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e suis parti d’un type de la passion telle que la
vivent
les Occidentaux, d’une forme extrême, exceptionnelle en apparence : l
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les lectrices tout en amusant les savants. ⁂ J’ai
vécu
ce livre pendant toute mon adolescence et ma jeunesse ; je l’ai conçu
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ormes de passage sans lesquelles nous ne saurions
vivre
. Aux historiens, je répondrai simplement que j’étais à la recherche d
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signifie, de fait, un malheur. La société où nous
vivons
et dont les mœurs n’ont guère changé, sous ce rapport, depuis des siè
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atistique est cruelle : elle réfute notre poésie.
Vivons
-nous dans une telle illusion, dans une telle « mystification » que no
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ère, que seraient toutes nos littératures ? Elles
vivent
de la « crise du mariage ». Il est probable aussi qu’elles l’entretie
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confusion des morales et des immoralismes qui en
vivent
, aux moments les plus purs d’un drame, il arrive qu’on voie transpara
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e plus en plus conscients des illusions dont nous
vivons
. Et peut-être que la fonction du philosophe, du moraliste, du créateu
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’en ai trouvé qu’une seule trace. C’est quand ils
vivent
dans la forêt de Morois, après l’évasion de Tristan. Aspre vie meine
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ste tradition celtique qui affirmait l’orgueil de
vivre
. C’est une manière de purification de ce qui subsistait, dans le dési
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yant et inavouable, que non seulement ceux qui la
vivent
ne sauraient prendre aucune conscience de sa fin, mais que ceux qui l
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cendons à l’expérience de la passion telle que la
vivent
les hommes d’aujourd’hui. Le succès prodigieux du Roman de Tristan ré
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l’événement inouï qui nous délivre du malheur de
vivre
. Tel est le centre de tout le christianisme, et le foyer de l’amour c
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ement de sa doctrine du mariage) dans les âmes où
vivait
encore un paganisme naturel ou hérité. Mais tout cela resterait bien
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s les seconds avaient le droit de se marier et de
vivre
dans le monde condamné par les purs, sans s’astreindre à tous les pré
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t pu se côtoyer chaque jour sans se connaître, et
vivre
dans deux mondes absolument étanches, au sein de la grande révolution
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re. » Est-il imaginable que les troubadours aient
vécu
et chanté dans ce monde-là sans se soucier de ce que pensaient, croya
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t sentaient les seigneurs aux dépens desquels ils
vivaient
? On a rétorqué à cela que les premiers troubadours sont apparus dans
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les clercs et leurs alliés les féodaux ? Et s’ils
vivent
de préférence à la manière errante des « purs » qui s’en allaient deu
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. Celui qui ne meurt pas de son amour ne peut en
vivre
. C’est ici le cri même de la mystique occidentale mais aussi du lyri
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r ! Al-Hallaj disait : En me tuant vous me ferez
vivre
, car pour moi c’est mourir que de vivre, et vivre que de mourir. La
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me ferez vivre, car pour moi c’est mourir que de
vivre
, et vivre que de mourir. La vie, c’est en effet le jour terrestre de
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vivre, car pour moi c’est mourir que de vivre, et
vivre
que de mourir. La vie, c’est en effet le jour terrestre des êtres co
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isme et du manichéisme, et peut-être l’expérience
vécue
autant que de nouvelles recherches personnelles, tout cela m’amène au
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nt-Victor et Abélard lui-même. Héloïse et Abélard
vivent
d’abord, puis publient largement, en poèmes courtois et en lettres, l
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les idéaux (eux-mêmes en conflit !) et la réalité
vécue
. La psyché et la sensualité naturelles se débattent entre ces attaque
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blèmes… Cette illusion touchante peut les aider à
vivre
, mais non pas à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes,
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orps, si bien que je ne puisse vieillir… Celui-là
vivra
cent ans qui réussira à posséder la joie de son amour. (Guillaume de
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e Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour
vivre
toute la vie nouvelle, et pour obéir sans tourments. Je ne trouve rie
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vec la nature profonde de l’expérience qu’ils ont
vécue
. J. Baruzi écrit de sainte Thérèse : « On a démêlé les sources de nom
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) pour louer les œuvres de Dieu telles qu’ils les
vivent
dans leur âme. Et leurs silences furent plus réels que leurs paroles.
