1 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
1  ; et sous-consommation : inaptitude des masses à vivre des valeurs qu’on leur transmet, soit par la presse, soit par l’école
2 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
2 sont vraiment la mesure commune qu’en tant qu’ils vivent dans les divers idiomes vulgaires et garantissent leur régularité. Da
3 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
3 ffet le symbole agrandi d’un désespoir qu’il sent vivre dans tous les cœurs. L’homme d’aujourd’hui méprise les religions. Il
4 nes extérieures, à des ambitions inhumaines. Nous vivons à l’âge des mots d’ordre. On peut penser que c’est une espèce de prog
4 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
5 s faits. Considérons les temps, les lieux où nous vivons , la situation précise qui nous est faite, et l’appel concret qui en r
6 e force. On a touché le fond de la misère, on l’a vécue , on a cela derrière soi, mais elle reste encore l’aiguillon d’une ang
5 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
7 une situation désespérée qui fut notre douceur de vivre , mais qui sera la honte de notre mort si nous n’y portons des mains f
8 ir pour quelques lustres une espèce de douceur de vivre , à l’usage d’une classe restreinte. Mais le temps vient où les résist
9 des instituteurs et des comitards. Faute d’avoir vécu dans le peuple, l’intellectuel d’aujourd’hui croit retrouver dans les
10 e, c’est l’écho des erreurs dont il a cru pouvoir vivre lui-même et dont il faut désespérer qu’il guérisse jamais, maintenant
11 t de l’éloquence électorale. Si l’on se mettait à vivre sa morale, il n’y aurait plus de morale ; où irait-on ! Pourtant l’on
12 hique comme la garantie d’une certaine douceur de vivre . Penser devint ainsi l’art de ne rien affirmer de décisif. Admirable
13 actère permanent de l’anarchie dans laquelle nous vivons nous rend son examen relativement aisé. La pensée sans douleur, en ef
14 l’étatisme qui paraissait le nier. Les idéalistes vivaient à l’abri du réel ; le réel se révolte et les met en question ; alors
15 voudra ! J’aurai du moins gagné ma mort. J’aurai vécu . Le sort du monde n’est pas dans les fatalités. Il est aux mains des
16 a simplement oublié que ceux qui font l’Histoire vivent contre leur époque, et utilisent leurs déterminations pour des fins q
6 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
17 acité les inventions instituées par l’homme. Nous vivons d’elles, même si nous les nions. Nous vivons d’elles, même et surtout
18 Nous vivons d’elles, même si nous les nions. Nous vivons d’elles, même et surtout lorsqu’elles attaquent nos habitudes les plu
19 ant comme si tu allais mourir, comme si tu allais vivre  : une agonie ! Il faut poser cette limite, il faut y tendre sans relâ
20 e ou religieuse qu’on voudrait. Mais l’individu a vécu . Ce mythe n’est plus à craindre que sous sa forme négative : le colle
21 nne ce mythe qui vive en nous et dans lequel nous vivions , jusqu’au point que chacun de nos gestes — oui, même ce signe de la m
22 cte. Mais le temps dont je parle ici est le temps vécu , souffert, subi, qui naît de l’absence d’acte, — et que l’acte détrui
7 1972, Penser avec les mains (1972). Préface 1972
23 a seconde partie de ce livre à l’île de Ré, où je vivais de la manière que je décris dans mon Journal d’un intellectuel en ch