1
ait sur l’intention de ce petit traité, si l’on y
voyait
un effort pour « démontrer » l’existence du diable. Il ne s’agit ici
2
orme du serpent, jusqu’à l’avant-dernière où nous
voyons
Satan lié pour mille ans, puis délié et déchaîné sur les quatre parti
3
vie courante du siècle. 3. L’Ange déchu Je
voyais
Satan tomber du ciel comme un éclair. Luc 10.18. La Bible nous appr
4
comme des dieux, connaissant le bien et le mal1.
Voyez
: avant la tentation proprement dite, il y a le doute ! Le premier pr
5
ici le deuxième temps de la tentation : La femme
vit
que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était p
6
ligence : elle prit de son fruit et en mangea.2
Voyez
: ce n’est pas le mal en soi qui tente, mais c’est toujours un bien q
7
de la tentation de gagner dans l’instant ce qu’on
voit
, quitte à se fermer l’invisible et l’infini du possible divin. Saisis
8
invariable du vrai. Si le client contrôle il peut
voir
qu’on le vole, et vous savez de combien vous le volez : une vérité re
9
suivons notre approche. 10. Pour ceux qui n’en
voient
que la queue Une remarque en passant, mais nécessaire. C’est au su
10
ans notre péché, et par lui seul… Si nous savions
voir
le diable dans le péché, nous serions beaucoup plus prudents, car le
11
peur, mais là seulement où nous ne savons pas le
voir
. Mais d’autres disent, au camp des vertuistes : « Pourquoi parler d’
12
: « Pourquoi parler d’un diable personnel ? Nous
voyons
bien le péché, mais pas le diable. Ne peut-on pas en faire l’économie
13
de la politique mondiale. Voici cependant où l’on
verra
percer le bout de son oreille pointue : c’est au moment précis où le
14
e ne pouvait plus se promener dans la rue sans se
voir
aussitôt attaquée par les oiseaux. Depuis des mois, elle en était réd
15
être tout de même passablement diabolique. Et je
vois
peu d’aspects de l’action du Führer qui ne portent en évidence l’insi
16
prononcer l’un de ses grands discours, et je l’ai
vu
à la sortie de son culte, debout dans sa voiture qui longeait très le
17
ur du siècle. On demande s’il est intelligent. Ne
voit
-on pas qu’un homme intelligent, qu’il le soit très peu ou follement,
18
llective. L’extraordinaire, l’effrayant, c’est de
voir
à quel point le Führer, le « guide », le directeur de l’inconscience
19
nir que ce délire représente « l’Ordre » ? Qui ne
voit
qu’une telle religion hait mortellement la foi chrétienne, tournée ve
20
ntes du monde : il ne les connaîtra jamais. Il ne
verra
que d’aveugles façades. Il s’est privé à tout jamais de quelque chose
21
périté. Nous avons mérité qu’Hitler nous le fasse
voir
, et par le seul moyen proportionné à notre insensibilité morale et sp
22
r le Prince de ce monde et par Légion lui-même. «
Voyez
, je ne suis qu’Hitler ! », nous dit Satan. Nous ne voyons qu’Hitler.
23
je ne suis qu’Hitler ! », nous dit Satan. Nous ne
voyons
qu’Hitler. Nous le trouvons terrible. Nous le détestons. Nous lui opp
24
n nos vieilles vertus démocratiques, — et nous ne
voyons
plus le démon parmi nous. Le tour est joué, nous voilà pris. Si le di
25
mpris, des « hommes de bonne volonté »4. Pourtant
voyez
ce qui se passe dans le monde, et dites qui l’a fait. Le diable ? Oui
26
nous étions mis à agir sans réserve, nous aurions
vu
très vite que ce mal avait des racines dans nos vies aussi, et que d’
27
à coup sûr. Je parle ici comme un Européen qui a
vu
de près des phénomènes bizarres de désintégration démocratique et de
28
eillera brusquement et les renversera. Nous avons
vu
trop de cas de ce genre, individuels ou collectifs. Nous avons vu la
29
e ce genre, individuels ou collectifs. Nous avons
vu
la population de la Sarre se jeter dans les bras d’Hitler en 1935. No
30
jeter dans les bras d’Hitler en 1935. Nous avons
vu
la Vienne sozialdemokrat se transformer dans l’espace de vingt-quatre
31
enne délirante de passion hitlérienne. Nous avons
vu
quelques-uns de nos amis « occupés » découvrir subitement les « bons
32
vertissements de la chaire chrétienne, a toujours
vu
dans la « mondanité » quelque chose de vaguement satanique. Il imagin
33
que le diable s’en mêle, et que les meilleurs se
voient
