1 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
1 « Comment libérer l’ État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)c Nous sommes en trai
2 a finance totalitaire (libéralisme) au règne de l’ État totalitaire, par une logique dont la rigueur montre assez que les fac
3 cessé d’y jouer. Comme on ne peut supprimer ni l’ État ni l’argent, le problème que pose l’homme est celui-ci : remettre l’É
4 oblème que pose l’homme est celui-ci : remettre l’ État et l’argent à leur place d’instruments techniques. Schéma : un État s
5 leur place d’instruments techniques. Schéma : un État souverain dans l’aire délimitée de sa capacité ; administrant les ent
6 torité, ded l’organisé et de l’organisateur, de l’ État et de la Nation, qui conduit au désordre flagrant des démocraties, et
7 m’interrogez, je crois. c. « Comment libérer l’ État de la tyrannie de l’Argent ? Réponse de M. Denis de Rougemont », Comb
2 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
8 d’existence, et qui n’est rien qu’un rouage de l’ État . Enfin la personne n’est plus une simple idée. C’est la réalité parad
9 tal se révèle beaucoup plus dangereuse pour notre État que l’anarchie ancienne. Elle tend à nier notre mission. Elle tend à
10 t délai. Car il y va de l’existence même de notre État , et au-delà : de l’espoir d’une Europe recréée selon son génie. De ce
11 , et il n’est pas d’exemple dans l’Histoire qu’un État qui a perdu sa raison d’être y survive plus de quelques années. L’exe
3 1938, Articles divers (1938-1940). Le Relèvement de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)
12 , l’auteur entreprend de décrire le régime nazi : État et armée, doctrine et formation des esprits, système économique et fi
4 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
13 économique n’est que la moitié d’une doctrine : l’ État ne sera maître de l’argent que s’il est maître des esprits. Un État t
14 e de l’argent que s’il est maître des esprits. Un État totalitaire ne peut pas être totalitaire à moitié. Il lui faut la fam
5 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
15 n pas méprisé ou condamné comme un péché envers l’ État . Il m’a semblé que cette petite morale du loisir ne serait pas déplac
6 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
16 e (Antigone s’opposant aux décisions sacrées de l’ État ) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade coupe la q
17 é retrouve des contraintes qui le rassurent, et l’ État sa puissance matérielle. C’est Rome alors, c’est l’Empire romain qui
18 oire de l’étatisme sur l’individualisme social. L’ État romain, rural et militaire, avec son appareil rigide, devait fataleme
19 éé par l’individualisme est toujours un appel à l’ État dictatorial. Et cet État aux cadres géométriques, avec son armée, sa
20 st toujours un appel à l’État dictatorial. Et cet État aux cadres géométriques, avec son armée, sa bureaucratie, sa police,
21 de succession fatale. L’individu ne s’oppose à l’ État qu’à la manière dont le vide s’oppose au plein : plus le vide est abs
22 L’individu s’était abstrait du groupe naturel ; l’ État liquide les groupes naturels subsistants, divise pour régner, atomise
23 as ». C’est avec la poussière des individus que l’ État fera son ciment. Diviser pour régner, déraciner pour mieux discipline
24 décadence de Rome. Le type d’homme que suppose l’ État romain, c’est donc l’individu embrigadé, le fonctionnaire ou le solda
25 u’ils ne jouent pas de rôle dans les rouages de l’ État . Il est important de rappeler ce sens romain du mot personne. Je le t
26 enu un dieu. Et c’est l’échec de cette religion d’ État , confondu avec l’échec plus général d’une société bureaucratisée, qui
27 al de l’esclave qui devient chrétien. Alors que l’ État romain lui déniait toute activité libre et spontanée, l’Église lui re
28 it le rôle joué par un individu dans le plan de l’ État . La personne chrétienne, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque h
29 n’a pas seulement le droit d’être respecté par l’ État , il a surtout le devoir d’agir, en tant qu’il est chargé d’une respon
30 tons que si la personne doit être respectée par l’ État , ce n’est pas en vertu d’un droit naturel à la désobéissance. Calvin
31 naturel à la désobéissance. Calvin précise que l’ État , quel qu’il soit, doit être obéi par chacun. Mais il ajoute une restr
32 France « mise au pas » par l’homme qui dit : « l’ État , c’est moi », la France synchronisée, centralisée, déjà presque total
33 que la Réforme a triomphé surtout dans les petits États qui éprouvaient le besoin de se fédérer contre l’Empire et contre Rom
34 it Calvin, mais il vaut plus que tout, plus que l’ État lui-même, dans certains cas, par le fait de sa vocation. C’est à caus
35 tant cette précision : ce n’est pas la forme d’un État qui compte, mais bien la condition qu’il ménage à l’Église, et l’idée
36 non quant à l’esprit, se dresse le bloc des trois États totalitaires, — que menace de rejoindre l’Espagne. Laissons de côté l
37 itiques que l’on pourrait marquer entre ces trois États  : d’abord parce que ce n’est pas notre sujet, ensuite parce que ces d
38 et en Espagne, la distinction entre l’Église et l’ État n’avait jamais été établie d’une manière satisfaisante. Le tsar par e
39 en résultait, dans le peuple, le sentiment que l’ État et l’Église formaient un tout et constituaient à eux deux le Pouvoir.
