1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 on ne peut plus y trouver ni solitude féconde ni vraie communauté, et l’on nous dit pourtant qu’avant la fin du siècle quatr
2 lles communautés : commencement de l’histoire des vrais désirs de l’homme dans toutes les dimensions de sa réalité — de son d
3 outes mutuellement ». On peut donc entrer dans un vrai système par n’importe lequel de ses éléments : l’examen de sa dynamiq
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
4 ordre psychologique, mais telle est bien aussi la vraie portée de la page de Marx : dans les deux cas, il ne s’agit que d’att
5 t surtout quand ils l’insultent) et notamment les vraies finalités de ce que l’on nomme la société de consommation. (A-t-on re
6 « d’impératifs techniques » en soi, ce n’est pas vrai . Nous pourrions nous passer de bombes atomiques et même de centrales
7 u moins contestataires, plutôt soucieux… — Il est vrai . La technique est devenue infiniment plus efficace que tout ce qu’on
8 r de l’homme La technique naît du rêve, il est vrai . Rêve de voler. Rêve d’agir, de parler, ou de tuer à grande distance.
9 nocivité. Mais tentons de mieux voir d’abord les vrais motifs de la technique, par l’examen de ses effets qui doivent bien e
10 rne La preuve que la croissance est devenue la vraie religion du monde contemporain en tant que monde déchristianisé ou pl
11 gences : c’est qu’on vient de léser le Sacré ! Vraie et fausse croissance Le rapport dit du MIT succédant au premier ra
12 gique a également contaminé l’idée de progrès. La vraie croissance a un programme où son épanouissement, son déclin et sa mor
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
13 uisent et trahissent avec une totale impudeur nos vraies hiérarchies de valeurs, celles qu’il nous faut apprendre à lire préci
14 mais jamais celle d’un scientifique cherchant le vrai et prêt à en débattre. Je me tournai vers les auteurs de l’autre bord
15 » Le mensonge, ici, se dédouble. A — Il n’est pas vrai que l’Europe participe à l’explosion démographique. Il y a de fortes
16 ouvrant tout, l’idée de croissance absolue, comme vrai référentiel d’un « homme moderne » conforme aux ambitions de l’indust
17 et de l’État-nation napoléonien. B — Il n’est pas vrai que les besoins de l’Europe doublent tous les sept ou dix ans. Qui n
18 cessaires des réacteurs dont on ignore encore les vrais dangers, et encore plus les moyens d’y remédier. J’en déduis qu’on ve
19 dramatiquement à la consommation prévue. S’il est vrai que 20 % moins 20 % égale zéro, l’énergie nucléaire est superflue. 5
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
20 ne qui est l’État, dès le xviie siècle, s’il est vrai que certains de ses éléments sont repérables bien avant, dès les débu
21 de confirmer et non d’abandonner leurs libertés, vrai nom des « privilèges » provinciaux. (Voilà qui est bien sensible dans
22 s réflexes par la technique, fille de la science, vraie religion. Tout cela, qui était le grand dessein de Napoléon, mais qui
23 rs par conversion, par retour à nous-mêmes, à nos vraies fins. Le royaume à venir est « au-dedans de nous ». L’État totalitair
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
24 es qu’on pressent à gauche et à droite. (C’est le vrai moyen de la passionner.) Mimer enfin, par anticipation sur l’issue de
25 reuve que la science « joue », donc qu’elle est «  vraie  ». En retour, nous refusons de croire ce que « l’état présent de la s
26 s plus étendu… Surmonter la Guerre S’il est vrai que les civilisations se développent en réponse à des challenges vari
