1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 ttent le paradis et la grandeur, la justice et la vraie liberté ; et ils vont répétant que nous n’avons rien à opposer à ces
2 s rien à opposer à ces « mystiques », qui sont au vrai des mystifications. Laissons les « mystiques » synthétiques aux peupl
3 re sur la défensive, contre le rayonnement de nos vraies libertés. Or le meilleur moyen de les faire rayonner, c’est de les fa
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
4 érique ne s’identifie pas avec le bien ni avec le vrai . Même si l’Amérique se trouve être actuellement le défenseur le plus
5 c’est opérer des choix perpétuellement, entre le vrai et le faux, le beau et le laid, le remède et la maladie. Il n’existe,
3 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
6 ce » ? Il me semble pourtant que le contraire est vrai , que ce sont les repus qui n’écoutent pas, que la disette fut mère de
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
7 ssant ? L’Œuvre du xxe siècle s’inaugure dans le vrai style de notre époque : la réponse qu’elle apporte, d’une part, est,
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
8 t la liberté et la vocation prophétique pour plus vraies que l’Ordre du Monde et l’obéissance aux lois sacrées. Prenons mainte
9 prit de concurrence et le besoin d’exprimer son «  vrai moi », comme on dit. À partir d’un certain niveau de culture, en Euro
10 ent que celui qui ne l’a pas, n’a pas non plus le vrai sens de la vie. Je n’oublie pas que l’humour consiste aussi, sinon d’
11 et américain, et tout cela semble en bonne partie vrai . Mais il n’est pas moins vrai que l’horizon d’un progrès possible res
12 ble en bonne partie vrai. Mais il n’est pas moins vrai que l’horizon d’un progrès possible reste vital pour l’homme européen
13 ndu dans nos élites — le pire danger, tant il est vrai que nous résigner à croire notre déclin fatal, le rendrait en effet f
14 notre culture fut bel et bien, dans le passé, la vraie raison de notre puissance, même matérielle, et qu’elle peut, et qu’el
15 main. Je vous conterai plutôt une petite histoire vraie . C’était il y a deux ou trois ans. Je cherchais de l’argent, comme il
6 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
16 s, Coca-Cola, Hollywood, comics et whisky. Il est vrai que nous copions vos romans et vos danses. Mais vous n’avez même pas
17 pliées chez nous. Notre élite s’en plaint, il est vrai . Mais l’élite des USA aussi. Personne encore n’a proposé de remède au
18 noncer à ceux qui intéresseraient l’Europe et les vrais moyens de l’unir. Inversement, les donateurs virtuels proposent à des
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
19 crut devoir saluer sa mémoire comme celle d’un «  vrai témoin de la vérité ». Dans cette phrase était le poison, pour Kierke
20 Mynster, dit le professeur Martensen, fut un des vrais témoins de la vérité. En vérité, il y a quelque chose de plus contrai
21 e non pas seulement comme signe et garantie de la vraie voie, mais, plus radicalement, comme la voie même… 3. Cette image d
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
22 ntretenir 130 centres européens de la culture (un vrai cauchemar) ; ou décerner 3000 grands prix de littérature, d’art et de
9 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
23 té, ou contre elle ? Comment peut-on favoriser sa vraie mission libératrice ? Ensuite, je vois le problème des applications d
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
24 nialisme, comme aujourd’hui le communisme. Il est vrai que l’universalisme reste une prétention honorable, dans le domaine d
25 (Toynbee).   Recouvrer la souveraineté. — Est-il vrai que nos souverainetés doivent être abandonnées, si l’on veut faire l’
