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es aussi divers à tant d’égards que ceux que vous
voyez
sur cette tribune, je répondrai : Nous sommes ici parce que nous croy
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ourrez juger alors vous-mêmes qu’on n’aura jamais
vu
des loups déclarer avec moins de pudeur leur amour passionné pour les
3
leur amour passionné pour les brebis. La vérité,
voyez
-vous, c’est qu’on nous a volé ce mot de paix. On nous l’a kidnappé ;
4
lui donner ce nom, bien que ce nom soit très mal
vu
de nos élites, peut-être même sans raison : c’est une mission de prop
5
r de son effet : « Notre Assemblée, Messieurs, se
voit
réduite à parler de questions culturelles. Cela me fait penser à de v
6
ue, paraît-il. L’homme synthétique n’a pas encore
vu
le jour, il est vrai, mais nous ne perdons rien pour l’attendre : il
7
nière, qui n’est pas celle de leurs voisins. J’en
vois
la preuve par neuf dans le reproche si courant qu’à tort ou à raison
8
i les sauver en décidant de les répandre. Si nous
voyons
les faits, et savons les faire voir, nous aurons du même coup repris
9
re. Si nous voyons les faits, et savons les faire
voir
, nous aurons du même coup repris l’initiative. C’est l’autre camp qui
10
t de Traz, l’Européen (1952)e Peu d’hommes ont
vu
plus juste, entre-deux-guerres. Peu d’écrivains ont si bien voyagé, e
11
nt si bien voyagé, et mieux dit ce qu’ils avaient
vu
. La plupart se rendaient trop visibles ou trop sensibles, aux dépens
12
on forment ensemble un essai politique dont je ne
vois
pas encore l’égal dans notre époque. Il en est de plus « efficaces »,
13
aturel et concis. C’est dans le fédéralisme qu’il
voit
« la base de l’internationale moderne ». C’est de la nécessité, plutô
14
es », que l’Europe se fera, une et diverse. Je ne
vois
pas une phrase, dans cet essai final, animé par un long mouvement d’é
15
odeste et probe avec une discrète élégance, je le
vois
lentement dépasser les baladins et les bruyants de son époque, et son
16
mmunauté réelle. Et c’est pourquoi le xxe siècle
verra
tant de nomades et de vrais émigrés. Les uns voyagent vers des climat
17
Claudel et Saint-John Perse). Et beaucoup se sont
vus
exilés par le parti qui avait confisqué leur patrie (de Silone à Koes
18
. Que ces héros soient les nomades, on vient d’en
voir
la raison générale. La plupart courent leur aventure hors de chez eux
19
cifique) se confond avec celle du complot. On les
voit
engagés de préférence dans des conquêtes hasardeuses, que les gouvern
20
utumes, tout peut être opposé terme à terme. Mais
voyons
maintenant leur personne, j’entends ce qu’ils ont fait de ces données
21
ntre ce qu’ils étaient et ce qu’ils se voulaient.
Voyons
leur création, leur action, et leur drame. Une ultime structure de de
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y subir les disciplines les plus vexantes. On les
voit
l’un et l’autre expliquer cette conduite par des raisons variables et
23
isme collectif qu’est la passion nationaliste. Je
vois
leur antithèse dans les héros de l’intégrité personnelle, dont Lawren
24
épasse tous les autres dans ce sens. Et je ne lui
vois
d’égal, dans l’exigence quant à soi-même, le mépris de la fraude, et
25
guère dans l’hémicycle de Strasbourg : « L’Europe
vit
, depuis des années, de la peur des Russes et de la charité des Améric
26
réunis par des préoccupations communes. Ainsi je
vois
l’activité des foyers de culture s’insérer dans ce grand phénomène hi
27
érer dans ce grand phénomène historique, capable,
vu
à distance, de dominer tout le xxe siècle : la création de l’Europe
28
ure, dont nous avons adopté le nom avant-hier. Je
verrais
les choses de cette façon ; chaque foyer, quelle que soit sa forme, s
29
s signale que d’autres associations viennent nous
voir
de temps en temps, demandant à entrer en relation avec les foyers de
30
ant, que j’ai grande confiance depuis que je vous
vois
ici rassemblés et surtout depuis que je vous ai vus approuver ce mot
31
s ici rassemblés et surtout depuis que je vous ai
vus
approuver ce mot de Communauté. i. Rougemont Denis de, « Les foyer
32
lus un projet mais une réalisation en cours… Non,
voyez
-vous, ces arguments ne sont pas sérieux. … mais des réalités écono
33
% restant de notre commerce extérieur ? Et je ne
vois
vraiment pas pourquoi, si la Haute Autorité se solidifie toujours plu
34
hacun au fonds commun, selon leur génie régional.