27 io, G.F. Callenbach, Nijkerk, 1948. 82. Ceci est vrai aussi de théoriciens révolutionnaires comme Saint-Simon et Marx, qui
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
28 ux disent qu’il s’agit là d’une mode. Mais à dire vrai , la prévision systématique, et scientifique s’il se peut, est devenue
29 ns vitaux, mais de ses rêves, c’est-à-dire de ses vrais désirs. L’avion est né du rêve de voler, symbole sexuel selon Freud,
30 es rêves n’ont jamais traduit autre chose que les vrais désirs qui nous hantent, fût-ce à notre insu. Et il est clair que ces
31 sirs, de leur éducation, de leur maîtrise, et des vraies fins vers lesquelles ils nous portent. Si l’avenir n’était pas not
32 dernier élément est capital. Sans lui, sans notre vrai désir, il n’y aurait plus ni présent ni avenir ; nous vivrions dans l
33 isait Hegel, l’inverse étant d’ailleurs également vrai , également indémontrable. Spengler projetait vers l’avenir les modèl
34 mme chacun sait, ou croit savoir, et ce n’est pas vrai . En lavant donc vers les inévitables décadences (si l’on est historie
35 t cela ne prouve rien contre la prospective : ses vraies difficultés ne sont pas dans nos erreurs, mais dans la nature même de
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
36 pour échapper à ce qu’il annonce, et il deviendra vrai dans les délais prévus, de même qu’on calcule au centième de seconde
37 e à la glaise dont il pétrit sa figurine quelques vrais poils ou rognures d’ongles de sa victime.) La futurologie « scient
38 servis ? Oui, dans un certain sens, s’il est bien vrai que le secret de l’avenir est dans l’homme, au cœur de l’homme d’aujo
39 nous cacher, et qui ne sont que les alibis de nos vrais désirs. Les deux plus grands fléaux du siècle J’en étais là de
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
40 blic devant la machine », il imagine le grand, le vrai , le seul moyen de créer un besoin là où il n’existe pas : la réclame,
41 « sioniste » n’a guère servi que de prétexte. Les vrais motifs de l’embargo sur le pétrole ne sont pas là. Si l’on en croit l
42 ure et, finalement, sur le bonheur humain. Il est vrai que ce succès total a été rendu possible, en fait, par les deux guerr
9 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
43 la question centrale de notre temps. Tel fut son vrai pouvoir et j’écrivais alors : « Seul un prophète peut lui répondre. »
44 ulle fut la réponse au dictateur allemand. Il est vrai qu’il a suscité la résistance française à l’occupant, mais ce n’était
45 ntion d’un homme, mais auxquelles il confère leur vrai sens, en tant qu’il va déterminer leur résultante. (Sans lui, elle eû
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
46 fort de l’expression, devient ainsi la devise des vrais croyants, de leur risque mais aussi de leur foi, de leur solitude au
47 le élitaire et très rarement réalisé par quelques vrais artistes et quelques spirituels, mais que la masse n’est pas faite de
48 ple « éduqué » à l’école bourgeoise. Car s’il est vrai que la masse est une grande nuée grise qui résulte de la non-vision d
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
49 en » un peuple jamais assez mûr pour juger de ses vrais intérêts — ou si l’État est l’appareil de pilotage, en partie automat
50 sont anormales, exaltées, simplifiées, loin de la vraie vie, et facilement réduites à quelques stéréotypes par la propagande
51 , et les moyens intellectuels. Dans une phrase de vrai politique, de Gaulle un jour laissa tomber : « L’intendance suivra ! 
