1
et imposé d’abord par Napoléon. Ils voient dans l’
État
totalitaire l’achèvement logique de nos États-nations, lesquels se so
2
rations d’instruction publique à considérer que l’
État
national est l’aboutissement suprême de toute l’histoire. Qu’il n’y a
3
oui, mais le cancer aussi, la pollution aussi, l’
État
totalitaire aussi sont des « réalités » typiques du siècle. Ce n’est
4
nal, unifié et centralisé, ni en tant que ligue d’
États
. Le seul modèle rendant justice à la diversité de ces réalités, et po
5
dération. Une simple confédération fondée sur des
États
souverains serait contradictoire dans les termes, impraticable. C’est
6
tion fondée sur des régions, plus petites que nos
États
actuels, et la plupart du temps chevauchant leurs frontières. Voilà p
7
upportable. J’écarte donc cette idée de créer des
États
sur la seule base des langues. D’autre part, j’ai dit tout à l’heure
8
ruire l’Europe par une association des différents
États
? L’Europe des États-nations, c’est un cercle carré, c’est une imposs
9
ti à autre chose qu’à renforcer les pouvoirs de l’
État
. Mais alors, que faut-il faire ? Il faut créer une autre Europe, para
10
on en atomes. Avec cette poussière d’individus, l’
État
totalitaire va faire son ciment. Cela appelle la tyrannie, l’inconsis
11
s locales, réelles, affectives et spontanées. Cet
État
-là, non seulement empêche la participation mais il s’y oppose. Il a s
12
qu’ils appellent la dictature du prolétariat — l’
État
dépérira nécessairement. Toute l’histoire du xxe siècle le dément. I
13
xe siècle le dément. Il est devenu évident que l’
État
est plus fort que les hommes qui croient s’en emparer. Il les digère,
14
e pouvoir, elles se dirigent naturellement vers l’
État
, et vers les organes de l’État pour les acheter, pour faire pression
15
turellement vers l’État, et vers les organes de l’
État
pour les acheter, pour faire pression sur eux et finalement diriger l
16
ger leur politique. Ou bien, si la politique d’un
État
à un moment donné paraît contraire à leurs intérêts, [elles] le renve
17
lus faible que le territoire est plus exigu, et l’
État
moins fort : les pétroliers font davantage la loi à Bruxelles qu’ils
18
de l’intérêt régional. Ça évite les monopoles des
États
, monopoles qui visent uniquement la puissance, non pas le bien des ge
19
. Car c’est avec la poussière des individus que l’
État
fait son ciment. Cela n’est pas un phénomène nouveau, cela existait à
20
très bien définie dans Le Contrat social : plus l’
État
est grand, moins il y a de magistrats, moins il y a de responsables.
21
agistrats, moins il y a de responsables. Quand un
État
est tout petit, comme Genève au temps de Jean-Jacques, alors il y a u
22
e qui se fait est fait par les autres (« Ils », l’
État
). On les subit. Tout ce que l’on peut, c’est se révolter de temps en
23
cteur-consommateur docile, et qui n’existe pour l’
État
que sous la forme d’un dossier électronique. Quel type d’urbanisme po
24
l’autre dans nos attitudes devant la nature et l’
État
, dans l’échelle des valeurs, réglant nos choix concrets, dans les fin
25
chantage à la bombe, naguère privilèges des seuls
États
; la montée parallèle d’une sorte d’anorexie civique, d’un fatalisme
26
ines d’organisation et d’institutions stables (ou
État
), aux notions évangéliques et judaïques, d’amour actif, de liberté, d
27
iberté. Le pouvoir sur autrui, il est fatal que l’
État
s’en empare un jour ou l’autre. Car l’État réclame en effet la totali
28
que l’État s’en empare un jour ou l’autre. Car l’
État
