1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
1 es gratte-ciel ; pas un seul pèlerinage et pas un vrai château. Plaines et villes immenses, dénudées de mystère, nettoyées d
2 ée, absence de sens et d’harmonie, et pas un seul vrai spirituel… Réalités internes de l’opposition a) Symbolisme de l
3 s. Car chacun pense de l’autre : est-ce qu’il dit vrai  ? trouve-t-il vraiment l’objet de sa recherche ? et cet objet lui-mêm
4 disiez Je suis Lui. » Nous y lisons maintenant la vraie définition de l’attitude religieuse orientale. Car il est bien certai
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
5 nes du mythe. Il n’est pas vraisemblable ; il est vrai . On ne l’attendait pas, il est là. Ainsi naît l’Occident : comme un d
6 une autre en Occident ? Beaucoup d’hommes, il est vrai , sont sans voie, et surtout dans le monde d’aujourd’hui. Mais ceux qu
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
7 fie des régimes violemment inconciliables. Il est vrai que l’Histoire n’est pas la sémantique et qu’elle ne se fait point à
8 res tyrannies ont rejoint notre temps ? Et il est vrai , aussi, que le monde occidental est parti sans savoir où il allait, c
9 multes s’élèvent et les Pères crient : « C’est la vraie Foi ! c’est la Foi des Apôtres », « Anathème à celui qui ne croit pas
10 divines, et particulièrement de celle du Christ, vrai Dieu et vrai homme à la fois. Le problème était le suivant : comment
11 particulièrement de celle du Christ, vrai Dieu et vrai homme à la fois. Le problème était le suivant : comment nommer les re
12 ont le secret n’est pas de ce monde. Car s’il est vrai que la foi doit agir dans ce monde, elle reste un don de Dieu et l’ho
13 ui l’adopteront les mises au pas totalitaires. La vraie période hellénistique — tyrannies et dissociation pulvérulente des mi
14 ires risquent bien d’en poser le terme. Et il est vrai qu’ils sont intervenus dans une phase de notre évolution qui correspo
15 e la foi. Et cette foi n’a jamais cessé d’être le vrai recours de l’homme contre la loi, fût-elle sanctionnée par le pape. C
16 nouveau. Elle accepta donc sans résistance, sans vraie répugnance, les institutions de l’État romain30. » Or l’Église, on l’
17 storique et divin, Jésus-Christ, les deux termes, vrai homme et vrai Dieu ? Le résultat de ce débat fondamental fut la notio
18 vin, Jésus-Christ, les deux termes, vrai homme et vrai Dieu ? Le résultat de ce débat fondamental fut la notion de Personne
19 parce que l’un absorbe l’autre, il n’y a plus ni vraie liberté ni vraie responsabilité. Imaginons maintenant la contrepartie
20 bsorbe l’autre, il n’y a plus ni vraie liberté ni vraie responsabilité. Imaginons maintenant la contrepartie de Robinson : un
21 nsion, et par suite, la perte simultanée de toute vraie liberté et de toute vraie responsabilité. Ou encore : l’individualism
22 rte simultanée de toute vraie liberté et de toute vraie responsabilité. Ou encore : l’individualisme étant la tendance insula
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
23 a personne et de sa liberté, si j’en juge par ses vrais effets, il n’en demeure pas moins inconcevable hors d’un monde invest
24 ssion est décrit comme une conversion : Alors la vraie Minne, la fougueuse déesse, le pénétra de ses ardeurs. Et son cœur br
25 ques et sociaux et d’une recherche perpétuelle du vrai civisme, inconnue dans les sociétés closes et sacrées ; enfin, l’idée
26 ient la liberté et l’action prophétique pour plus vraies que l’Ordre du Monde et l’obéissance aux lois sacrées. Enfin, l’appar
27 me de reflet, d’imitation, parfois plus proche du vrai patriotisme, mais tout aussi jaloux et même hargneux que celui des gr
28 évanouir, avec l’Europe, la meilleure chance d’un vrai dialogue illuminant entre l’Occident et l’Orient. Or voici justement
29 — c’est le Scandale. Il en reste cette soif d’une vraie communauté qui déclenche les révolutions et qui entretient le culte d
30 velles de l’âme, même lorsqu’elles en oublient le vrai but et l’enjeu. Ainsi les hérésies jaillissent de la vraie foi, et s’
31 et l’enjeu. Ainsi les hérésies jaillissent de la vraie foi, et s’en écartent, mais disséminent dans des millions d’esprits i
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
32 âme contre le temps de l’Histoire. Il s’agit d’un vrai fait, non plus d’un avatar ni de l’épiphanie d’un archétype. Cette ru
33 t autre chose : le devenir présent. Elle est plus vraie que nous, qui ne faisons que l’habiter pour un atome de temps insigni
34 l n’est donc plus question de demander si c’est «  vrai  ». C’est « dans le sens de l’Histoire », ou ce n’est rien qui vaille…
35 viction que la vocation d’un homme peut être plus vraie que la règle — d’où les martyrs des premiers temps du christianisme.
