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in que le jour où nous refuserons de connaître sa
vraie
nature. Insuffisance de nos refus Si la culture nous pose un pr
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qui œuvrent ; et ceux qui ouvrent. L’esprit n’est
vrai
que lorsqu’il manifeste sa présence, et dans le mot manifester il y a
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ans le mot manifester il y a main. L’esprit n’est
vrai
que dans son acte, que nos clercs qualifient d’abaissement. C’est en
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ait opposer à leurs affaires sous prétexte que le
vrai
tragique est de l’ordre du spirituel. Qu’un intellectuel refuse absol
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iennent les secrets du pouvoir. Cependant que les
vrais
pouvoirs, libérés eux aussi du contrôle et des mesures de l’esprit, s
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ieux conflit des exploiteurs et exploités. Il est
vrai
que de Man pousse « au-delà du marxisme ». Il refuse de s’en tenir à
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simplement un peu de lucidité, pour distinguer la
vraie
nature d’un mouvement qui, libertin, se fait passer pour libertaire ?
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ns héritées du monde antique par le Moyen Âge. La
vraie
foi est pour la magie un adversaire d’une autre taille que la raison.
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ionalisme enthousiaste, c’est elle qui gagnera la
vraie
bataille. Et la Révolution française, à la considérer dans ses abouti
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u près idéal d’une mesure à la fois souveraine et
vraie
, nous le trouverons chez les anciens Hébreux. Le Moyen Âge à son décl
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d’un coup d’œil l’instant où une mesure, pourtant
vraie
, se corrompt. L’anarchie de notre langage révélera l’anarchie spiritu
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in (L’Homme de désir.) J’ai parlé d’une mesure «
vraie
». Mais quels sont les critères objectifs de la vérité que j’ai en vu
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en vue ? Quelles sont les « notes » de la mesure
vraie
? Je répondrai par deux définitions que l’exemple du peuple hébreu me
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va suivre. Et d’abord, je dirai qu’une mesure est
vraie
lorsqu’elle consiste dans le rappel constant des fins que poursuit la
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rappel constant des fins que poursuit la culture.
Vraie
mesure, ce sous-entendu clairement perçu par tous les clercs, qui rap
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il savoir, me dira-t-on, si ce télos lui-même est
vrai
. Et certes, l’absolue vérité d’un principe téléologique n’est définie
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ctif. Je m’en tiens donc à ce critère formel : la
vraie
mesure réside d’abord dans la conscience permanente d’une finalité co
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émesurée où il a pris son unique mesure. S’il est
vrai
qu’un prophète authentique est un homme sans biographie18 on peut dir
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le permanente de toute action et de toute pensée.
Vraie
mesure, donc, et mesure commune. On porte l’arche au-devant des armée
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t alors ceux qui rappellent le peuple au culte du
vrai
Dieu — contre les prêtres des dieux étrangers —, mais aussi ceux qui
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encore celle qui prend pour objet de son culte la
vraie
mesure, mais la mesure en soi, isolée de ses fins. La décadence du la
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la substitution du langage vulgaire au latin. Le
vrai
clerc, désormais, ce n’est plus le rhéteur, mais le prédicateur. Ce n
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a des pieds et des mains !33 » 23. Toute mesure
vraie
doit être « universelle » dans le temps de sa vérité et les limites d
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re, plus rarement la revendication d’un équilibre
vrai
, d’une hiérarchie naturelle et féconde. Et quant au mot patrie, on le
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disproportion impressionnante entre l’aire de la
vraie
culture créatrice et régulatrice et l’aire des sous-produits standard
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sans saveur et sans pouvoir d’évocation active du
vrai
. Il habitue des millions de lecteurs au rendu approximatif des faits,
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nons d’énumérer quelques causes accidentelles. La
vraie
raison de tout le mal — et le fait qui nous intéresse directement dan
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er cette faim et cette soif. Au païen ignorant du
vrai
Dieu, les prêtres donnent des idoles faites à l’image des terreurs de
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t à l’action. Et la conscience de ces fins est la
vraie
force animatrice d’une société. Les génies sont ceux qui l’incarnent,
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res. Tout cela se passait sur fond d’angoisse. La
vraie
grandeur des vrais génies d’un siècle aussi profondément malade, ce f
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assait sur fond d’angoisse. La vraie grandeur des
vrais
génies d’un siècle aussi profondément malade, ce fut l’angoisse. De K
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n se persuade que la nouveauté, la grandeur et la
vraie
puissance du communisme russe et du national-socialisme résident tout
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ion et à la pensée. Et dans ce sens, ils sont les
vrais
génies du siècle, dès lors qu’il s’agit de construire. Mais que valen
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parachutes, cette illusion philosophique ? Il est
vrai
que le monde bourgeois n’a même plus l’énergie de concevoir une illus
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s quelques années, incapable de maintenir l’unité
vraie
de la pensée et de l’action. Elle est déjà divisée contre elle-même.