réclame en effet la totalité des allégeances, et ne peut tolérer que
29
appelle la lutte des rois contre les féodaux, des
États
modernes contre les pouvoirs locaux, et de l’école primaire contre to
30
e), relève du domaine réservé ou revendiqué par l’
État
, et sera tôt ou tard monopolisé par l’État. Tout pouvoir qui s’exerce
31
par l’État, et sera tôt ou tard monopolisé par l’
État
. Tout pouvoir qui s’exerce sur autrui conduit donc à l’État totalitai
32
pouvoir qui s’exerce sur autrui conduit donc à l’
État
totalitaire, dans le système actuel de l’État-nation centralisé, dést
33
e, l’étranger, l’alien comme dit l’anglais, par l’
État
, par la mode ou la publicité, par un laboratoire manipulant les gènes
34
e les alibis, soit de la volonté de puissance des
États
et de leurs grandes agences techniques, soit du profit privé des soci
35
souvent mon scepticisme à l’égard de l’Europe des
États
, que j’ai nommée une « amicale des misanthropes » — quelque chose qu’
36
tualité. Contre l’État-nation. La critique de l’
État
centralisé, confondu avec la Société, le gouvernement, la Nation, voi
37
e : manière concrète de rappeler au lecteur que l’
État
n’est pas autorité, mais seulement pouvoir, ou plus précisément : ser
38
, la confusion de la patrie, de la nation et de l’
État
, c’est-à-dire de la réalité physico-affective, de l’idéal commun, et
39
édéraliste] libère la nation en faisant éclater l’
État
et en dispersant les organes nécessaires de celui-ci dans deux direct
40
reur. Ramener le fédéralisme à une alliance entre
États
souverains, nos cantons ; et ramener du même coup la vie fédérale à l
41
ns le texte original) qui n’étaient nullement des
États
et ne se prétendaient nullement souveraines, mais voulaient rester au
42
ogie moderne de communes, de régions et de petits
États
, de démocraties directes et d’oligarchies, qui n’avaient guère en com
43
: des communes à la fédération, et non pas : des
États
souverains à une alliance confédérale. (Le terme de canton comme État
44
e alliance confédérale. (Le terme de canton comme
État
souverain est relativement récent : inconnu avant le xiiie siècle et
45
gétiques, spatiales) dépassent le niveau de notre
État
national. La saine méthode fédéraliste veut alors que ces tâches soie
46
monde) excédaient les capacités de chacun de nos
États
européens et demandaient la mise en commun de leurs ressources. Cet e
47
de plus en plus tentée de se considérer comme un
État
fermé et limité par ses frontières, non seulement quant à l’état civi
48
le processus fédéraliste aux frontières de notre
État
, c’est d’une part bloquer la vie même du fédéralisme à l’intérieur, e
49
n sur les cantons, sur des régions et non sur des
États
—, ne pourra devenir modèle européen que s’il accepte de ne pas arrêt
50
renonçant à la fiction récente des cantons comme
États
souverains, seuls sujets juridiques de la fédération. Ensuite en reno
51
généralement le modèle 1848 d’une Confédération d’
États
« souverains »11 mais le modèle (beaucoup moins connu) d’un exécutif
52
aucoup moins connu) d’un exécutif indépendant des
États
nationaux : notre Conseil fédéral. Il est certain que la formule napo
53
s beaucoup plus vastes que ceux de nos vingt-huit
États
européens12 et d’autre part des aménagements régionaux qui ne tiennen
54
tous, à l’inverse du système actuel des secrets d’
État
, qui met la science au service des gouvernements et des états-majors.
55
ors. Elles seront responsables non pas devant les
États
nationaux, mais devant un parlement élu par tout le peuple européen.