36 nt, la police politique du César détient seule le vrai sens de nos vies. Nul scrupule de conscience ou sursaut de belle âme
37 s rien. Que le dictateur ou le Parti décrètent le vrai sens de ma vie, de toute façon je ne pourrais plus le distinguer. Je
38 -il être avec les communistes ou non ? C’était le vrai fond de leur débat. Cependant que les Soviets axaient leur politique
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
39 ois continents jusqu’à la moitié environ de leurs vraies dimensions. Cent ans plus tard, la mappemonde de Tramezzino indique l
40 r de croix et qu’il ait baptisé par aspersion… La vraie mission aurait donc précédé de plusieurs siècles, là encore, les conq
41 rigine juive, qui sera fondateur d’Empire. Et son vrai nom est Cristóbal Colón50. Son vrai nom selon l’état civil, sinon de
42 mpire. Et son vrai nom est Cristóbal Colón50. Son vrai nom selon l’état civil, sinon de Gênes où il est né, mais de la Casti
43 s, Grand amiral de la mer Océane. Et surtout, son vrai nom selon sa vocation. Car ainsi que l’écrit son premier biographe, l
44 t », ceux qui croient encore, sincèrement, que le vrai motif d’un acte est toujours le plus bas52, ceux-là « ramènent » tout
45 fférents. Et quant à l’esprit de conquête, il est vrai que le départ de Colón suit de peu l’achèvement de la Reconquista et
46 elui qui tient « les Indes et le Cathay » pour le vrai but de sa recherche, sa chance n’est plus que dans l’erreur ou dans l
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
47 le modèle suprême de la polarité impensable mais vraie , qui exige, dès qu’on l’admet, une réforme profonde de nos catégories
48 s intellectuelles. Si Jésus-Christ est à la foi «  vrai Dieu » et « vrai homme » en une seule et même Personne, et si cette P
49 . Si Jésus-Christ est à la foi « vrai Dieu » et «  vrai homme » en une seule et même Personne, et si cette Personne à son tou
50 e : il s’en faut de beaucoup. Au couple d’opposés vrai Dieu-vrai homme correspondent d’une manière immédiate, terme à terme,
51 s ni de loin, aux deux termes originaux. S’il est vrai que l’opposition entre l’Église et l’Empire (guelfes et gibelins) ref
52 type de tension nécessaire (les deux termes sont vrais , contradictoires, mais essentiels) que la théologie avait élaboré en
53 naît sans fin ni cesse de cette tension. S’il est vrai que le secret de la synthèse est de « comprendre » les incompatibles,
54 server. Cette lumière qui consiste à la fois en «  vraies ondes » et « vrais corpuscules », n’a-t-elle pas donné lieu à d’infin
55 e qui consiste à la fois en « vraies ondes » et «  vrais corpuscules », n’a-t-elle pas donné lieu à d’infinis débats dans lesq
56 a choisi de se manifester en elles ? Il est bien vrai que le but dernier de l’homme est de connaître Dieu, mais Dieu lui-mê
57 s’est rendu connaissable dans la chair. Et il est vrai aussi que « l’Esprit seul vivifie, la chair ne sert de rien », mais p
58 ible, qu’est le lieu de son obéissance. Et il est vrai enfin que « la chair n’héritera pas du Royaume des cieux », et qu’ell
59 rdonnance cosmique, mais ils n’en retenaient pour vraie que la Beauté. L’objet de la science ne peut vraiment devenir la tota
60 mieux compris que ses « défenseurs » attitrés les vraies implications du christianisme. C’est ainsi que Nietzsche, le premier,
61 voque alors un effort passionné pour atteindre la vraie réalité divine, en pleine connaissance de la réalité du monde. Ce Die