Voyez
l’Hamlet du Piccolo Teatro ; comparez-le à celui de John Gielgud ; vo
35
lo Teatro ; comparez-le à celui de John Gielgud ;
voyez
le Don Juan de Munich, comparez-le à celui d’Aix, comme on peut compa
36
s, puis à la France, puis à l’Allemagne — et vous
verrez
l’unité vraie de notre Europe : celle qui se réalise dans la diversit
37
a première impression. Vingt ans plus tard, je la
vois
confirmée par un commerce rarement interrompu avec une œuvre dont la
38
a coutume sépare, non seulement elle oblige à les
voir
d’un œil neuf, mais encore elle excite à découvrir l’angle particulie
39
écouvrir l’angle particulier sous lequel a pu les
voir
, proches ou confondues, son auteur. (Cet angle de vision étant son vr
40
pensée, c’est lorsqu’on dit une chose qui en fait
voir
un grand nombre d’autres, et qu’on nous fait découvrir tout d’un coup
41
d’une théologie ? Certainement non. Kassner veut
voir
. D’une gnose alors ? On pourrait le penser. Mais ceux qui se font de
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l’apaiseront jamais, qui le consument et dont il
vit
. q. Rougemont Denis de, « Des conciles à la bombe atomique ou la f
43
r à la neutralité, que se passerait-il ? On ne le
voit
pas. À qui irions-nous offrir cette renonciation ? Qui pourrait l’acc
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esterait gratuit, au pire sens de ce terme. On ne
voit
donc pas d’objet concret à une discussion, aujourd’hui, sur l’abandon
45
forte que tous les autres pays. Ici encore, on ne
voit
pas ce que l’abandon de notre neutralité pourrait changer à la situat
46
Le Centre européen de la culture, à Genève, s’est
vu
refuser toute espèce de subvention (en argent ou en facilités habitue
47
ou morale qui s’occupe de l’Europe, en Suisse, se
voit
automatiquement « mise à l’index ». L’arrière-plan de cette étrange m
48
leur parlait du plan Schuman, s’inquiètent de le
voir
réalisé sans eux. Cette bonne leçon de choses doit porter. Les fédéra
49
mportants que nos différenciations récentes. Nous
voyons
tout d’abord une religion commune, avec toutes ses subdivisions qui p
50
l oubliait simplement l’Europe ! Cette Europe qui
voit
se retourner contre elle le nationalisme qu’elle a inventé et dont el
51
. Voici le premier : Le Suisse trait sa vache et
vit
paisiblement. Et voici le second : La Suisse dans l’histoire aura l
52
crire un monde « absurde », etc. Cependant, je ne
vois
pas que ce thème, partout mentionné, ait été vraiment discuté, jusqu’
53
de bien des religions que nous nommons païennes.)
Voyons
maintenant la crédibilité de la nouvelle. (Il est clair qu’elle ne pe
54
vers un homme bien déterminé, vers « moi », et le
voit
de plus en plus près, dans le secret de son cœur, dans le noyau de so
55
’amour nulle part ailleurs que dans un cœur. 7.