56
re Conseil fédéral : indépendance par rapport aux
États
, responsabilité devant les seuls organes fédéraux, compétences sector
57
les résidences secondaires. Il y fallait un petit
État
gouverné par un grand ami des Lettres, — et ce fut le Prince Rainier
58
me lasserai jamais de chanter la gloire du petit
État
dans la culture européenne, qui est née de lui. Le petit État présent
59
culture européenne, qui est née de lui. Le petit
État
présente sur le grand à peu près tous les avantages imaginables. Voye
60
somme qu’un privilège qu’il doive céder au grand
État
, c’est celui de pouvoir faire de grandes guerres et de dévaster sans
61
ie, les arts, les lettres et l’histoire) le petit
État
l’emporte haut la main sur le grand. La musique, la peinture, les let
62
entir à quel point la culture et la politique des
États
vivent dans des mondes sans commune mesure. Mais si la politique, l’é
63
ys totalitaires est en germe chez nous. Face à un
État
qui veut tout régenter, y compris la morale, l’écrivain qui veut dire
64
pour Staline. Ils connaissaient les rouages de l’
État
. Ils avaient approché le pouvoir. Tandis que les écrivains emprisonné
65
x. Pour vous il n’y a pas de nécessité à ce qu’un
État
moderne soit regroupé, donc plus puissant ? Quelle nécessité ? Quand
66
aucune nécessité. Et c’est la même chose pour les
États
. Ils ont copié l’organisation que la Révolution, puis après elle. Nap
67
te centralisation. Petit à petit tous les autres
États
ont imité cette organisation. Mais il n’y avait aucune nécessité. Il
68
yens de commander, ceux qui étaient à la tête des
États
ont eu naturellement plus de prétention que leurs prédécesseurs. L’Ét
69
ent plus de prétention que leurs prédécesseurs. L’
État
n’a que trois missions précises ; établir la justice, maintenir l’ord
70
s où la radio et la TV ne sont pas aux mains de l’
État
le gouvernement dispose de toutes sortes de moyens pour influencer le
71
tes de moyens pour influencer les gens. Partout l’
État
veut imposer sa norme. Ces défauts sont peut-être moins évidents dans
72
s besoin d’être Napoléon pour être à la tête d’un
État
moderne — le glissement vers une société sans opposition où l’homme s
73
énéral de l’humain, de la personne, sur celui des
États
nationaux. Le jeu se rouvre, l’avenir redevient notre affaire. Ou bi
74
pidémique de la personne devant la mécanique de l’
État
nous conduit, dans une atmosphère de panique sourde et de délinquance
75
ique sourde et de délinquance généralisée, vers l’
État
totalitaire mondial dirigé par un Grand Ordinateur. Ou bien des group
76
enir qui leur échappe. Pas question de détruire l’
État
, mais de le distribuer aux différents niveaux des services qu’il doit
77
nos libertés, et la Suisse elle-même, en tant qu’
État
, gardent encore un sens et pourront subsister ? Inquiétude spirituell
78
éclatement de la Suisse en 1914, enfin doctrine d’
État
ces derniers temps, et là-dessus l’on peut et l’on doit discuter —, m
79
nt supérieur, du vieux duel de la commune et de l’
État
, de la montée d’un « matérialisme jouisseur, calculateur, éludant le
80
aient moins difficiles chez vous, dans vos petits
États
fédérés. — Oui, disent les Suisses d’un air soucieux, mais rien ne pr
81
e à ses voisins, qu’il s’agisse de personnes ou d’
États
. La société industrielle veut augmenter sans cesse l’empire des besoi
82
s », dont les clés sont détenues finalement par l’
État
. Sous prétexte de nous enrichir, elle nous rend donc de plus en plus
83
roportions. Mais il est clair que nos trop grands
États
croient devoir se doter d’armements à leur taille. Si l’on ne peut pa
84
verains des pléiades de régions ou de très petits
États
« incapables de faire de grandes bêtises » comme aimait à le dire Ein
85
vec la Chine de Mao — démarche que la plupart des
États
européens n’ont pas osé faire jusqu’alors. Cependant, beaucoup de bon
86
ès le lendemain de la guerre, que la formule de l’
État
suisse, c’est-à-dire le système fédéraliste, soit transposée à l’éche
87
e controverses constamment irritantes, soit que l’
État
l’invoque pour refuser d’adhérer à tel organisme international, soit
88
s, etc. que les réalités du siècle imposent à nos
États
, entraîne nécessairement des dépassements de la « souveraineté nation
