périr. Nous qui somm
159
in building a house » en ce temps-là. Et ceux qui
vivent
ici dans la paix se trompent, il n’y a pas de paix. Et ceux qui meure
160
aucoup n’attendent plus rien, ayant recommencé de
vivre
ailleurs, dans un pays où personne ne les attendait, eux, leurs enfan
161
Simplement si c’est vrai. S’il est vrai que j’ai
vécu
ce que j’écris. C’est la question que je préfère. Leur familiarité ré
162
, — américaine. 12 mai 1941 « Recette pour
vivre
de peu. » — Je me souviens de ce sous-titre de mon Journal d’un inte
163
bœufs qui nourrissent l’Angleterre, et dont elles
vivaient
à Paris et dans tous les palaces européens. C’est pourquoi l’événemen
164
és par le vent tiède. Couché sur l’herbe, je sens
vivre
une terre étrange, plus jeune et plus ancienne qu’aucune autre. Galop
165
l’École libre des hautes études. Cela ne fait pas
vivre
son homme plus d’un mois, mais cela fait vivre un peu de culture fran
166
as vivre son homme plus d’un mois, mais cela fait
vivre
un peu de culture française — encore que les ouvrages qui m’ont le mi
167
it, dans la cité, dans la passion…). 2. Mais nous
vivons
dans le monde de la tricherie. (La lutte contre les lois est menée pa
168
elle la substance à ce que j’appelle la raison de
vivre
. (La preuve en reste à faire, bien sûr, je parle pour moi, et ni lui
169
mon enfance, en marge du temps de la guerre, j’ai
vécu
des journées soustraites au Destin. La mer est grise, le soir vient,
170
c. On y est fort sensible à Paris. Cependant nous
vivons
au xxe siècle, et je voudrais un style qui supporte le transport. ⁂
171
, du dixième au trentième étage du River Club, où
vivent
des milliardaires et des acteurs. Et tout près, ces jardins suspendus
172
st sérieux, plus qu’aucun autre peuple dont j’aie
vécu
la vie. Seulement, il est sérieux sans pose, avec pudeur, préférant a
173
us long terme. Mais les facilités de l’Europe ont
vécu
, et celles de l’Amérique n’ont qu’un délai de grâce. L’engagement ser
174
in ce soir : — Vous me disiez qu’on n’a jamais vu
vivre
un groupe humain dans l’anarchie telle que je la préconise. Pourtant
175
ui devait repartir pour l’attaque du Japon : « Je
vivrai
donc !… » Les autres se taisaient. New York, fin octobre 1945
176
, des fenêtres s’allument et s’éteignent. On peut
vivre
ici comme ailleurs, mais dans un cadre strictement rectangulaire. Tou
177
pages dont un Américain ou un Européen qui aurait
vécu
longtemps ici ne puisse me dire avec quelque raison : ce n’est qu’un
178
l’exil par principe ou dégoût. Mais simplement de
vivre
au xxe siècle, en tenant compte des réalités que nous avons créées o
179
orts, par exemple. Combien d’hommes d’aujourd’hui
vivent
leur temps et se trouvent pratiquement en mesure de le vivre ? Combie
180
temps et se trouvent pratiquement en mesure de le
vivre
? Combien sont-ils encore du Moyen Âge, ou du bourgeois et lent xixe
181
billet d’aller et retour. La poésie des voyages a
vécu
, la tragédie des départs a vécu. Mais ce qui naît, ce qui peut naître
182
sie des voyages a vécu, la tragédie des départs a
vécu
. Mais ce qui naît, ce qui peut naître parmi nous, c’est un amour plus
183
ment que l’Amérique est si bien ? Vous préférez y
vivre
? Vous reniez l’Europe ? » Mais je ne sais pas du tout si l’Amérique
184
i. Leur journée est sur ce trottoir, leurs soucis
vivent
en Amérique. Je pourrais rester moi aussi, laisser partir l’avion, ou
185
s, et quand je repense aux années que je viens de
vivre
loin de lui, je vois cependant que mon destin n’a pas cessé d’être li