Voir
le bref et admirable ouvrage de Karl Jaspers : Nietzsche et le christ
56
u débat sur l’union de l’Europe : M. Molotov, qui
voit
grand, jugeant mesquine l’Europe des Six, a promis une Europe des Tre
57
’Occident désormais joue perdant. Le monde entier
verra
nos défaites militaires, et l’insolence des envoyés de l’Asie rouge d
58
bien être détourné de ses fins par la Russie. Ils
voient
encore notre colonialisme. Ne sauront-ils pas voir aussi, M. Nehru le
59
ent encore notre colonialisme. Ne sauront-ils pas
voir
aussi, M. Nehru le premier, que nous nous en allons, mais que les aut
60
ébats passionnés, ne serait-il pas grand temps de
voir
d’un peu plus près de quoi l’on parle ? Quel est donc le contenu du p
61
’à l’échelon du corps d’armée — nous venons de le
voir
. — « Mais si la France n’a pas le droit d’entretenir sa propre armée,
62
ire croire le contraire de ce qui est. Nous avons
vu
que le premier souci des auteurs français du traité fut justement d’é
63
frique, du Proche-Orient… En faveur de la CED, je
vois
l’Histoire, le réalisme, la raison, la volonté de sauver nos libertés
64
défense. Je me pose moi-même la question. Mais je
vois
un pays réaliste qui, lui, ne doute pas de l’efficacité de la CED : c
65
se trompe, qu’il surestime la CED, comment ne pas
voir
qu’au-delà de sa valeur militaire — dont chacun souhaite qu’elle n’ai
66
ion et les religions ne transigent pas. L’État se
voit
donc contraint de renforcer la police, de centraliser tous les élémen
67
tinct patriotique est mis en jeu et bientôt il se
voit
réquisitionné et mobilisé par l’État : nous assistons à la première e
68
caractère, mais c’est son esprit national. » (On
voit
donc que nation et Patrie diffèrent pour lui comme esprit et nature.)
69
lklore, ou même leur langue : c’est ainsi qu’on a
vu
dans notre siècle, la Norvège, la Turquie, l’Irlande et Israël se liv
70
, le « prolétariat » et sa dictature… Hegel avait
vu
juste, objectivement parlant. À partir de Napoléon, les nations de l’
71
méprisante de sa foi à l’esprit national. On n’y
voit
qu’une manière de parler… Et cependant cet esprit national est un die
72
tait pas aveuglé par la superstition jacobine, il
verrait
comme nous tous que la souveraineté absolue n’est qu’un mythe, invent
73
ne illusion pseudo-religieuse et obsessive. Où la
voit
-on à l’œuvre ? Non pas dans les faits, mais seulement dans les discou
74
dialogue fait la richesse de l’Occident. Or nous
voyons
que la science actuelle pense également par champs de forces en inter
75
e et la liberté fédéralistes. Le nationaliste n’y
voit
qu’une dispersion qui l’angoisse et où il craint de perdre son identi
76
erdre son identité. Le fédéraliste au contraire y
voit
une possibilité d’enrichissement de la personne. (J’ai souvent défini
77
ute proposition concrète d’union — on vient de le
voir
par le rejet de la CED. Ceci dit, les fédéralistes doivent-ils engage
78
anc qui a triomphé, lors du refus de la CED. Nous
voyons
donc qu’il n’est pas plus facile de faire l’Europe par pièces et morc
79
tion, soit unifiée par une force étrangère. Je ne
vois
pas un seul peuple européen qui ait autant besoin que le nôtre d’exer
80
était l’illusion dans tout cela ? Nous pouvons le
voir
aujourd’hui : elle consistait à croire qu’il est plus facile de faire
81
parlementaires. Illusion profonde, comme on va le
voir
, mais qui s’explique. Une enquête menée par le CEC10 au mois de septe
82
an Sérémoni » célébré par Valery Larbaud. Je nous
vois