89
endre, quand il le faut, au-delà des limites de l’
État
fédéral institué en 1848. Si la Suisse veut rester fidèle à sa vocati
90
ce n’est qu’au nom de ses buts humains en tant qu’
État
fédératif qu’elle peut dorénavant justifier ses options. k. « Suis
91
ion fabriquée en 1848 par la réunion de 25 petits
États
souverains, le modèle d’une fédération des 27 États souverains du con
92
ats souverains, le modèle d’une fédération des 27
États
souverains du continent, mais je vois dans le Conseil fédéral le modè
93
fédéralisme suisse a changé, sous l’influence des
États
voisins, qui étaient tous en train de s’unifier. Certains achevaient
94
ste surtout à défendre les intérêts de leur petit
État
contre Berne, c’est-à-dire contre la fédération. Ramuz avait coutume
95
ojet n’est soutenu, d’ailleurs, que par les trois
États
qui se partagent la région de Bâle, c’est-à-dire la France, la Suisse
96
, dont la seule fin est de donner des enfants à l’
État
. Certes, l’amour vrai « tend à l’enfantement dans la beauté, selon le
97
vaudront les seize milliards déjà dépensés par l’
État
, donc par les contribuables français et anglais ? Est-ce qu’elles jus
98
i très négatif) mais à la puissance physique de l’
État
centralisateur et policier, au nom de quoi tout s’ordonne à la guerre
99
la Communauté des hommes, au nom du prestige de l’
État
— vanité collective et surprofits privés — absolument contraire aux f
100
ngereux — exigeant toujours plus de contrôle de l’
État
—, et allant toujours plus vite vers peu importe quoi ! L’idée vraime
101
urs plus centralisés et des investissements que l’
État
central seul peut obtenir. Des objets toujours plus dangereux comme l
102
affamé et dévoreur de cette sorte d’énergie que l’
État
central est seul en mesure de produire et de distribuer, entraînant a
103
ous les hommes d’État, que tous les servants de l’
État
: elle les manipule et commande — à leur insu le plus souvent — dans
104
précis de l’expression, ils mentent par raison d’
État
, et même dans certains cas : par fidélité à leur mission ! C’est cett
105
hine étatique, vous attendez de plus en plus de l’
État
, et vous trouvez enfin normal que ce soit lui — comme les Rois antiqu
106
. Vous êtes amené à revendiquer l’autonomie que l’
État
menace, que les nécessités de la production industrielle tendent à ex
107
uffrent pas la centralisation, c’est pourquoi nos
États
les décrient et négligent). Et vous irez plus loin. Vous en viendrez
108
vingt ans, pour le prestige et la puissance de l’
État
, mille fois plus que la recherche appliquée ne peut rendre en deux an
109
la tribu, du clan, de la cité, du Roi, puis de l’
État
moderne. Et la liberté des citoyens, des groupes, des communes, des r
110
pratiquement, d’abandon de tous leurs droits à l’
État
, au chef ou au Parti qui s’en est emparé. Quant à ceux qui optent pou
111
s dénoncent là les raisons mêmes qui font que nos
États
les adoptent. Car « très grand » suppose, qu’on le veuille ou non : t
112
alisé. « Très cher » implique l’intervention de l’
État
dans les investissements majeurs, et un bond en avant du PNB, mesure
113
es au niveau des structures de la société et de l’
État
. Ce sont les implications politiques de ce qu’il nomme « le Choix du
114
e familles fournissant les membres d’un Conseil d’
État
qui s’appuie tantôt sur la France, tantôt sur Berne, pour échapper à
115
exception, mais plutôt la règle, parmi les petits
États
qui formeront plus tard la Romandie. C’est ainsi que Neuchâtel qui av
116
i réunisse les avantages des grands et des petits
États
». Quant à Madame de Staël et à Benjamin Constant, ce sont eux qui, p
117
t méconnus. Premier fait : les cinq ou six petits
États
dont je viens d’évoquer les diversités les plus frappantes n’ont acqu
118
d’une nation. C’est la formule napoléonienne de l’
État
, né de la guerre et préparant la guerre. Vous parliez d’agression con
119
es dimensions. Or, nous constatons que les petits
États
ont tous les avantages sur les grands : niveau matériel, richesse par
120
ique dégradation des relations humaines. Mais ces
États
que vous dénoncez ont quand même édifié au cours des siècles une lang
121
ypse qui se prépare… Qui pourrait en douter ? Les
États