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ts aux partis de gauche ou de droite. Or s’il est
vrai
que les Soviets avaient en 1920 l’âge de l’hitlérisme en 1936, la pro
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re des Juifs, et de la mesure médiévale. C’est la
vraie
trahison des clercs : l’idolâtrie, la simonie ou la sécularisation. I
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emple, au nom de quoi refusons-nous ce qui paraît
vrai
au voisin ? Nous nous payons sans cesse de prétextes « pratiques » ou
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chose considérer la fin ; ensuite la qualifier de
vraie
ou de fausse ; et finalement choisir « en connaissance de fin », c’es
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ma question : est-ce un système dont le télos est
vrai
? Est-ce qu’il rêve, et prépare, et veut, un succès tel que sa plénit
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emporel… Et cela donne enfin à mes critiques leur
vraie
portée : ce n’est pas pour l’amour des hommes de là-bas que je m’atta
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le est complice de nos faiblesses. Elle n’est pas
vraie
en soi. Elle n’est pas plus vraie que nous, tels que nous sommes, dan
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Elle n’est pas vraie en soi. Elle n’est pas plus
vraie
que nous, tels que nous sommes, dans le désordre actuel. Par acte de
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loir totalitaire. (Même si c’est quelque chose de
vrai
en tant que partiel…) Seule a le droit de se vouloir totalitaire la v
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pas de réponse en soi. Une mesure n’est en soi ni
vraie
ni fausse ; elle n’est que plus ou moins fidèle à la fin qu’elle prép
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mesure est morte parmi nous, et que nulle mesure
vraie
n’est encore restaurée. Le régime libéral n’a plus la force de concev
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réalité… Cette situation cosmique nouvelle est la
vraie
cause de la révolution mondiale, de l’appel qui surgit de l’inconscie
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ne classe, ou un groupe d’intérêts : je veux être
vrai
. Je ne puis donc me contenter ni de la simple cohérence d’une doctrin
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nsformatrice du réel. « Là où je crée, là je suis
vrai
», écrivait Rilke. Et c’est pourquoi nous prendrons au sérieux cette
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ns pensent, dit-on, les autres agissent ! Mais la
vraie
condition de l’homme, c’est de penser avec ses mains. L’esprit s’e
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clerc est différent. Le clerc est là pour dire le
vrai
, pour « réciter ». Peut-être aussi pour critiquer, mais après coup. Q
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ce qu’elle touche. « Le beau est la splendeur du
vrai
», récitera-t-elle parfois, mais en haine du beau, — car le vrai c’es
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a-t-elle parfois, mais en haine du beau, — car le
vrai
c’est pour elle l’état moyen du laid. Elle n’invente guère : elle déc
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une Fatalité qu’ils croyaient objective — il est
vrai
qu’elle les dispensait d’être sujets de leur pensée ! — à une Nécessi
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nécessaire, et prolétarise l’élite. Car s’il est
vrai
que seule une douteuse délicatesse dénonce le danger présent dans le
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nifique de nos instruments de pensée, et s’il est
vrai
en général que le danger n’est pas dans nos outils, mais bien dans la
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losions périodiques font peu de victimes chez les
vrais
poètes, mais davantage parmi les lettrés qui seraient tentés de lire
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de doutes minutieux, de modestie pédante, dont le
vrai
but, même inconscient, est de rendre suspecte toute conclusion hardie
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a geste, la suite des témoignages discontinus des