52 me un drame en quête de ses protagonistes. Car la vraie société n’est rien d’autre qu’une dimension de la personne. Sans la p
53 s, collectivités fabriquées. Et à l’inverse, sans vraie communauté, point de personnes responsables, mais seulement des indiv
54 dimension civique sans laquelle il n’est pas une vraie personne, tel est le problème central de notre temps. Dès le début de
55 du monde et de soi ? La passion n’est pas l’amour vrai , ne voit pas l’autre, ne veut pas l’accepter tel qu’il est. Pour être
56 cabulaire. 129. Il est évident que l’inverse est vrai , mais on essaie de nous faire croire qu’un avenir qui ne dépendrait p
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
57 de pouvoir confirmer avec ce voisin qu’il fait un vrai temps de printemps, avec cet autre que le projet d’autoroute près de
58 on personnaliste, ajoutons en contrepartie qu’une vraie communauté ne sera nécessairement ni communiste, ni anarchiste, ni dé
59 départementalisation, avait fort bien compris la vraie leçon de Rousseau. Il estimait, en effet, que « la France périrait pa
60 n comment on obéit quand on est commandé par de «  vrais  » démocrates ; une société dont les formules ne nous soient pas dicté
61 ns, voire aux attitudes politiques. (Ce n’est pas vrai d’ailleurs pour certains grands ensembles où se rencontrent parfois p
62 nre, mettant fin à toute discussion comme à toute vraie responsabilité. Cette situation développe deux séries d’effets. a)
63 et pas assez de moyens financiers pour mener une vraie politique, et pour s’entourer de conseillers dans les domaines de l’é
64 erprétation ». 146. Ces trois précisions, il est vrai , ne concernent que le modèle d’une communauté restreinte et plus ou m
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
65 s : là où l’État central est impuissant, créer de vrais services publics, c’est-à-dire au service du public et contrôlés dire
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
66 es cultures, des paysages, contribuant à faire un vrai « pays »163. Voyons d’un peu plus près les composantes d’une région q
67 lte des ethnies. Et peu importe qu’il s’agisse de vraies « régions » ou seulement de « nations primaires » comme dit Robert La
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
68 t plus qu’ils ne parlent ? Trop d’auteurs, il est vrai , en ont fait un mystère, comme d’autres ont fait de l’État ou du pouv
69 égion que sous la forme d’un mini-État-nation. Un vrai fédéraliste veut tout autre chose, il veut même à peu près le contrai
70 s ont fait l’Europe, celle de la culture, la plus vraie . Au plan de la politique générale, existerait-il une juste « taille e
71 faire celle des autres. (Cela supposerait, il est vrai , la plus grande révolution de l’histoire de l’Occident : remplacer la
72 rment aux dépens de l’État-nation ; or, il est le vrai sujet des guerres qui se préparent et bien sûr, vous êtes contre la g
16 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
73 Point de régions sans fédération. Mais si les vraies régions sont des grappes de communes, il faudra qu’une vraie fédérati
74 ns sont des grappes de communes, il faudra qu’une vraie fédération de l’Europe soit une grappe de régions et non d’États : c’
75 tato-national et dans son système de valeurs. Une vraie fédération ne se fonde pas sur des États coalisés, mais sur des group
76 re chose durant l’année 1848 : l’achèvement d’une vraie fédération. Ce qui ne saurait se faire en neuf mois. En neuf mois, on
77 iance opportune entre États. Mais pour fonder une vraie fédération, il faut partir des hommes non des États, et pratiquement
78 lui-même avec les autres. Que la Suisse soit une vraie fédération, fondée sur les petites communautés de base, voilà qui est
79 ividus. L’histoire rend compte de l’antithèse. La vraie fédération des Suisses n’a pas pris neuf mois pour se faire, mais cin
80 au collège », disait Calvin. Et c’est encore plus vrai de l’Europe de demain. Le sort de l’an 2000 se joue dans nos école
81 bilité. Dans tous les autres cas, il ne s’agit au vrai que de libération d’une tutelle ou d’un joug, en vue de mieux dispose
82 e l’Europe, chaos en Ukraine…   3. Mais s’il est vrai qu’en dernière analyse, l’avenir sera ce que nous sommes, décider que
83 es, de nos élans, de notre tonus vital, et de nos vrais désirs actuels. Nous ne disposons pas de cette connaissance, mais le
84 ens de s’en tirer sans catastrophes. Car s’il est vrai que l’Europe est responsable de la plupart des maux qui accablent le
85 où soif aussi de nos industries, il est non moins vrai que l’Europe seule peut produire les anticorps des toxines qu’elle a
86 édire ni cacher, mais il indique sa volonté et la vraie Voie. 180. Les colons qui ont fait l’Amérique fuyaient l’Europe e