26 abandonnées, si l’on veut faire l’Europe ? Est-il vrai qu’il y ait là un obstacle à l’union ? Ces souverainetés ont-elles qu
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
27 ion de l’Autriche. Mais cet échec était prévu. La vraie question n’était pas là. Elle était de mesurer la puissance de deux v
28 nte à l’URSS. Pour ceux qui doutent encore que le vrai but de Genève, dans l’esprit de Molotov, est de saboter l’Europe, je
29 fonde révolte de l’Europe rendue consciente de sa vraie position pourrait nous sauver de Genève — ce Diên Biên Phu diplomatiq
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
30 après la mort de Staline, elle a cessé d’être une vraie dictature. Ce fait est établi par les conversations qu’a eues M. Beva
31 n Russie — « comme dans les autres nations » — le vrai Pouvoir. Voilà qui évoque l’idée de constantes nationales, comme par
32 craignons pas les Russes, nous dit L’Express. Le vrai danger vient des Allemands. Un Anglais prouve le premier point, un Fr
13 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
33 a personne et de sa liberté, si j’en juge par ses vrais effets, il n’en demeure pas moins inconcevable hors d’un monde invest
34 ssion est décrit comme une conversion : Alors la vraie Minne, la fougueuse déesse, le pénétra de ses ardeurs. Et son cœur br
35 ques et sociaux et d’une recherche perpétuelle du vrai civisme, inconnue dans les sociétés closes et sacrées ; enfin, l’idée
36 ient la liberté et l’action prophétique pour plus vraies que l’Ordre du Monde et l’obéissance aux lois sacrées. Enfin, l’appar
37 me de reflet, d’imitation, parfois plus proche du vrai patriotisme, mais tout aussi jaloux et même hargneux que celui des gr
38 évanouir, avec l’Europe, la meilleure chance d’un vrai dialogue illuminant entre l’Occident et l’Orient. Or, voici justement
39 — c’est le Scandale. Il en reste cette soif d’une vraie communauté qui déclenche les révolutions et qui entretient le culte d
40 velles de l’âme, même lorsqu’elles en oublient le vrai but et l’enjeu. Ainsi, les hérésies jaillissent de la vraie foi et s’
41 et l’enjeu. Ainsi, les hérésies jaillissent de la vraie foi et s’en écartent, mais disséminent dans des millions d’esprits in
14 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
42 multes s’élèvent et les Pères crient : « C’est la vraie Foi ! C’est la Foi des Apôtres ! » « Anathème à celui qui ne croit pa
43 divines, et particulièrement de celle du Christ, vrai Dieu et vrai homme à la fois. Le problème était le suivant : comment
44 particulièrement de celle du Christ, vrai Dieu et vrai homme à la fois. Le problème était le suivant : comment nommer les re
45 le modèle suprême de la polarité impensable mais vraie , qui exige, dès qu’on l’admet, une réforme profonde de nos catégories
46 intellectuelles. Si Jésus-Christ est à la fois «  vrai Dieu » et « vrai homme » en une seule et même Personne, et si cette P
47 Si Jésus-Christ est à la fois « vrai Dieu » et «  vrai homme » en une seule et même Personne, et si cette Personne à son tou
48 e : il s’en faut de beaucoup. Au couple d’opposés vrai Dieu-vrai homme correspondent d’une manière immédiate, terme à terme,
49 s ni de loin, aux deux termes originaux. S’il est vrai que l’opposition entre l’Église et l’Empire (guelfes et gibelins) ref
50 type de tension nécessaire (les deux termes sont vrais , contradictoires, mais essentiels) que la théologie avait élaboré en
51 naît sans fin ni cesse de cette tension. S’il est vrai que le secret de la synthèse est de « comprendre » les incompatibles,
52 server. Cette lumière qui consiste à la fois en «  vraies ondes » et « vrais corpuscules », n’a-t-elle pas donné lieu à d’infin