, qui sont des entités absurdes, n’en finissent pas de se multiplier,
122
que et uniforme. Au fond, la guerre c’est, pour l’
État
, le moyen idéal de parvenir à ses fins ; dès que la patrie est en dan
123
rchiste dans la mesure où je sais qu’un minimum d’
État
est nécessaire à l’organisation de la société. En revanche, ce qui me
124
portant, c’est de hâter la désacralisation de cet
État
. Au xvie siècle, Jean Bodin avait défini celui-ci comme le souverain
125
’hui, passe donc non pas par une destruction de l’
État
mais par sa redistribution. Les régions, les collectivités humaines o
126
de base doivent se réapproprier le pouvoir dont l’
État
jacobin les a dépossédés. Or l’obstacle majeur à cette redistribution
127
un refus devant la forme moderne des religions d’
État
. C’est pour cela que j’ai souvent défini le marxisme comme « l’opium
128
port qui, par conséquences secondaires, amène les
États
à accorder une énorme importance au pétrole, donc aux pays qui en pro
129
directe de la création de l’État d’Israël. Or cet
État
, par son implantation géographique, provoque des conflits incessants
130
e typique est celui des centrales nucléaires. Les
États
qui ont augmenté leur PNB se mettent à vendre des centrales nucléaire
131
onsciemment — c’est le mythe de la puissance de l’
État
, de la nation, le mythe de la grandeur. De Gaulle a incarné cela. Il
132
ait rien pu faire de ce qu’il voulait parce que l’
État
c’était les fonctionnaires, l’administration, le « on » anonyme sur l
133
on ne peut rien. C’est ça, la vraie réalité de l’
État
. Ne vous semble-t-il pas un peu court de réduire l’État aux fonctionn
134
Ne vous semble-t-il pas un peu court de réduire l’
État
aux fonctionnaires ? Les fonctionnaires ne font qu’incarner ce mythe
135
liberté que vous accordez à l’homme en face d’un
État
que vous décrivez aussi super-puissant ? Faut-il briser l’État ? Et s
136
décrivez aussi super-puissant ? Faut-il briser l’
État
? Et si oui, comment ? Je dirai qu’il faut en finir avec l’État-natio
137
la puissance qu’on mettra fin à la tyrannie de l’
État
. Je précise à cet égard que je ne mets bien entendu aucune différence
138
tion capitaliste. Mais que peut-on substituer à l’
État
? Des communautés vivantes ayant d’autres fins que leur propre puissa
139
que leur propre puissance. Un tel substitut de l’
État
a-t-il jamais existé ? Pouvez-vous m’en citer un modèle ? Eh bien, je
140
fait une comparaison assez poussée entre le petit
État
ou la petite communauté et le grand État, et je montre assez facileme
141
le petit État ou la petite communauté et le grand
État
, et je montre assez facilement (après beaucoup d’autres d’ailleurs) q
142
(après beaucoup d’autres d’ailleurs) que le petit
État
a absolument tous les avantages sur le grand sauf un : il ne peut pas
143
s de plutonium. Ce qui permettra à n’importe quel
État
d’exercer un chantage terrible ; de menacer de détruire New York ou W
144
ompte plus. Mais elle est trop grande, en tant qu’
État
, à l’échelle régionale. La sauvegarde du Léman, par exemple, tout le
145
u produit national brut — cette funeste idole des
États
contemporains — mais celle qui s’articulera aux « conceptions de l’ho
146
’est pour cela que je crois aux régions, contre l’
État
centralisateur. bg. « Je suis un pessimiste actif », Elle, Paris, 1
147
ffit qu’un homme s’assoie dans les fauteuils de l’
État
, qu’il utilise les téléphones de l’État, pour qu’il parle aussitôt la
148
uils de l’État, qu’il utilise les téléphones de l’
État
, pour qu’il parle aussitôt la langue de l’État. Celle de la contraint
149
l’État, pour qu’il parle aussitôt la langue de l’
État
. Celle de la contrainte. Assis près de la cheminée, dans sa pièce de
150
olutions entraînent toujours un renforcement de l’
État
et de sa police. Il s’est chargé très rapidement de confirmer lui-mêm
151
urde, dans l’ensemble, était avant tout utile aux
États
, non aux peuples. L’État-parti, qui domine à l’Est, a suivi la même v
152
ous : je me méfie des attaques frontales contre l’
État
, qui renforcent toujours ce dernier. Je suis persuadé, en revanche, q
153
de Rougemont attend le grand changement. Pas de l’
État
, pas des gouvernements, dont l’arme favorite est devenue le mensonge.
