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le plus invraisemblable, pour qu’on n’aille pas y
voir
je ne sais quelle allusion à des circonstances trop réelles.) L’Améri
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s traiter de ce qu’ils ont l’air d’être, quand on
voit
ce qu’ils vont faire ou laisser faire de nos vies. Irresponsables moi
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fier, ils paraissent frappés d’un vertige. Ils ne
voient
rien. Cette absence de pensée est plus dangereuse que n’importe quell
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iquement, ils n’ont pas le temps. Pourquoi ? J’en
vois
une raison simple. Parce qu’ils gouvernent leur nation, et que c’est
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ptes à voir ce que le monde entier attend. Ils ne
voient
rien, c’est évident, car les visions de l’avenir naissent d’un loisir
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e que lui dans ce siècle trois fois maudit. Je ne
vois
plus d’espoir sérieux nulle part. La faillite morale est universelle,
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oilà le problème embrouillé à souhait, et je vous
vois
sourire diaboliquement, à votre tour. Mais nous sommes peut-être d’ac
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ci, comme vous le savez, sont réputés mortels. On
verra
bien comment ces cochons-là se comportent sous le feu, et savent mour
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lez-vous ? Dans toutes les capitales d’Europe, on
voyait
en 1939 les civils se promener avec leur boîte à masque en bandoulièr
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st lui seul qui se prépare à l’employer. Quand je
vois
qu’on nomme des comités pour la retenir ! Comme si elle était tombée
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ndant, les temps ont changé. La crise nous a fait
voir
soudain que les positions intellectuelles héritées du libéralisme con
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me et le stalinisme. Et c’est la pensée libérale.
Voyez
donc comme nos libéraux se mettent d’eux-mêmes en rangs et marquent l
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sage de leur pensée devant la menace hitlérienne (
voir
le manifeste de Ce Soir) ont exprimé en toute clarté qu’ils étaient d
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négation devienne une affirmation, sous peine de
voir
le monde entier sombrer avec vous dans le désespoir. Comment ? Je vai
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trouve immédiatement son champ d’action. Je n’en
vois
qu’un mais il est immense et à sa portée : l’Europe. C’est seulement
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enne et soit la conscience d’une Europe à naître.
Voyez
ce qui se passe en Suisse : nous autres romands, nous y sommes dans l
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rope se fera, envers et contre tout et tous. Vous
voyez
que ma réponse est optimiste. Dites bien cependant que je reste fidèl
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r des nations qui se croient encore souveraines ?
Voyons
l’Histoire. Les Suisses ont réussi : voyons la Suisse. Tout le monde
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nes ? Voyons l’Histoire. Les Suisses ont réussi :
voyons
la Suisse. Tout le monde croit l’avoir vue et s’en va répétant qu’il
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u pays. Mais la Diète, les États et leurs experts
voyaient
dans le mot « souveraineté » la réponse décisive à cette « chimère ».
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Il y eut une guerre civile entre cantons, qui fit
voir
l’impuissance du pacte. Il y eut un long branle-bas de sociétés, de m
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ent : « Je veux bien, je ne suis pas contre, mais
voyez
ces difficultés ! L’Opinion, par exemple, n’est pas mûre, et chacun s
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ques, alors, pourront bien dire : j’avais raison,
voyez
l’obstacle ! Ils l’auront eux-mêmes suscité. L’œil du sceptique crée
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n but concret soit assigné à ses travaux. Je n’en
vois
pour ma part qu’un seul : discuter et voter un projet bien précis de