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nvient à l’expression de l’amour spirituel qu’ils
vivent
. Et elle convient même d’autant mieux à l’expression des rapports « m
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anscrira en langage moderne. Et en Irlande, elles
vivent
encore de nos jours. Je ne puis examiner ici le problème des rapports
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oir voulu combattre et nier cette passion dont il
vivait
, et ce mythe même que réinventent ses deux plus belles tragédies : Po
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e où vous m’avez jetée, et méprise le repos où je
vivais
, avant de vous avoir connu… Adieu ! Aimez-moi donc toujours, faites-m
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ncore, la décadence est manifeste. L’Héloïse qui
vécut
au xiie 152 et dont nous possédons les lettres à Abélard, évoque Ise
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la mort, chez les Allemands, exalte la saveur de
vivre
: c’est peut-être qu’il est plus « naïf », plus assuré de la réalité
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seule le combler. Aimer passionnément, ce serait
vivre
! Il s’imagine de très bonne foi qu’un tel besoin relève de la natur
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et brûlante langueur dans l’âme qui se guérit de
vivre
. Seule la lumière douloureuse du troisième acte — l’obsession jaune d
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leur mort. Ainsi le mythe « achevé » par Wagner a
vécu
. Vixit Tristan ! Et s’ouvre l’ère de ses fantômes. 19.Vulgarisatio
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mes desséchées de vertu, nous ont gâté la joie de
vivre
. Nous nous vengerons de vos « divines ». La femme est d’abord une fem
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ibertins et bien décidés à sauver « la douceur de
vivre
». Les légendes épiques et les romans de la Table ronde multiplient l
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t la confuse dissension, au sein de laquelle nous
vivons
, de deux morales, dont l’une est héritée de l’orthodoxie religieuse,
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connaître, et que la vie ne saurait être à plein
vécue
que par ceux qui « ont passé par là ». Or la passion et le mariage so
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on l’a perdu dès qu’on veut le saisir. Il ne peut
vivre
que dans l’acceptation, et meurt dans la revendication. C’est qu’il d
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ale définie par la stabilité. 3.« Aimer, c’est
vivre
! » Dès le xiie siècle provençal, l’amour était considéré comme n
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u sens de la passion, c’est alors le contraire de
vivre
! C’est un appauvrissement de l’être, une ascèse sans au-delà, une im
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la possession. Aimer d’amour-passion signifiait «
vivre
» pour Tristan, car la vraie vie qu’il appelait, c’était la mort tran
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courtois sera fermé. L’Europe de la passion aura
vécu
. Un Occident nouveau, imprévisible, naîtra dans les laboratoires.
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cipes « émancipés » — qu’ailleurs on se bornait à
vivre
… 196. Terme difficile à traduire, bien qu’il rappelle précisément le
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de la terre, et les conseils de tous nos arts de
vivre
, quand c’est la terre qui est méprisée, et la vie qui est la faute à
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de toutes nos fautes, et de la faute initiale de
vivre
, pour les glorifier dans la guerre au nom de l’innocence du Peuple !
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aint Paul, pour l’avoir toléré… (Seul le Christ a
vécu
en chrétien !) Et comment réfuter ce furieux ? Les incroyants sont re
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e folle (et en même temps toute naturelle !) pour
vivre
le parfait dans l’imparfait. Mais je sais néanmoins que cet effort po
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son épouse, c’est dire à Melle Untel : « Je veux
vivre
avec vous telle que vous êtes. » Car cela signifie en vérité : c’est
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u encore ils y voient l’effet d’une impuissance à
vivre
largement ; d’un goût mesquin pour le confort et le conforme ; d’un d
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s mystérieux, le plus profondément lié au fait de
vivre
. Toutes les religions païennes divinisent le Désir. Toutes cherchent
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e drame passionnel209. Mais au-delà de la passion
vécue
jusqu’à l’impasse mortelle, que pouvons-nous désormais entrevoir ? Le
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é par l’amour infini, devra marcher maintenant et
vivre
dans le monde comme s’il n’avait pas d’autre tâche ni plus urgente ni
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e action d’obéissance qui est la vie de fidélité.
Vivre
alors « comme tout le monde », mais « en vertu de l’absurde », c’est
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phère plus restreinte, la pensée de tous ceux qui
vivent
dans les cercles de la cour et de la noblesse est imprégnée de l’idéa
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out le temps, j’écris très vite. Après trois mois
vécus
dans un état de transe et d’allégresse quotidienne de découvrir ou d’
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qu’à mieux sentir, à mieux comprendre pour mieux
vivre
une certaine forme exaltée d’exister, une certaine aventure de l’âme,
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ui-même. C’est parfois tout simplement la joie de
vivre
en aimant, ou c’est un jeu — flirt ou « petting ». Mais déjà chez Gui
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u’il ne puisse vieillir ou encore : Et un homme
vivra
plus de cent ans S’il peut saisir la joie de son amour c’est-à-dire
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l’amour de la femme, le printemps et l’ivresse de
vivre
le temps neuf, cet épanchement de la grâce en la Nature. Et voici le
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« celui qui ne meurt pas de son amour ne peut en
vivre
». Mais pour al-Hallaj, l’Amour s’adresse à Dieu (comme à un homme),
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qui est allégué, étiqueté, plutôt qu’à ce qui est
vécu
, expérimenté, mais encore ils paraissent tout ignorer des complicités
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oute critique, l’incompatibilité de la volonté de
vivre
et du désir de mort, pourtant unis dans le vertige ; des Croisades et
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de la poésie. Ce que l’on n’a pas cherché, subi,
vécu
soi-même, comment ferait-on pour le reconnaître, à tant de siècles de
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rée, passion-mariage, rêver l’Éros et le subir ou
vivre
l’Agapè et l’agir. Et j’ai pensé qu’une fois mieux vue la nature des
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inant l’un de leurs termes, il fallait décider de
vivre
leur drame, et choisir d’exister dans leur tension toujours changeant
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termes s’impliquent, se posent en s’opposant, ne
vivent
pas l’un sans l’autre, et finissent par nouer des alliances fédérales
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imité. Et quand les passionnés sont contraints de
vivre
ensemble, le philtre cesse bientôt d’agir ! À l’extrême, il s’agit d’
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t que le philtre agit et maintient l’amistié, ils
vivent
la réalité de leur double illusion. Mais ce que l’analogie de la drog
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aux du Cabardès, du Minervois et du Lauragais, où
vivaient
des seigneurs cathares, les Cabaret, Pennautier, Miraval, Laurac, Sai