53 e qui consiste à la fois en « vraies ondes » et «  vrais corpuscules », n’a-t-elle pas donné lieu à d’infinis débats dans lesq
54 e a choisi de se manifester en elle ? Il est bien vrai que le but dernier de l’homme est de connaître Dieu, mais Dieu lui-mê
55 s’est rendu connaissable dans la chair. Et il est vrai aussi que « l’Esprit seul vivifie, la chair ne sert de rien », mais p
56 ible, qu’est le lieu de son obéissance. Et il est vrai enfin que « la chair n’héritera pas du Royaume des cieux », et qu’ell
57 rdonnance cosmique, mais ils n’en retenaient pour vraie que la Beauté. L’objet de la science ne peut vraiment devenir la tota
58 mieux compris que ses « défenseurs » attitrés les vraies implications du christianisme. C’est ainsi que Nietzsche, le premier,
59 voque alors un effort passionné pour atteindre la vraie réalité divine, en pleine connaissance de la réalité du monde. Ce Die
60 ne simple apparence, et l’Esprit pour la seule et vraie réalité. La plupart des grandes hérésies des premiers siècles sont tr
61 , l’une après l’autre, ses qualités classiques de vraie matière : le plein, la consistance, l’immutabilité et l’impénétrabili
62 xie. Mais dans quoi tout cela se meut-il ? Il est vrai que la question n’a pas de sens : rien « au monde » ne peut y répondr
15 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
63 ait l’homme de sa liberté, voulue par Dieu. Le vrai problème La grande plainte du xxe siècle contre la technique eût
64 evient un danger véritable ; non pas elle, il est vrai , mais l’homme qui parle ainsi. Ernst Jünger a bien vu que la techniqu
65 va-t-il pas apparaître un jour prochain comme le vrai but de l’entreprise ? Ceci suppose, évidemment, qu’un certain point d
66 aires, le « temps vide » du loisir41 deviendra le vrai temps de nos existences quotidiennes. La question « Que faire de ma v
67 saut sans précédent, créant une situation où nos vrais vœux, nos vraies orientations, nos vraies options se manifesteront d’
68 dent, créant une situation où nos vrais vœux, nos vraies orientations, nos vraies options se manifesteront d’une manière trans
69 n où nos vrais vœux, nos vraies orientations, nos vraies options se manifesteront d’une manière transparente et seront suivis
70 vuide ». Elle suppose donc que le travail est le vrai temps, le temps plein. Cette hiérarchie des valeurs a dominé jusqu’à
16 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
71 prétends pas que la courbe descendante soit plus vraie que l’ascendante, ou l’inverse, car elles sont illusoires toutes les
72 ion du fait même de la dictature, cause réelle et vraie condition des crimes que l’on impute au seul Staline. Or la direction
73 ature d’un paranoïaque à celle de ses favoris. Au vrai , ce n’est pas tel ou tel trait de folie d’un dictateur qui doit reten
74 est encore conjectural. On ignore, on effet, son vrai point de départ. K. s’est tu sur la mort de Staline. Or, selon qu’il
75 saie de mesurer mon « épreuve bien dure ». Est-il vrai que l’antistalinisme tardivement proclamé par K. détruise la base de
76 n lui apportant une éclatante infirmation. Est-il vrai que le rapport de K. me rejette à la condition d’intellectuel en chôm
77 conscience pour moi… Mais, à supposer qu’il soit vrai que l’existence du stalinisme soit la condition de mes revenus, j’ai
78 sur les camps, ou de les mettre au crédit de la «  vraie  » démocratie ; de qualifier de « fasciste » le goût de la liberté qua
79 itique, le doute, la liberté, et de ne tenir pour vrai que ce qui était dit « de gauche » ; bref, dans tous ces exemples cho
80 Staline était le génial Père des peuples était «  vrai  » au nom de l’Histoire, s’exprimant par la bouche du Parti. Mais dire
81 dit aujourd’hui que le despote était fou. Il dit vrai (selon l’observation), mais au nom de ce qui sert le Parti. Que la « 