154
et antiétatiste. Tout prouve aujourd’hui que les
États
sont les grands responsables de la crise de notre civilisation. Ce so
155
yens. Pour que l’avenir devienne notre affaire, l’
État
doit être dessaisi des pleins pouvoirs. Ce n’est qu’en décidant de re
156
pour ce qu’on veut, et trop souvent pour ce que l’
État
lui demande. Longtemps elle a fait des citoyens pour la nation seulem
157
, soit vers une forme plus ou moins totalitaire d’
État
, né de la résistance aux États totalitaires qui se dressaient : Russi
158
moins totalitaire d’État, né de la résistance aux
États
totalitaires qui se dressaient : Russie stalinienne, Italie fasciste,
159
agne nationale-socialiste. Nous étions sûrs que l’
État
libéral n’était qu’un acheminement vers l’État totalitaire par la for
160
l’État libéral n’était qu’un acheminement vers l’
État
totalitaire par la force des choses. Nous pensions que tout cela mena
161
programme d’autoroutes qu’ils ont promises. L’
État
: le roi, c’est moi Les xixe et xxe siècles ont été marqués par
162
t a apporté de neuf, c’est d’avoir démontré que l’
État
est responsable de tout, puisqu’il revendique le contrôle de tout. Et
163
vue de leur puissance. Pour Denis de Rougemont, l’
État
ne devrait être qu’un service public, un point c’est tout. Ses propos
164
nts — et d’autres favorables — les « vendeurs » d’
État
), cette énergie représente la logique la plus extrême du système. D’a
165
, et c’est sans doute la raison pour laquelle les
États
y sont hostiles, est liée au système d’autonomie jusqu’à la propre ma
166
enquête publique » doit cesser d’être le secret d’
État
le mieux gardé : elle doit devenir l’école pratique du civisme. Nous
167
chia, par « le monstre aux multiples têtes » de l’
État
national naissant, et qui essaie de rallier la communauté chrétienne
168
De siècle en siècle, l’idée renaît à mesure que l’
État
se renforce. Au xve siècle, le roi de Bohême, Georges Podiebrad, au
169
ques » que sur un seul sujet, l’Europe ? Mais les
États
ne font qu’accroître leur prétention à la souveraineté absolue : elle
170
diplomatique n’empêchera même pas la plupart des
États
de rejeter le projet au nom précisément de la « souveraineté » qu’ils
171
pouvoirs limités mais réels », auxquels tous nos
États
consentiraient de substantielles délégations de souveraineté. Malgré
172
ion d’une Cour suprême, « instance supérieure aux
États
, à laquelle puissent en appeler les personnes et les collectivités, e
173
a l’idée d’une autorité européenne à laquelle les
États
remettraient une part de leur souveraineté, et insista — par la voix
174
e programmer les étapes de sa réalisation par les
États
européens, via l’Unesco. Le CERN fut inauguré le 1er août 1954 à Meyr
175
t simplement, dans les rapports séculaires de nos
États
occidentaux, le souci de la solidarité générale à la hantise des riva
176
ion de tous nos pays, c’est l’idée de créer entre
États
des « solidarités de fait », expression d’ailleurs empruntée au Proje
177
uts de la construction européenne », Les Hommes d’
État
célèbres. De 1920 à nos jours, Paris, Mazenod, 1977, vol. 6, p. 238-2
178
ent française » mais opposée aux prétentions de l’
État
souverain, et surtout « nettement favorable aux méthodes de la collab
179
nt la vraie Europe — celle des peuples et non des
États
. L’Europe des peuples, des cœurs et des esprits : c’est elle qui mo
180
6-1963) : l’homme de la frontière », Les Hommes d’
État
célèbres, vol. 6, De 1920 à nos jours, Mazenod, 1977, p. 254-257. On
181
ments. Des orthodoxies partisanes, imposées par l’
État
et sa police à la nation dans tous ses ordres, mythique, politique, q
182
ûrement que toute autre conduite, et finit dans l’
État
totalitaire. Il me semble qu’il y aurait lieu, ici, de marquer beauco
183
pouvoir sont pris par lui. Le pouvoir abusif de l’
État
est fait de toutes nos démissions civiques, et tend à les rendre défi
184
ne : Lénine avait écrit, au début de 1917, dans L’
État
et la Révolution, que toutes les révolutions bourgeoises, jusqu’alors
185
ises, jusqu’alors, n’avaient fait que renforcer l’
État
et la police, c’est-à-dire que l’État s’était emparé de ceux qui voul
186
renforcer l’État et la police, c’est-à-dire que l’
État
s’était emparé de ceux qui voulaient s’en emparer. Là-dessus, il a pr
187
n d’opposer le pouvoir de liberté au pouvoir de l’
État
devenu extérieur à nous-mêmes, qui n’est pas de supprimer toute espèc
188
sur cette liaison entre le pouvoir, au sens de l’
État
, et la guerre. Cette liaison a été très bien mise en valeur par Bertr