62 ne simple apparence, et l’Esprit pour la seule et vraie réalité. La plupart des grandes hérésies des premiers siècles sont tr
63 , l’une après l’autre, ses qualités classiques de vraie matière : le plein, la consistance, l’immutabilité et l’impénétrabili
64 xie. Mais dans quoi tout cela se meut-il ? Il est vrai que la question n’a pas de sens : rien « au monde » ne peut y répondr
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
65 ait l’homme de sa liberté, voulue par Dieu. Le vrai problème La grande plainte du xxe siècle contre la technique eût
66 evient un danger véritable ; non pas elle, il est vrai , mais l’homme qui parle ainsi. Ernst Jünger a bien vu que la techniqu
67 va-t-il pas apparaître un jour prochain comme le vrai but de l’entreprise ? Ceci suppose, évidemment, qu’un certain point d
68 aires, le « temps vide » du loisir83 deviendra le vrai temps de nos existences quotidiennes. La question « Que faire de ma v
69 saut sans précédent, créant une situation où nos vrais vœux, nos vraies orientations, nos vraies options se manifesteront d’
70 dent, créant une situation où nos vrais vœux, nos vraies orientations, nos vraies options se manifesteront d’une manière trans
71 n où nos vrais vœux, nos vraies orientations, nos vraies options se manifesteront d’une manière transparente et seront suivis
72 vuide. » Elle suppose donc que le travail est le vrai temps, le temps plein. Cette hiérarchie des valeurs a dominé jusqu’à
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
73 be H, d’autre part (à plus longue échéance il est vrai ), les moyens de subvenir aux besoins d’énergie d’une humanité qui men
74 es, d’autre part est le gage d’un progrès vers le vrai . Ainsi donc, du désordre vers un certain ordre, puis vers un nouveau
75 tes conséquents, les USA devraient représenter le vrai progrès, sans discussion. Du point de vue des spiritualistes, l’URSS
76 omptent. Je donnerai l’exemple des arts. S’il est vrai que la relativité d’Einstein représente un progrès sur la physique ne
77 met plus de choix à la personne. Dans ce sens, le vrai risque d’Ulysse n’est pas le naufrage définitif, mais la poursuite de
78 on voit vivre pour voir en eux les traces de leur vraie vocation, et sentir ce qui blesse vraiment leur dignité. Si donc j’af
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
79 créateurs de risques féconds. Ils se sentent les vrais héritiers de l’Aventure occidentale. Ils savent bien qu’une Europe fé
80 les risques du loisir, le défi de l’ennui, et les vraies ambitions de la démocratie que l’on prétend défendre. Crise de la
81 scientes, sont pressenties. Toutefois, ceci n’est vrai que sous deux conditions. La première étant que l’électeur n’ait à ju
11 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
82 ialogue apparaît nécessaire. Et j’entends bien un vrai dialogue au niveau des religions et des philosophies, c’est-à-dire au
83 soupçonner que ces autres sciences peuvent être «  vraies  » aussi, et même devenir vitales. L’Aventure s’approchant de la Voie,
84 . » Il peut sembler pourtant que le contraire est vrai , que ce sont les repus qui n’écoutent pas, et que l’angoisse est mère
85 politiques, ni même des sociologues. Le dialogue vrai ne saurait donc s’instituer qu’au niveau des options de base, qui son
86 ou de certaines conceptions que l’Asie tient pour vraies  : la magie, le contrôle des sources de la pensée, l’idéalité du réel