82 ée par tous les PC, coïncide actuellement avec le vrai tout court, voilà qui est loin de prouver que K. et les PC aient rejo
83 r de force « dialectique » de mentir en disant le vrai , ou de dire le vrai comme on ment, avec le même accent et pour les mê
84 ique » de mentir en disant le vrai, ou de dire le vrai comme on ment, avec le même accent et pour les mêmes motifs. Que dis-
85 e formelle n’a pas d’importance politique. Il est vrai , mais nous sommes dans une ère scientifique. Ou, plus exactement, tec
86 ace l’infaillibilité ? Qui, désormais, en sera le vrai porteur ? Faudra-t-il dissocier les chefs et le Parti, sacrifier les
87 ux (qu’on appelle idéologiques), démasquerait son vrai visage nationaliste et stalinien. Mais est-il sûr, ici encore, que l’
88 nérosité, qui n’est rien d’autre que la force, la vraie force, celle qui naît de la confiance en ce que l’on croit. J’en conc
89 it les accepter ou rejeter en bloc. L’inverse est vrai dans le cas du bolchévisme russe, qui se veut essentiellement « monol
90 au des Soviétiques, alors que le contraire serait vrai s’il s’agissait de l’orthodoxie religieuse des Russes. t. « Les joye
17 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
91 te à Hitler quand elle voit se dresser Nasser. Au vrai , ces hommes n’ont en commun que les réactions qu’ils provoquent chez
92 uveau Monde de l’énergie nucléaire et solaire. La vraie question que pose le geste de Nasser n’est pas celle de la souveraine
93 ien celle de l’indépendance de toute l’Europe. La vraie réponse ne sera donc pas de forcer militairement le passage du canal,
18 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
94 r-député ont parlé de l’affaire en France. Il est vrai qu’Émile Roche les a suivis dans Le Monde , mais cela n’arrange rien
95 . La fameuse souveraineté nationale révèle ici sa vraie nature : sit pro ratione voluntas. C’est la négation de la raison, l’
96 e théologie de la coexistence. Le monothéisme est vrai . Mais la pluralité des monothéismes n’est pas seulement contradictoir
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
97 de bœufs », dit le proverbe. L’inverse est aussi vrai , naturellement. Celui qui rêve de satellites en crée, quitte à les af
98 r, de six satellites par les Russes, illustrent — vraies ou non — cette dialectique du rêve. L’Europe, héritière des Romains,
99 est synonyme de reflet dans le miroir, d’image du vrai moi, d’ombre, d’écho, et d’âme. Et chacun dans sa langue nous enseign
100 ù s’inventent de nouvelles sources d’énergie. Le vrai problème nouveau sera de répondre au défi de nos grands rêves réalisé
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
101 oses-là qu’en rêve ? Ces triomphes du juste et du vrai  ? Pourtant Hitler s’est suicidé dans la débâcle, Mussolini a été fusi
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
102 atriarche au pays de Gex, et son monument le plus vrai . Il a bien sa statue, grandeur nature, dans mon village. Mais ce n’es
103 pagnie par le PC. Le problème est de savoir si la vraie tolérance permet que l’on tolère le Parti. Un Mandarin dit au jésuite
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
104 sans que les États-Unis s’honorent d’autant, une vraie neutralité devient concevable, aux yeux des rescapés du neutralisme.
105 e Vienne et de Paris la reconnaissent, « dans les vrais intérêts de l’Europe entière ». On conçoit qu’elle serve en même temp
106 sse peut illustrer les conditions concrètes d’une vraie neutralité. Un État ou un groupe d’États peut avoir avantage à se déc
107 t indépendant »61. Il est clair que l’inverse est vrai  : seul un État vraiment indépendant pourrait être absolument neutre.