vraies
personnes. L’histoire humaine, ce sont les annales de l’homme. Mais l
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it temps, en particulier, que la France renoue sa
vraie
tradition, qui est une tradition d’initiatives et de synthèses, et no
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pte à régir une communauté nouvelle ? Il est bien
vrai
que l’acte est ce quid que l’on ne peut définir autrement qu’en le fa
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t définir autrement qu’en le faisant. Il est bien
vrai
que c’est à partir de l’acte qu’il faut définir toute chose, sinon l’
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foi à quoi ne peuvent conduire et obliger que les
vrais
problèmes, les problèmes insolubles, ceux qu’il faut être un homme po
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hilosophes distingués qui repoussent sans fin les
vrais
dilemmes pour « continuer à analyser ». Je ne dis pas cela seulement
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ciplines de pensée.) Quand nous reconnaîtrons les
vrais
problèmes, les vrais dilemmes que pose la vie commune, nous toucheron
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Quand nous reconnaîtrons les vrais problèmes, les
vrais
dilemmes que pose la vie commune, nous toucherons enfin le vrai tragi
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que pose la vie commune, nous toucherons enfin le
vrai
tragique, qui est celui du péché et de la foi. L’extrémisme théâtral
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u’à la fin de leur passion, là où l’on touche les
vraies
bornes de l’homme, la mort, la destruction, l’angoisse et l’isolement
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d un sens, là où le jugement devient la grâce. Le
vrai
sérieux de la vie et sa réalité ne se révèlent à nous qu’au point où
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isons, une espèce de mensonge insolent. Et il est
vrai
que la violence devient cela, dans un monde que la pensée abandonne à
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ment dit, ils pensent que le clerc n’a d’autorité
vraie
que sur les idées gratuites, et que les systèmes politiques ne triomp
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norent, même s’ils l’exercent, chose curieuse, la
vraie
nature de l’autorité, qui est proprement spirituelle. Les uns et les
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upérieure aux désirs anarchiques de la nature. La
vraie
révolution n’est pas la prise du pouvoir, elle est d’abord l’affirmat
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sse de l’immédiat, de l’instant actuel, du risque
vrai
. Notre durée agit comme Une force centrifuge : nous remettons à demai
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définissent une liberté de la pensée qui n’est au
vrai
qu’une assurance contre toute espèce de sanction. Il est clair que ce
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miste pour se tenir à l’abri du concret, s’il est
vrai
que le concret est ce qui appelle une décision, dont l’abandon à l’ha
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soit, mais qui n’est pas encore, ce que l’on fait
vrai
. La probité technique ne saurait donc suffire, si elle est nécessaire
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u’il s’agit de rejoindre et d’accomplir. Voilà le
vrai
moteur de la pensée. Pour l’homme créateur, vraiment humain, et que j
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les lois, la pensée et l’action, n’étaient pas le
vrai
centre de l’homme, qui est la personne ; et que pour cette seule rais
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té des quelques hommes qui cherchent à définir le
vrai
but et les conditions intimes d’un mouvement destiné toutefois à revê
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ut, et non point par une discipline de marche. La
vraie
communauté unit les hommes en tant que différents, chacun faisant ce
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nous le faux dieu du moi pur, pour ressusciter le
vrai
Dieu. C’est pourquoi dans le temps tout se renverse. Chacun des actes