tentés plus que les autres d’accepter les conseils de ce génial Souff
34
abîme ou simplement vers le fond de la vallée, où
vit
le commun des mortels. Vous êtes délivré de votre effort, tout est fa
35
du capitalisme et du nationalisme. Lui seul avait
vu
le diable à l’œuvre dans ces œuvres — les nôtres, à nous, nations dém
36
t : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé.10
Voyez
: ils vont se cacher, ils n’y sont plus. Et quand on les attrape, ils
37
ue à la colère de l’Éternel, qui « descendit pour
voir
la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel
38
oute commune mesure dans notre siècle. Nous avons
vu
trop grand pour nos pouvoirs, nous avons perdu en chemin la règle d’o
39
oins qu’il ne s’y prenne par mégarde, comme on le
vit
récemment en Illinois : des ouvriers montaient une maison préfabriqué
40
e matérialiste le droit de se dire objective. J’y
vois
trop facilement le coup de pouce du diable. Certes, je n’accuse pas l
41
’avais signé ce traité, dit une nation, mais vous
voyez
qu’il lèse mes intérêts vitaux. Alors plus rien ne tient, naturelleme
42
ntise abusivement parée de ce beau nom. Or chacun
voit
que « l’amour » moderne est une immense faillite intime de notre civi
43
e soi. C’était tout perdre, ou pire : c’était mal
vu
. Aujourd’hui l’obsédé se rend intéressant. Tous les romanciers l’étud
44
« C’était fatal. Voilà, je suis un obsédé. » On y
voit
une excuse et non plus une défaite, — et moins encore un ridicule. Ce
45
même où nous savons le mieux que nous le sommes.
Voyez
cette héroïne de Stendhal : « Je ne me fais plus aucune illusion, lui
46
us fait souffrir dix fois plus le même être. Vous
voyez
le mal, vous le déplorez sans doute, mais « honnêtement », irrésistib
47
elle y est de surcroît parfaitement inutile. « Je
vois
bien le mal que je fais et les souffrances que je cause, mais qu’y pu
48
ves. Ce culte de la passion toujours fuyante, j’y
vois
le signe d’une espèce de névrose ou de vertige épidémique : le besoin
49
l’on vient de dire de la passion suffit à laisser
voir
les chances extraordinaires qu’elle offre à l’action démoniaque. Une
50
cruelle, « tout et rien ». Le passionné finit par
voir
dans ses souffrances le signe même de l’authenticité de sa passion. A
51
même de l’authenticité de sa passion. Alors il ne
voit
plus qu’il aime peut-être comme on hait, que sa tendresse avide tyran
52
efeuille du voisin, mais presque tout homme s’est
vu
tenté de prendre la femme du voisin, soit en recourant aux raisons pa
53
armée que l’homme contre Satan, c’est ce que fait
voir
le récit de la Chute. Croyez bien que ce n’est point par politesse qu
54
films, et contre l’opinion courante du temps, qui
voient
le signe de la vraie passion dans le cri « c’est plus fort que moi !
55
-on. Bref, je suis entré, c’était tout juste pour
voir
si par hasard elle était là. Vous savez que c’est compliqué, ce bâtim
56
délivrer ? Dira-t-on que je suis un fou qui croit
voir
le diable partout ? D’autres ne savent le voir nulle part. C’est plus
57
it voir le diable partout ? D’autres ne savent le
voir
nulle part. C’est plus dangereux. N’auraient-ils pas regardé l’époque
58
est pas terni par les nuées de notre angoisse. Et
voyez
: le jugement final lui-même ne nous appartient pas, non plus que le
59
tricheur nous affole à plaisir. Nietzsche a bien
vu
que la philosophie de ce monde-là ne pouvait être que le nihilisme. E
60
eux qui ne croient pas en Dieu. C’est ce que nous
voyons
se produire dans les États atteints de gigantisme, où les relations h
61
ous les mots clairs sont des mots d’ordre. Or que
voyons
-nous aujourd’hui ? « Liberté », « ordre », « esprit », « démocratie »
62
me responsable. Mais combien de bourgeois apeurés
voient
encore dans Hitler, cet homme des masses, « le rempart » de leur ordr
63
strophe, parce qu’en ayant sondé les causes, elle
voit
que celles-ci se détruisent par leurs propres effets, et que ni l’ord
64
re. Et si l’on tue ce qui était déjà mort, je n’y
vois
pas d’inconvénient. Tout cela ne m’empêchera pas d’avoir confiance !
65
dans cette leçon, que l’époque nous rappelle, je
vois
notre chance de grandeur : elle nous rend à la réalité. Les vraies ve