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
108 ée ou de mauvaise foi, voyons si les motifs d’une vraie neutralité (donc limitée et contingente, comme celle des Suisses) son
109 ien ; sans les Six, l’union ne se fera pas. Le vrai problème Si l’on revient au sérieux de la chose, on s’aperçoit que
110 on faite, cette neutralité serait-elle « dans les vrais intérêts » de l’humanité entière et de l’Europe conjointement ? Une f
111 la tragédie de Budapest : ils verraient dans une vraie neutralité l’occasion de se refaire une vertu sans changer trop visib
112 que le service militaire national. (Même s’il est vrai que les jeunes sont facilement dupés, pourra-t-on leur cacher longtem
113 vite, d’ailleurs, qu’on l’aura présentée comme la vraie condition d’une neutralité générale. Quelles seront alors les chances
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
114 plus fins que moi s’y sont laissé prendre, il est vrai . Mais mes deux censeurs se rejoignent dans une inquiétante découverte
115 normal d’en discuter : le projet de Code civique, vraie nouveauté du livre, serait à tous égards plus efficace. On objecte qu
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
116 ses prouve qu’elles ignorent pathétiquement leurs vrais problèmes. Mais je ne vois pas un seul mouvement né de la masse qui a
117 u reproche qu’on lui fait. Car il est clair qu’un vrai parti totalitaire a tous les droits, en régime libéral, y compris le
118 e sont ces clichés qu’il « promeut », plus qu’une vraie connaissance mutuelle. La méthode est sûrement réaliste. Elle traite
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
119 pas vivante dans nos existences personnelles. Les vraies chances de l’Europe fédérée, c’est donc dans les esprits et les cœurs
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
120 nt en marge du grand jeu. Ou disons plutôt que le vrai drame de la seconde moitié du xxe siècle englobe celui de la Russie
121 epuis un siècle et demi, tant bien que mal il est vrai , contre ses propres inventions, et les assimiler, non sans dégâts soc
122 nt dans un pays comme l’Algérie. Car c’est ici la vraie nature de la tragédie algérienne, au-delà de ses aspects politiques.
123 olémiques françaises, mais qui ne touchent pas le vrai problème. Ni les colonialistes attardés ni les anticolonialistes de t
124 r se poser et comme s’exemplifier dans toutes ses vraies complexités humaines. L’Amérique saura-t-elle comprendre que le drame
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
125 oupe de savants, d’esthètes et de saints. A. — Le Vrai , le Beau, le Bien, en somme, un vieux système… Il a bien peu de chanc
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
126 ris, et que l’on y « présente » aux visiteurs. La vraie vie de la pensée est ailleurs. Je vous propose mon « Programme de lec
127 rde, quitte à les rendre une fois sur deux à leur vrai sens, par un paradoxe au carré. Voyez Breton qui ne se lassera jamais
30 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
128 t penser que la première maxime est le respect du vrai . Or un professeur en Sorbonne vient déclarer sarcastiquement que « la
31 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
129 qu’aux yeux des ignorants et des enfants : c’est vrai , mais l’ignorance et la puérilité font la force principale de l’opini
130 ’élimination individuelle et idéologique, dont le vrai nom sera dans l’histoire : liquidation du communisme. On élimine d’ab
32 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
131 ite que pour elles. Les agences seraient donc nos vrais maîtres ? C’est trop dire. Car elles sont irresponsables.   Trois ex
132 n, et ce que l’on a convenu de taire. La nouvelle vraie devient fausse par sa seule mise en page, par les omissions qu’elle s
133 jour : combien coûte la guerre d’Algérie ? Est-il vrai que cette dépense explique la crise actuelle, qu’on prétend surtout f
134 mment — et qui peut me dire d’abord lesquels sont vrais , ensuite ce qu’il serait juste d’en conclure quant au déficit budgéta
33 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
135 vrent les dimensions insensées du cosmos. Ah ! la vraie vie n’est que sur notre Terre ! Et ce qui est « ailleurs » n’a pas en
136 int par sa technique et grâce à son génie. Il est vrai que la science-fiction prospère surtout en URSS et aux États-Unis, et
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
137 vidu qui la subit. Mais l’inverse n’est pas moins vrai  : l’idée de décadence peut être cultivée avec une sombre complaisance
138 de mue, de crise, de maladie des chiens. La seule vraie décadence est celle qui se termine par une chute sans remontée possib
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
139 rel. Bonn, ou Berne, ou La Haye ne gênent pas les vrais centres de la vie créatrice de leur pays : ce seraient pour l’Europe
140 er qu’un « Paris » transposé, qu’on aille donc au vrai , car on n’en fera pas d’autre. Mais si l’on veut vraiment un district