40 u avec rigueur la distinction entre l’Église et l’ État , et que d’autre part il a toujours favorisé le développement de la pe
41 dans le pays une empreinte césaropapiste, d’où l’ État totalitaire. Mais lorsque le calvinisme cesse d’être une foi vivante,
42 peut pas en appeler à une instance supérieure à l’ État , puisque c’est lui qui l’a créée pour ses seules fins, et qu’il n’exi
43 l’Église seule, et non par un parti, et non par l’ État fédéral. Une « Suisse chrétienne », ce serait une Suisse dont les cit
44 viniste entre les droits de l’Église et ceux de l’ État . Beaucoup de choses en dépendent, pour l’avenir immédiat ! Et enfin,
45 nt engagé, corps et esprit, dans les rouages de l’ État , et cet État ne reconnaissant plus aucune autorité qui transcende et
46 rps et esprit, dans les rouages de l’État, et cet État ne reconnaissant plus aucune autorité qui transcende et limite son po
47 és — des milliers de petits Führer — mais c’est l’ État et sa mystique qui les créent. On ne leur laisse d’initiative que dan
48 ons irréductibles aux ambitions spirituelles de l’ État . Ces personnes-là, ce sont ses véritables adversaires, les seuls séri
49 u sérieux la doctrine réformée de l’homme et de l’ État . Ceci ne signifie pas que l’Église ait à proposer un programme comme
7 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
50 al et militaire. Tout récemment, le chef d’un des États voisins posait la première pierre d’une arène destinée à 400 000 spec
8 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
51  ». Autrefois, l’on croyait volontiers que chaque État était voulu de Dieu, et qu’il jouissait par conséquent d’une légitimi
52 je parle dit autre chose : elle dit que certains États modernes n’ont pas été créés par Dieu, mais par le traité de Versaill
53 . Et c’est bien vrai. Elle dit aussi que d’autres États , et en particulier les petits États, ont été créés, eux aussi, par d’
54 que d’autres États, et en particulier les petits États , ont été créés, eux aussi, par d’autres traités plus anciens, qui se
55 concept d’espace vital, elle déclare donc que ces États n’ont plus de « raison d’être historique ». Pour peu qu’elle arrive à
9 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
56 uel ne les oriente, aboutiront au despotisme de l’ État . Et contre tout l’« économisme » de son temps, il ose écrire : « Si q
10 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
57 Pendant des siècles, l’équilibre entre les grands États qui entouraient la Suisse fut notre garantie d’indépendance. Cet équi
58 traditions, il déclara : « La nature a fait votre État fédératif. Vouloir la vaincre n’est pas d’un homme sage. » (Napoléon,
59 vivance, au milieu de l’Europe totalitaire. Notre État fait un peu figure de parc national des anciennes libertés civiques,
11 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
60 dividualiste ou la maladie collectiviste de notre État . À quand le parti de la santé fédéraliste ? Il ne sera ni de gauche n
61 que je ne les aurai pas vu refuser l’argent de l’ État , je ne pourrai pas prendre au sérieux leurs convictions « fédéraliste
62 e. Tout parti politique est en puissance un petit État totalitaire et unifié, qui voudrait bien tout régler à sa guise, et q
63 r la méthode d’un dictateur qui a pu écrire : « L’ État , c’est l’âme de l’âme », voilà des drôles de fédéralistes, des drôles
64 enne contre les principes mêmes qui fondent notre État . (Je me garderai bien de donner ici un autre exemple que celui de la
65 n humaine ? Apprenons donc à qui de droit que nul État humain n’est éternel ; que la Suisse est un État humain ; et que par
66 État humain n’est éternel ; que la Suisse est un État humain ; et que par conséquent l’épithète « éternelle » ne saurait dé
67 un gouvernement de « gouverner14 », de piloter l’ État et d’orienter sa marche ; le reste, le fonctionnement technique de la
68 et les vues très exactes du grand théoricien de l’ État totalitaire, Carl Schmitt, juriste catholique devenu national-sociali
12 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
69 ut la réformer. Après quoi l’on pourra rebâtir un État … ⁂ La sagesse des manuels a le don de stériliser d’un seul mot l’exem