encore dans sa petite cuisine, en train de peler de fines patates pou
83
les arts. Enfin, voici un dernier trait dont on
verra
qu’il est tout impossible de le rattacher latéralement aux précédents
84
es quatre rois qui dominaient le jeu primitif, on
voit
la Dame (ou Reine) prendre le pas sur toutes les pièces, sauf le Roi,
85
où la puissance économique détenue par le père se
voit
divisée ; où la puissance divine se divise elle-même, soit en une plu
86
sur des bases d’intérêt matériel et social, et se
voit
imposé aux époux sans qu’il soit tenu compte de leurs sentiments. En
87
torité et des pouvoirs ménage, comme nous l’avons
vu
, une possibilité nouvelle d’admettre la femme, mais sous le couvert d
88
leur gloire mondaine dans toute l’Europe. Or nous
voyons
cette religion de l’amour ennoblissant célébrée par les mêmes hommes
89
t à tenir la sexualité pour « vilaine » ; et nous
voyons
souvent dans le même poète un adorateur enthousiaste de la Dame, qu’i
90
ajoute qu’à son avis, « il n’est pas question de
voir
dans la chasteté, ainsi feinte, une habitude réelle ni un reflet des
91
s qui elle est, car jamais de par ma foi je ne la
vis
… et je l’aime fort… Nulle joie ne me plaît autant que la possession d
92
autres, mais il lui est difficile d’en sortir. Il
vit
dans la joie, celui qui peut y rester. On y accède par quatre degrés
93
atiemment attendre.25 Quant à Faux Amour, il se
voit
vertement dénoncé par Marcabru et ses successeurs, en des termes qui
94
t être purement rêvé, et beaucoup se refusent à y
voir
autre chose qu’un tournoi verbal. Il peut traduire aussi les réalités
95
nifie donc étymologiquement : rendre entier. 16.
Voir
Mircea Eliade, Technique du yoga, p. 176 à 191. 17. Id., ibid., p.
96
t à la Lesbie ? Faites attention aux textes. Vous
verrez
qu’il ne s’agit que d’amour charnel. Aucun texte de l’antiquité ne no
97
cathare en notre possession. J’eus le bonheur de
voir
qu’il confirmait ce que j’avais avancé. C’est pourquoi je propose auj
98
plus importants de notre époque. M. de Rougemont
vit
peu en France. Après avoir passé sept ans aux États-Unis, où ses livr
99
te avant l’homme, c’est ma Suisse telle que je la
vois
, de très loin, dans mon souvenir. J’y reviens. Les gros plans tout d’
100
train de nos corruptions. Donc les Suisses que je
vois
en troisième classe offrent l’image de l’homme sûr de son monde. D’où
101
ience de la vie new-yorkaise, où personne ne vous
voit
jamais, me propose par contraste une réponse. C’est qu’en Suisse on s
102
remières étaient vides. C’était vrai, les enfants
voient
juste. Ces gens traversent le pays comme s’il n’existait pas, ils von
103
irmation de la sentence ésotérique : l’œil qui ne
voit
pas n’est pas vu. Les passagers de première classe, en Suisse, je les
104
ence ésotérique : l’œil qui ne voit pas n’est pas
vu
. Les passagers de première classe, en Suisse, je les nomme les imperm
105
ransparents s’ils vont très vite ? On ne cesse de
voir
le paysage au travers.) Ils appartiennent au vaste monde dont je rêva
106
ion du « Pacte fédéral », comme celle de 1832, se
voyait
repoussée à la fois par la gauche, qui lui reprochait son respect exc
107
me prétexte à refuser les évidences européennes ?
Voyons
le concret. La souveraineté nationale n’est exercée en fait que par l
108
le droit applicable à chaque domaine ». Or, on ne
voit
plus aucun État européen qui ait conservé la faculté d’agir à sa guis
109
doit rassurer ceux qui tremblent, disent-ils, de
voir
leur patrie « se perdre dans la masse informe d’une Europe unie ». Le