141 cherche pas un centre vide tant qu’on n’a pas de vrais pouvoirs à y loger. La création de Washington, D.C., ne fut décidée q
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
142 un écrivain qui ne brigue rien consiste à dire le vrai en temps et hors de temps, dans le secret espoir d’être saisi par que
37 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
143 re extrémité. C’est dire qu’ils ont horreur de la vraie politique, qui est l’art des compromis heureux. Il en résulte que la
38 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
144 démocratie ne sont ce que l’on croyait, que le «  vrai  » peuple n’est pas valablement représenté par la majorité des électeu
145 ésenté par la majorité des électeurs, et que la «  vraie  » démocratie ne saurait être définie que par les vœux de la minorité
146 estime que ce résultat n’exprime pas l’opinion du vrai peuple et sonne le glas de la vraie démocratie, c’est qu’on a changé
147 s l’opinion du vrai peuple et sonne le glas de la vraie démocratie, c’est qu’on a changé le sens des mots depuis Rousseau, ma
148 être défini par une trompeuse majorité71. Car le vrai Peuple vote à gauche de Guy Mollet, c’est-à-dire à l’est de la gauche
149 on le précise, « terrorisé ». Il s’ensuit que le vrai Peuple — celui qui gronde — et que les vraies « masses », qui sont un
150 ue le vrai Peuple — celui qui gronde — et que les vraies « masses », qui sont une part de ce 20 % dont on ne veut à aucun prix
151 ont une minorité, il faut bien en conclure qu’une vraie démocratie, celle du vrai Peuple, ne saurait être gouvernée que par u
152 ien en conclure qu’une vraie démocratie, celle du vrai Peuple, ne saurait être gouvernée que par une élite éclairée, sachant
153 é, pourvu qu’elle ait pris soin de se nommer le «  vrai peuple ». Ainsi Khrouchtchev peut déclarer sans rire que le référendu
154 insi plébiscitée est démocratique, ou bien que la vraie démocratie n’est pas le régime élu par la majorité, mais au contraire
39 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
155 r. Cette définition rend compte de la plupart des vrais romans, par quoi j’entends non point les meilleures œuvres qu’on est
156 ’extase et de la mort enthousiasmante. I. Trois vrais romans d’amour-passion, au xxe siècle Trois œuvres où transparaît
157 erdit et posséder l’inaccessible, qui est le plus vrai , puisqu’il ouvre l’accès à la vie d’extase, mais qui le sépare en fai
158 s romans trahissent une même ambiguïté quant à la vraie nature, sinon de leur sujet, du moins de l’intérêt principal qu’ils s
159 plusieurs fois plus âgés qu’elles, révèlent leur vraie nature, laquelle n’est pas humaine mais nymphique (entendons : démoni
160 fatale » de Brangien.) Comme dans Tristan, il est vrai , la polémique contre le mariage au nom de l’amour-passion anime tout
161 négateur du monde et du social, inhérent à toute vraie passion, n’apparaît cependant, aux yeux des passionnés, que comme un
162 ictions, et sur son cœur, il n’est plus de parole vraie ou fausse, chacune étant, hors de l’obscur, l’incomparable naissance
163 anifester la rédemption de la passion par l’amour vrai , est décrite au somptueux chapitre intitulé Souffles d’un jour d’été.
164 ago. Mais cela n’explique pas tout, même si c’est vrai , ce dont je doute. Pourquoi l’enquête est-elle muette sur ce qui fait
165 qu’Iseut l’inaccessible. Cet état dans lequel les vrais amants, poètes, mystiques et créateurs, voudraient se maintenir une f
166 La sexualité pure et l’amour du prochain ne sont vrais qu’en acte, et leur description ennuie vite. La passion de l’Éros est
167 description ennuie vite. La passion de l’Éros est vraie d’abord en rêve, et n’existe peut-être jamais mieux que dans l’élan l
168 J’y ai fait allusion à propos de Musil. S’il est vrai que la passion cherche l’inaccessible, et s’il est vrai que l’Autre e
169 ue la passion cherche l’inaccessible, et s’il est vrai que l’Autre en tant que tel reste aux yeux d’un amour exigeant le mys
40 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
170 rop. Ce qu’on vous a raconté n’est simplement pas vrai . 56 % des Allemands d’aujourd’hui souhaitent avoir pour prochain prés
171 ce. Ou bien dites-nous quelle autre solution ? Le vrai danger, c’est notre désunion. Et non seulement devant une grande Alle
41 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
172 de tout son être spirituel des faits nouveaux et vrais , dans un certain style. Car il n’est point de vérité sans forme. Quel
173 ndues, son auteur. (Cet angle de vision étant son vrai message.) Elle propose donc à l’imagination un exercice spirituel, as
174 tion : chez Kassner, il s’agit d’une force, de la vraie force créatrice, de l’acte même qui relie l’homme à sa vision, à l’in
42 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
175 vie. Comme si la richesse était tout. Comme si le vrai but était le bonheur tout fait né de l’abondance des biens produits.
