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Introduction Que la connaissance du
vrai
danger nous guérit des fausses peurs Au dessert nous étions d’acco
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punément, quel que soit le sujet en cause. Il est
vrai
que pour certains auteurs, l’acte d’écrire résulte simplement d’une d
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monde, c’est qu’on a peur de regarder en face ses
vraies
causes. Nous croyons à trente-six-mille maux, redoutons trente-six-mi
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us avons cessé de croire au Mal et de redouter le
vrai
Péril. Montrer la réalité du diable dans ce monde, ce n’est pas augme
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ger que dans les moments où l’on se trompe sur la
vraie
direction de la menace, et où l’on tend ses énergies dans une défense
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r obsédé par le kidnapping. Ses victoires, il est
vrai
, seront toujours stériles. Car on ne devient pas père en volant un en
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suade que le bien qu’il a conçu vaut mieux que le
vrai
bien. « Le méchant fait une œuvre qui le trompe. » Or c’est parce qu’
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naturer. Par la grâce du langage, il peut dire le
vrai
; par la faute du langage, il peut le contredire. Il peut créer dans
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ensonge restera relatif à la mesure invariable du
vrai
. Si le client contrôle il peut voir qu’on le vole, et vous savez de c
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fausser la balance elle-même, c’est le critère du
vrai
qui est dénaturé, il n’y a plus de contrôle possible. Et peu à peu vo
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ous ne distinguez plus le bien du mal, le faux du
vrai
, la charité de la cruauté ; c’est lui qui a pris le jeu en main ! C’e
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alyse une parabole qu’on m’a donnée pour histoire
vraie
, et que je trouve trop belle pour ne pas être vraie. Comme on demanda
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aie, et que je trouve trop belle pour ne pas être
vraie
. Comme on demandait à C. G. Jung s’il croyait aux phénomènes occultes
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ésence d’un miracle du bien : trop beau pour être
vrai
! nous disions en présence de certaines descriptions du mal : trop af
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ines descriptions du mal : trop affreux pour être
vrai
7 ! Cependant, c’était vrai, mais cela nous gênait. Nous l’écartions
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rop affreux pour être vrai 7 ! Cependant, c’était
vrai
, mais cela nous gênait. Nous l’écartions irrésistiblement de nos pens
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sées… Car si ce « trop affreux » eût été vraiment
vrai
, il eût fallu agir d’urgence et sans réserve ; et si nous nous étions
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e ne vaut rien pour la guerre. » C’est sans doute
vrai
pour une armée. Mais cette guerre-ci oppose bien plus que des armées.
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, ils sont des hommes comme nous ». Et c’est bien
vrai
: ils sont des hommes comme nous dans ce sens que leur péché est auss
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aintenant, plus amusant aussi, et finalement plus
vrai
, d’essayer de nous représenter le diable sous les traits d’un playboy
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de l’adversaire en y répandant alternativement de
vraies
et de fausses nouvelles. Voilà le diable à l’œuvre dans nos vies ! Le
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ien les cohortes infernales. C’est qu’il était un
vrai
poète et du parti du diable sans le savoir. » Cette opinion s’est cur
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mbrables ouvrages édifiants. Non, ce n’est pas la
vraie
beauté des sentiments mais leur fausse beauté (donc leur laideur réel
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n. Nous ne savions plus concevoir et illustrer de
vrais
beaux sentiments, de vrais types de vie haute, de vrais idéaux qui pr
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cevoir et illustrer de vrais beaux sentiments, de
vrais
types de vie haute, de vrais idéaux qui propagent une énergie, une vi
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beaux sentiments, de vrais types de vie haute, de
vrais
idéaux qui propagent une énergie, une virtu contagieuse. Presque tout
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liers de la Sagesse. Fermons cette parenthèse. Le
vrai
danger subsiste. Comment éliminer l’apport du diable aux plus sublime
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collabore, tant pis pour lui : la dédicace est le
vrai
sens de l’œuvre. Elle ravit au démon le bénéfice de ses conseils inté
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rité, vous conservez la pleine faculté de dire le
vrai
ou de mentir. Mais une fois que vous avez menti, vous êtes lié par le
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Et c’est pourquoi la morale du succès, qui fut la
vraie
morale américaine depuis un siècle, m’a toujours paru diabolique8. S
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’avantage d’être plus hygiénique. C’est peut-être