43 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
176 joue la détente ? Une seule chose, notable il est vrai , dans le camp russe : cette phrase de l’article de K. publié par Fore
177 il (hélas ! interdit en Russie) qu’on traduise de vrais communistes ! En revanche, Silone et Spender doivent être bannis du d
44 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
178 d’abord un Congrès — un congrès permanent, il est vrai , puisqu’il a tenu des réunions successivement dans plus de vingt-cinq
179 propre : celle des incidences du progrès sur les vraies libertés humaines. On nous demande souvent, de tous côtés : Êtes-vous
180 assent la politique et qui seules lui donnent son vrai sens, son sens humain, pour chaque personne. La politique, nous n’y é
45 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
181 Solitaire, la fascination du mythe révèle ici sa vraie nature de virtualité existentielle. La vie réelle de Kierkegaard s’es
182 tout le reste de son œuvre. Admettons que l’amour vrai soit la passion unique et partagée. Pour être heureux, dans un mariag
183 n général « le but réel de la science », s’il est vrai que « la cause finale de la science est de rendre l’existence conceva
46 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
184 des trois termes s’opère, et qu’il en résulte un vrai couple. Cela signifie qu’au sein de cette entité nouvelle, les relati
185 travailler et gagner de l’argent, qui ne sont au vrai que des moyens ? Limitons-nous aux quatre que voici : la durée, le bo
186 us raisonnable que de la cueillir aussi. » Il est vrai que Don Juan « raisonne » ainsi, en chacun de nous à ses heures. C’es
187 la durée, chez Don Juan, équivaut au refus de la vraie possession, qui implique échange et don, entre humains tout au moins,
188 N’y a-t-il donc pas de liberté ? Ou bien la seule vraie liberté serait-elle dans le défi du Libertin à tout ce que le commun
189 tin à tout ce que le commun des hommes tient pour vrai , nécessaire et sacré ? Lorsque les croisés se heurtèrent en Orient à
190 ls dépositaires de cet ultime secret : Rien n’est vrai , tout est permis. C’était là de la vraie liberté d’esprit, une parole
191 ien n’est vrai, tout est permis. C’était là de la vraie liberté d’esprit, une parole qui mettait en question la foi même de l
192 qui est elle aussi, à sa manière, une foi dans le vrai objectif, une obéissance au vérifiable. Pourtant, la liberté que Niet
193 quand il aura tué la vérité elle-même : pas de «  vraie  » liberté sans vérité. Comme Nietzsche l’indique — pour l’oublier tou
194 petit faitalisme » scientifique — le « Rien n’est vrai , tout est permis » est une connaissance réservée, un savoir religieux
195 ar une révolte contre la Loi, à laquelle tous les vrais spirituels sont « morts… de sorte qu’ils servent dans un esprit nouve
196 non selon la lettre. »131. Cette liberté seule «  vraie  » ne peut être le terme d’aucune espèce de revendication, nécessairem
197 vérités constituées : car celles-ci ne sont pas «  vraies  » (si elles sont souvent utiles), et leur renversement ne suffirait p
198 Vérité, moins encore à la réfuter. Atteindre à la vraie liberté suppose un changement intérieur — instantané comme dans la co
199 , ou lentement acquis par le yoga. Atteindre à la vraie liberté suppose donc une libération. Libération est la voie de Trist
200 in de l’Amour sans réveil. Là, rien n’est plus ni vrai ni faux, ni tien ni mien, ni séparé ni interdit, dans l’Un sans nom :
201 ccident sont en réalité deux négations de l’amour vrai dans le mariage, bien qu’ils en soient inséparables : ils sont nés de
202 élons. Certes, il est revenu à son appel. Mais la vraie passion tristanienne se nourrit de retraits et d’obstacles, quitte à
47 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
203 inger a créé son mur à coups d’insignes. S’il est vrai que ce mur, aujourd’hui, « est gardé d’un côté par des sentinelles es
204 ec le régime qu’ils avaient fui ». (Mais si c’est vrai , où est la « nécessité vitale » du mur ?) 3°) L’Est doit être indemni
48 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
205 Bruxelles, grâce à de Gaulle, a rendu claire. La vraie lutte pour l’Europe se relâchait. Je ne sens plus, pour ma part, aucu
49 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
206 . À quoi l’on pourrait ajouter : 1°) que s’il est vrai que notre neutralité a permis les interventions de la Croix-Rouge lor
207 ortations, les deux tiers vont à l’Europe. Il est vrai que notre balance commerciale reste déficitaire avec l’Europe (de 447
208 ait le plus sûr moyen de les perdre. Il n’est pas vrai , d’ailleurs, que l’union de l’Europe menace d’effacer nos caractérist
209 itants puisse jouir de la qualité de citoyens, au vrai sens du mot… Le petit État ne possède rien d’autre que la véritable e
210 le symbolise un idéal presque trop beau pour être vrai aux yeux de l’immense majorité des masses modernes, en Europe et aill
211 lus forts que les anciens, comme étant « dans les vrais intérêts de l’Europe entière ». Premières réactions prévisibles : un
212 re qu’ils découvrent, en quittant l’autoroute, le vrai pays — celui que nous seuls pourrions dénaturer. Trois décis d’un pet
213 ines à ses plus hautes fins. Ce rêve peut devenir vrai demain, et il doit l’être, mais le sera-t-il jamais si nous restons m
50 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
214 tour. Ce soir-là, au Village, mon rêve est devenu vrai  : nous parlons certes de ce qui peut nous rapprocher, l’amour-passion
215 des groupes qui bavardent… »   Dès notre première vraie rencontre, j’avais découvert quelque chose dont je pense bien que per
51 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
216 nous traque. — Oui, dis-je, mais tout dépend des vrais désirs des hommes : c’est ce qu’il s’agit de bien voir et surtout d’a
217 onversation de la veille, je lui demande s’il est vrai qu’il a décidé un beau jour d’abandonner définitivement la peinture,
52 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
218 de métamorphoses profondes qu’on peut appeler de vraies révolutions. La période des congrès s’ouvre en août 1947 à Montreux e
219 s documents manuscrits ou polycopiés, déjà plus «  vrais  », n’ont pas été systématiquement réunis et ne se conserveront pas lo
220 nt été mes premiers visiteurs donne peut-être son vrai sens à ma venue dans ce lieu. » Le soir du 26 août, au Pavillon des S
221 très bien imaginer que, mieux conscients de leurs vraies forces, les membres du comité central de l’UEF aient décidé ce jour-l
222 volontiers (à la Commission) un temps qui, à dire vrai , me manque. » Retinger m’avait appuyé fort habilement. Il m’écrivait
223 ongrès commence à peine. L’histoire seule dira le vrai sens de cette cérémonie sans précédent. » Dès le 8 mai, les congress
224 projet ne serait-il pas une manière d’esquiver la vraie tâche de l’aile marchante du Mouvement européen, j’entends la recherc
53 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
225 ont absurdes. Elles sont encore efficaces, il est vrai , pour gêner ce qu’il faudrait aider : les échanges culturels, les mou
226 mise en question du sens même de nos vies et des vrais buts de nos activités communautaires et personnelles. Si sérieux que