vrai
. Mais je doute que ce soit moins dangereux pour vos âmes. Ah, j’aimer
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époques classiques, on considère qu’une chose est
vraie
ou fausse, bonne ou mauvaise. Si l’on dit un mensonge, on sait qu’on
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s signes de décadence des passions mêmes et de la
vraie
vie. J’emprunte ici à André Gide une pénétrante et minutieuse descrip
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nte et minutieuse description de ce glissement du
vrai
vers le « vital » au secret d’une conscience moderne : Mais j’étais
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s légitimes que celles qui sont commandées par la
vraie
passion11. » La chanson dit plus simplement que « tout est permis qua
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ui ne serait ailleurs qu’impérialisme pur. Il est
vrai
que l’Évangile lui-même pardonne beaucoup à celle qui a beaucoup aimé
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refait, vous le connaîtrez à ses fruits. S’il est
vrai
que tout ordre humain repose sur l’alliance, et si l’alliance primord
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oureux s’en autorisent pour éviter d’avouer leurs
vraies
raisons, leurs complaisances, leurs volontés secrètes ? C’est l’alibi
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it qu’il n’y a guère plus de grands amants que de
vrais
mystiques, la passion étant au sentimentalisme normal ce que la mysti
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rt mystique dans l’au-delà du bien et du mal. Une
vraie
passion rend proprement et réellement inconcevables toutes les interd
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uer d’une sensation de grâce inséparable de toute
vraie
passion — et la grâce nous délivre de la loi… Poursuivons cette analo
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s mimant l’inspiration, — c’est peu dire, car les
vrais
tourments de la passion sont indicibles par essence, ou ne trouveraie
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firait pour construire ce chef-d’œuvre de l’amour
vrai
: l’alliance de deux êtres qui s’acceptent, qui ne sont plus l’un pou
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je n’aie déjà dites sous d’autres formes. Il est
vrai
que tout le monde s’imagine que le péché par excellence réside dans l
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nion courante du temps, qui voient le signe de la
vraie
passion dans le cri « c’est plus fort que moi ! », l’on voudrait dire
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r de question. Car si vous me dites que c’est une
vraie
balle que j’ai dans le cœur, il est évident que je suis mort. Et si v
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s si l’époque est sans issue, si le cauchemar est
vrai
cette fois, s’il n’est plus de réveil possible, pourquoi le dire et t
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ge torturé du siècle, que nous devons attendre un
vrai
réveil des hommes… Mais cette attente encore, qu’elle ne soit point p
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sera seule sanctifiante. Baudelaire disait que la
vraie
civilisation consiste dans la diminution des traces du péché originel
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inution des traces du péché originel. De même, la
vraie
sanctification consiste dans l’augmentation de notre sentiment d’être
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e ne m’étonne pas qu’il n’en ait point trouvé. Le
vrai
moyen de rencontrer un homme, c’est d’en devenir un soi-même. (Si ce
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si j’assume la vocation qui me distingue et rend
vraie
ma parole, si je m’efforce au moins de converger avec l’ordre cosmiqu
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n réalité le souverain désordre. Il n’y a d’ordre
vrai
que dans la liberté. Il n’y a de liberté que chez les hommes qui réal
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Je crois à la vertu de l’élucidation, qui dit le
vrai
en baissant le ton, sans nul effort de persuader. Je me tiens l’argum
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s l’autre dictateur s’oppose à lui au nom de la «
vraie
» démocratie, celle des Soviets, et s’allie d’autre part avec certain
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tion de cette parole qui devait être la mesure du
vrai
, et dont l’Évangile dit que, dans sa source, elle est « la vie et la
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i nous suggère que l’indicible est peut-être plus
vrai
que la parole claire et nette ! Il sait qu’en confondant notre langag
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ormes. Le mal est trop profond, le désespoir trop
vrai
, les hommes trop occupés à se détruire et les mots, justement, trop d
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orant : nous ne sommes pas maîtres de détruire la
vraie
Parole ! Tous les mensonges du diable, et tous nos bavardages, s’évan
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ce de grandeur : elle nous rend à la réalité. Les
vraies
vertus ne vont pas au bonheur, mais à l’Ordre et à sa justice. Elles
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lpabilité, avec une virile clairvoyance, c’est la
vraie
guérison de nos fameux « complexes de culpabilité ». 16. Daniel Defo